AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Leuilliot Bernard (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070327171
433 pages
Gallimard (16/10/1992)
4.26/5   29 notes
Résumé :
Cette anthologie s'inscrit dans le cadre de l'objet d'étude : - Un mouvement littéraire et culturel du XIXe ou du XXe siècle pour la classe de Seconde - La poésie, commun à toutes les classes de Première. De Lamartine à Mallarmé en passant par Hugo, Musset, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud, le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire de la poésie française. Points forts cette anthologie : - un brève histoire de la poésie du XIXe siècle, - le classement des extr... >Voir plus
Que lire après Anthologie de la poésie française du XIXe siècleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce volume évoque un bon nombre de poètes, de Baudelaire à Saint-Pol Roux. Dans ce recueil, on trouve d'immenses auteurs comme Verlaine, De Heredia, Mallarmé, Rimbaud: leur oeuvre fait définitivement partie du patrimoine français. D'autres poètes mentionnés ont gardé une certaine notoriété: F. Coppée, Ch. Cros, A. Samain, M. Maeterlinck, par exemple. Mais qui connait L. Dierx ou L. Ménard ? Moi, je n'en avais jamais entendu parler. J'ai eu du plaisir à découvrir quelques petites "perles" méconnues, que j'ai mis en citation sur Babelio.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
(p. 70)
LES NUAGES (extrait du recueil "Les amants")

Couché sur le dos, dans le vert gazon,
Je me baigne d’ombre et de quiétude.
Mes yeux ont enfin perdu l’habitude
Du spectacle humain qui clôt la prison
Du vieil horizon.

Là-bas, sur mon front passent les nuages.
Qu’ils sont beaux, mon âme ! et qu’ils sont légers,
Ces lointains amis des calmes bergers !
S’en vont-ils portant de divins messages,
Ces blancs messagers ?

Comme ils glissent vite ! – Et je pense aux femmes
Dont la vague image en nous flotte et fuit.
Le vent amoureux qui de près les suit
Disperse ou confond leurs fluides trames ;
On dirait des âmes !

Rassemblant l’essor des désirs épars,
Ivre du céleste et dernier voyage,
À quelque âme errante unie au passage,
Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars
Comme un blanc nuage !

(Léon Dierx)
Commenter  J’apprécie          20
Alfred de Musset, présent dans ce recueil :

Sur la paresse, 1842

Oui, j’écris rarement, et me plais de le faire.
Non pas que la paresse en moi soit ordinaire,
Mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein,
Je crois prendre en galère une rame à la main.
Commenter  J’apprécie          60
(p. 372)
ENNUI (extrait de "Serres chaudes")

Les paons nonchalants, les paons blancs ont fui,
Les paons blancs ont fui l’ennui du réveil;
Je vois les paons blancs, les paons d’aujourd’hui,
Les paons en allés pendant mon sommeil,
Les paons nonchalants, les paons d’aujourd’hui,
Atteindre indolents l’étang sans soleil,
J’entends les paons blancs, les paons de l’ennui,
Attendre indolents les temps sans soleil.

(Maurice MAETERLINCK)
Commenter  J’apprécie          10
(p. 341)
CHANSON DU FOU (extrait de "Les Campagnes Hallucinées")

Le crapaud noir sur le sol blanc
Me fixe indubitablement
Avec des yeux plus grands que n’est grande sa tête ;
Ce sont les yeux qu’on m’a volés
Quand mes regards s’en sont allés,
Un soir, que je tournai la tête.

Mon frère ? – il est quelqu’un qui ment,
Avec de la farine entre ses dents ;
C’est lui, jambes et bras en croix,
Qui tourne au loin, là-bas,
Qui tourne au vent,
Sur ce moulin de bois.

Et Celui-ci, c’est mon cousin
Qui fut curé et but si fort du vin
Que le soleil en devint rouge ;
J’ai su qu’il habitait un bouge,
Avec des morts, dans ses armoires.

Car nous avons pour génitoires
Deux cailloux
Et pour monnaie un sac de poux,
Nous, les trois fous,
Qui épousons, au clair de lune,
Trois folles dames, sur la dune.

(Emile Verhaeren)
Commenter  J’apprécie          00
(p. 45)
Nirvana (extrait de "Rêveries d’un païen mystique")

L’universel désir guette comme une proie
Le troupeau des vivants ; tous viennent tour à tour
À sa flamme brûler leurs ailes, comme, autour
D’une lampe, l’essaim des phalènes tournoie.
Heureux qui sans regret, sans espoir, sans amour,
Tranquille et connaissant le fond de toute joie,
Marche en paix dans la droite et véritable voie,
Dédaigneux de la vie et des plaisirs d’un jour !
Néant divin, je suis plein du dégoût des choses ;
Las de l’illusion et des métempsycoses,
J’implore ton sommeil sans rêve; absorbe-moi,
Lieu des trois mondes, source et fin des existences,
Seul vrai, seul immobile au sein des apparences ;
Tout est dans toi, tout sort de toi, tout rentre en toi !

(Louis Ménard)
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Leuilliot Bernard (1) Voir plus

Lecteurs (85) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1221 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}