La dernière fugitive

En 1850, partie avec sa soeur et bientôt seule, Honor, une jeune quaker réservée et pas spécialement téméraire, va découvrir une Amérique différente de ce que l'on imagine depuis l'Angleterre, particulièrement en ce qui concerne l'esclavagisme. Malgré toute sa volonté pour aider des esclaves en fuite, ses interventions font planer des périls qu'elle ne concevait pas... l'abolitionnisme ne va pas de soi.

Une quaker se doit d'être humble, mais Honor est une couturière hors pair et on sent bien qu'elle est fière de ses quilts. Cette passion est souvent le sujet de ses courriers avec ses parents et une amie en Angleterre... le lien qu'elle garde avec son pays d'origine quand elle sait bien qu'elle ne rentrera pas. Elle devra même réclamer l'envoi des courtepointes offertes, parce qu'elles seront aussi sa seule dote.

Je suis loin d'avoir tout dit, j'ai seulement relevé les deux thèmes que je trouve les plus intéressants.

C'est le style d'histoire que j'aime particulièrement... (une héroïne qui part dans un nouveau monde et doit s'adapter sans se perdre totalement)... et celle-ci est réussie, je l'ai fortement appréciée.

Sur Babelio, j'ai pu lire plusieurs critiques élogieuses sur Tracy Chevalier et j'ai eu envie de découvrir cette auteure américaine.

Dans "La dernière fugitive", elle nous retrace le destin d'Honor Bright, une jeune fille anglaise qui, en 1850, après une déception amoureuse, décide de suivre sa soeur Grace aux États-Unis où cette dernière doit se marier. Mais Grace, à peine débarquée, décède de la fièvre jaune et Honor se voit contrainte de loger chez le promis de sa soeur dans un petit bourg de l'Ohio, avant de se trouver elle-même un fiancé. Elle va découvrir que le village est situé près d'une route clandestine, celle empruntée par les esclaves en fuite venant du sud et ayant pour but d'atteindre, en échappant à ceux qui les traquent, les terres libres du Canada.

Ce roman est avant tout le portrait d'une époque et d'une communauté, celle des quakers. Leurs croyances prônent l'égalité entre les hommes mais ils vivent dans un pays tiraillé. Même si le nord des États-Unis est favorable à l'abolition de l'esclavage, il y a de nombreux intérêts économiques en jeu. C'est aussi la confrontation de deux continents ; tout oppose la traditionnelle Angleterre d'où arrive Honor et ce Nouveau Monde où tout est à construire. le récit est d'ailleurs entrecoupé de ses courriers adressés à sa famille en Angleterre, qui traduisent bien sa consternation. Les difficultés auxquelles elle doit s'adapter seront pour elle l'occasion de mûrir, la jeune fille ingénue cédant la place à une femme courageuse et fière de ses convictions.
J'ai trouvé l'écriture agréable même si ce roman ne correspond pas vraiment à mon style de lecture. J'ai quand même déploré une certaine lenteur dans la narration répétitive des faits et dans les multiples descriptions. Je dois avouer que l'abondance de détails au sujet du patchwork (même si j'en ai bien compris la métaphore) et de la couture en général m'ont laissée sur le carreau.
J'accorde un 12/20 à ce titre pour le fond historique. Malgré une histoire un peu mièvre, j'ai appris énormément sur la communauté des quakers.

1850 - Angleterre
Honor Bright décide d'accompagner sa soeur Grace en Amérique, la traversée ne sera pas de tout repos pour elle qui sera malade jusqu'à l'arrivée.

D'une famille de Quakers elle aura bien du mal à s'intégrer dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes.

* Quakers ou Amis : Société religieuse en Angleterre du XVIIème siècle, église anglicane qui n'a ni rites, ni sacrements.
- Dans nos assemblées nous attendons dans le silence et dans la lumière intérieure la voix de notre guide spirituel -

Après la mort de sa soeur, elle devra épouser Jack Haymaker afin de pouvoir rester dans le pays ; mais elle ne pourra s'empêcher d'être attirée par Donovan, un chasseur de primes qui traque sans relâche les esclaves noirs en fuite.

Avec son amie Belle et quelques autres ils aideront les esclaves qui se présenteront à leur domicile, en les nourrissant et leur indiquant là où ils peuvent être secourus et aidés.

Ce ne sera pas du goût de la famille Haymaker, mais Honor tiendra bon.

Belle fresque de personnages tous très intéressants et cependant très différents dans leurs façons d'aborder ce nouveau monde qui se présente à eux ; avec toujours l'espoir de grands changements.

J'avais beaucoup entendu parler de cette auteure, mais les résumés ne m'ont jamais vraiment attiré. J'ai donc pas mal traîné à ouvrir un de ses livres. A force d'en entendre beaucoup de bien, et l'occasion s'étant présentée, j'ai tenté l'expérience. Et je n'ai pas été déçue ! Quelle écriture ! Tout en finesse et en simplicité, comme son personnage principal. J'ai adoré suivre Honor dans son périple, j'ai appris pas mal de choses sur les quakers, la vie au milieu des champs de maïs, le chemin de fer clandestin.
Ce roman aborde pas mal de thèmes, et bien qu'ils ne soient parfois qu'effleurés, le tout reste très intéressant. J'ai déjà noté d'autres titres, j'ai vraiment envie d'en découvrir plus.

Lecture intéressante, le thème de l'esclavage persistant dans les Etats-Unis, vu par les yeux d'une jeune Anglaise Quaker nouvellement immigrée.
J'y ai appris pas mal de choses sur la communauté Quaker, leur manière de vivre, sur le "train souterrain", réseau d'aide aux fugitifs noirs, sur la vie dans les Etats-Unis de l'époque, les traditions locales, et sur le monde de la couture, qui m'était peu connu "de l'intérieur" !
Tracy Chevalier ne fait pas dans la demi-mesure, lorsqu'elle aborde une thématique, elle va au fond des choses, et nous offre des explications d'une précision dignes d'un documentaire ! Je suis très admirative du sérieux apporté dans ses recherches, il n'y a qu'à regarder la page des remerciements pour constater que tout ce qu'elle affirme dans ses romans provient de sources avérées. Rien que pour cela, ses romans sont une mine de culture générale !
Néanmoins, le scénario m'a paru un peu trop noyé dans l'eau de rose (tout est bien qui finit bien, les personnages "gentils" ou "méchants"), et le style m'a semblé un peu trop classique pour moi, qui apprécie plus les écritures qui diffèrent des "normes" habituelles.
Que cela ne vous arrête pas, ce livre reste un bon roman, qui se lit vite et avec appétit !

Déstabilisée par sa rupture avec Samuel, Honor décide d'accompagner sa soeur dans l'état d'Ohio en Amérique où l'attend son fiancé. La traversée est longue et éprouvante entre l'Angleterre et les États Unis, Honor ne connaît pas de répit dans les nausées qui l'assaillent mais c'est sa soeur qui en contractant la fièvre jaune à son arrivée décède. La situation déjà complexe pour la jeune femme franchit un nouveau palier dans l'inconnu. Seul le souvenir du voyage exécrable l'empêche de prendre le bateau dans l'autre sens. L'accueil chaleureux d'une femme, va jouer un rôle majeur dans la nouvelle vie de Honor.
Peu de choses en Angleterre ont préparé Honor, jeune quaker ordonnée, à vivre dans ce pays encore jeune et mal structuré, le mutisme froid de son ex-futur beau-frère et l'hostilité affichée de sa belle-soeur la mettent mal à l'aise et bride sa vitalité. Elle redouble d'attention et de vigilance pour ne pas commettre d'impair. La seule chose qui lui vaut de la reconnaissance est son talent, sa précision, pour les travaux de patchwork.
L'adaptation à sa nouvelle vie ne se fait pas sans heurts. Les hommes ne jouent pas les bons rôles, alors que les femmes sont vaillantes, courageuses, déterminées. C'est la conscience grandissante de Honor pour le problème de l'esclavage et la condition de ces miséreux fugitifs qui m'a intéressée. Cette jeune femme réservée et inexpérimentée va puiser seau après seau des litres de courage, d'altruisme,
J'ai moi aussi embarqué dans le train de la dernière fugitive et n'ai pu m'extraire de ma lecture avant la scène finale grandiose qui s'il en était encore besoin montre le génie de l'auteure.

Cette fois, Tracy Chevalier a choisi de nous emmener dans des lieux qui lui sont familiers pour nous raconter la vie d'Honor Bright, jeune quaker venue d'Angleterre avec sa soeur qui meurt à peine arrivée aux Etats-Unis.
Son parcours, émaillé de nombreuses rencontres, dont Belle Mills,la modiste, et son frère Donovan, chasseur d'esclaves en fuite, la mène jusqu'à Faithwell où elle peine à trouver sa place dans la famille Haymaker.
Jamais résignée, Honor continue à aider les fugitifs pour rester en accord avec sa conscience.
Le tout nous est conté sur un tempo qui suit le rythme de la fabrication des patchworks et des courtepointes dont l'auteur nous fait une description détaillée.
Un roman agréable et plein de sérénité.

Honor, jeune fille quaker vivant à Bridport dans le Dorset se décide à accompagner sa soeur Grace dans l'Ohio où celle-ci doit rejoindre son fiancé. Malheureusement sur le chemin de New York à Faithwell, Grace contracte une fièvre jaune et en meurt. le fiancé Adam se retrouve donc sans femme et avec une jeune fille dont il n'attendait pas la venue, tandis qu'Honor apprend le décès récent du frère d'Adam qui a laissée veuve Abigail. Doivent donc cohabiter sous le même toit, trois personnes seules au scandale des gens du lieu.
L'adaptation n'est pas spontanée pour cette jeune fille élevée dans une ville où tout ce dont elle a besoin peut être acheté. Alors qu'ici tout doit être créé. Faithwell c'est aussi l'une des étapes sur le chemin de la liberté pour les esclaves en fuite. Les quakers pour qui tout homme a la même valeur que les autres aux yeux de Dieu puisqu'il possède la Lumière intérieure sont contre l'esclavage. Mais aider les fuyards n'est pas sans risque. Comment concilier les exigences de sa conscience avec le souci de la conservation de ses biens voire de sa vie ?
Dans ses fréquentes lettres, Honor parle à ses parents et à son amie Biddy de ses conditions matérielles de vie, de ses étonnements devant cette vie assez frustre, de son sentiment d'exclusion, même lorsqu'elle fait preuve d'un grand talent dans la confection de quilts.
C'est mon troisième roman de Tracy Chevalier après La jeune fille à la perle et La vierge en bleu, et pour la troisième fois cela a été un grand plaisir. le dépaysement, les réflexions d'Honor sur les différences de comportement et sur ses propres ressentis, le travail des quilts, la nature extrêmement présente, les quakers, il n'y a rien que je n'ai savouré.

Lu en une nuit, j'avoue que l'écriture est bien ampoulée mais la lecture a été agréable! On croirait entendre une amie bavarder toute une nuit, vous racontant les périples de son voyage en Amérique, pendant la période de l'esclavagisme, et, à chaque fois, pour ne pas vous endormir, elle trouve des astuces pour vous tenir en haleine... je me suis laissée emballer...et par le personnage, sa naïveté, ses questionnements intérieurs, ses inévitables comparaisons des deux cultures, américaine et anglaise, ses pensées sur sa religion silencieuse, sur l'homme tout court, sa gréve du silence ...et par l'histoire qui s'installe et se développe tout doucement, sans prétention aucune, avec cette vibrante soif de voir enfin apparaitre la dernière fugitive... hé bien, ce n'est que bien plus tard qu'elle va intervenir...
Parler de l'esclavage, revenir sur l'exploitation de l'homme noir par les blancs, des pratiques inhumaines affligées aux esclaves, du dépouillement de l'Afrique de ces hommes valides, peut s'avérer un peu lassant, on laisse ce travail à La case de l'oncle Tom. Mais parler des fugitifs, et surtout du réseau installé par une communauté minoritaire des blancs, avec quelques esclaves affranchis, qui vise à favoriser aux fugitifs de réussir dans leur fugue, ça Tracy Chevalier m'a bien accroché à son hameçon, et j'avoue que j'ai aimé le livre!

Tracy Chevalier m'a encore une fois beaucoup ému avec ce magnifique roman.

La dernière fugitive, c'est l'histoire d'Honor qui au XIXe siècle, fui l'Angleterre avec sa soeur pour les États-Unis. Seulement, son parcours ne sera pas des plus facile : sa soeur meurt avant d'avoir l'Amérique et elle se retrouve seule sur un nouveau continent. Elle découvre un autre monde, de nouvelles moeurs et coutumes et va devoir si habituer. En arrière-fond du roman, c'est toute une portion d'histoire que l'on découvre notamment sur l'esclavage.

La plume de l'auteure est poétique et le roman se dévore. Honor est un personnage attachant, un sacré petit bout de femme avec des positions bien tranchées. On prend beaucoup de plaisir a la suivre dans son périple.

J'ai plusieurs romans de Tracy Chevalier dans ma PAL et après cette lecture, j'ai vite envie de tous les en sortir rapidement.
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