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Moi qui me trouvais parfois un peu féministe, j'étais vraiment loin du compte.
Comment imaginer que la moindre pub, le moindre scénario nous poussent a gérer systématiquement notre image ? C'est pourtant le cas : une femme se doit d'être belle, entretenue, sexy (mais pas trop sinon cela risque de gêner les hommes et l'idée qu'ils se font de la femme), mince, blonde, etc. Cela vous arrive parfois d'être ma à l'aide devant certains magazines mais sans vraiment en retrouver la cause profonde ? Simple, tout est contradictions et paradoxes. Faites vous plaisir mais testez les régimes à la mode. Acceptez votre corps mais faites en sorte d'entrer dans les vêtements que l'on propose. La chirurgie est dangereuse mais voyez notre dossier spécial bistouri. Toutes les femmes sont belles mais... où sont ces beautés différentes du moule que l'on nous sert à toutes les sauces ?
On parle des différences de salaire ? de la parité hommes/femmes à la tête de certaines fonctions ? Ou même du « racisme » subi par les femmes noires ou asiatiques, rondes ou rousses qui ne se retrouvent jamais à la même place que d'autres grandes, blanches et blondes ?
Essai édifiant sur ce que nous sommes, la façon dont le monde nous traite et pire la résilience dont nous faisons preuve face à ces jugements.
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belle critique de notre société ... Ce livre nous amène à nous interroger
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Critique intelligente et fine de la violence faite aux femmes
à travers la presse féminine, la pub, le monde de la mode…
Désormais je ne verrai plus le festival de Cannes sous le même angle !
Ce livre pousse à questionner nos pratiques d'achat, notre idéal de look ou de silhouette… à décrypter et décortiquer cette aliénation très sournoise.
Un ouvrage important,
à lire pour soi, pour nos filles, et pour nos fils aussi !
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Peut-être suis-je passée à côté de cet ouvrage ou peut-être pas. J'étais contente et fière de lire ce livre qui a une liste d'attente de 8 mois dans ma médiathèque. Oui mais, l'oeuvre entre les mains, la désillusion est grande. Alors oui, il parle des diktats féminins et de son marketing engendré mais de la façon d'une pigiste, comme l'est Mona Chollet. L'auteure ne nous délivre pas réellement son point de vue, elle ne fait qu'ouvrir des portes ouvertes et pire ne cite que d'autres personnes, d'autres ouvrages, d'autres séries. Je n'ai jamais vu un livre avec autant de références, même des extraits d'articles web sans importance y sont cités. Pour moi ceci n'est pas du journalisme d'investigation avec un historique en bonne et due forme. Pour bien comprendre entièrement le sens de cet essai, il va me falloir lire encore beaucoup de références citées, pas que ça me déplaise mais ça fait un peu beaucoup. du coup Mme Mona Chollet, j'hésite grandement avant de commencer Sorcières qui était dans ma PAL.
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Après la lecture de Sorcières à l'automne dernier, j'ai eu envie de poursuivre ma découverte des écrits de Mona Chollet avec ses publications antérieures, et notamment Beauté fatale. Si, comme moi, vous lisez Sorcières avant Beauté fatale, vous ne serez pas surprise de voir dans le second publié il y a déjà sept ans bon nombre de sujet ré-abordé dans le premier ! Il faut dire que les deux ouvrages sont étroitement liés et abordent sous différents aspects à chaque fois la question de l'aliénation des femmes et de leur soumission à un dogme. Si Sorcières est beaucoup plus général et traite surtout de la place et du rôle des femmes dans la société, Beauté fatale fait un focus sur les injonctions que l'on reçoit de toutes parts s'agissant de l'apparence et de l'esthétique.

Dans cet ouvrage encore une fois très accessible, Mona Chollet scrute attentivement l'univers de la mode, des magazines, les séries et films, pour mettre en lumière les injonctions auxquelles les femmes doivent théoriquement se soumettre, et ce dès leur plus jeune âge. Elle remonte aussi le temps pour tenter de comprendre ce retour en force dans les jeunes générations de la soumission aux diktats masculins en matière de féminité, nous plonge dans le monde terrible de la mode, et nous amène à regarder différemment les magazines qui pullulent d'idéaux parfois totalement contradictoires et illusoires.

Cet ouvrage m'a particulièrement intéressé car il vient également suggérer qu'à travers la publicité, à travers la médiatisation des peoples, tout être humain peut rêver devenir lui aussi "quelqu'un". Mona Chollet porte un regard sans concession sur cette société qui nous fait croire qu'en ayant, nous serons. Acheter le dernier sac à la mode, se faire refaire les seins, maîtriser sa silhouette, autant de diktats qui nous apporteraient théoriquement non seulement le bonheur, mais aussi une place dans la société... Mais si tout cela n'était qu'illusion au final ?...

Pages après pages, la réflexion se confirme : il ne s'agit pas de remettre en cause et de refuser de vouloir prendre soin de soi, mais il s'agit surtout d'apprendre à s'aimer tel que l'on est, avec nos singularités, nos différences, nos imperfections et d'en faire des forces et des fiertés !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Beauté Fatale est un superbe essai féministe, qui permet de prendre pleinement conscience de l'impact de la société patriarcale et capitaliste Occidentale sur le statut de la femme.
Souvent, lorsqu'il est question de parler d'inégalité entre les sexes, on fait face à des réflexions sur la chance que l'on a de vivre dans notre société. Certain/nes avancent que tout est acquis depuis que la femme a la « chance » d'avoir obtenu le droit de vote, l'accès à l'IVG et l'ouverture de son propre compte en banque. Pourtant, ce n'est pas le cas et bien que certaines femmes souffrent plus que d'autres, il n'y a pas de raison que le statut des femmes en Occident n'évolue pas. Car oui, les femmes sont plus touchées par la précarité, elles subissent toujours du harcèlement dans les lieux publics très régulièrement, nombreuses sont les victimes de viol, de violences et parfois même de meurtre. Oui, il existe réellement des inégalités de salaires, des discriminations à l'embauche (surtout en cas de grossesses) … Ces actes, bien que juridiquement condamnables (pas suffisamment d'ailleurs) sont extrêmement banalisés quelle que soit la sphère sociale incriminée.
L'autrice parle en particulier dans ce livre de l'impact de la société de consommation sur les femmes. Elle explique particulièrement bien comment, en créant un idéal de la beauté utopique à atteindre, les femmes sont poussées à la surconsommation et à détester leur apparence car imparfaite.
Elle aborde le sujet de l'hyper sexualisation des femmes qui ne se voit souvent plus que comme objet de désir à défaut d'être un sujet. Elle dénonce les grands groupes de la beauté, prêt à tous pour vendre et qui vont jusqu'à faire des publicités racistes et dangereuses pour la santé ainsi qu'à mettre leurs égéries en danger de mort en exigeant d'elles une maigreur extrême. Par exemple, de grands groupes qui vendent des crèmes pour se blanchir la peau en Asie avec un slogan de type : « Soyez plus propre » (extrêmement raciste).
Elle dénonce également entre autres l'impunité des personnes célèbres en cas d'agressions sexuelles et/ ou de viol de jeunes femmes, en particulier d'actrices ou de jeunes mannequins. Elle analyse ce qui se cache derrière un Roman Polanski qui est accusé du viol d'une petite fille de treize ans et que tout le monde excuse dans les médias car je cite : « elle en faisait physiquement 25 ». Car ce n'est malheureusement pas un cas éloigné et que cette impunité banalise le viol et la pédophile.
L'autrice parle également du culte de la minceur actuelle et de ses répercussions sur les jeunes filles qui souffrent de plus en plus de troubles alimentaires graves et commencent à subir la pression des canons de beauté des 7 /8 ans au détriment de leur enfance.
Mona Chollet aborde aussi la question du choix de s'habiller comme on le désire, de la grossophobie, de l'absence de représentation des femmes de couleur dans le milieu de la mode, des émissions TV relayant des propos sexistes et bien d'autres.
Ce livre m'a permis de prendre de la distance face à la société de surconsommation et des dictats de beauté que je sens peser sur moi depuis l'adolescence. Je pense que ce livre peut être très libérateur pour de nombreuses femmes (en particulier les jeunes qui se font bombarder de critères inaccessibles à travers les youtubeuses beauté, les réseaux sociaux…).
J'ai refermé ce livre en me disant que j'avais envie de m'instruire plus sur les inégalités sociales et le féminisme. Il y a de nombreux thèmes que j'ai envie d'aborder avec mes petites soeurs. Je vous conseille également d'écouter les podcasts de la radio ARTE qui s'appellent « un podcast à soi », écoutable sur Youtube et qui parle de féminisme. Bien évidemment ils s'adressent aux hommes comme aux femmes, tout comme cet essai.
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On ne présente plus Mona Chollet, journaliste engagée et féministe, autrice de nombreux essais importants. Dans "Beauté fatale, les nouveaux visages d'une aliénation féminine", elle décortique notre société sous l'angle du sexisme et de ce qu'elle appelle le "complexe mode-beauté" qui pèse sur la condition féminine.

Ce décryptage magistral de notre société misogyne pointent toutes les injonctions constamment faites aux femmes, grâce à une analyse fine et pointue des codes actuels (de l'industrie de la mode et ses égéries, à la presse féminine, en passant par les séries TV et leurs placements de produits constants).

Sous couvert de l'illusion d'une vie parfaite que projettent les mannequins aux corps filiformes, les femmes s'infligent une quête permanente du paraître. Mona Chollet explique brillamment les dangers de telles projections de normalité déclenchées par l'industrie de la mode et de la beauté, qui maintiennent une distanciation du corps, voire même une dissociation complète.

Anorexie, chirurgie esthétique, modèles à aduler, injonctions de la presse féminine, marketing omniprésent, culte de la blancheur et du paraître... Mona Chollet met en avant tout ce qui conduit les femmes à une haine de leur corps, à une insatisfaction constante d'elle-même, dans cette société misogyne et patriarcale. Elle ne mâche pas ses mots, c'est cash, direct et ça fait du bien !! Son travail est passionnant, tellement riche en informations, exemples et contre-exemples, appuyés par des sources très diverses. J'admire sa capacité à nous partager le résultat de toutes ses recherches de manière si accessible ! J'ai d'ailleurs eu du mal à lâcher ce livre tellement il est vital ! J'aimerai tellement que chaque individu le lise, afin que chacun comprenne à quel point on peut se faire mal à cause de tous ses diktats, comment cela peut ruiner des vies.
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Lire de temps à autre un bouquin qui "ouvre les yeux" ou plutôt qui "éclaire" ne fait vraiment pas de mal, parce que le pire c'est que tout ça au fond de nous on le sait, mais c'est tellement rentré dans la "normalité" qu'on ne voit même plus le mal. Donc, de temps à autre une piqure de rappel ne fait pas de mal lol
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Un essai facile à lire et très éclairant sur les injonctions de beauté et de jeunesse faites aux femmes.
L'autrice analyse, entre domination masculine et ultra capitalisme, comment les femmes sont bombardées d'injonctions à la minceur, la beauté, la jeunesse. Via les magazines féminins, les séries, les films, les pubs, une femme n'existe en Patriarchy que si elle est désirable selon les standards de beauté en vigueur.
Ce qui entraîne nombre de complexes, de problèmes alimentaires et psychologiques ; il est fort difficile de se défaire de ce conditionnement, sous peine de "mort sociale".
Eclairant, il nous fait nous rendre compte de toutes ces pressions, et nous donne des pistes pour nous en défaire.
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Dans cet essai, Mona Chollet nous raconte l'asservissement volontaire des femmes soumises aux diktats de la mode, des représentations sociales et autres cultes de la minceur / maigreur.

Elle évoque ces soutien-gorge rembourrés pour fillettes, ces concours de mini miss perçus comme la clé qui les aidera - lus tard - à décrocher un job car elle connaîtront tous les codes , ces tournages en plein désert, sans qu'aucun point de restauration ne soit prévu : pas grave : personne ne mange !  .... 

Au travers de l'étude de magazines : Marie-Claire, Elle, Vogue, Mona Chollet décortique les relations entretenues par la presse féminine avec le complexe des industries du luxe et des cosmétiques.

Elle analyse l'emprise insidieuse que cette presse exerce sur son lectorat avec la complicité de journalistes prescriptrices et lanceuses de tendances.

Edifiant ! 

Je me suis amusée à lire que Karl Lagerfeld avait été débouté par la Justice alors qu'il s'était estimé floué par H&M qui avait osé décliner dans toutes les tailles la collection de vêtements qu'il avait dessinée pour ce distributeur ! 

Suite à cette lecture, je me demande si les magazines de mode (composés à plus de 60 % de pages de pub) ne devraient pas être diffusés qu'auprès de publics avertis qui ne s'endetteront pas pour un parfum, une crème de perlinpinpin, un sac - un it-bag - ou des vêtements ...

et pour quoi pas les doter d'une couverture unie et banalisée portant la mention "peut nuire gravement à la santé (et à vos comptes bancaires)" .. .

 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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