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Un livre que j'ai eu du mal à commencer et dont la fin me semble trop convenue. Tout se termine trop bien...
Ce roman qui raconte la séparation d'un couple et les divagations de leur fils devait être à l'origine, dans les années 60; assez novateur. Mais à notre époque, où un mariage sur trois se solde par un divorce, nous sommes confrontés à une histoire banale. le style du roman est alerte, moderne pour l'époque. le livre est plutôt agréable à lire, même si les adultes protagonistes du roman sont peu sympathiques car égoistes et peu réceptifs au désarroi d'un enfant.
Dans ce livre, seules les vieilles personnes de la campagne me semblent capables d'avoir des sentiments forts et vrais. Les plus beaux passages du roman, je les ai donc savourés chez le grand-père dans le Poitou et chez la vieille nourrice en Vendée... Seuls moments où j'ai ressenti une émotion réelle. Pour le reste, c'est un texte qui se lit bien. le sujet a un peu vieilli et dégage un parfum nostalgique des années 60.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Gilbert Cesbron , homme de conviction et ayant de grandes
qualités humaines ne peut et ne veux rester insensible
lors qu' il constate le malheur ou le drame d' autrui . Alors
un cri de révolte fuse de lui car il sent la déchirure et le mal
fait .Dans son roman " C' est Mozart qu' on assassine" est
un roman qui date des années soixante-soixante-dix-sept .
L' ayant lu , il y a décennies et encore ces derniers temps ,
j' ai ressenti les mêmes émotions . Mais avant d' écrire cet avis , je me suis permis de lire quelques critiques et avis d' autres lecteurs qui m' ont devancé . A la suite de ces lectures , je suis resté perplexe car le divorce est devenu banal , abandonné ses enfants est courant au motif qu' on vit une autre époque donc tout change , tout est banalisé même si ceux-ci sont nos enfants qui souffrent et qui restent souvent traumatisées par ces chocs et déchirures . Je me suis dit : " Peut-être que c' est moi qui ne suis plus de ce siècle ? " Si on dit ou on exprime une idée contraire à ce que pense la majorité des gens : alors on est taxé de ringard !
J' ai remarqué aussi que les livres de cet auteur sont
taxés de désuets et pourtant ils ne font qu' exprimer
un cri de révolte devant tant de malheurs et d'injustices .
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Que d'émotions ressenties lors de la re- lecture de ce beau livre devenu un classique, lu il y a très longtemps, l'histoire de parents ,de riches citadins parvenus qui organisent leur divorce, lui, Marc, froid , Indifférent, obnubilé par son pouvoir ,successeur de son beau - père décédé brutalement ,
Monsieur le président - directeur général de Fontaine et Compagnie : «  Entreprises et Promotions Immobilières » , sa manie de tout régenter , ne pensant qu'à ses propres intérêts et son plaisir, propriétaire d'une Porsche, tombé amoureux d'une jeune fille de la classe moyenne, Marion Destree , elle, La belle Agnès , riche: robes, confort, domestiques, bijoux , voitures depuis toujours, mais fragile, angoissée, rêveuse, réservée , naïve, elle n'avait jamais joué avec un enfant pauvre ni jamais vu un film de guerre ......la sécurité lui tenait lieu de bonheur...

Martin , leur petit garçon a sept ans, l'âge où l'amour de ses parents devrait guider ses premiers pas dans l'apprentissage de la violence et de l'injustice du monde.
Son univers tranquille bascule le jour où Marc et Agnès envisagent de se séparer .
Il lui faut aller ailleurs, loin, chez son grand - père paternel, un vieux médecin à Serignay , vivant dans la solitude, puis chez la nourrice d'Agnès , Nounou Eugénie Perraut.
L'auteur trouve des accents bouleversants pour analyser le drame de cet enfant , ce «  Mozart Assassiné » qui perd peu à peu toutes les valeurs d'amour et de droiture qu'il avait jusqu'alors connues.

Délaissé , solitaire , incompris, humilié, il perd les qualités de son enfance, sa pureté, son innocence, son génie propre, rencontre la haine, l'égoïsme , la jalousie , mais aussi la tendresse et la chaleur humaine chez Nounou Perraut , en Vendée.

L'écriture est fluide, le style rythmé, les mots touchants, et dire que les parents de Martin pensent qu'il ne comprend pas !
La fin me paraît un peu convenue .
Une histoire touchante qui n'a pas vieilli——pas si désuète ——comme j'ai pu le lire quelque part , même si l'époque a changé les enfants :petits ou grands ressentent toujours désespoir, douleur , incompréhension , souffrance , il me semble, lors de la séparation des parents.
Lorsque je l'avais lue , autrefois j'avais été bouleversée ...
Je ne regrette pas ma re- lecture .
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Voilà un livre sur lequel mon appréciation est fort mitigée. Lorsqu'il était question d'adultes, j'avais peine à tourner les pages, je m'endormais même. L'écriture me paraissait pesante. J'avais difficile d'y trouver le l'intérêt. Par contre, j'ai aimé les descriptions de l'enfant qui se sentait bien en compagnie du médecin Lapresle, son grand-père et père de Marc son papa. Il se plait également en compagnie d'Eugénie Perraut la nounou d'Agnès sa maman, personne qui vit très simplement à la campagne entourée d'animaux. Dans le village de la nounou, il se fait une petit amie Zélie qu'il voit après l'école. Pour cette raison, il arrive plus tard à la maison et invoque que l'instituteur les retient plus longtemps pendant un trimestre.

Marc et Agnès, les parents aiment l'enfant mais s'en occupe petitement. le père est très pris à la tête d'une grosse affaire et la mère est tombée malade après le procès du divorce. L'enfant est balloté d'hébergeur à hébergeuse. de surcroit il est triste de perdre sa petite amie.

La dernière solution trouvée est de confier l'enfant, Martin, à son parrain. Lorsque celui-ci s'absente l'enfant souffre de solitude et fugue. Il a de l'argent en poche, mais ne prend pas le bon bus, ni le bon bateau. Il veut monter dans un camion, le chauffeur refuse, finalement cède pour prendre l'enfant comme passager mais le dépose à un endroit lui expliquant ce qu'il doit faire pour arriver à destination. le parrain prévient son ami Marc de la fugue de l'enfant et la police opère.

Ouf, la fin du roman s'animait à mes yeux.

Je crois que c'est un style de roman qui plait d'avantage aux femmes. J'avais déjà lu ce roman il y a quelques années et je me souvenais qu'il ne m'avait pas réellement emballé. Vu des critiques plutôt élogieuses, je me suis décidé pour la relecture sachant que des ressentis peuvent varier en relecture.
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J'avais un peu peur, en débutant ce roman, au vu des précédentes critiques. Je m'apprêtais à lire une histoire un peu démodée et sans intérêt. Et pourtant, ce ne sont certainement pas ces qualificatifs qui me viennent à l'esprit après la lecture. Certes, l'histoire est aujourd'hui peu réaliste, on se demande comment des adultes peuvent faire preuve d'autant de désintérêt pour le sort d'un petit garçon de 7 ans, au moment du divorce de ses parents. Mais en même temps, l'auteur, lui, nous fait voir de l'intérieur ce que peut ressentir ce petit garçon, ainsi que les personnes qui l'entourent, et on plonge facilement dans l'histoire, on se laisse émouvoir, on verse même quelques larmes. Un beau récit qui a relativement bien vieilli malgré tout.
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J'avais redécouvert Cesbron avec "voici le temps des imposteurs", je récidive avec " c'est Mozart qu'on assassine".
Voilà un auteur injustement oublié, mis au placard pour des raisons qu'il faudrait regarder en face.
C'est l'histoire d'un enfant de bourgeois tiraillé et ballotté dans le conflit parental qui oppose le père, fou amoureux d'une jeune femme et la mère qui doit être hospitalisée, déprimée devant le divorce qui s'annonce. Martin, enfant de sept ans, va donc aller loger successivement loin de chez lui, chez le grand-père, la nounou pauvre de sa mère, le parrain avant de retrouver les siens après une fugue étonnante et riche d'aventures. Il grandit et murit avec la méfiance des adultes, la souffrance de ne plus avoir de chez soi, de ne plus voir sa mère malade et de n'avoir aucune explication valable.
Un regard lucide sur l'évolution de la France et des classes sociales à l'heure du développement industriel et du confort qui arrive dans les habitations.
Un apport réaliste sur la situation de l'enfance telle qu'elle allait se banaliser et devenir courante pour la génération suivante qui n'auraient plus la chance d'avoir deux parents aimants dans leurs premières années.
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Ma chronique en vidéo : https://youtu.be/f8gqCY4_0Lo

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman... Plus de cinquante pages avant de m'accrocher... Peut-être la perte d'habitude d'une écriture à l'ancienne...
Je suis ravie d'avoir participé à un "challenge" de lecture qui m'obligeait à lire un livre publié en 1966 !
C'est en définitive un petit bijou, à faire lire à tous les parents... quand ils se disputent...

Parce que, pour moi, ce roman n'a rien de désuet comme je l'ai lu. Je pense que cette histoire est hélas très fortement d'actualité. Avec des parents qui se déchirent, se dénigrent, détruisant l'enfant au passage... sans la moindre conscience du mal qu'il lui font. Cela, même s'il y a des enfants de parents séparés dont le lien avec chacun est respecté...
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J'ai lu ce livre, lors de mon adolescence, il y a bien longtemps, et j'avais été bouleversée.
En le feuilletant aujourd'hui, force est de constater que le sujet est devenu désuet, car les divorces sont maintenant monnaie courante.
Je n'ai donc ressenti aucune émotion particulière.
Je continue cependant à trouver très belle la plume de l'auteur.
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Au travers de l'histoire d'un garçon de 8 ans, dont les parents, riches citadins parvenus, organisent leur divorce suite au infidélités du Monsieur, G.Cesbron affirme ses thèses. La suprématie des valeurs des gens simples, pauvres et de province, qui se contentent de leur sort et savent construire leur bonheur avec peu, par rapport à la vaine fuite en avant des puissants, trop bien pourvus, toujours insatisfaits, aux besoins futiles et à la vie creuse. Et aussi, et surtout, cela: chaque enfant serait un Mozart en puissance, que les adultes ont le devoir d'aider à se révéler. Or placer un enfant face au spectacle de la déchirure de ses parents constitue une violence qui relève de la maltraitance: Mozart ne pourra s'épanouir, il paiera de prix de l'égoïsme des adultes, et supportera des souffrances psychologiques non méritées et inscrites en lui à jamais. Ce roman a été publié en 1966; les divorces étaient rares: on pensait souvent à l'époque qu'il était moins grave de montrer à un enfant le spectacle de tensions et querelles quotidiennes, au sein d'un couple officiellement resté uni, plutôt que d'entériner la rupture, et de ballotter sa progéniture d'un appartement à l'autre, d'un parent à l'autre, et aussi de l'immerger dans une famille dite aujourd'hui "recomposée" en lui imposant une nouvelle mère, un nouveau père, de nouveaux frères et soeurs et pourquoi pas, de nouveaux grands-parents tant que l'on y est. Nous sommes donc face à deux thèses, et à deux époques, chacune ayant résolu, à sa manière, et probablement mal, le dilemme. Si l'on met de côté cet aspect (majeur) du roman, on retiendra aussi une langue magnifique, des passages fort réussis notamment sur la vie à la campagne, les choses et les gens simples, la nature, la vie quotidienne. Tout cela a délicieusement vieilli, dans la forme comme dans le fond, mais c'est quand même un vrai plaisir de relire, de temps en temps, un livre écrit en bon français.
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A la fin de « Terre des Hommes », (que nous devrions tous avoir lu au moins une fois dans notre vie) Saint-Ex disait :

« Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie… » Puis, plus loin : « Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné. » Puis encore plus loin : « Et je regagnai mon wagon. Je me disais : ces gens ne souffrent guère de leur sort. Et ce n'est point la charité ici qui me tourmente. Il ne s'agit point de s'attendrir sur une plaie éternellement rouverte. Ceux qui la portent ne la sentent pas. C'est quelque chose comme l'espèce humaine et non l'individu qui est blessé ici, qui est lésé. Je ne crois guère à la pitié. Ce qui me tourmente, c'est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente, ce n'est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s'installe aussi bien que dans la paresse. Des générations d'Orientaux vivent dans la crasse et s'y plaisent. Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C'est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné. »

C'est dans ce texte que Gilbert Cesbron a trouvé le titre de son roman. Cesbron n'est jamais mauvais. Il est quelquefois moins bon, mais il n'est jamais meilleur que quand il parle des enfants. Ses meilleurs romans sont souvent ceux où ils se penchent sur le cas d'enfants : malheureux, pauvres, déclassés, disgraciés physiquement ou mentalement, ou comme ici ballotés, déchirés entre deux parents en instance de divorce. Encore une fois il est inexact de dire que Cesbron traite de « cas sociaux » ou de « phénomènes de société », inévitablement, en élargissant le débat, il est vrai qu'on en arrive là, mais au départ, Cesbron parle de gens, de personnes, d'enfants qu'il a connus ou dont on lui a raconté l'histoire. Et c'est cette histoire qu'il nous raconte à son tour, avec toute sa compassion, sa tendresse et son humanité.

Martin a sept ans. Ses parents sont en instance de divorce. En sortant de l'audience de conciliation, Agnès, sa maman, a un malaise et ne peut garder le petit garçon. Marc, le papa, le confie à son propre père, le grand-père de l'enfant, puis, voyant que l'état d'Agnès ne s'améliore pas, à Nounou Perraut, l'ancienne nourrice d'Agnès qui vit à la campagne. Martin est ravi de cette vie dans la nature, même si Nounou Perraut vit dans la précarité dans une ferme insalubre. Marc, horrifié, reprend Martin avec lui et le remet au grand-père. Celui-ci, âgé et malade, meurt d'une crise cardiaque. Marc se tourne alors vers Alain, le parrain de Marc. Un week-end où il se retrouve seul, Martin s'enfuit veut retourner chez Nounou Perrault, mais se perd et échoue… chez Marion, la maîtresse de Marc. Celle-ci appelle Alain, le dernier « hébergeur » de Martin. Elle leur confie le soin à tous deux de dire à Marc qu'elle ne l'aime plus. D'ailleurs, Marc et Agnès, bousculés par tous ces évènements et conscients des conséquences qu'en subit Martin, décident de se donner une deuxième chance.

Une fin heureuse, finalement, dans une histoire (un divorce) où il n'y a que des perdants : le père, la mère, la maîtresse, et indirectement le grand-père, la nounou et le parrain, et surtout Martin première victime d'une bataille dont il est à la fois l'enjeu l'exclusion. Martin c'est l'incompris, c'est aussi celui qui ne comprend pas, dans toute sa pureté, dans toute son innocence ce qui se passe autour de lui. le plus triste, dans ce divorce (et sans doute dans la majorité des divorces), c'est que ce n'est pas l'amour qui est mis en question, il y a de l'amour dans l'air et de la part de tous les personnages, mais des égoïsmes mesquins, de mauvais calculs, et de l'aveuglement. Il faut être Gilbert Cesbron pour saisir tout cela et nous le restituer avec tant d'émotion, de générosité et de tendresse.

Les enfants du divorce passent aujourd'hui par les mêmes difficulté, pire même, parce que les égoïsmes sont sans doute plus pointus que dans les années 60. C'est pourquoi ce roman, même si l'écriture est un peu désuète, ne sera jamais démodé.

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