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3,46

sur 141 notes
Les critiques à propos de ce livre m'ont convaincue de le lire. Et je ne le regrette pas. Je ne vais résumer pour la xème fois ce roman. Bien que je n'ai ni frère ni soeur ministre visant la place de Président.e de la République ( Ok en Belgique ça ne risque pas d'arriver non plus ) je me suis sentie en communion totale avec le personnage de Serge, l'élément perturbateur. Ce personnage est de loin le plus attachant car il perturbe l'ordre établi par la politique, la finance et aussi la famille. Malgré ou grâce à son boulot d'analyste financier, il se rend compte que la société dans laquelle nous vivons, faite de chiffres est en train de faire passer l'Homme au second plan. Et comme moi, il rêve d'une société plus juste, plus humaine et plus heureuse.
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Qu'est ce qu'il est sympa ce Serge !
Ok un peu feignasse et tire au flan sur les bords, mais profond, honnête et une bonne dose d'humour voire d'autodérision.
C'était amusant de lire ce roman après l'essai d'Éric Zemmour et une série que je regarde en ce moment "The kingdom" ceux qui ont vu et lu comprendront (=même thématique).
Beaucoup aimé
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Serge Horowitz, quarantenaire peureux et aphasique, ne doit son travail dans une boite d'optimisation fiscale qu'à son frère François, prestigieux Ministre des Finances. Un voyage au Japon lui donne l'occasion de passer plus de temps avec la beauté fatale qui lui sert de collègue et de massacrer un deal crucial pour ses patrons et son frère. de retour de ce business trip catastrophique, Serge voit sa vie chamboulée par sa soudaine liaison avec Laura, la tout aussi soudaine liaison de sa soeur avec un homme âgé, la très prédictible mais non moins angoissante campagne présidentielle de son frère, etc… le début de la fin ou l'occasion d'un nouveau départ pour Serge ?

En temps normal, je préfère les romans qui me sortent de mon quotidien, me propulsent dans une réalité lointaine et dépaysante. Pour autant, Un élément perturbateur m'a entièrement séduite – bien qu'il soit totalement ancré dans ce qui fait ma réalité, à savoir les grandes entreprises françaises et leurs pratiques parfois franchement aberrantes. Avec son personnage atypique, décalé et désabusé, Olivier Chantraine nous entraîne dans les méandres de notre propre vie quotidienne, dans les incongruités de nos structures professionnelles, dans les diktats de notre société capitaliste. C'est piquant, c'est touchant et en même temps, ça fait sacrément réfléchir – un combo gagnant pour l'auteur qui signe ici un premier roman mordant et distrayant !

Ce qui commence comme un simple roman humoristique se transforme assez vite en un véritable roman d'apprentissage, où notre personnage, à quarante-quatre ans, se trouve contraint de réinventer sa vie et de sortir de sa zone de confort, à force d'être chamboulé par des événements incongrus. de follement hypocondriaque et terriblement solitaire, notre « petit Serge » devient indépendant, prend en main sa propre vie, fait le grand saut. Un beau message d'espoir et de liberté pour nous encourager à nous libérer des carcans de notre société capitaliste, à vivre notre vie comme nous en avons envie et à rire de toutes les petites choses improbables de notre quotidien, en profitant des choses simples – comme une bière dans un Campanile de province un soir de karaoké, en compagnie du réceptionniste.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Jamais je n'aurais eu l'idée d'emprunter ce livre à la bibliothèque si je n'avais lu quelque part, peut-être dans le magazine Lire, que son auteur est un disciple de Philippe DJian . Et quand je prends connaissance de la quatrième de couverture qui nous présente le personnage principal, un loser hypocondriaque sujet à des crises d'aphasie et qui vit encore chez sa soeur à 44 ans, je me réjouis d'avance. Cela sent mon auteur favori à plein nez ! Et dès le début de ma lecture, je me délecte aux expressions à la Djian, ce fameux style que j'aime tout particulièrement, incisif, direct, épatant comme dirait Hemingway... Pas de doute , Olivier Chantraine doit aimer Djian autant que moi pour s'en inspirer autant dans son écriture ! Mais pas de reproche, ce premier roman n'est pas un coup d'essai, c'est une jolie réussite et j'attends avec impatience le deuxième livre de cet auteur qui porte le nom d'une jolie petite commune des Vosges.
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Serge est un homme agaçant. Un élément perturbateur, lui? Oui mais c'est plutôt lui que l'on perturbe ! Il a tout de l'anti-héros, ce dont l'auteur arrive très bien à nous en dépeindre un portrait de type chiant et ennuyeux dans la vie. Pour ne rien gâcher il est hypocondriaque et ne se rend pas compte lui-même qu'il ne parvient pas à se responsabilise.

Ce qui donne lieu à quelques situations étranges et rocambolesques...

Depuis un traumatisme familial, explique-t-il, il refuse la réalité, il n'est pas comme sa soeur ni son frère, il est dans sa bulle. Peut-être un peu dans le déni...

Et pourtant ce type si étrange va être employé dans la pire agence qui soit pour un gars comme lui. Casé par son frère, haut placé au Ministère, il doit s'occuper de finance alors que lui-même n'y entend pas grand chose. Ses propres analyses de finance sont idéalistes et utopistes. Si au début du roman on ne s'attache pas du tout auX personnages, ni à Serge, ni à son frère, horripilant ni à sa collègue Laura, qui saute sur Serge à la moindre occasion, attirée sûrement par les ratés. ..., on finit tout de même par trouver le récit engageant. D'ailleurs c'est un vrai rôle de raté que l'auteur nous élabore.

Petit à petit à force de maladresses, Serge ré apprend à vivre sa propre vie et à construire sa personnalité qu'il avait mise de côté.

On peut se dire justement qu'il était plus qu'inintéressant lorsqu'il n'avait aucune personnalité et les seuls moments agréables où l'auteur parvient à distiller de l'humour et de la chaleur humaine se déroulent à la fin du roman lorsque Serge trouve son équilibre dans l'opposition qu'il tient contre son frère qui veut devenir président de la république... C'est donc avec un roman légèrement bancal tout comme son personnage principal , que l'auteur veut nous montrer une société qu'on peut décemment abhorrer : l'ultra libéralisme, la corruption, l'argent pour les riches et les magouilles politiciennes.

L'écriture de l'auteur est fluide mais c'est vraiment dans la deuxième partie du roman que cela devient intéressant. Olivier Chantraine réussit à renverser l'histoire et à faire que l'élément perturbateur n'est plus finalement Serge le mauvais élève mais les choses et les êtres qui gravitent autour de lui.

Merci aux éditions Gallimard et à la Masse critique privilégiée de Babelio de m'avoir envoyé ce roman de la rentrée littéraire 2017 !
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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J'ai d'abord pensé à un roman cocasse. Serge Horowitz, a quarante trois ans, il vit chez sa soeur(une vraie mère pour lui), il doit sa situation professionnelle à son frère, le ministre de l'économie et des finances. C'est un homme très immature et depuis peu il se retrouve frappé régulièrement d'aphasie.
Malheureusement, il se retrouve embarquer pour un voyage d'affaire au Japon, où son entreprise doit promouvoir la vente d'une entreprise française.
Nous découvrons les côtes sombres d'une société où tous les coups sont permis pour réussir, gravir les échelon et s'enrichir, les obscurs liens avec le pouvoir....
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Roman qui m'était totalement inconnu, dont je n'avais jamais entendu parler et dont j'espère que la sortie en poche sera une occasion d'en (re)parler beaucoup. Sur fond de politique actuelle : un fringant ministre qui se rêve Président et qui pour cela n'hésite pas à sortir les arguments massue dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies, mais un peu modernisés, de la politique-spectacle pour reprendre un terme qui fait désormais partie de notre quotidien, des affaires politico-financières, des trahisons, des familles qui dysfonctionnent, des gens ambitieux prêts à tout pour amasser du pognon, même à écraser autrui et le laisser professionnellement mort, enfin que des bons sentiments... Heureusement, il y a Serge. Serge est un doux-rêveur, un mec qui n'aime pas le travail plus que cela, qui le fait parce qu'il obéit à son grand-frère, à qui la soeur prépare encore le café, l'oeuf et les mouillettes chaque matin, un mec hors du temps, pas matérialiste, qui préfère le silence au brouhaha incessant : "Comme si l'absence de paroles était devenue l'une des denrées les plus rares sur terre, l'arme ultime de résistance face aux dérives du monde moderne. Notre société se noie dans un océan de bavardages, des news radio du matin assénées d'un ton faussement enjoué aux débats stériles des présentateurs de chaînes d'infos botoxés comme de vieilles Californiennes, surjouant la complicité jusqu'à l'outrance..." (p. 250) Je l'aime bien Serge et le rejoins sur plein de points (pas tous, parce que parfois on a quand même l'envie de le secouer un peu et qu'à 44 ans, il prenne enfin des décisions pour lui et cesse de se faire porter par ses frère et soeur). Il m'est sympathique et Olivier Chantraine le rend comme tel, grâce à son écriture vive, drôle, ses digressions épatantes -mises dans la bouche de Serge- sur le bruit permanent (cité plus haut), sur les liens politique-finance, sur la géopolitique, ...

La vie de l'anti-héros Serge ne sera jamais plus la-même après cette négociation ratée avec les Japonais. Son équilibre professionnel, sentimental (Ah Laura et ses longues jambes...) sera chamboulé. Lui, le nonchalant va devoir se bouger un peu et agir... "Aujourd'hui peut-être, ou alors demain..." baillait il y a déjà longtemps un chanteur et même son fils un peu après si mes sources sont bonnes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Comme un paquet de Crocos Haribo : une fois ouvert la main y pioche inlassablement, quitte à frôler l'écoeurement. La saveur acidulée du bonbon de couleur mêlée à celle douceâtre du gélifié blanc a un furieux goût de "revenez-y". C'est tout à la fois agréable et superflu (ce que l'on ne s'avouera qu'une fois le sachet vide).

Serge Horowitz, grand échalas crépu et passif, vit chez sa soeur, travaille grâce à son frère et cultive gentiment son hypocondrie. Un hamster dans sa roue... Victime de crises d'aphasie de plus en plus fréquentes et handicapantes, il prend, tardivement, conscience des vertus du silence et de l'intériorité d'une part et la poudre d'escampette d'autre part : il fuit sa cage dorée et redonne un sens à sa vie.

Dans ce charmant premier roman, aigre-doux, Olivier Chantraine déploie un humour vachard mâtiné d'une mélancolie de quadragénaire. Si les personnages sont attachants et les dialogues sonnent juste, on regrettera cependant la prolifération de clichés : entre le jeune loup de la politique (Emmanuel Macron sort de ce corps!) prêt à tout pour atteindre les sommets de l'état, le chefaillon à l'haleine fétide ou la très sexy mais froidement ambitieuse collègue on ne se sent jamais vraiment en terre inconnue.

Pas question cependant de renauder : j'ai passé un agréable moment dans l'univers d'un auteur qui manie diablement bien les silences, abusant des "..." (blancs) chargés de sens et dont la délicate scansion ajoute au plaisir que procure une prose impeccable.

On devine sous ses coups de griffes loufoques et désinvoltes une profonde délicatesse chez Olivier Chantraine et ça fait du bien.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Personnage irritant, ce frère qui attend à 44 ans que sa soeur lui prépare son café et ses mouillettes. Au début du roman, J'ai craint le pire et me suis dit « c'est l'histoire d'un Tanguy » mais non, et c'est là qu'est la bonne surprise. On découvre Serge peu à peu et je l'ai trouvé très attachant ainsi que sa soeur Anièce. J'ai pris un réel plaisir à lire ce livre et j'ai souri à plusieurs reprises devant les infortunes du personnage principal. Je me suis prise au jeu et espérais que Serge
agisse de telle ou telle façon. J'ai savouré le livre jusqu'à la dernière page où l'on comprend mieux le comportement de Serge. Un petit régal en cette période de fête et l'espoir qu'on peut changer de vie à tout âge.
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Un premier roman qui aurait pu me tomber des mains si je n'avais pas dû le lire pour une sélection.
Le propos ne m'a pas intéressée et le traitement qui en est fait encore moins! le héros m'a énervée et ses péripéties m'ont fortement ennuyée. le thème du monde de l'entreprise avec ses coups bas etc, n'est pas un univers qui m'attire et j'avoue avoir terminé le livre en diagonale.
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