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Ernesto a la tête dans les étoiles, mais le coeur à Santiago. Chaque fois que la nécessité le pousse dans la capitale chilienne, son coeur le pousse vers le mur des disparus et le musée de la mémoire ; le fantôme de Paulina enveloppe l'endroit, et ne quitte pas Ernesto. Dans la vie, il est astronome ; non pas dans un de ces observatoires ultra-modernes du désert d'Atacama, mais au sud du pays, en plein territoire mapuche, dans une installation qui commence un peu à vieillir. Walter, comme il le nomme affectueusement, doit être modernisé, d'où le voyage à Santiago d' Ernesto , qui fait la connaissance d'Ema.
Antoine Choplin avec la pudeur et l'économie de mots, nous entraine sur les traces de la dictature chilienne, des disparus du long et difficile travail de mémoire, et du chemin vers la résilience.
J'ai attendu ce roman dont le sujet me parle particulièrement en ce moment, avec l'appréhension du rendez-vous manqué, comme parfois ce fut cas avec certains romans de l'auteur (comme quoi, le sujet compte pour beaucoup)
Dès les premières pages le climat de douceur et de nostalgie m'a happé.
J'ai aimé la prose d'Antoine Choplin ; ses mots simples et le propos rare le font aller droit au but tout en laissant planer un certain mystère et laissant au lecteur le loisir de vagabonder, réfléchir, rêver, sentir et imaginer les lieux.

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Comme dans son roman NORD EST, ANTOINE CHOPLIN a l'art de mettre son lecteur en apesanteur. Ici le héros de ce roman PARTIELLEMENT NUAGEUX, personnage à la fois profondément blessé et en même temps bien vivant, « partiellement » dans la vie donc, est en attente de la réparation de son télescope qui lui permettra de continuer ses missions d'astronome. Cette période d'attente, cette parenthèse dans sa vie, sera le berceau d'une douce rencontre avec une inconnue.
Ils vont parcourir ce moment insouciant, en marchant ensemble dans la ville, dans un parc en haut d'un funiculaire, dans les collines avoisinantes, sur les falaises qui surplombent la plage, toujours en hauteur, regardant les toits, la canopée, les nuages parcourant le ciel, la nuit étoilée.
Un peu à la CESARE PAVESE, dans LE BEL ETE, dont les personnages, nostalgiques et vivants, respirent l'air frais de la vie depuis les hauteur des collines qui entourent TURIN.
Ils seront suspendus chacun à leur secret qui ne se dévoileront que dans le fil du récit. Ces deux personnages, très à l'écoute de l'autre mais aussi d'eux même, finiront par se découvrir un passé commun qui fera mal, qui les bousculera. Toute la force du roman, de son auteur, sera dans cette capacité à garder entre les personnages le plus profond des respects, la possibilité du pardon, l'envie de vivre malgré tout.
Et toujours cette écriture poétique et ciselée, directe et enivrante.
Encore une fois, ce roman d'ANTOINE CHOPLIN m'a fasciné !
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Dans la horde de romans aux sujets les plus divers mais souvent faits pour en mettre plein la vue ou tout du moins le faire croire, " Partiellement nuageux" joue sa partition, le nez dans les nuages mais surtout l'écriture au coeur d'un texte qui touche au plus profond par sa délicatesse et sa sensibilité.
Nous sommes au Chili. Ernesto, observe le ciel mais ce jour là, il abandonne Walter ( c'est le nom de son télescope ) pour aller à Santiago négocier auprès de l'administration une pièce détachée pour sa lunette astronomique. Il profite de son passage dans la capitale pour aller au musée de la Mémoire. Là, il peut regarder le portrait de Paulina dans la salle des disparus. C'est un premier nuage que pose l'auteur dans ce ciel pourtant plus limpide qu'ailleurs, un nuage que seuls perçoivent les rescapés d'une dictature... Et dans cette même salle, va apparaître une femme, qui elle aussi, sans doute, vient penser à un membre de sa famille. Ils vont échanger quelques mots anodins puis repartir chacun de leur côté. Pour ces deux êtres que l'on devine tout suite comme solitaires, ce moment s'insinuera dans leur vie jusqu'à se recroiser une deuxième fois et entamer une balade qui ouvrira d'autres horizons qui pourraient peut être éclaircir leur ciel encore partiellement nuageux.
En 138 pages, faussement simples, Antoine Choplin distille un petit bonheur de lecture qui nous fait autant voyager qu'imaginer de grandioses paysages et découvrir une rencontre où chaque geste, chaque main qui se touche, nous apportent un flot d'émotions et de sensualité. Un chat qui se glisse entre les jambes et c'est la chaleur animale qui passe, une boîte de sardines étalées sur du pain de la veille fait figure de festin, une danse au milieu de statues Mapuche nous foudroie de désir, le vent, la mer, caressent et ébouriffent des sentiments qui ont du mal à s'exprimer, à naître. Et pourtant, les nuages stagnent inexorablement dans les esprits. Et pourtant, cet homme et cette femme ne vont cesser d'essayer de se découvrir parce que la vie finit par être un peu plus forte que le voile noir du passé. C'est limpide comme les cieux chiliens, sensuel comme la caresse du vent dans les cheveux, chaud comme le soleil qui réchauffe les corps après une nuit fraîche, simple comme une main qui s'accroche à un bras. C'est tout simplement... BEAU !
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Quel plaisir de retrouver la plume délicate d'Antoine Choplin ! Son écriture poétique fait merveille avec cette histoire d'amour et de rédemption entre un astronome et une fille de militaire au Chili. Comme dans le Léger fracas du monde, on a plaisir à suivre son personnage principal, qui fait montre d'une douce excentricité. Qu'il est agréable de se laisser emmener par cette belle écriture ! On ne sait jamais où l'on va arriver, mais on sait que ce sera toujours bien !! Alors laissez-vous transporter par Antoine Choplin !
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J'ai été happée par cette histoire douce-amère où les heures passées et sombres du Chili rejaillissent sur les vies de deux personnes meurtries a posteriori.
Ce roman d'Antoine Choplin est l'un de ces ouvrages qui mettent du baume sur votre coeur, même si l'histoire vous en arrache un morceau.
L'écriture est fluide, les phrases courtes, avec un langage parlé assez brut mais que la poésie de l'ensemble arrondit.
Le livre est court, dense, intense sans pour autant être lourd ou indigeste. Bien au contraire, on s'en délecte !
L'auteur dépeint Santiago, Valparaiso, et le lieu d'habitation d'Ernesto avec une minutie poétique. Tout est entre lumière écrasante et coins plus sombres. On passe d'un musée à l'éblouissement d'une place de la capitale, à un bus sur une route chaotique à une cachette près de l'océan. Tout est clair-obscur, tout est à la fois lumineux et ténébreux.
L'Histoire se mêle à l'histoire de la rencontre d'Ernesto et d'Ema qui portent un secret, un chagrin et qui s'apprivoisent doucement.
Leur ballet amoureux est vraisemblablement l'un des plus touchants que j'ai lu depuis longtemps.
Antoine Choplin touche au coeur et offre un écrin à ce magnifique pays et à ces habitants avec un livre plein de poésie, d'amour, de blessures, de traditions et superstitions ; un roman beau, fort, brillant, contrasté et envoûtant comme le Chili peut l'être.
Je recommande ce livre pour les amoureux des mots simples, des belles histoires et ceux qui ont un coeur battant et vaillant !
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Ernesto vit seul avec son chat dans son observatoire de Quidico au Chili au coeur du territoire mapuche. Un jour, cet astronome se rend à Santiago à la quête d'un financement pour remplacer une pièce de son télescope. Il se rend au musée de la Mémoire où sont affichées les photos des disparus sous la dictature de Pinochet. Parmi elles, se trouve la photo de sa fiancée Paulina. Il rencontre dans ce musée Ema dont le passé est aussi douloureux.

Une histoire dont on comprend progressivement le sens, peu de personnages, une mise en valeur de la nature, un lieu prégnant habité par des mapuches, une impressionnante économie de mots, des évocations de gestes qui remplissent le quotidien, des gestes aussi ordinaires que ceux de caresser son chat ou d'observer une mèche de cheveux qui glisse, une rencontre entre deux êtres hantés par leurs disparus qui tentent de survivre sans succomber à la haine, une descriptions des sentiments tout en délicatesse... Ce roman réunit tous les ingrédients qui font d'Antoine Choplin un auteur à part.
Antoine Choplin a le don de nous relater le destin de personnes simples sur fond d'événements historiques majeurs. Il sait montrer la lumière qui émane de ses personnages plongés dans un contexte souvent très sombre. J'aime la sobriété de son écriture très épurée, une écriture picturale faite de petites touches. Il nous livre ici à nouveau un texte poignant tout en pudeur et retenue qui continue à me trotter dans la tête longtemps après avoir terminé ma lecture. Un roman empreint de mélancolie mais également très lumineux...
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Antoine Choplin, est un auteur d'une intelligence et d'une sensibilité particulièrement touchantes mais dans ce roman, la magie ne fonctionne pas. Une fois encore il mélange la petite et la grande histoire en situant son récit dans le Chili de l'après-dictature. Un astronome solitaire rencontre une belle inconnue au musée de la mémoire dédié aux victimes de Pinochet. Elle lui rend visite quelques temps plus tard dans son observatoire au bord du Pacifique. Et puis rien. Rien de notable du moins. Pas d'intensité ni d'émotion particulière, encéphalogramme plat malgré une écriture toujours pleine de charme. Dommage.
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Ernesto est astronome, au Chili. Il est amené à remplacer une pièce de son vieux télescope qu'il appelle Walter, et doit se rendre à Santiago, à 600 km de chez lui.
Lors d'un passage au musée de la Mémoire, il voit la photo de Paulina, sa fiancée, sur le mur des disparus. Les souvenirs de sa fiancée, disparue lors de la dictature de Pinochet, refont surface.
Il rencontre une jeune femme, Ema, et rêve de la revoir et la retrouvera. Leur rencontre est pudique, les mots qu'ils échangent sont simples, une approche toute en délicatesse. L'un et l'autre, apprécient ces moments passés à marcher, admirer la nature et ses paysages magnifiques, écouter le chant des oiseaux et en particulier un taurillon mésange.
Ils se racontent, se découvrent un passé très lourd à porter.
Ils arriveront à surmonter ce passé très douloureux.
Un livre plein de finesse, de profondeur de sentiments, de pudeur, de poésie, de simplicité. Très attachant. Une belle écriture. A lire.
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Un petit livre magnifique de poésie et de charme. Il y a Ernesto, Ema, Diego, les mapuches, Santiago, Valparaiso, Walter le télescope de Quidico, le chat d'Ernesto. Il y a aussi les disparus du Chili - le sujet grave de ce livre magnifiquement abordé tout en subtilité. Ernesto a perdu à jamais Paulina. Ema porte un lourd fardeau. Ces deux là - au fur et à mesure de leur déambulations vont se rapprocher, s'apprendre. C'est très beau. Je n'ai pas pu me détacher de la lecture de ce livre tant j'étais bien dans cette histoire et désireux que ces deux là fassent un bout de chemin ensemble. J'ai beaucoup apprécié la simplicité des personnages, leur honnêteté et les réponses souvent décalées d'Ernesto jusqu'à la dernière phrase. C'est subtile et agréable.
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Ernesto vit au Chili avec Le Crabe, son chat, et Walter, son télescope devenu aveugle, ami indispensable pour qu'il puisse continuer à observer les nuages de Magellan.
Afin d'obtenir auprès de la Vice-Chargée de mission déléguée, le financement de la lame de Schmidt, qui rendra la vue à Walter, il part pour Santiago.
Là bas, il ne peut s'empêcher de rendre visite, au musée de la Mémoire, à une photo de Paulina, sa fiancée disparue durant la dictature.
C'est en sortant qu'il croisera la jolie fossette d'Ema...
Ainsi se dessinent les contours d'une histoire d'amour toute en retenue.


Ce roman très court comme seul Antoine Choplin sait les écrire, a un charme indéfinissable.
Un sentiment de calme plane au dessus des feuilles. Le lecteur est ainsi en lévitation, la tête dans les étoiles alors que pourtant, les dialogues entre les deux personnages n'ont rien de réellement sereins.
Le style très personnel de cet auteur, dans l'économie de mots et de descriptions inutiles est suggestif. Alors que rien n'est dit, tout est compris...
Une agréable lecture d'un soir.




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