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Le XIXème siècle fut un siècle parfois tourmenté ; certes, ce fut le siècle de Zola, confiant en le progrès ; et de beaucoup de gens de ce type. Mais le XIXème siècle fut aussi le siècle de Huysmans, de Dostoïevski et du René, De Châteaubriand, qui illustre la tourmente face à un monde dont il est difficile de connaître le sens, face à une Histoire, entre royalisme et République, qui ne semble pas avoir de sens, tant elle est touffue, pleine d'événements menant au contraire de tant d'autres événements…
C'est ce qui explique le fameux "mal du siècle", celui de René, de Fiodor Dostoïevski et de Des Esseintes.
René est peut-être la première grande figure de cette angoisse mélancolique au contact d'un monde qui ne semble plus avoir de sens, au contact d'une société qui semble éclater, où l'ordre social change profondément.
Et il est certain que le "mal du siècle" est un sujet idéal pour un auteur romantique… Et, avec ce sujet idéal, Chateaubriand réussit et montre son style parfait, lyrique, plein d'exclamations et d'interrogations, grand, beau, mélancolique, bref : sublime, de toute beauté, constamment.
Il porte à la perfection la sensibilité romantique, qui émeut, et il écrit dans un style d'une grande beauté…
Ce court récit, qui fait un peu ( voire un peu beaucoup ) penser à "Atala" est un grand texte, très personnel je pense et d'une beauté indescriptible, unique, qui n'appartient qu'à François-René de Chateaubriand.
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René, suite d'Atala, inséré dans le Génie du Christianisme comme une illustration du vague des passions. « Plus les peuples avancent en civilisation, plus cet état du vague des passions augmente, car il arrive alors une chose fort triste : le grand nombre d'exemples qu'on a sous les yeux, la multitude de livres qui traitent de l'homme et de ses sentiments, rendent habile sans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste encore des désirs, et l'on n'a plus d'illusions. L'imagination est riche, abondante et merveilleuse ; l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un coeur plein, un monde vide ; et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout. » Voilà la description du vague des passions dans le Génie du Christianisme, car c'est une passion chrétienne selon Chateaubriand, « un dégoût constant », « une impression de tristesse, et peut-être même une légère teinte de misanthropie », pur héritage du tædium vitae de la vie monastique.
Je n'avais jamais lu ce roman et je pourrai dire que je l'ai relu, tant il m'a paru familier. La lune, les tombeaux, la solitude, l'amour… si souvent imité au dix-neuvième siècle. Evidemment, les souffrances du jeune René c'est notre Werther à nous. Mieux, c'est une réponse française et catholique. Pathétique, romantique mais sans complaisance, avec une fin morale. Comme le dit Chateaubriand lui-même, il ne s'est rien passé d'extraordinaire dans la jeune vie de René, un homme malheureux avant d'avoir souffert et qu'un seul évènement réussi à ébranler.
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Il m'énerve René, mais qu'est-ce qu'il m'éneeeeeerve !!
Héros romantique par excellence, il est malheureux... parce qu'il n'a aucune raison d'être malheureux. Insupportable.
Mais Chateaubriand écrit tellement bien que je me suis à la fois régalée et énervée en lisant cette nouvelle ! Ce fut donc une expérience de lecture très intéressante pour moi :)
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C'est un livre atravers duquel beaucoup de jeune francais se sont reconnues chateau briand a bien su interprté l'esprit de ces voisins
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On nous faisait lire cela en 3ème, au temps des dinosaures...
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Cette grosse nouvelle donc parle d'un homme qui s'appelle René (coïncidence étrange, Chateaubriand s'appelle François-René). Cet homme, exilé en Amérique, confie son histoire à ses amis, c'est l'histoire d'un homme très compliqué, qui ne sait pas ce qu'il veut, ne se pose nulle part et est malheureux partout. Son seul lien affectif est sa soeur Amélie mais leur relation est complexe.

Bref, bien que cela soit très bien écrit, on a parfois envie de dire à René de se secouer et de lui dire que la vie est belle quand on arrête de râler.
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Déclarons tout net que René de Chateaubriand est indissociable de la carte du ciel. Chateaubriand et le ciel, voilà donc une idée bien curieuse me direz-vous. Peut-être pas tant que cela si l'on se rappelle que la terre, le soleil et la lune constituent la base de la cosmogonie des romantiques du 19ème siècle.
Mais avant de découvrir les cieux De Chateaubriand demandons-nous qui est donc René ?
Présentation de René : personnage torturé, René a quitté la France pour vivre dans les bois, loin de la civilisation, en Amérique, au début du 18ème siècle. Il livre tout le long du livre le motif qui a présidé à son exil dans le Nouveau Monde : on assiste à une véritable confession sous le ciel.

Les astres en effet jouent un rôle central dans l'oeuvre De Chateaubriand tant par la luminosité qu'ils créent (1) que par un véritable pouvoir de révélation sur l'homme lui-même (2) et sur son âme (3). Reprenons ces éléments de manière plus détaillée dans les articles suivants.
Lien : http://www.gazettelitteraire..
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A ne pas confondre avec le mari de Céline!
René c'est l'archétype du héros romantique (rien à voir avec le mari de Céline Dion donc), tel que l'a défini Chateaubriand: une allure enfiévrée, un visage enflammé, une longue chevelure ébouriffée. Un héros dans lequel toute une génération, celle du début du XIX ème siècle, se retrouve..Un héros indifférent aux exigences sociales, qui passe par des sentiments contradictoires, passant de l'abattement à l'exaltation et réciproquement, de la mélancolie à l'enthousiasme, de la solitude à l'effervescence en groupe. Il aime les tempêtes qui correspondent au tourbillon des émotions qui l'habitent. Un héros pas forcément facile à vivre donc..
Dans le livre, René, à l'instar De Chateaubriand, voyage en Amérique et raconte sa vie à un Indien, Chactas...évoquant ses années d'enfance dans le château paternel, avec sa soeur Amélie pour unique compagne.
Un récit très autobiographique et représentatif de cette exaltation du "moi" propre aux Romantiques...
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