AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 39 notes
5
2 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman pour ado? Grands ados alors.
L'héroïne est une ado, oui, mais une ado du nord de la Sibérie, qui vit plusieurs mois de l'année dans le noir, orpheline de mère, avec un père débordé et absent, un grand frère qui se mure dans le silence, un petit frère adorable en quête de présence et d'attention... Bref, une ado, oui, mais avec des problèmes que peu d'ados rencontrent, je l'espère.
L'écriture est fine et forte à la fois, nous propulse à Tiksi, dans le froid sibérien et la chaleur des rêves et des attentes. Même le froid me paraissait poétique.
Un texte puissant.
Commenter  J’apprécie          80
Après avoir abandonné en cours de lecture Les Autodafeurs, un livre que j'avais peu aimé à cause de sa fausse efficacité et son manque d'originalité, rien ne vaut un bon vieux texte poétique (qui m'avait attiré au salon du livre pour sa, disons-le, magnifique couverture) comme L'école des Loisirs sait très bien les choisir. Comme quoi, moi qui me tourne de plus en plus vers la littérature adulte, les livres jeunesse sont encore parfaitement aptes à bluffer des lecteurs (je n'ai jamais perdu cette conviction !).

Marie Chartres nous expose, dans Comme un Feu Furieux, ou plutôt nous fait ressentir les émotions d'une jeune adolescente prisonnière de sa ville arctique, Tiksi. Prisonnière de tout en quelque sorte, de sa mère morte, de son frère muet, du sombre de sa maison.

A mi-chemin entre récit initiatique, recueil de poèmes, récit magique, récit d'aventures, ce roman est avant tout une oeuvre qui se distingue par sa force poétique ancrée à la fois dans un moment présent très fort et dans le passé et le futur. le mot « parfait » ne conviendrait pas à ce roman qui ne cherche en rien à être superbement captivant ou abouti mais qui est plutôt sobre et modeste. Mais pourtant je ne peux pas m'empêcher de penser que dans Comme un Feu furieux tout est magnifique. Il y a une certaine maturité et une certaine justesse dans la description de l'auteure de ce monde qui nous est inconnu : le froid et la nuit de la Russie..

Chaque personnage a sa part de mystère, car Marie Chartres est très avare de descriptions physiques (la 1ère personne en narration l'est souvent) mais est paradoxalement plutôt abouti, car on le comprend grâce à la plume fine, distinguée et pourtant claire et directe de l'auteure. On est complètement happés par l'univers de Gavriil, ce grand frère qui est trop bouleversé pour former des phrases, de Lazar, son contraire, celui qui pose des questions à tue-tête pour repousser son chagrin de petit garçon qui a perdu sa maman, par celui de la protagoniste qui parle de ses rêves, partir et quitter à jamais ce noir, du vieillard édenté qui épluche ses légumes, d'une frappante justesse; et aussi et surtout par la ville, tout simplement, et ses maisons mourantes.

Pour résumer, s'il est possible de résumer ce qu'on ressent à la lecture d'un tel livre, Comme un Feu Furieux est un roman qui se veut pour lecteurs jeunesse mais qui sera compris par quiconque captera l'extraordinaire justesse et modestie de son écriture (le roman est entrecoupé de très beaux poèmes, peut-être les plus beaux que j'ai jamais lu), de son histoire, de son univers, de ses personnages et des thèmes qu'il aborde comme le deuil et la reconstruction.

CRITIQUE COMPLÈTE SUR https://lecturefolle.wordpress.com/2015/06/13/comme-un-feu-furieux-de-marie-chartres/
Commenter  J’apprécie          70
Très beau texte de Marie Chartres, qui nous emporte sous le ciel noir et glacé de la Sibérie, à la rencontre de cette famille rongée par le deuil et le chagrin. le portrait de Galya est particulièrement réussi, adolescente rêveuse qui ne souhaite que s'échapper de sa ville natale pour découvrir le monde, et qui passe tout son temps à s'occuper de son petit frère. Leur relation est d'ailleurs très belle et touchante, même si les heurts sont fréquents. J'ai beaucoup aimé cette description des sentiments chez chacun des personnages et leur façon de gérer le deuil. Petit à petit, alors que l'on entre dans l'intimité de cette famille, on se rend compte que la mort de la mère cache un secret, ou en tous cas des non-dits de la part de certains membres des Bolotine. Quelques personnages secondaires, que j'ai beaucoup appréciés, apportent des réponses ou des espoirs aux questionnements et aux rêves de Galya, ce qui épaissit parfois le mystère familial ou apporte une dimension presque fantastique au récit. Car les légendes et la poésie sont également un point important de ce roman, qui renforcent cette idée de rêve chez Galya. J'ai donc beaucoup aimé ce roman, et cette écriture qui nous transporte dans le froid et la beauté de la Sibérie, qui nous invite à réfléchir au deuil et à la reconstruction après un drame et qui, surtout, nous brosse un très beau portrait d'adolescente.

Un grand merci à Babelio et à l'Ecole des loisirs pour cette belle découverte ! :)
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
Commenter  J’apprécie          40
Littérature jeunesse.... Euh, je crois que je serais plus prudente en parlant de littérature pour adolescent un peu mur quand même !
C'est une histoire racontée par une jeune fille de 16 ans. Mais et le mais à son importance, ça ne se passe pas dans nos contrées dites "civilisées".
Galya ne se préoccupe pas vraiment de la prochaine sortie entre copines, du dernier film qu'elle a envie de voir, du dernier tube qui déchaîne l'enthousiasme chez ses amis, des commentaires du dernier réseau social à la mode .... Non, c'est pas du tout ça l'histoire ! Nous sommes à "Tiksi, ville située sur la côte de l'océan Arctique, à 1 070 km au nord de Iakoutsk et à 4 306 km au nord-est de Moscou. Ce port était jusqu'à récemment une des escales de la route maritime du Nord, ligne de transport maritime russe longeant la côte arctique en ayant recours à des brise-glaces. La crise économique qui a suivi l'éclatement de l'URSS, l'absence de courants de fret importants dans cette partie de la Sibérie, la longueur de l'hiver (la mer est gelée 10 mois sur 12) ont entrainé le report du terminus de la ligne plus à l'ouest." Désormais Tiksi est une ancienne ville que l'on s'empresse de quitter, car il n'y a plus rien à y faire !
Nous allons découvrir pourquoi et comment une famille essaie de survivre dans une boîte d'allumettes !
Le climat, la nuit polaire, la crise économique, ... rendent l'histoire loin d'être légère, plutôt glaçante, on se cache très vite sous une bonne couette (remplie de canard peut être !) pour continuer la lecture et en plus, imaginez vous, y rajouter un drame familial !
Cette découverte est toutefois une belle leçon d'apprentissage de la vie, la renaissance après la tragédie. La démonstration qu'une lente reconstruction autour d'un projet de vie est toujours possible, car voyez vous on apprend que l'on ne meurt pas de désespoir mais d'amour et ça change beaucoup de choses !
Merci, une fois encore à Babelio d'avoir inventé Masse Critique, à l'Ecole des loisirs d'y participer, et de m'avoir fait découvrir cet univers !
Commenter  J’apprécie          40
Tiksi, ville industrielle quasi abandonnée, situé au nord de la Sibérie. C'est là que vit la jeune Galya en compagnie de ses deux frères, Lazar qui ne trouve pas le sommeil et Gavriil poète muet, et d'un père présent par intermittence.
L'arrivée d'un brise-glace dans le port va bousculer leur triste quotidien sombre mais aussi réveiller les secrets enfouis. le souvenir de la mère disparue, cette douleur cachée, revient alors comme un boomerang.
Avec une économie de mots, un glissement délicat en prose et vers, Marie Chartres accompagne ses personnages, nous en fait partager les battements de coeurs et leurs déchirements intimes. de cet univers étouffant, elle arrive par son écriture à en dégager une certaine douceur et poésie.
Commenter  J’apprécie          30
A l'aide d'une plume subtile, capable de décrire et de transmettre une atmosphère aussi lugubre dans le décor qui s'enflamme dans les esprits, Marie Chartres offre ici une oeuvre complète, divertissante et riche en émotions, qui saura atteindre et plaire aux plus jeunes comme aux plus aguerris des lecteurs. La thématique de la quête de son passé et de l'émancipation de ses origines est abordée avec succès, sans en faire trop ni pas assez. Une réussite en tout point de vue.
Lien : http://larbrealire.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Pour ma part, j'ai rencontré l'auteure de "Comme un feu furieux" et je l'ai interviewée. C'est une auteure charmante et ouverte qui a subit un drame familial. Elle traduit se drame dans beaucoup de ses livres. Elle est libraire à Bruxelles.
J'ai bien aimé ce livre. A vrai dire, je ne m'attendais pas du tout à ça : j'avais déjà mon opinion sur le livre avant de l'avoir lu. L'illustration de la couverture ne me donnait pas du tout envie de lire ce livre et je trouve qu'elle n'a aucun rapport avec l'histoire. Et puis l'avis négatif que certaines de mes amies avaient ont engendré le mien. Donc avant de lire le livre, j'avais une opinion très négative sur ce dernier. Mais, j'ai été surprise car j'ai beaucoup apprécié Comme un feu furieux. le début est un peu long certes mais il est nécessaire pour l'histoire. L'action se déroule vers la fin de l'histoire mais ça ne m'a pas plus dérangé que ça car pendant ce temps, Galya fait la rencontre de pleins de personnages importants. Dans ce roman, l'atmosphère est pesante et pleine de secrets dont on ignore l'existence au début du récit. Il met en scène différentes façons d'accepter un deuil et notre vie après celui ci. Ces sentiments là, Marie Chartres sait les faire vivre à travers les lignes. Mais, elle arrive aussi à introduire des petites parts de joie. La relation qu'entretient Galya avec ses frères (surtout avec Lazar) est touchante. le décès de leur mère est entourée de secrets mais je n'aurais jamais pensé que c'était en fait un suicide. Et j'ai été énormément touchée par la façon dont le père de Galya lui explique pourquoi elle a décidé de mettre fin à ses jours : c'était tellement beau. A la fin, toute la famille part, loin de tous ces malheurs, contente et soudée comme jamais. Mais je crois que ce qui m'a le plus marqué, c'est la façon poétique qu'à Marie Chartres de raconter cette histoire. Malgré tout, je trouve que l'écriture de ce livre et que l'histoire globale est dure à comprendre. Comme un feu furieux devrait être destiné aux jeunes adultes voire plus âgé.
Commenter  J’apprécie          20
- Comment t'as fait, Galya ? Pour le faire venir ? s'est exclamé Lazar sitôt qu'il nous a entendus approcher.
Voilà, un an que Gavriil, l'aîné reste cloîtré dans sa chambre, un an que Galya accompagne son petit frère Lazar à l'école, un an qu'elle se pose des questions, sans jamais obtenir de réponse de la part de son père. Tous se regardent, tous se taisent...
jusqu'au jour anniversaire où tout bascule.
Un beau roman sur le deuil, à réserver aux ados. Une lecture fluide sans fioriture, dans lequel on sent vraiment la tension, la douleur des enfants et la fuite en avant du père qui veut les protéger, mais rien ne se passera comme il le voulait, à un moment la vie le rattrapera et il devra faire face à ses démons, à son immense solitude tout comme ses trois enfants, afin de se libérer, enfin pouvoir vivre.
Commenter  J’apprécie          10
Une nouvelle lecture jeunesse venue tout droit des Editions l'Ecole des Loisirs, la quatrième de couverture annonce quelque chose de profond, l'immensité blanche sous ce ciel noir car c'est la nuit polaire, cette nuit qui dure plusieurs semaines dans l'hémisphère nord.
On rejoint la famille Bolotine dans la ville de Tiksi au bord de l'Arctique (Nord-Est de la Sibérie), une ville qui se meurt et où Galya rêve d'océans et d'aventures. Elle rêve de devenir océanographe et de quitter Tiksi, partir sur les traces de cet homme qu'elle idole le commandant Cousteau.
Je vis sur du plat. du plat à perte de vue, du plat à ne plus savoir qu'en faire. du plat à en perdre la tête, à confondre l'endroit et l'envers, le ciel et la terre
Ce n'est pour le moment qu'un rêve car la réalité est plus difficile, après la mort de sa mère il y a un an toute la famille vit dans le noir, son grand frère Gavriil reste reclus dans sa chambre, son père reste assombri et elle doit s'occuper de son petit-frère Lazar, sa lumière. La solitude emplit leur vie et ce secret bien gardé, qui plane, rende les choses plus difficiles encore.
Et lorsque que le brise-glace vient enfin libérer la mer les langues se délient, la vérité fait jour sur les silences de son père et de son frère, Galya apprend ainsi que mourir par amour et pour ses rêves est possible.

Un roman jeunesse qui dévoile des sentiments lourds et le poids du secret, les conséquences de nos rêves et la tragédie, ce qui risque à mon avis d'être un peu dur pour de jeunes lecteurs.
Très beau récit poétique sur le deuil et la reconstruction, sur comment retrouver la joie de vivre malgré les silences.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          10
Galya Bolotine vit avec ses frères au bord de l'Arctique au Nord de la Sibérie. A Tiksi, les hivers sont très rudes, le jour quasi inexistant. Depuis la fermeture, au fil des années, des usines, la ville se meurt. La famille Bolotine se consume également de jour en jour depuis le décès mystérieux de la mère. le frère aîné, s'est réfugié dans sa chambre et ne parle plus. le père passe ses jours et une partie de la nuit, au travail pour mieux oublier. Mais l'arrivée de l'anniversaire de la mort de leur mère accompagné d'un cargot brise-glace, va remuer le douloureux passé et faire éclater la terrible vérité pour mieux l'accepter. Un récit fort, ponctué de poèmes mélancoliques.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Les petits orages

Où Moses rencontre t' il le jeune indien ?

Devant chez lui.
Devant le lycée.
Dans une salle de classe.
A bord d'une vieille voiture.

5 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Les petits orages de Marie ChartresCréer un quiz sur ce livre

{* *}