La poésie est un plaisir.
Elle ne pose pas de problème, elle donne toutes les solutions. Elle se refuse aux initiés, elle est l'évidence même. Elle coule de source. La vie suit son cours.
Ainsi la poésie de notre siècle. Celle d'Apollinaire, des Surréalistes, de la Résistance, de la liberté, celle d'aujourd'hui. Ce siècle va finir, un autre s'annonce, la poésie continue.
Poésie toujours présente.
On la dit obscure. Peut-être. Obscure comme la nuit, et belle aussi comme elle, quand le coeur bat au même rythme que la pulsation cosmique des étoiles. Plaisir de la nuit qui conduit toujours à l'aurore.
On la dit difficile à comprendre. Faut-il comprendre les étoiles, la mer, le vent, les nuages pour les aimer? Poésie pour être compris par le monde.
A quoi sert-elle? A rien. Comme les fleurs, la musique, l'amitié, l'amour, comme tout ce qui compte dans la vie, comme tout ce qui est beau et qu'on ne peut enfermer dans un coffre-fort; sinon la mort.
Le brin d'herbe et la courbe de l'hélice, le noeud du bois et le poli de l'acier, le silence de la montagne et le halètement de la foule, la petite chanson triste de la mélancolie et la joie d'être ensemble: poésie pour tout dire.
Refuser la fausse poésie à la mode, fausse monnaie de faux jetons qui jouent faux. Chercher le ton juste.
La poésie parle clair, la poésie dit vrai, elle renouvelle sans cesse l'alliance du monde et de la jeunesse. L'accord.
"Jeunesse, force fraternelle."
Poésie, éternel printemps du monde.
Que la poésie du temps présent soit votre plaisir.
Poésie - Le ciel de mon coeur - Jacques CHARPENTREAU