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3,46

sur 141 notes
J'ai découvert ce livre totalement au hasard et je l'ai dévoré ! Serge est un personnage très attachant, quelqu'un d'un peu perdu dans un monde professionnel dicté par les chiffres et la réussite.
Travaillant au sein d'une société d'optimisation financière, nous découvrons a quel point la barrière avec la politique est fine...

Dans ce roman, chaque personnage y à sa place, j'ai pris énormément de plaisir à m'y plonger !
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J'ai beaucoup aimé ce roman. Son anti héros, Serge Horowitz, m'a touchée et tellement fait rire aussi ! J'ai aimé suivre son cheminement personnel tout le long du livre, malgré les épreuves absurdes qu'ils traversent, il va réussir à en tirer du positif ! Il y a également, au travers des ces lignes, une satire intéressante de la vie en entreprise. A découvrir !
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Serge Horowitz est hostile à toute forme d'engagement. Sa soeur l'héberge chez elle. Il ne doit son travail dans un cabinet de consulting qu'à son frère, ministre des Finances.

Pour ne rien arranger, il est hypocondriaque et connaît des moments d'aphasie incontrôlables.

C'est une de ces crises qui le saisit alors qu'il est en pleine négociation avec une société japonaise. Quand lui revient la parole, il fait capoter l'affaire…

Mis en demeure de réparer son erreur, le voici lancé dans l'opération de la dernière chance, accompagné de Laura, son associée.

J'ai aimé le personnage de Serge qui fait des pharmacies sur son chemin son second chez lui.

J'ai suivi avec le sourire sa relation avec sa collègue Laura qui n'a d'autre choix que de prendre les devants.

Son absence de relation avec ses patrons, le regard qu'il pose sur eux m'a amusé.

J'ai aimé ses réflexions sur le capitalisme sauvage et, en arrière plan, son frère ministre des finances de gauche qui cache son argent dans des sociétés off-shore.

J'ai aimé les moments de silence qu'il impose à la société qu'il audite, même si cette partie moins développée ne m'a pas pleinement convaincue, je l'ai trouvé un peu rapide.

Un roman qui m'a redonné le sourire et foi en l'avenir de notre société : même dans des firmes au capitalisme sauvage, il peut se trouver des hommes de bonne volonté.

L'image que je retiendrai :

Celle de la séance de silence dans la salle de réunion du Campanile.

Une citation :

Et surtout les Chinois, contrairement à vous, assument pleinement de ne pas être une démocratie. Ce qui leur confère une force et une capacité à transformer les décisions en actions tout à fait incomparables. Entendons-nous, les Etats-Unis n'ont absolument rien à envier à la Chine en matière de corruption, et tout le monde sait désormais que le mot démocratie n'a été inventé que pour que vos concitoyens puissent consommer vos produits à outrance en toute tranquillité, avec l'illusion d'être libre. (p.134)
Lien : https://alexmotamots.fr/un-e..
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Pas spécialement fan de roman contemporain, je profite (et remercie Folio de ce partenariat) pour lire Un élément perturbateur d'Olivier Chantraine. J'espère secrètement ne pas tomber sur ce qui me gâche les lectures du même genre, à savoir les romances insipides ou bien trop peu crédible.

Je me lance. Plutôt curieux et ouvert, je me laisse emporter par l'auteur dans l'univers de cette entreprise assez particulière puisqu'elle est symptomatique de notre société capitaliste et amène une originalité intéressante. Et dans le monde de l'optimisation fiscale, il semble y avoir des personnages particuliers.

J'ai bien aimé le style d'Olivier Chantraine à travers la voix du narrateur/personnage principal. un style teinté d'humour noir et grinçant, décalé comme son héros. Un élément perturbateur est plutôt bien équilibré entre une intrigue (léger suspens), la romance, la critique sociale et l'interaction quotidienne des personnages.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/un-elem..
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En cette rentrée littéraire, Un élément perturbateur de Olivier Chantraine fait partie de ces livres à ne surtout pas manquer.
L'auteur nous offre un premier roman divertissant et humain ; le tout dans un style fluide et harmonieux.
Un bonheur de lecture.
Peut-être un futur prix Goncourt ?

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Serge Horowitz est un quadragénaire qui vit toujours chez sa soeur, se laisse porter par la vie et les événements, travaille juste le minimum et se laisse aller. Il est aussi hyponcondriaque, se rendant régulièrement à la pharmacie pour acheter diverses vitamines, minéraux et autres médicaments au cas où il lui arriverait quelque chose. Il travaille dans une entreprise de consulting, grâce à son frère, qui est ministre des finances.

Mais deux événements vont l'amener à devoir changer sa vision de la vie : il est irrésistiblement attiré par Laura, qui travaille dans la même équipe que lui et ne lui semble pas indifférente, et il va être pris d'épisodes d'aphasie, au cours desquels il ne peut pas sortir un seul mot, restant désespérément muet. C'est d'ailleurs ce qui va lui arriver au Japon au moment de boucler une affaire, il ne peut plus rien dire, et quand il retrouve l'usage de la parole, c'est pour dire la vérité et empêcher la transaction de se faire. Son patron exige alors qu'il se rattrape et fasse réussir la transaction. C'est à ce moment-là que Serge va comprendre que dans la vie, il faut avancer et faire des choix….

L'histoire est celle d'un homme qui s'est laissé aller depuis de nombreuses années, devenu presque un simple spectateur de sa vie, s'étant englué dans ses habitudes de vie. D'ailleurs, il ne va pas bien, même si lui-même ne s'en rend pas vraiment compte. Ses virées régulières à la pharmacie font le bonheur des laboratoires pharmaceutiques, car acheter divers produits lui permet de limiter les risques avant que ceux-ci n'arrivent vraiment, et lui donner l'impression d'être rassuré.

Mais un jour, son corps émet un avertissement en l'empêchant de parler, lui donnant un signal d'alarme. Bien sûr, Serge est hypocondriaque et va essayer de trouver des solutions en pharmacie, mais en vain. Car cette aphasie cache un mal plus profond, et va le mettre sur le chemin d'une prise de conscience de sa vie. Et il va aussi découvrir qu'il est tombé amoureux de Laura, sa collègue de travail, qui souffle le chaud et le froid avec ses sentiments, et que sa vie tranquille dans l'appartement de sa soeur pourrait aussi changer. En bref, beaucoup de changements pour quelqu'un habitué à sa tranquillité !

On se dit que cette intrigue va être porteuse, avec un héros banal qui va peut-être trouver un sens à sa vie, prendre conscience que ses idéaux bien enfouis en lui sont en contradiction avec son métier, et qu'il va devoir faire des choix de vie, et c'est le cas.

Mais le style d'écriture de l'auteur est par moments beaucoup trop familier, notamment lors des scènes d‘amour, alors que cela n'apporte rien à l'histoire, et l'appesantit au contraire. Par ailleurs, la transformation de Serge grâce à une chaîne de TV qui lui apporte une certaine sérénité arrive un peu trop rapidement, ouvrant certes des pistes sur sa transformation intérieure et un possible avenir, mais sans vraiment de travail sur lui-même.

On assiste à une sorte d'éveil de personnalité, grâce à l'amour et à la maladie, d'une personne qui était presque endormie dans ses habitudes de vie. Et sa conscience politique et éthique va parallèlement se réveiller, lui permettant également de réfléchir sur ses liens familiaux, notamment avec son frère ministre.

Par certains moments le déroulé de l'intrigue est trop prévisible, s'appuyant de façon trop visible sur l'actualité politique récente, et surfant également sur la vague du bien-être.

Un roman qui aurait mérité d'âtre approfondi, car j'ai trouvé que la transformation psychologique du personnage allait trop vite, parfois à la limite de la caricature. Mais on excuse l'auteur, car c'est un premier roman.

Merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Gallimard de m'avoir fait découvrir ce roman de la rentrée littéraire en avant-première.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Ici, on ne trouve pas un héros prêt à tout pour l'honneur, la grandeur d'un pays et défendre la veuve et l'orphelin. On rencontre plutôt un mec chiant qui n'a pas grand-chose pour lui. C'est l'archétype du mec ennuyant avec aucune passion dans la vie à part son petit nombril, un boulot qu'il n'aime pas et des week-ends qui se résument à s'enfermer dans sa chambre de 9m². Alors qu'est Olivier Chantraine a pu bien inventer pour rendre Serge un peu intéressant ?

Déjà, on sait dès le début qu'il y a un traumatisme car ces parents sont morts en laissant lui, son frère et sa soeur sur le carreau. On le plaint un peu ce gars. Mais 40 ans plus tard, il n'a pas quitté sa bulle dans laquelle il s'est réfugié. Donc, il fallait bien qu'elle éclate. Cet hypocondriaque voie le monde autrement. Il travaille à cacher de l'argent dans des paradis fiscaux mais lui il se voudrait intègre. A un moment, cela commence à lui peser sur la conscience. Et il y a une belle femme, intelligente et maligne qui lui fait tourner la tête. Puis le dernier élément déclencheur, la chaîne Zen TV qui va lui apprendre à respirer. Tout va changer, tranquillement et doucement.

Malgré une histoire pas palpitante, j'ai tourné les pages avec une certaine curiosité. Que va-t-il arriver à Serge ? Il va lui arriver quelque chose même si ce n'est pas extraordinaire. J'avais envie de savoir. En même temps, Serge représente la plupart de la population française. Tout le monde a une vie standard qui alterne entre boulot, internet et les potes. Pas de planète à sauver d'invasion extraterrestres, pas de meurtre à résoudre ou de voyage pour l'étranger comme on pourrait trouver dans d'autres romans. Juste le récit d'un gars ordinaire qui s'est révélé être un élément perturbateur dans une machine à fraude bien rôder. Comme quoi, il ne faut pas toujours beaucoup de chose pour changer un peu le système.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Le ministre de l'Économie et des Finances a les dents longues, et aucun scrupule ni sentiment, comme on le découvrira à la toute fin. Il va se présenter aux élections présidentielles, contre le président qui l'a nommé ministre... Tiens tiens, ça rappelle quelqu'un!

Il devait aller au Japon, mais pas de chance, le Président l'expédie au Qatar, pour proposer des mesures d'exonération fiscale sur leurs investissements en France. Non, mais quel délire ce Chantraine, dans quelle fiction nous entraine-t'il, alors que les paradis fiscaux sont censés avoir disparu...

Bref, au dernier moment, le ministre est empêché, alors il dégaine une solution désespérée: envoyer son frère à sa place. Après tout, il s'agit de convaincre des japonais d'investir en France, et ledit frère travaille justement dans un cabinet-conseil en fusions-acquisitions. Poste qu'il a obtenu grâce à son frère, évidemment. Idéal, non?

L'ennui est que ce frère est un peu spécial. Il va mener sa petite enquête et... je ne vais pas déflorer la suite, sorte de roman politico-financier. Rien de compliqué dans l'intrigue, sa compréhension est à la portée de tous.

Chantraine décrit un monde et des personnages tous pathétiques, y compris le "héros" lui-même, avec un ton à la fois ironique et désespéré. On pense au Houellebecq des premiers romans. On peut évidemment penser que les personnages sont caricaturaux: les ambitieux, les adeptes de la note de frais, et les pleutres prêts à toutes les compromissions pour faire avancer leur carrière. Mais la démonstration n'en est pas moins implacable. Et puis, le même reproche pourrait être fait à nombre de nos grands auteurs, n'est-ce-pas?
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Pour son premier roman, Olivier Chantraine aborde les liens à la famille et le handicap (l'aphasie dont souffre le protagoniste) en y injectant pas mal d'humour. C'est plutôt réussi dans la mesure où Serge est un homme attachant qu'on a envie de voir se débrouiller tout seul, comme un grand. En effet, celui-ci est loin d'avoir coupé le cordon avec son frère et avec sa soeur et c'est peut-être cela qui cause son aphasie : on est face à un personnage qui peine à s'assumer et qui, du coup, est capable des pires boulettes imaginables.

Curieusement, c'est ce même handicap qui va le lancer dans une nouvelle quête : celle d'être soi-même, sans dépendre des autres, et d'enfin mener sa propre vie d'adulte. Cette quête est semée d'embuches, rien n'est simple pour Serge, mais au fur et à mesure des pages et malgré des péripéties dont il se serait sans doute bien passé, j'ai éprouvé une joie évidente à le voir, petit à petit, grandir et réussir.

En parallèle (et profitant de cette situation), l'auteur a semble-t-il pris un malin plaisir à dénoncer (ou, disons, à se moquer) des pratiques liées au business mondial et à la politique. Sur ce dernier point, je me suis amusé du peu de morale dont fait preuve le frère de Serge, candidat à l'élection présidentielle.

Ainsi, mon unique réserve se rapporte à certains passages et dialogues que j'ai trouvés moins chiadés. Disons, pas à la hauteur de l'enjeu et du reste.
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Serge Horowitz est un anti-héros attachant, aphasique et déphasé dans une société où l'argent et la réussite priment sur l'humain. C'est un roman caustique et désillusionné sur la culture d'entreprise, qui pointe l'aliénation de l'homme par le travail et la famille. Un premier roman réussi, dont l'humour naît du héros et de ses frasques improbables et absurdes.
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