Comme dans son roman
NORD EST,
ANTOINE CHOPLIN a l'art de mettre son lecteur en apesanteur. Ici le héros de ce roman
PARTIELLEMENT NUAGEUX, personnage à la fois profondément blessé et en même temps bien vivant, « partiellement » dans la vie donc, est en attente de la réparation de son télescope qui lui permettra de continuer ses missions d'astronome. Cette période d'attente, cette parenthèse dans sa vie, sera le berceau d'une douce rencontre avec une inconnue.
Ils vont parcourir ce moment insouciant, en marchant ensemble dans la ville, dans un parc en haut d'un funiculaire, dans les collines avoisinantes, sur les falaises qui surplombent
la plage, toujours en hauteur, regardant les toits, la canopée, les nuages parcourant le ciel, la nuit étoilée.
Un peu à la
CESARE PAVESE, dans
LE BEL ETE, dont les personnages, nostalgiques et vivants, respirent l'air frais de la vie depuis les hauteur des collines qui entourent TURIN.
Ils seront suspendus chacun à leur secret qui ne se dévoileront que dans le fil du récit. Ces deux personnages, très à l'écoute de l'autre mais aussi d'eux même, finiront par se découvrir un passé commun qui fera mal, qui les bousculera. Toute la force du roman, de son auteur, sera dans cette capacité à garder entre les personnages le plus profond des respects, la possibilité du pardon, l'envie de vivre malgré tout.
Et toujours cette écriture poétique et ciselée, directe et enivrante.
Encore une fois, ce roman d'
ANTOINE CHOPLIN m'a fasciné !