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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Le Père Brown reste un des premiers grands détectives modernes en compagnie de Sherlock Holmes et de Dupin. Ce recueil reprend ses faits d'armes pour démêler diverses énigmes, des enquêtes publiées dans des magazines en 1910 et 1911. Autrement dit nous sommes au tout début (et même un peu avant !) de cette période ensuite dénommée le « golden age » de l'histoire de détection. La première originalité reste, évidemment, la personnalité de ce petit prêtre rondouillard, débrouillard et sagace qui profite des énigmes rencontrées pour professer une philosophie d'ailleurs plus humaniste que simplement religieuse en dépit de la conversion de l'auteur au catholicisme.
Occupant la 57ème place du fameux « top 100 » des meilleurs livres policiers établi par la Mystery Writers of America, LA CLAIRVOYANCE DU PÈRE BROWN garde son intérêt historique et propose quelques mystères bien ficelés. On peut, par exemple, citer « le jardin secret », prototype souvent réédité des meurtres en chambre close (ou en jardin clos ici), « L'Homme invisible » dont le thème (ce qui est visible et ce qui nous est devenu invisible tellement nous avons perdu l'habitude de nous y intéresser) sera fréquemment repris dans les problèmes de crimes impossibles, « le marteau de dieu », sans doute la nouvelle la plus connue de Chesterton traitant, encore une fois, d'un assassinat apparemment insoluble ou encore « Les 3 instruments de la mort » à la résolution hautement improbable mais cependant astucieuse et non dénuée d'un plaisant humour. Enfin l'original « Oeil d'Apollon » fonctionne de belle manière et se clôt sur une chute efficace qui en font un des meilleurs récits de ce recueil.
Cependant, à côté de ces récits efficaces et réussis, d'autres paraissent plus datés comme tous ceux où intervient le cambrioleur Hercule Flambeau. le style volontiers excessif et archaïque de l'auteur peut également s'avérer rébarbatif sur la longueur et il est sans doute préférable de lire ces histoires à petite dose plutôt qu'en une fois, sous peine d'indigestion.
En résumé ce recueil comprend une série d'histoires plaisantes, à l'intérêt historique indéniable, mais quelques peu inégales…Cinq ou six récits divertissants et réussis compensent néanmoins les nouvelles moins convaincantes ou trop datées pour passionner. Une lecture intéressante, instructive et sans doute nécessaire pour les amateurs de policiers traditionnels.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s'est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd'hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu'il créa en 1910, le Père Brown.
Le héros de Chesterton peut s'inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l'observation très développé, la réflexion prime l'action, le raisonnement l'emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l'objet que d'une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j'aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d'humour dans la tournure de phrase et là j'y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l'inoubliable créateur de Jeeves.
Ce livre L'Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l'ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d'affilée, car comme je l'ai écrit plus haut, elles ne s'étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l'écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s'agit d'un très bon livre au demeurant.
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Douze chapitres représentant autant d'histoires policières entre des énigmes à la Sherlock Holmes et des démonstrations quasi-scientifiques lorgnant du côté d'Edgar Poe. Deux personnages font le lien entre chacune des histoires, le père Brown, petit curé catholique et rondouillard qui ne paie pas de mine, reste discret jusqu'à la résolution finale avec un côté Columbo ; et Flambeau, un aventurier français qui passe de voleur à détective sous les instances du curé. C'est à eux deux qu'ils résolvent la plupart des énigmes dont la plus intéressante semble « l'homme invisible » qui rappelle « la lettre volée » de Poe : ce qui est sous nos yeux donne la clé. On passe dans les châteaux plus ou moins anciens et hantés habités par les grandes familles nobles, où il est question de vols d'objets précieux, de meurtres déguisés en suicide ou vice versa. J'avoue que j'avançais à petits pas dans ce livre que j'ai lu en Vo dans une vieille édition Penguin verte.
Le style est souvent un peu ampoulé voire vieillot, au vocabulaire riche qui montre toute la quête intellectuelle du personnage principal mais cela ajoute à la confusion. Une seule histoire ne m'a vraiment pas intéressé, "l'épée brisée" qui relate la mort passée d'un général. le père Brown lutte contre le mal avec comme seule arme son intellect bouillonnant et son esprit de déduction logique.
J'avoue que ce n'est guère ma tasse de thé malgré l'attachement qu'on peut avoir pour les personnages, je trouve les descriptions souvent un peu lourdes et indigestes et, en ce qui concerne le énigmes, il n'y a pas de quoi sursauter. Ce vieux roman me semble surévalué et ne résiste guère au temps.
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Clairvoyant il est le Père Brown, même étonnant, car ses solutions d'énigmes criminelles sont sans reproches. Ce petit curé n'arrêtera pas de surprendre le célèbre détective Valentin et poursuivra avec bienveillance le plus étrange et dangereux voleur Flambeau.
G.K. Chesterton nous propose des petites nouvelles bien agréables à lire. Vous pouvez faire comme moi en lire une entre deux romans, cela est plus amusant.
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