Rose est une lycéenne solitaire de quinze ans. Loin des états d'âme souvent futiles et égoïstes de ses camarades, ses préoccupations sont centrées sur les difficultés de sa famille : un père souvent au chômage, et surtout un frère de dix-sept ans atteint de mucoviscidose.
Marie Chartres dessine parfaitement la géométrie d'une famille touchée par la maladie, où la personne souffrante est au centre de l'attention, et les autres membres forcément négligés - ce qui est d'autant plus difficile à vivre à l'adolescence, période ô combien nombriliste. Ce roman évoque également le courage et l'amour maternels, la difficulté de rendre visite à un proche en fin de vie, ainsi que la colère et la haine ressenties dans les moments de découragement envers celui qui va nous quitter et qui semble soulagé d'en finir enfin avec la maladie, la souffrance.
Un joli petit roman sensible et très émouvant sur la maladie d'un proche.
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Rose est la miss France des filles bizarres. Une solitaire avec des idées pas claires, des histoires débordantes de poésie pour mieux cacher son secret. Car la nuit Rose écoute son frère Nathan, qui lutte contre les araignées qui attaquent ses poumons. Nathan va mourir, mais il voudrait aimer, juste une fois. Alors Rose rencontre Zeus, un garçon bizarre et sa soeur Iris, si lumineuse...
La maladie rode, emprisonne tout le monde dans sa toile. Mais parfois la lumière surgit, apportée par un frère et sa soeur. Et Rose peut, un instant poser les armes. Un très beau livre sur l'adolescence confrontée à la maladie et à la mort.
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« le mot placé entre esplanade et esprit dans le dictionnaire est interdit de séjour chez nous ». Rose a 15 ans. C'est une jeune fille solitaire et taciturne qui ne vit que pour soutenir son frère Nathan atteint de mucoviscidose, oubliant le monde qui l'entoure. Leurs parties de scrabble qui se terminent immanquablement par la victoire de Nathan même si il invente des mots, leurs discussions, les confidences que Nathan n'ose faire qu'à sa soeur sur les filles, vont faire place doucement à une douleur que Rose refuse, quitte à trouver une petite amie à son frère… C'est avec beaucoup de sensibilité que l'auteur décrit la souffrance liée à une maladie incurable et qui inonde le quotidien d'une famille. Rose se bat jusqu'au bout pour apporter un peu de bonheur à son frère, refusant l'inévitable. Sa colère et sa douleur sont décrites avec finesse, l'auteur mêlant récit et poésie.
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Avoir sa valise prête.
Et se dire qu'à tout moment on peut s'en aller.
Iris était ce genre de personne qui ne soucie pas de son apparence. Une jeune fille qui mélange le boubou africain, le poncho péruvien et la chapka russe prend ou de l'avance sur la branchitude des trente prochaines années, ou et je pencherais plutôt de ce coté-ci de la balance, n'a aucune conscience que chaque individu possède un aspect physique et que parfois, eh bien, c'est important.
Comment est-il possible de se reconstruire et d'aimer le monde quand on a vecu le pire ?
«La nuit du 5 septembre 1990, mes deux enfants, Lucie et Sylvain, ont ete assassines par leur propre pere. Face a un tel drame, j'aurais pu me donner la mort mais j'ai choisi la vie. Comme beaucoup de meres, je croyais que jamais je ne pourrais vivre sans eux. Et pourtant... Aujourd'hui, je n'ai plus honte d'etre en vie.»
Dans ce recit hors norme, d'une rare humanite, Patricia Oddo raconte comment elle a trouve la force de vivre, de tomber amoureuse, d'etre mere a nouveau, de parler sans tabou de ce drame et de faire son deuil, enfin, trente ans plus tard.
Patricia Oddo est secretaire et travaille dans une entreprise familiale pres de Chartres.
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