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Gilberth Keith Chesterton fut l' un des maîtres de la fiction policière, à travers - entre autres - les enquêtes du père Brown. Celles-ci, je dois le dire, m'ont plus attirées que celles narrées par Agatha Christie... Et cela remonte pour moi à la fin des années 70...
Entre Conan Doyle et Agatha Christie, entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot,
Chesterton et son prêtre malin sont restés moins connus, du moins en France.
C'est fort dommage, mais il n'est jamais trop tard pour emboîter le pas de ce détective haut en couleurs... Et ceux qui ne connaissent pas y trouveront de très intéressante investigations policières.
D'ailleurs, n'est-ce pas logique? le prêtre ne partage-t-il pas le don d'enquête et la fouille des âmes avec le policier de métier ?
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Quand j'étais enfant ma soeur, anticipant sur son futur métier, me traduisait les enquêtes du père Brown. La lecture du ‘'Club des métiers bizarres'' m'a donnée envie de poursuivre Chesterton, et c'était l'heure de la madeleine.

On est incontestablement dans le domaine du policier, mais on ne peut pas dire que l'auteur le prenne très au sérieux. du reste, Chesterton ne prend absolument rien au sérieux, et surtout pas lui-même. le résultat est donc très original, à plus d'un point. le premier, et celui sur lequel il insiste le plus, est l'absence total de charisme de son héros. Un petit prêtre d'allure anonyme, terne, le genre qui respire l'ennui et qu'on ne remarque pas en passant à cinq centimètres de lui dans la rue. Ses enquêtes ensuite, portent sur des cas pour le moins étonnants, où l'auteur a laissé libre cours à toute sa fantaisie – et Dieu sait qu'elle est grande. Au premier abord, les cas sont insolubles ; leur résolution superbe, parfois très simple parfois totalement extravagante.

Une lecture plaisante et reposante, qui donne la satisfaction de voir un esprit de déduction à l'oeuvre, et un détective des plus original.
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Une poursuite extravagante à travers Londres ; un meurtre sauvage dans le jardin clos d'un policier parisien ; l'usage détourné de l'habit rouge pour dérober de l'argenterie ; une pantomime de Noël comme paravent d'un vol de pierres précieuses ; un homme que personne ne remarque ; un domestique fidèle jusqu'à la tombe ; un médecin amoureux ; un mort qui n'est pas celui que l'on croit ; la vengeance d'un prêtre ; comment l'adoration du soleil peut conduire aux ténèbres ; un général à l'épée brisée ; des armes du crime en trop grand nombre ; en quelques mots douze récits burlesques et savoureux dans lesquels l'énigme policière prend un tour inattendu.

Le père Brown, curé anglais, flanqué de Flambeau, criminel français repenti, reconverti dans le métier de détective, sont sur la piste de crimes mystérieux, d'ingénieux assassins qui se cachent souvent sous le masque de la respectabilité. En effet, à travers ces douze nouvelles, les criminels sont rarement ceux que les apparences désignent, ces dernières étant souvent trompeuses, la vengeance est parfois cruelle mais la repentance est toujours possible…

Le génie du père Brown est d'utiliser la raison, don que Dieu a fait aux hommes et dont ils font malheureusement un usage limité. Et si sa clairvoyance lui permet de déchiffrer les crimes de manière aussi parfaite et de modérer la justice des hommes par l'indulgence du Créateur, c'est qu'elle lui ouvre également les portes de l'âme humaine et de ses faiblesses. Une merveilleuse leçon d'humanité. Et un humour très british.
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Le Père Brown reste un des premiers grands détectives modernes en compagnie de Sherlock Holmes et de Dupin. Ce recueil reprend ses faits d'armes pour démêler diverses énigmes, des enquêtes publiées dans des magazines en 1910 et 1911. Autrement dit nous sommes au tout début (et même un peu avant !) de cette période ensuite dénommée le « golden age » de l'histoire de détection. La première originalité reste, évidemment, la personnalité de ce petit prêtre rondouillard, débrouillard et sagace qui profite des énigmes rencontrées pour professer une philosophie d'ailleurs plus humaniste que simplement religieuse en dépit de la conversion de l'auteur au catholicisme.
Occupant la 57ème place du fameux « top 100 » des meilleurs livres policiers établi par la Mystery Writers of America, LA CLAIRVOYANCE DU PÈRE BROWN garde son intérêt historique et propose quelques mystères bien ficelés. On peut, par exemple, citer « le jardin secret », prototype souvent réédité des meurtres en chambre close (ou en jardin clos ici), « L'Homme invisible » dont le thème (ce qui est visible et ce qui nous est devenu invisible tellement nous avons perdu l'habitude de nous y intéresser) sera fréquemment repris dans les problèmes de crimes impossibles, « le marteau de dieu », sans doute la nouvelle la plus connue de Chesterton traitant, encore une fois, d'un assassinat apparemment insoluble ou encore « Les 3 instruments de la mort » à la résolution hautement improbable mais cependant astucieuse et non dénuée d'un plaisant humour. Enfin l'original « Oeil d'Apollon » fonctionne de belle manière et se clôt sur une chute efficace qui en font un des meilleurs récits de ce recueil.
Cependant, à côté de ces récits efficaces et réussis, d'autres paraissent plus datés comme tous ceux où intervient le cambrioleur Hercule Flambeau. le style volontiers excessif et archaïque de l'auteur peut également s'avérer rébarbatif sur la longueur et il est sans doute préférable de lire ces histoires à petite dose plutôt qu'en une fois, sous peine d'indigestion.
En résumé ce recueil comprend une série d'histoires plaisantes, à l'intérêt historique indéniable, mais quelques peu inégales…Cinq ou six récits divertissants et réussis compensent néanmoins les nouvelles moins convaincantes ou trop datées pour passionner. Une lecture intéressante, instructive et sans doute nécessaire pour les amateurs de policiers traditionnels.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Le père Brown apparait dans le paysage littéraire une quinzaine d'années après Sherlock Holmes, à peu près à la même époque que Rouletabille.
Nous voici donc aux prémices du genre policier, que Chesterton déploie sous forme de nouvelles.
Les amateurs de suspense n'y trouveront peut-être pas leur compte, mais l'auteur nous ballade avec humour et profondeur dans le monde du mal, qui, souvent, n'est pas là où on l'imagine.
Une lecture distrayante, originale, drôle, souvent plus spirituelle qu'il n'y parait.
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Le premier recueil de nouvelles du prêtre détective imaginé par Chesterton. Certaines de ces nouvelles, notamment les deux premières, sont de purs chefs d'oeuvre. La deuxième, "le jardin secret", est un sommet dans l'art du crime en chambre close, surtout quand on pense qu'elle a été écrite il y a plus de cent ans. Et je ne parle pas de l'atmosphère, teintée d'humour absurde, qui rend l'univers de Chesterton unique en son genre.

Cet auteur est assez peu connu en France, et c'est ma foi bien dommage.
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Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s'est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd'hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu'il créa en 1910, le Père Brown.
Le héros de Chesterton peut s'inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l'observation très développé, la réflexion prime l'action, le raisonnement l'emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l'objet que d'une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j'aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d'humour dans la tournure de phrase et là j'y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l'inoubliable créateur de Jeeves.
Ce livre L'Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l'ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d'affilée, car comme je l'ai écrit plus haut, elles ne s'étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l'écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s'agit d'un très bon livre au demeurant.
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Douze chapitres représentant autant d'histoires policières entre des énigmes à la Sherlock Holmes et des démonstrations quasi-scientifiques lorgnant du côté d'Edgar Poe. Deux personnages font le lien entre chacune des histoires, le père Brown, petit curé catholique et rondouillard qui ne paie pas de mine, reste discret jusqu'à la résolution finale avec un côté Columbo ; et Flambeau, un aventurier français qui passe de voleur à détective sous les instances du curé. C'est à eux deux qu'ils résolvent la plupart des énigmes dont la plus intéressante semble « l'homme invisible » qui rappelle « la lettre volée » de Poe : ce qui est sous nos yeux donne la clé. On passe dans les châteaux plus ou moins anciens et hantés habités par les grandes familles nobles, où il est question de vols d'objets précieux, de meurtres déguisés en suicide ou vice versa. J'avoue que j'avançais à petits pas dans ce livre que j'ai lu en Vo dans une vieille édition Penguin verte.
Le style est souvent un peu ampoulé voire vieillot, au vocabulaire riche qui montre toute la quête intellectuelle du personnage principal mais cela ajoute à la confusion. Une seule histoire ne m'a vraiment pas intéressé, "l'épée brisée" qui relate la mort passée d'un général. le père Brown lutte contre le mal avec comme seule arme son intellect bouillonnant et son esprit de déduction logique.
J'avoue que ce n'est guère ma tasse de thé malgré l'attachement qu'on peut avoir pour les personnages, je trouve les descriptions souvent un peu lourdes et indigestes et, en ce qui concerne le énigmes, il n'y a pas de quoi sursauter. Ce vieux roman me semble surévalué et ne résiste guère au temps.
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Clairvoyant il est le Père Brown, même étonnant, car ses solutions d'énigmes criminelles sont sans reproches. Ce petit curé n'arrêtera pas de surprendre le célèbre détective Valentin et poursuivra avec bienveillance le plus étrange et dangereux voleur Flambeau.
G.K. Chesterton nous propose des petites nouvelles bien agréables à lire. Vous pouvez faire comme moi en lire une entre deux romans, cela est plus amusant.
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