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3,46

sur 141 notes
Je suis circonspecte. Perplexe. Interrogative. C'est à dire que je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas. C'est ennuyeux pour un livre que j'ai fini hier, n'est ce pas? Bon, bien sûr, c'est bien écrit, et plein d'humour. Caustique, l'humour, mais j'aime bien.
Après on arrive dans l'histoire proprement dite. Une histoire d'amour, une histoire d'entreprise, les deux en parallèle. L'histoire « d'amour », ou la romance je ne sais pas comment on doit dire, ça va, c'est agréable, pas trop téléphoné et quand ça l'est l'auteur sort une pirouette qui nous dit « oui je sais bien, mais c'est pas si pire! ». Il y a deux trois scènes bien senties, et moi je suis toujours un peu gênée par les scènes de sexe trop décrites. Ne me dites pas que je suis prude, y'a une scène de sexe dedans qui est indispensable à l'histoire et celle là, je ne lui en veux pas, c'est les autres…
Ensuite il y a l'histoire d'entreprise : je vais être très honnête, j'ai pas vraiment chercher à comprendre. C'est singulièrement le genre de chose qui ne m'intéresse pas, les montages financiers et compagnie. J'ai donc lu en diagonale, mais ça n'empêche pas de comprendre l'histoire et le fin mot de cette histoire, et l'appui est plutôt bon.
Enfin, parlons du personnage principal. Et c'est là que tout l'intérêt de ce livre se trouve à mon avis : comment l'auteur a-t-il fait pour que cet homme m'agace et m'attendrisse à tour de rôle, avec cette oscillation à chaque ligne pratiquement? Un vrai humain, parfois très drôle, parfois trop mollasson, parfois éclairé, parfois complètement con… Je crois qu'il aurait pu se passer n'importe quoi dans ce livre, juste ce personnage m'aurait suffi.
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Jamais je n'aurais eu l'idée d'emprunter ce livre à la bibliothèque si je n'avais lu quelque part, peut-être dans le magazine Lire, que son auteur est un disciple de Philippe DJian . Et quand je prends connaissance de la quatrième de couverture qui nous présente le personnage principal, un loser hypocondriaque sujet à des crises d'aphasie et qui vit encore chez sa soeur à 44 ans, je me réjouis d'avance. Cela sent mon auteur favori à plein nez ! Et dès le début de ma lecture, je me délecte aux expressions à la Djian, ce fameux style que j'aime tout particulièrement, incisif, direct, épatant comme dirait Hemingway... Pas de doute , Olivier Chantraine doit aimer Djian autant que moi pour s'en inspirer autant dans son écriture ! Mais pas de reproche, ce premier roman n'est pas un coup d'essai, c'est une jolie réussite et j'attends avec impatience le deuxième livre de cet auteur qui porte le nom d'une jolie petite commune des Vosges.
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Serge Horowitz est une personne qui m'a beaucoup plu.
Un peu à côté de la plaque, il vit toujours chez sa soeur à 42 ans, occupe un poste que lui a déniché son frère ministre dans une société de placements financiers, est un irréductible hypocondriaque.
De plus voilà qu'il se met à souffrir de crises d'aphasie. Tout à coup, sans prévenir, plus un mot ne sort de sa bouche.
Dans un monde de requins, contre vents et marées, il garde un esprit intègre et n'hésite pas à dénoncer ce qui lui semble injuste. Et ça n'est pas sans conséquence, ça perturbe les financiers peu scrupuleux et les politiques qui, comme son frère, postulent à la présidence de la république.

Le ton est particulièrement juste dans cette histoire. le style très agréable est au service d'un portrait d'homme imperméable à la réussite et aux rapports dominants, qui recherche avant tout la sécurité personnelle et affective.
Si Serge peut sembler faible et immature, il est plutôt fort et sensible.
Pas de temps morts au fil des pages, mais un intérêt persistant et un plaisir de lecture jusqu'à la dernière page.
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Un petit roman sympathique mais pas indispensable.
L'ensemble est plutôt cinématographique et m'a fait pensé à une comédie française gentillette, doucement critique, avec des personnages légèrement caricaturaux mais plutôt attachants.
Dans le rôle principal du frère boulet hypocondriaque et anti héros je mettrai Dany Boon, pour le frère verreux je mettrai Franck Dubosc, la soeur "maman poule" Karin Viard, et la belle gosse arriviste Frédérique Bel.
Bon j'avoue ça m'a amusé mais pas non plus transporté.
Le speech est classique : dans une société d'investissement offshore qui aide à placer des financements dans des paradis fiscaux, Serge - 44 ans, qui vit chez sa soeur et dont le frère est ministre des finances - fait foirer un dossier avec des japonais. Diantre. le voilà embarqué avec la belle gosse de la société qui le rend fou de désir, Laura, pour rattraper le coup... Mais derrière ce boulet hypocondriaque protégé par son frère haut placé se cache peut être un homme de moralité !
Lu dans le cadre du club de lecture!
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Un premier roman qui aurait pu me tomber des mains si je n'avais pas dû le lire pour une sélection.
Le propos ne m'a pas intéressée et le traitement qui en est fait encore moins! le héros m'a énervée et ses péripéties m'ont fortement ennuyée. le thème du monde de l'entreprise avec ses coups bas etc, n'est pas un univers qui m'attire et j'avoue avoir terminé le livre en diagonale.
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Serge Horowitz a le syndrome de la parlote bloquée. Une sorte de burn-in chez cet anti-héros en pyjama, qui se déclenche à des moments inopportuns. C'est gênant, surtout quand grâce à son frère ministre on travaille dans une société conseillère en optimisation fiscale, et que l'on doit prendre la parole en public pour rendre compte d'audit. Mais ce qui est encore plus gênant avec Serge, c'est peut-être quand il se met à parler, capable qu'il est de balancer une vérité pas bonne à entendre pour son patron. Électron libre dans un monde de requins, Serge est en réalité flippé de la vie, vivant à deux à l'heure chez sa soeur à quarante quatre ans passés, un poster de Maradona au dessus de son plumard. Un aphasique doublé d'un hypocondriaque, à l'aise surtout dans les pharmacies.
Un premier roman enlevé, rythmé et drôle. Jouant sur la corde du contraste et du décalage entre l'anti-héros et un milieu assoiffé de fric et de performance, on y découvre un auteur qui connaît visiblement bien ses affaires (celle de l'écriture et de la finance). Et même si parfois le trait m'a paru gros, limite caricatural, j'ai passé un bon moment de lecture rigolade.
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Serge Horowitz est une personne qui ne s'est jamais engagée à rien.
Il a peur de son ombre.
Détaché des choses matérielles,malgré ses fulgurances intellectuelles, à 44 ans, beau gosse, célibataire , hypocondriaque, il vit depuis vingt ans chez ......sa soeur Anièce .
Il ne doit son travail d'analyste financier ......qu'à son frére, monsieur le Ministre des Finances !
De plus, il connaît d'affreux moments d'aphasie incontrôlables ....
Une de ces crises le saisit alors qu'il est en pleine négociation avec une société Japonaise......
Catastrophe, lorsque la parole lui revient il fait tout capoter!

Le voici maintenant lancé dans l'opération de la dernière chance avec son associée Laura ......
Mais la vie réserve des surprises , des rencontres, n'en disons pas plus !
Quel régal, cette comédie enlevée au ton sarcastique où nous découvrons, sans surprise, les péripéties et les rouages d'entreprises, les dessous peu reluisants de la politique , les liens malvenus et malsains entretenus avec le monde de la finance ..les procédés ignobles, le trafic des chiffres, les montages financiers foireux, la corruption dans un monde de requins, tout ceci à travers le monde politico - économique contemporain ...

Serge est une personnalité décalée,naif et très intelligent, son aphasie temporaire lui permet de dénoncer ......Observateur cynique et détaché, lucide par rapport à son environnement , idéaliste face à ses collégues , il nous fait sourire !
Humour froid, dérision , sarcasmes marquent ce premier roman très contemporain , dans un style incisif, harmonieux et fluide, à contre courant ..
C'est drôle, vif et tellement vrai au fond !
Cet ouvrage à l'apparence légère ouvre quantité de pistes de réfléxion sur la Démocratie, les rapports de force, les faux - semblants ambiants, le rapport totalement ambivalent du héros à la réussite, au couple , à la famille et aux discours dominants de toute nature .
Un récit pétillant , divertissant , humain, oú l'on sourit souvent !


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j'ai bien aimé le style, j'aime bien les livres qui se passent dans le monde du travail, le héros est attachant, à la fois naïf et très intelligent, son aphasie temporaire lui permet de mieux dénoncer ensuite, la fin permet d'imaginer une suite ??
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Serge Horowitz est un homme moderne et immature : il vit avec sa soeur même s'il a plus de quarante ans. Il est hypocondriaque et incapable de maintenir son travail sans l'intercession de son frère. Il vit toutes les contradictions de travailler à notre époque, et pourtant il est aussi incapable d'avoir une relation amoureuse (comme il faut). Il essaye toujours d'échapper de l'ombre que son frère projette sur lui, mais avec des résultats médiocres. Réussira-t-il à devenir adulte et trouver une femme digne de lui? Il faudra lire le livre pour le savoir, mais sachez qu'il vous donnera des moments sympas pour s'amuser.
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L'histoire de Serge Horowitz, racontée à la première personne, est suffisamment curieuse pour être alléchante. A quarante-quatre ans, il vit avec sa soeur qui prend (trop) soin de lui, jusqu'à lui préparer chaque matin son café et ses trois mouillettes beurrées. Légèrement déconnecté de la réalité, il semble rapidement qu'il subisse une vie dont il n'a pas vraiment choisi les différents aspects. Son travail l'ennuie : analyste financier pour un groupe d'investissement (type fusion-acquisition etc.), il ne doit son job qu'au pouvoir de son frère aîné, ministre des finances et futur candidat à la présidentielle contre le président sortant qui l'a fait (toute ressemblance avec… serait purement fortuite). Pour achever le tableau, il est royalement hypocondriaque, meilleur client de plusieurs pharmacies et régulièrement frappé de crises d'aphasie, paralysant toute possibilité de parole aux pires moments, c'est-à-dire lorsqu'il doit véritablement se confronter à la vie, personnelle ou professionnelle, et cesser de se laisser porter.

Nous voici donc emmenés par l'auteur à la suite de ce personnage contemporain, mi-dépressif mi-agaçant, carrément mou et toujours hésitant. Un brin cynique, sans l'esprit du héros de John Kennedy Toole non plus : Serge est seulement agaçant. La seule chose qui semble vraiment l'intéresser est le sexe, avec sa fabuleuse collègue ambitieuse.

L'écriture d'Olivier Chantraine est agréable : vive, rythmée, fluide. Narrative (imagée et efficace), peu poétique (l'histoire et le ton choisis ne s'y prêtent sûrement pas). J'ai regretté, parfois, quelques images faciles (des comparaisons et métaphores un peu plates, davantage dignes d'un magazine que de littérature) ; la variation interminable autour d'un suédois (Ikéa, nom de table basse en laminé blanc, Krisprolls….) a failli franchement m'agacer, n'apportant rien au personnage de Laura, la fameuse collègue, sinon un certain racisme ordinaire qui se voudrait justifier par l'ambition professionnelle. Une impression, parfois, de téléfilm…

Mais il y a aussi quelques fulgurances (comme en connaît d'ailleurs le personnages, lorsqu'il sort de son apathie permanente), une réflexion très intéressante sur le sens de la finance, du politique, le cynisme du monde professionnel en général. Sur la famille aussi : jusqu'où doit aller la loyauté ? Et finalement, le roman se lit avec un certain plaisir, ne se lâche pas avant les tout derniers mots, fournissant un moment agréable, divertissant et parfois drôle. Largement de quoi ne pas regretter cette lecture, bien au contraire : être impatient d'une prochaine livraison de cet auteur à suivre.
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