AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 359 notes
5
14 avis
4
42 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je poursuis la relecture des romans d'Agatha Christie dont je ne me souviens pas de la fin... Mais je me souvenais du début (marquant) car la reine du crime faisait preuve de beaucoup d'imagination pour diversifier ses histoires...
Nous retrouvons Miss Marple, mais dés le début l'ambiance est mystérieuse à souhait...

Une jeune femme a quitté la Nouvelle Zélande pour s'installer en Angleterre avec son mari, elle est chargée par celui-ci, qui arrivera plus tard , de leur trouver une maison. Paru en 1937, déjà , la seule mention d'un pays aussi lointain et méconnu (à l'époque) que la Nouvelle Zélande devait emmener son lecteur , loin, si loin.. le fait que ce soit une femme qui soit chargée en 1937, d'acheter une maison, que son mari lui donne les pleins pouvoirs, qu'elle se débrouille toute seule, ça aussi, ça devait étonner. C'était une certaine forme de féminisme. Aujourd'hui , cela nous parait banal, mais il faut remettre ce roman dans le contexte de l'époque.

La maison , elle la sent bien, elle se sent en territoire connu, d'ailleurs au fil du temps, il apparait que , soit, elle a des prémonitions, soit elle y a déjà habité. Mais elle sait , par ouie dire familial, qu'elle n'a jamais mis les pieds en Angleterre. .. Ce qui était bien gentillet, le devient moins, quand elle "sait" qu'elle a vu un cadavre au pieds des escaliers ..
Son mari (amoureux) se prête au jeu, et ils vont essayer de remonter le fil des différents propriétaires, bientot rejoints par Miss Marple (toujours dans les bons coups !) et qui n'est autre que la tante de Raymond, le cousin du mari... le monde était petit en 1937 !


C'est un cru "Miss Marple" original que nous propose Agatha Christie, ( et ce qui me saute aux yeux , en tant qu'adulte relisant ce que j'ai lu adolescente) , c'est l' extrême variétés des histoires, le désir de se renouveler, d'apporter de l'original : ici cette maison déjà habitée enfant, les "visions" , les rêves qui restituent le passé.
Miss Marple n'est "que" la bouée de secours, la caution "adulte et raisonnable" face à la fougue et l'enthousiasme de nos jeunes enquêteurs. Elle s'effacerait presque... On n'a pas la vision de ses bouclettes argentées, son gilet , ses aiguilles à tricoter qui cliquettent ! On est dans l'action.
Evidemment cette trame parait un peu surranée aujourd'hui, face à toutes les histoires policiéres , à suspens, ou d'horreur, impliquant des maisons, mais en 1937, ce devait être tellement novateur, tellement dépaysant, presque aventureux....

J'avais oublié le nom du (de la ) méchant(e), vivement dans dix , vingt ans, que j'oublie à nouveau et que je puisse le relire avec autant d'admiration pour Dame Agatha ....
Commenter  J’apprécie          523
Un jeune couple marié, arrivant de Nouvelle Zélande, emménage dans une maison dans le sud de l'Angleterre, et la jeune femme s'y sent immédiatement comme chez elle.
Mais très vite, des phénomènes étranges, presque inquiétants se produisent et la peur commence à s'insinuer dans cette demeure ancienne...
Nous avons affaire ici à une aventure mettant en scène Miss Marple, une vieille dame charmante qui adore tricoter tout en écoutant les potins mondains, et qui n'hésite jamais à fourrer son nez là où il ne faudrait pas, pour notre plus grand plaisir.

L'enquête est d'autant plus intéressante qu'on ne sait pas trop vers quoi l'intrigue s'oriente : disparition, meurtre, présence d'entités paranormales, hallucinations, secrets de famille...?
Cette enquête est agréable et reposante car elle est sans aucune violence.
Tout ce qui doit être résolu le sera grâce à la réflexion, aux déductions, et à la recherche acharnée de la vérité.

Commenter  J’apprécie          460
Un peu particulier, cet Agatha Christie, à tel point que, n'en gardant qu'un vague souvenir dans la tête et ayant oublié qu'il s'agissait d'un Agatha, je l'ai assimilé pendant des années à du Mary Higgins Clark (je n'en suis pas fière, par ailleurs). En le relisant, et en prenant conscience de mon erreur, j'ai compris pourquoi j'avais établi un tel amalgame.

Ce n'est pas la première fois qu'Agatha Christie met en scène un personnage en proie à son passé, qui lui reste obscur - encore que, souvent, il s'agisse plutôt d'aller enquêter sur le passé de proches parents. En revanche, Mary Higgins Clark - qui, ça va sans dire, écrit beaucoup moins bien qu'Agatha Christie - a plus ou moins fait de ce sujet son fonds de commerce, en le nappant invariablement d'une petite touche de glauque. La dernière énigme, c'est ça : un sujet à la Mary Higgins Clark, avec un côté glauque qu'on ne connaissait pas, ou peu, à Agatha Christie.

À travers l'histoire de Gwenda, qui emménage dans une maison d'un village anglais inconnu et découvre qu'elle la connaît déjà, Agatha Christie touche à plusieurs sujets : celui du surnaturel, même s'il sera évacué petit à petit, de l'enfance, des traumatismes oubliés, des désirs monstrueux et du mal. Ce qui n'est pas si nouveau, car le mal est tout de même sa grande affaire (combien de fois utilise-t-elle le mot anglais "evil" dans ses romans ?) Mais la double plongée dans le fantastique et l'univers de la psychanalyse fait toute la spécificité de ce roman.

C'est la première fois que l'auteure maîtrise ainsi la montée de l'angoisse, qui happe le lecteur aussi bien que l'héroïne, d'abord quand elle découvre que le papier peint dont elle souhaite habiller sa chambre est déjà présent, sous une autre couche de papier, puis lorsqu'elle s'aperçoit que les marches l'escalier qu'elle veut faire construire existent, elles aussi, camouflées sous un remblai de terre. Gwenda est-elle la proie d'un phénomène surnaturel ou devient-elle folle ? On est là dans la pleine lignée de la littérature fantastique. Et que peu à peu les souvenirs de Gwenda reviennent à la surface pour dévoiler un traumatisme ancien n'efface pas cette incursion dans le fantastique, mais l'amène à se métamorphoser. le papier peint et les escaliers, cachés puis révélant leur existence, sont bien évidemment la métaphore de cette remontée des souvenirs, de ce ce parcours obscur que devra suivre Gwenda. Difficile de faire plus directement allusion à la démarche psychanalytique...

En soulevant le papier peint de la chambre de Gwenda, c'est donc aussi une nouvelle Agatha Christie que l'on découvre ici : plus sombre, plus morbide, et peut-être aussi plus fine que d'habitude.
Commenter  J’apprécie          280
Bien contente de retrouver le plancher des vaches après des jours en mer, Gwenda débarque à Plymouth et pose les pieds sur le sol anglais pour la première fois. Toute jeune et fraîchement mariée, elle tombe sous le charme d'une jolie petite villa victorienne qu'elle aménage avec joie avant l'arrivée de son mari.
Mais quelles sont ces sensations confuses d'allée dans le jardin, de porte de communication, qui n'existent pas mais qui s'imposent fantomatiquement à son esprit ? Et ce papier peint découvert au fond d'un placard muré et dont elle imaginait justement les motifs pour décorer sa chambre ?
Un léger effroi s'empare d'elle et commence à occulter l'attrait ressenti instantanément envers cette maison.
Est-elle folle ? Les lieux sont-ils hantés ? Développe-t-elle des dons paranormaux ?
Sa peur décuple lorsqu'elle entrevoit dans son esprit de plus en plus déstabilisé, un cadavre en bas des escaliers.

Un changement d'air s'impose et c'est à Londres qu'elle va faire la connaissance de Miss Marple qui séjourne quelques temps chez son neveu. En se confiant à elle, elle va éveiller une sourde inquiétude chez la vieille dame qui, une fois rentrée chez elle, ne pourra plus savourer les cancans de son village.
Son flair lui dicte d'aller veiller sur cet adorable jeune couple.

Ah Jane Marple, personnage si attendrissant ! Derrière ses yeux bleus pétillants, son bon sens vient tout simplement éclairer toutes les zones embrouillées par les travers humains. Elle joue délicieusement l'innocente auprès des commerçants et connaissances en jouant sur l'excusable curiosité des vieilles dames. Elle leur soutire ainsi de précieux indices. Encore faut-il les décortiquer et les assembler pour tenter de recoller les morceaux autour d'une disparition survenue dix-huit ans plus tôt. Tout en s'adonnant à sa passion du jardinage en se bataillant contre les liserons, elle monte la garde.
Sa sagesse et surtout sa longue connaissance de l'âme humaine nous met en garde : « C'est réellement très dangereux de croire les gens. »

Dangereux aussi de venir titiller un meurtre en sommeil…

Doutes et peurs se répondent pour trouver une explication rationnelle aux angoissants ressentis de Gwenda.
En grignotant quelques scones pour se fondre dans l'intrigue, cette dernière énigme, finement axée sur la psychologie et sur la nature profonde de plusieurs personnages, capte l'attention jusqu'au dénouement.
La tendresse de Jane Marple, toute attentionnée vis-à-vis de ce jeune couple, est communicative et nous enveloppe de douceur.


Vu que je les ai découverts dans l'ordre de parution, un petit voile tristounet se pose sur ma dernière lecture mettant en scène cette attachante miss Marple.
Alors ce petit roman, je l'ai bien savouré, bien apprécié, et d'ici quelques années, ce sera avec un plaisir intemporel que je le relirai, avec tous ses compagnons.
Commenter  J’apprécie          255
Une enquête d'agatha Christie où miss Marple officie, même si elle reste quelque peu en retrait. Entre deux tasses de thé sont cerveau est en ébullition. Une enquête classique, réaliste. Une petite ville de province en bordure de mer, des maisons de l'époque victorienne, de belles pelouses, des parterres de fleurs. Qui pourrait s'imaginer que derrière ces murs...
Commenter  J’apprécie          250
On fait parfois de belles trouvailles dans les boîtes à livres de son lieu de villégiature. Il m'aura fallu 1 an pour les sortir de ma PAL, comme quoi…

Sans le savoir, je suis tombée sur la dernière enquête de Miss Marple. Entre nous, miss Marple n'a jamais eu mes faveurs, je lui ai toujours préféré Hercule Poirot.

Ce qui est un tort, je sais, Miss Marple n'est pas de la merde niveau enquêtrice !

Nous voici face à une enquête qui a des relents de fantastique, de surnaturel, dans le sens où Gwenda, la nouvelle propriétaire d'une villa, a la sensation qu'elle y est déjà venue, qu'elle connait la maison.

Hors, elle a toujours vécu en Nouvelle-Zélande, la terre des Hobbit, d'Aragorn de Sauron ! Oups, mes excuses, je mélange !

Ceci n'est pas une enquête pour ceux ou celles qui rêvent d'action et d'enquêteurs courant dans tous les sens, le nez collé au sol, l'annuaire de téléphone à portée de main pour faire parler les témoins récalcitrants…

Non, miss Marple, qui arrivera sur le tard, adore tricoter, boire du thé et écouter les potins de toutes les vieilles dames du coin et qui, sans en avoir l'air, manoeuvre sa barque pour que les bobonnes lui disent ce qu'elle voudrait savoir, sans avoir l'air de leur tirer les vers hors du nez. Diabolique, la buveuse de thé qui tricote !

Pour le sang frais, on repassera aussi. D'ailleurs, dès le départ, on ne sait pas ce qui va nous tomber dessus, même si on se doute que ce sera un cold case cher à Lilly Rush dans la série éponyme.

Mais ici, que s'est-il passé, nom d'une pipe ? Un meurtre ? Une disparition ? Une personne qui s'est faite la malle ? Une mort naturelle ? le passé est obscur et, tel un voile opaque, refuse de se déchirer dans la mémoire de Gwenda.

Pourtant, cette jeune femme a tout de même des souvenirs de faits qui se sont produits lorsqu'elle avait 3 ans. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai encore quelques souvenirs de mes 5 ans, mais je ne puis garantir qu'ils soient le fait de souvenirs réels ou fabriqué dans ma mémoire après qu'on me les ait tant de fois raconté.

Voilà un roman de la reine du crime qui change des habituels car il y a une montée de l'angoisse, sans pour autant égaler Hitchock, des sombres histoires que Gwenda va déterrer au fur et à mesure et, comme l'avait prévenue Miss Marple, il n'est pas toujours bon de fouiller dans le passé. C'est même foutrement dangereux !

Une fois de plus, je n'ai pas vu venir la personne coupable mais mon palpitant a augmenté ses battements sur le final.

Moi qui n'était pas fan de Miss Marple, moi qui évitais les romans avec elle, voilà qu'en commençant par la fin de ses enquêtes, je deviens intéressée par ses aventures de tricoteuse.

Attention, le détective moustachu Belge reste mon chouchou chez la reine du crime !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          210
La dernière enquête de Miss Marple!
A la demande de son neveu, la vénérable enquêtrice est appelée à la rescousse : Gwenda Reed, une NeoZélandaise récemment établie en Angleterre avec son mari, pense avoir acheté une maison hantée! Elle a des impressions bizarres : une allée là où il n'y en a pas, une porte alors qu'il y a une cloison ... même le papier peint qu'elle envisageait de mettre dans la chambre d'enfants !
Un scénario assez original : Jane Marple cette fois sert surtout à "guider" ou tempérer Gwenda et son mari qui sont les réels enquêteurs dans ce tome.
Une très bonne lecture!
Commenter  J’apprécie          190
Un couple, arrivant de Nouvelle-Zélande, s'installe dans une petite maison dans le sud de l'Angleterre. Tout de suite, la jeune femme s'y sent comme si elle y avait toujours résidé. le couple vit des moments paisibles, jusqu'au moment où d'étranges phénomènes commencent à survenir. La peur s'installe. Miss Marple, toujours soucieuse de se mêler de ce qui ne la regarde pas, fait surface. Pour notre plus grand bonheur. Une lecture à ambiance… et pas que. Elle nous prend également la tête, puisqu'on ne sait pas d'emblée vers quoi l'histoire se dirige. Meurtre ? Disparition ? Secrets de famille ? Santé mentale ? Paranormal ? Bref, l'intérêt est là. Une bonne lecture… comme toujours avec Christie !!
Commenter  J’apprécie          180
Plusieurs fois dans ce roman j'ai cru que l'énigme allait être soit tarabiscotée, soit bateau. Déjà le fait de commencer avec une histoire de maison hantée m'a laissée dubitative. Il s'est avéré que ma crainte que la Reine du Crime tâte du fantastique dans ses polars est heureusement infondée, du moins jusqu'à présent ( peut-être y en a-t-il, je n'ai pas lu toute sa bibliographie). Quant au crime, car il y a bien un crime, mes hypothèses se retrouvaient vite dès le début de l'histoire, ce qui m'invitait à creuser davantage, pour mon plus grand bonheur. J'ai fini cependant par découvrir l'identité du meurtrier en me basant sur le principe du " toujours celui ou celle dont on se doute le moins".

Le personnage de Miss Marple est ici mis à l'honneur. Je m'amuse toujours de voir comment les "frasques" d'une vieille personne lui permettent d'enquêter discrètement. En revanche nulle trace de ses célèbres parallèles avec le monde villageois. Dommage.

Dans tous les cas, cette intrigue reste bien menée et se dévore très vite! (une journée pour ma part).
Commenter  J’apprécie          160
🧐 Relecture 23 ans plus tard de ce roman de Dame Agatha.
Il ne faut jamais dire jamais dit-on, en voici la preuve encore une fois. Je ne voyais pas l'intérêt de relire un livre, surtout un policier une fois que tout est mis à plat. Je me rends compte finalement que je ne m'en rappel pas, mais alors pas du tout ! Même s'il est très bien, il ne m'est pas resté en mémoire. Je me rassure en me disant que je me souviens parfaitement de mon tout premier roman de Dame Agatha, l'un des meilleurs qui plus est, mais j'y reviendrai lorsque je le relirai à son tour.

🧐 Dans ce roman, c'est cette chère Miss Marple qui dirige ce jeune couple composé de Gwenda et Giles mais il faut attendre le chapitre 3 pour la voir s'insérer doucement dans l'histoire.
Elle n'intervient jamais directement et se sert de son âge et de son savoir faire pour amener les gens à dire ou faire ce qu'elle souhaite.

🧐 Gwenda trouve une maison a acheter et va se rendre compte qu'elle y a sans doute vécu et peut-être vu un meurtre lorsqu'elle était toute petite mais sa mémoire lui joue peut-être des tours ?
19 ans, c'est long et retrouver des témoins ne sera pas évident, ni sans danger !

🧐 Je me suis laissée porter par la plume d'Agatha dans un premier temps avant d'essayer de trouver LE ou LA coupable idéal.
C'est au chapitre 22 sur 25, que j'ai enfin eu l'indice crucial qui me désigné ce dernier, mais il me manquait le mobile.


🧐 Cette relecture ne sera assurément pas la dernière, c'est finalement un grand plaisir de redécouvrir tous ces excellents polars !
Commenter  J’apprécie          141




Lecteurs (1137) Voir plus



Quiz Voir plus

Agatha Christie

Quel surnom donne-t-on à Agatha Christie ?

La Dame du Crime
La Reine du Meurtre
La Dame de l'Intrigue
La Reine du Crime

10 questions
1550 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur ce livre

{* *}