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4,21

sur 643 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'avais jamais entendu parler de cette auteure ni de ce livre jusqu'à ma visite à l'exposition "Art et science fiction" au centre Pompidou Metz ; achat à la sortie donc et lecture quasi-immédiate.
Lecture distrayante, personnages typés, histoire bien ficelée. Un peu classique et pas suffisamment de folie néanmoins pour me donner envie de lire les tomes suivants.
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En Résumé : Je dois bien admettre que ce premier tome, même s'il n'est pas mauvais et se laisse lire facilement, est loin de m'avoir complètement convaincu. L'auteur nous propose ici une Science-Fiction profondément optimiste, parfois jusqu'à tomber dans une certaine candeur, résolvant rapidement tout conflit démarré. J'avoue je ne suis pas obligatoirement le public cible de ce genre de récits, ayant une vision un peu plus cynique et sombre, mais je comprends que ce côté rassurant puisse plaire à d'autres lecteurs. Cela n'empêche pas pour autant ce récit d'avoir des qualités, nous par exemple proposant un univers qui, s'il n'a rien de révolutionnaire, s'avère solide, s'avérant coloré avec un travail intéressant sur les différents peuples aliens. le travail sur les personnages et le gros point fort du récit, proposant des héros complexes, denses, soignées et intéressants à suivre même si je regrette certaines facilités pour éviter toutes tensions entre eux. Je pense principalement à l'histoire qui tourne autour de Ohan. On découvre tout de même des personnages loin d'être manichéens, qui arrivent à nous happer un minimum. La plume de l'auteur s'avère fluide, simple et plutôt efficace et même si je ne suis jamais totalement entré dans ce roman, j'en reconnais ses qualités qui devraient plaire à ceux qui cherchent de l'optimisme.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Loin est le temps où les humains se croyaient seuls dans l'univers. Sur le vaisseau où se fait embaucher Rosemary, elle cohabite avec autant d'espèces extraterrestres que de ses semblables. Malgré la relative harmonie cette équipe hétéroclite et complémentaire, une mission impliquant un voyage d'un an à travers l'espace va les pousser au bout de leurs retranchements, et révéler sur eux des vérités auxquelles ils n'étaient pas tous prêts à faire face.

Très centrée sur les personnages, cette aventure spatiale est un peu lente à démarrer et peine à réellement décoller. Lecture de divertissement, c'est aussi un roman de SF atypique pour qui ne s'est jamais frotté aux oeuvres telles que la série Firefly, dont on retrouve la fraîcheur de ton, l'ouverture d'esprit et les messages immensément louables, tout en souffrant d'un certain manque de subtilité dans la façon de transmettre ces derniers. Ni anticipation, ni pure action, ce récit emploie les espèces extraterrestres davantage comme prétexte à questionner certaines moeurs humaines que pour réellement nous faire imaginer l'inconnu, ce qui me les a rendus parfois difficilement crédibles. le style sans saveur n'est que partiellement compensé par le soin apporté aux protagonistes, presque tous un peu trop sympathiques pour déchaîner les passions. En somme, une bonne lecture pour les amateurs de SF nouvelle génération, mais pas de celles qui me font vibrer.
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L'espace d'un an de Becky Chambers
Je n'aurais pas donné un prix à ce roman qui, sans être intéressant, souffre à mon avis de graves lacunes :
1) Il n'y a pas de suspens. Sauf vers la toute fin du livre, ce roman n'est qu'une description de la vie ordinaire de 7 ou 8 personnes dans un vaisseau spatial. Certes le fait qu'il s'agisse d'individus de différents espèces apporte un peu de piment. Mais de suspens, zéro. Alors on passe des pages sur les repas, les menus, les discussions ordinaires. On boit des tisanes (cela semble hyper important), on teste des plats, on va sur un marché, bref, le quotidien banal d'un équipage dans mille ou deux mille ans. Il y a certes quelques événements particuliers qui surviennent mais ils ne sont là que pour créer une situation dans laquelle on pourra tester de nouvelles relations entre les individus. Bref, le coeur du bouquin est de décrire des relations entre individus, sans vraiment de scénario captivant.
2) Si les relations entre individus sont plutôt bien imaginées, la partie technique n'est absolument pas plausible. Alors que l'on est capable de voyager dans l'espace et l'infrastrate, alors que les IA ont une conscience et des capacités fabuleuses, eh bien, dans le vaisseau, on en est à l'âge du 19ème siècle où il faut passer son temps à utiliser des tournevis et des clés à molettes, à gérer des forêts de fils électriques et à réparer des gaines de ventilation. Les descriptions techniques ne sont absolument pas convaincantes. On a l'impression de jouer à un mécano pour enfant. Plus que ça, les concepts "scientifiques" qui fondent la technologie de cette époque ne sont pas clairs, pas maîtrisés, souvent peu pertinents et finalement très peu crédibles. Ceci entache tout le roman qui aurait mérité de bien meilleurs concepts techniques.
3) Les situations de crise (il y en a quelques unes quand même) sont là, elles aussi, assez peu crédibles. Toute l'activité de l'équipage est de jouer du marteau et de la clé à molette et ils en sont totalement épuisés sans que l'on comprenne vraiment d'où vient cet épuisement. Comme si jouer du tournevis était une activité surhumaine.
Ces trois grosses lacunes rendent le livre plutôt ennuyeux jusqu'à son dernier dixième où il se passe enfin quelque chose.
Je reconnais que l'auteur a créé des espèces extraterrestres assez bien décrites et originales. Les rapports entre les individus de ces différentes espèces sont bien décrits et plutôt crédibles pour le coup. Je doute toutefois que, dans une réalité à venir, si de tels échanges étaient possibles, le contexte culturel soit si suffisamment proche entre les espèces pour que ces groupes disparates fonctionnent de manière si similaire à des groupes humains.
Une mention spéciale pour l'IA, Lovelace, ordinateur de bord, qui possède une conscience et des sentiments.
Ce roman est un descriptif. Descriptif d'extraterrestres, descriptif de relations entre ces individus, descriptif technique. J'aurais souhaité que ce descriptif plutôt que d'être le but du livre, ne soit que le fond d'un scénario qui prenne le lecteur dès le début du livre pour le conduire à la fin. Là, vous avez le contexte et vous en restez au contexte. Dommage.
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Et voilà un space opéra post apocalyptique de plus. C'est bien de renouveler le genre.
J'en étais resté aux équipage conquérants à la Heinlein et amateurs de rencontre du troisième type avec aliens griffus.
Là par contre pas de conquête mais business : boulot/boulot. On est dans le quotidien d'une équipe d'équipage de forage de trous de vers, de personnages ordinaires, toutes intelligences (on oublie le mot race) confondues
Des humains, les maronnasses, sur lesquels Chambers a évité d'auto-centrer, en, semble-t-il donnant la suprématie aux autres, et les espèces exotiques, toxiques ou non, les autres.
Chambers a fait le choix d'imaginer une intelligence humaine de couleur. L'ensemble des humains sont des exodiens, crépus, cuivrés et peau mate, qui englobe tous les types sauf le blanc. le seul personnage « blanc » de type WASP le solien ne l'est pas vraiment mais rosé, voir rubicond si colère et qui n'est pas une couleur mais une dégénérescence de pigmentation donc à l'origine du cuivré dégénéré (et pas de pot c'est un salaud).
Anthropologie et ethnologie
les personnages sont très typés malgré leurs états d'âmes très variés mais sirupeux, geignards, aimants et empathiques. La composition de l'équipage est d'un mixte acceptable bien équilibré
Pour les humains. Les mâles. Cap'tain Ashby énamouré qui dès la première première contrariété se retrouve dans les bras de Morphée, le geek Jenks un demi avorton façon Toulouse -Lautrec tout aussi énamouré qui chouinasse et l'alguiste acariâtre et rosé : le mouton noir du vaisseau (fait un peu penser à Ash du «Alien le 8e passager») qui rouscaille. Voilà pour les mâles, énamourés et rouscailleux, c'est pas folichon. Ça sent l'homme dévirilisé !
Pour les femelles Kizzy la mécanicienne sale, mal élevée, brouillonne, bidouilleuse, goinfre et soûlarde bref le.a beauf.e parfait.e. mais géniale et indispensable et si fun. Rosemary la « bleue » empathique horriblement malheureuse d'avoir des parents très très riches (snif).Çà sent les superwomen.
Pour les exotiques. Sissix l'Aandriske, une terrible lézarde humanoïde, toute en griffes (grrr), écailles et plumes:le pilote. le doc Miam et aussi le coq (miam miam),un Grum pépère, amphibien cosmique qui fait penser aux Khépis de « Perdido Street Station» de Mieville
Ohan, les Sianats, le navigateur moribond qui ressemblent furieusement à ceux de « Dune » de Herbert prescient capable de choisir les itinéraires spatiaux sans « Michelin » (je mets le pluriels car bien qu'unique il est deux,iel est deux !oui c'est compliqué !) Primate à fourrure porteur d'un neurovirus qui lui chuchote dans l'oreille comme Redford.
Et hors équipage les autres les aéluons beaux et dangereux, les harmagiens tentaculaires mais culs de jatte.
Socialement parlant Chambers aborde divers thèmes.
Les liens affectifs (sens large) inévitables dans un huis-clos: érotiques amoureux, amicaux, altruistes. Liens amoureux entre les individus : homosexualité et saphisme essentiellement mais entre belles personnes, entre espèces (zoophilie) humains et aliens ainsi que entre humains et mécanique (la mécanophilie : amour sexuel pour la mécanique électronique programmée (robot) ou IA différente du robot “maître/esclave” car intelligence émancipée).Là ça sent le «blade runner » ou du le Guin et bien d'autres.
Les métamorphoses des individus changement de sexe chez les espèces exotiques, body hacking généralisé: organes artificiels, implants, prothèses: homme/femme augmenté.e , drogues
Les avancées technologiques en cybernétique, IA humanisée.
Chambers prend les normes sociales et sociétales actuelles et majoritaires, systématiquement a rebrousse poil c'est à dire la réalité mais en négatif inversé ce qui donne, une marginalisation du lien amoureux et sexuel hétérosexuel, une promotion de pratiques dites « déviantes » comme la zoophilie/mécanophilie, une minoration et invisibilité des individus masculins, blancs de surcroît et misandrie de fait avec une dominance pan féministe, une sexualisation des espèces exotiques, animales et mécaniques ici par l' humanisation de l'IA avec statut d'individu à part entière, une approche favorable aux drogues. Si cela n'est pas nouveau Chambers toutefois ne développe pas les sujets et évite de rentrer dans les détails, pourtant indispensables, qui pourraient gêner et fait l'impasse sur des explications qui pourraient êtres ardues à tenir la route. Par exemple celle sur la réciprocité des sentiments entre humains et robots. Si l'humain est capable d'aimer une machine, c'est parfaitement actuel, l'inverse est-il possible ?
Idem pour les liens affectifs entre espèces aujourd'hui appelé zoophilie (quant on pense qu'un humain qui se tape une poule et je ne parle pas de la péripatéticienne a aussitôt la justice sur le dos et pire la SPA, le coït inter-espèces n'est pas pour demain) Bref des questionnements qu'il aurait fallut au minimum amorcer car c'est intéressant. Ceci n'étant pas fait on en reste à un monde de Bisounours ou tout le monde s'aime et est gentil (sauf les méchants mais qui peuvent parfois devenir gentils et c'est même souhaitable) et on en reste sur la belle image des deux demoiselles inter-espèces se prenant par la main, allant faire un viron dans l'espace en scaphandrier (Certes c'est moins érotique que les louboutins et le crop top mais plus utile) On imagine un magnifique « coucher de terre » We're poors lonesome astronauts »L'image est si douce, C'est chou !
De plus on retrouve chez Chambers Becky ce ton un peu condescendant des anciens auteurs américains qui pensaient oeuvrer pour le bien de tous, L'Amérique first porteuse de la bonne parole et c'est curieux car elle parle beaucoup d'humilité de l'intelligence humaine et ce au niveau galactique bref de l'humilité soulignée à double traits.
La suite au prochain épisode car on sent que l'histoire n'est pas finie la fin est un peu bâclé : on sent les vacances.
Prix Julia-Verlanger 2017 mais vu les attributions des prix Nebula, Hugo et Locus à Mary Robinette Kowal et autres scribouillardes , Chambers aurait mérité les mêmes
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Un bon space opera dont je n'ai pas l'habitude car même si je lis de vraies BD SF, je ne suis pas forcément attirée par les romans, mais je trouve qu'il s'agit ici de science-fiction très soft, difficile de classer cet ouvrage au final…
Il faut dire qu'on retrouve ici des thématiques bien humaines : impossible de ne pas s'y retrouver dans cette ode à l'amour inter espèces, idem pour le transgenre ou la question de l'IA…

J'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans un épisode de Star Wars avec toutes ces espèces intergalactiques rencontrées au détour d'une planète marchande : multilingue, multilook, multilove…
Mais ne vous attendez pas à une quelconque bataille de vaisseaux, que nenni ou alors un tout petit peu : c'est un texte plein de tendresse et d'humour qui parle surtout d'AMOUR.

Si les reptiles ne vous effraient pas trop, si l'idée de serrer la main à une paire de tentacules vous laisse de marbre et si vous êtes calés en langues vivantes (on vous excusera tout de même si vous ne traduisez pas le Klip ou l'exodien dans le texte), alors vous êtes prêt pour une virée sur le Voyageur !
Il suffira d'embarquer avec Rosemary, la jeune humaine inexpérimentée vient tout juste de rejoindre l'équipage de ce vaisseau tunnelier (il creuse des trous dans l'espace… Pas trop le vertige?). J'apprends que le tome 2 Libration est sorti en 2017, enfin il ne s'agit pas vraiment d'une suite puisqu'il reprend quelques personnages du premier volume pour élargir encore l'histoire… On peut tout à faire lire le premier tome sans devoir attendre la suite au prochain numéro.
Bonne lecture!
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Hé ben... Ça m'a surpris ! Sortant tout droit d'un long tunnel de sci-fi et de fantasy bien dark, cet ouvrage a été une vraie respiration. On prend son temps, on s'occupe des autres, on mange ensemble... Tant de moments agréables sont décrits que c'est la bienveillance des personnages qui donne un sentiment d 'évasion !
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