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Chateaubriand nous livre ici l'histoire de sa vie et des événements auxquels il a été mêlé
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Beaucoup de langueur et de pessimisme, mais aussi un regard acéré et honnête sur une société et une zone du monde.
Des hauts et des bas pour un auteur qui a su, presque par hasard, réussi à me passionner.
Suite à lire...
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Initiatique...
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Les Mémoires d'outre-tombe ou « Comment vivre heureux en attendant la mort et la postérité ? »*
Toujours très intéressant de relire un livre quelques décennies plus tard. On se demande comment on a pu apprécier et comprendre ces mémoires Aujourd'hui elles horripilent par le ton grandiloquent et verbeux ainsi que le sujet autocentré sur l'auteur : l'histoire de François-René Chateaubriand et l'histoire de France L'une n'allant pas sans l'autre et la dernière n'étant que la continuité de la première.

Les historiens reprochent à François-René Chateaubriand des inexactitudes, des omissions, des mensonges disons des malfaçons malhonnêtes par conséquent lorsqu'on lit François-René Chateaubriand (allez appelons-le FRC) on les a l'esprit et que reste-il ? La prose, la poésie pour certains encore que le style de celle-ci est plutôt passée et bien ancrée du XVII/XVIII siècle. le (pré)romantisme : on aime ou pas !. Celui-ci est-il bien convenable lorsque des mémoires se placent dans la perspective de l'histoire comme le voudrait l'auteur ?

Certes lorsque FRC se pâme devant sa jeunesse, « se ressouvient » de ses mélancolies et langueurs, condescend à nous livrer son moi intime et exceptionnel, lorsqu'il se revoit dans les tourbillons de l'adversité , son père qui «  l'engage » dans l'armée sans son avis, sa mère qui le prédestine aux ordres et le marrie avec Dieu et ses soeurs avec sa femme, certes, le romantisme sied à merveille aux gémissements et sanglots de FRC

C'est la plume qui l'attire et surtout sa future renommée qu'il sait déjà considérable et c'est ainsi qu' il y pense le plus tôt possible vers la trentaine quitte à les mettre en forme plus tard par des souvenirs de souvenirs: ses « ressouvenirs » !
Son goût prononcé pour lui-même et une confession intime arrangée vont lui permettre de vivre deux fois.

Mémoires poétiques disons-nous et historiques surtout mais si ses « mots-brouillards » faisaient l'affaire pour la mélancolique et la langueur , pour les faits historiques il n'en est rien. Ses « non-vérités » n'en sont que plus évidentes et préjudiciables

Un exemple (parmi tant d'autres): FRC est peu impressionné par sa soirée passée avec Washington, premier président des États-Unis, ni par sa conversation.
Et pour cause ! une lettre de ce dernier atteste n'avoir jamais rencontré FRC. Sans commentaires !

Ensuite les péroraisons
Aventurier il frôle la mort au dessus des précipices et ne doit sa survie qu'à sa présence d'esprit , il naufrage même enfin presque  !
Missionnaire débonnaire avec le sauvage il offre son mouchoir à une petite sauvageonne La variole ? oui mais non ça, c'est l'anglois
Explorateur, il cherche les pôles du coté des cataractes de Niagara, botaniste, il identifie les plantes , zoologiste les bêtes à plume à poils et à cornes, ethnologue il disserte sur la plastique et les moeurs des sauvages, littérateur il cherche l'embryon de littérature américaine et politique il voit en ce grand pays qui aurait très bien sied à la France si on lui avait confié mission de prospecter et missionner, un pays dirigé par la loi ... et non par les moeurs. Helléniste il ponctue chaque passage des ses mémoires de comparaisons et références hellènes et pompeuses (comme Pierre Desproges voir plus bas****)

Coté engagement militaire dans les armés des émigrés : popottes, déplacements, manoeuvres demi-tour, à gauche - gauche et puis voilà La guerre était déjà gagnée donc retour à ses paperasses chéries.
Sa première charge à la baïonnette est un succès car les assaillants refluent et personne ne sait pourquoi (manoeuvre qui fit la spécialité d'Aldo Maccione et Lefebvre avant la tenaille), ils arrivent devant Thionville invaincus ils n'ont vu personne[Ici Mirabelle. Églantine, j'ai réfléchi. Repliez-vous sur Thionville].
Quelques détails de guerre assez sordides mais croustillants relatés sans émotion , tête de cheval coupé et encolure sanguinolente fendue par des balles [deux siècles plus tard un certain Malaparte fera de même dans Kaputt ]
La guerre racontée façon 14 juillet des lumières sur le bivouac,  des boulets qui se croisent, ça chante, ça rit, ça mange. Humour ?
C'est beau la guerre! Mais parfois c'est dur ! Surtout quand il se réveille avec de l'eau jusqu'au cou (dormait-il debout le bougre? On savait qu'autrefois le noble dormait assis dans son lit par peur d'avaler sa langue mais debout ?) là il reste (quand même) perclus toute la journée !!!
A London FRC analyse la littérature anglaise et on apprend que Lord Byron lui devrait beaucoup sans avoir toutefois eu l'élégance de le reconnaître Oh !
Mais bon FRC a ouvert à Albion les voies d'une nouvelle école de littérature il faut le dire
Coté coeur ça semble pas folichon
En bref un Prosateur de bouffissure et pour dire quoi ?

Des anecdotes parmesantée de descriptions surannées, de personnages de son microcosme aujourd'hui oubliés. Un panégyrique, surtout de sa jeunesse : sa période de prédilection. Un compte -rendu partial des évènements bretons et parisiens de la révolution où il a senti « passer le souffle frais sur sa nuque » de la mirabelle de Mirabeau, des notes de voyages qui interrogent, des carnets de guerre peut-être humoristiques style Robert Lamoureux, des analyses de la littérature anglaise et une chronologie embrouillée
Les descriptions (pré)romantiques et vaporeuses de paysages, de sauvages et des moeurs du moment échappent à ce bouillon et tourbillon littéraire. On peut apprécier aussi les anecdotes et légendes historiques assez nombreuses et plaisantes, ses decriptions humouristiques ainsi que ses envolées déclamatoires patriotiques et/ou poétiques emphatiques et pompeuses , futurs aphorismes pour la postérité façon Sylvain Tesson (lui plutôt avec Lao Tseu ).

Pas de quoi être panthéoniser! L'apothéose ce n'est pas pour tout de suite . Enfin quoi une histoire romantique de mémoire ou une mémoire romantique de l'histoire ?
Peut-être que les trois prochains tomes … Peut-être ...mêêêh





* Desproges citation revue et corrigée
**** Desproges, Monsieur Cyclopède a fait ses humanités la preuve [Les grecs s'appellent aussi hélènes : c'est dire à quel point ils sont pédés. Quelquefois, ils enculent même leurs chevaux et roulent des pelles aux poneyses.
Les grec modernes, comme Theodorakis ou Moustaki, ne portent pas de soutien-gorge, alors que les grecs anciens, comme Démosthène ou Mélina Mercouri, ne portent pas de seins.
Dans les années soixante, les grecs ont commencé à trop manger. Il a fallu mettre les colonels au régime. Car les colonels sont de grands enfants. D'ailleurs, dans Pinochet , il y a hochet ].
Oui c'est un peu cru mais après Château-brillant ça décrispe la Berrigoulaine « Étonnant, non ? » et puis c'est les vacances !
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j'aime beaucoup le style d'ecrirure et les descriptions des lieux comme le château de Combourgou la vallée- aux- loups,de St Malo et de st servan . des lieux ou adolescent je me suis rendu souvent pour y rêver,flâner,regarder la mer et pensée à ses passions secrétes et communier avec les éléments de la nature. on retrouve l'histoire de sa vie, la sienne et celle de sa famille . Nombreux sont les explications de textes en bas de page. cela est bien utile pour mieux comprendre l'auteur dans le contexte de l'époque. ses passions et sa mélancolie
Lien : http://www.combourg.net/fran..
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Indispensable comme tous les grands classiques.
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Marathon de lecture, plus d'un an, à petites doses, arrivé au bout, un livre que l'on lit pour l'avoir lu, pour l'inscrire à son palmarès. Lues à l'armée et à la piscine, pour le fun, les élucubrations De Chateaubriand ont-elles valu la peine qui j'y consacre tant de temps ? Tentation de répondre non, l'homme, trop sûr de lui et trop enclin à la plainte, énerve. Voilà, un coup dans l'eau ? Pas tout à fait. Lire Chateaubriand est sans doute nécessaire pour comprendre le début du 19ème siècle, le romantisme, la fascination critique pour Napoléon, les enjeux politiques de cette période troublée, etc. C'est l'historien plus que le littéraire en moi qui a apprécié cette lecture, qui s'est plongé dans la restauration et la monarchie de juillet, périodes d'apparence si barbante que l'on préfère les aborder par la bande, où Chateaubriand, dont le rôle politico-diplomatique est sans doute exagéré par ses propres soins, se trouve.

Homme dans son siècle, pris dans la tourmente d'années qui changent tout, Chateaubriand est un précieux témoin, mais il n'est, à mon sens, rien de plus. Constatons que son écriture ne nous parle plus, qu'on s'y emmerde souvent, que les élans pré-proustiens sont vite brisés par un orgueil un peu lourd et un sens de l'honneur un peu rigide. Chateaubriand est encore un auteur ancien et aristocrate, il assiste à son propre crépuscule, s'en rend compte, voit ses rêves de gloire tomber avec ce qu'il nomme la "légitimité" et se doute un peu que deux siècles plus tard, le lire tiendra de l'exercice scolaire ou du défi sportif des lecteurs de fond. Refermons le livre. J'y ai sans doute déjà perdu trop de temps.
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La note correspond aux 4 tomes. J'ai atteint le bout de l'ennui, me forcant a finir. Ma liseuse me donnait le pourcentage d'avancement, petit a petit. 1% c est 16 pages. On suit l'ego de celui sans lequel la France ne serait rien, selon lui, dans des pages et des pages ... c est bien ecrit. Mais est ce que cela a un interet quelconque? Ce n est pas sur. C est un monument de la litterature francaise par son nombre de pages et le melon de l auteur, a part ca, quelle souffrance!
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Les Mémoires d'Outre-Tombe, de François-René de Chateaubriand, constituent un ouvrage majeur de la littérature française du XIXe siècle. J'ai adoré les quatre tomes, mais ce premier à une place particulière. Publiés de manière posthume, ces mémoires offrent un témoignage précieux sur la vie de l'auteur ainsi que sur les événements historiques et les personnalités marquantes de son époque.

Chateaubriand y déploie une écriture riche et élaborée, caractéristique du style romantique, dans laquelle se mêlent habilement souvenirs personnels et réflexions plus générales sur la société et la condition humaine. Si on dépouille le texte des exagérations romantiques, l'on peut apprendre beaucoup; si on les conserves on se passionne pour cette autobiographie. Son récit est empreint d'une sensibilité particulière, témoignant de son attachement à la nature, à la religion et à L Histoire.

L'auteur se livre également à une analyse critique de son époque, évoquant les bouleversements politiques et sociaux qui ont marqué la France au tournant du XIXe siècle. À travers ses mémoires, Chateaubriand offre ainsi une vision panoramique de son temps, tout en dévoilant sa propre évolution intellectuelle et spirituelle.

Au-delà de son intérêt historique, l'oeuvre se distingue par la qualité littéraire de son écriture et la profondeur de sa réflexion.
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Ouf ! J'ai peiné à finir ce 1er marathon (il me semble qu'il y a 3 tomes des Mémoires..), la lecture de ce tome 1.. Je pense que cela vient davantage de la fin du parcours (les 150/200 dernières pages, en gros) que de moi, car j'ai trouvé les 3/4 plutôt assez plaisant - quelques pages très belles, très sensibles (que Proust aura sans doute lues) - intéressant et facile à lire.
J'avais un a priori sur Chateaubriand, qui ne s'est confirmé qu'en partie : un écrivain sombre, tourmenté, un peu ennuyeux et fade.. mais cet a priori était contredit par une curiosité venant de ce que Victor Hugo ( ah ! les Travailleurs de la Mer !) aurait dit à l'aube de sa vie d'écrivain : "je veux être Chateaubriand ou rien !". J'ai donc voulu vérifier pourquoi l'immense Victor Hugo avait une telle admiration..
Je ne veux pas faire trop long sur ce pavé de 720 pages, mais c''est difficile tant j'aurais à dire. Je vais à l'essentiel (je n'aime pas les critiques longues..) :
ce qui m'a surtout plu : le talent, la justesse, la précision pour mettre en mots ses "maux d'âme", sa lassitude, sa fatigue de vivre parfois (le "spleen" des Fleurs du Mal..) Les raisons ne manquent pas ! après une prime enfance qui semble heureuse à St Malo - le petit François-René est un enfant débrouillard, rebelle, vif, qui fait les 400 coups -, la vie à Combourg le refroidit : plus de copains de jeu et son père qui est, comme le château, austère et plein de profondeurs sombres. Assez tôt et tout au long de sa vie François-René a eu tant de décès autour de lui ; l'espérance de vie à l'époque n'était déjà pas élevée et encore moins sous la guillotine qu tranche systématiquement : les un(e)s après les autres nombre de ses proches (et déjà avant sa naissance nombre de ses frères en bas âge) meurent, plus ou moins brutalement. Bien qu'il était d'une nature semble t-il robuste et dynamique, on peut comprendre que ça ait fini par peser sur lui comme "un ciel bas et lourd".
Il s'est lui-même approché de sa mort plusieurs fois, volontairement (sa tentative de suicide au fusil, adolescent à Combourg), ou pas (ses prises de risques à cheval, en bateau, son dénuement complet à Londres - sans abri sans argent - le fait d'être un " de quelque chose" sous la Révolution..). Bref, j'ignorais qu' il ait eu une vie aussi contrastée (richesse et pauvreté) et aventureuse (le Canada, l'Amérique, l'Orient..)
Ce qui m'a plu donc c'est de découvrir que F R de Chateaubriand n'a pas toujours été un homme désabusé.
Ce qui m'a déplu ce sont toutes les références à ses ascendances nobles et aristocratiques (mais ce n'est pas de sa faute..) et ses pensées religieuses (je ne goûte pas l'eau bénite..). La fin du livre et toutes ces extraits de lettres de "Madame de" ou de "Monsieur de", les visites et séjours chez tous ces nobles déchus, qui se sont opposés à une certaine tournure de la Révolution et ont, parfois, émigré (c'est logique), les répétitions sur l'exécution du Duc d'Enghien, tout cela m'a paru bien long.
Par contre ce qui est intéressant c'est que Chateaubriand est un acteur et surtout un observateur d'une période bouillonnante, la fin d'un monde féodal insupportable de privilèges et, même s'il a des libertés par rapport à la vérité, il est intéressant d'avoir son point de vue.
L'impression générale qu'il n'a vraiment pas eu la vie ( par contre on lui a donné le droit d'être allongé, peinard, face à la mer, sur l'ilot du Grand Bé, devant St Malo, mais c'est arrivé un peu trop tard..) qu'il aurait souhaitée (on est quelques-uns..), mais qu'il l'a écrit plutôt bien, en long, en (grand) large et en travers..
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