Après
Léviatemps, voici la suite et fin de ce dyptique sur le Temps de
Maxime Chattam. J'avais trouvé le premier opus un peu plus fade que les précédents livres de cet auteur que j'adore. Pour ce deuxième, je dirais que l'histoire est super, comme toujours ! Par contre, dans la première moitié du livre, le personnage de Guy de Timée m'a profondément énervé. Il ne m'a pas paru très profond, en tout cas très antipathique. Au fur et à mesure de la lecture, ce sentiment s'est appaisé, heureusement.
Quoiqu'il en soit, j'ai l'impression que
Maxime Chattam a utilisé son personnage pour parler de la relation entre un écrivain et son métier ou son entourage. D'autant plus que Guy souhaite écrire un thriller : peut-être qu'il s'agit de montrer au lecteur qu'écrire est une activité qui dévore la personne qui la pratique. Disons même que la recherche du Mal peut provoquer une attirance presque malsaine, ou du moins perçue ainsi par l'entourage.
Revenons sur le fait que l'histoire se passe au tout début du XXe siècle à Paris et en province. Au travers des crimes que va découvrir Guy et des recherches et réflexions qu'il va mener de son propre chef, une idée va s'imposer à lui :
le Mal n'est pas l'apanage de monstres inhumains. Au contraire, il découvre peu à peu que
le Mal est inhérent chez l'homme. Cela va le bouleverser autant que le fasciner. On commence ainsi à mettre un nom sur des crimes dont la motivation n'est pas matérielle. Et comme cela devait paraître étrange ! Mais il s'agit certainement d'un produit de la société industrielle. Qui sait ? Peut-être aussi que le cerveau de l'homme réfléchissait et travaillait davantage sur la psyché humaine et ainsi en tirer des conclusions sur certains types de meurtres.
Quoiqu'il en soit, toujours un univers "chattamesque" dont la fin surprendra le lecteur de
Léviatemps ! Je n'en dis pas plus et vous laisse le découvrir.