C'est le mois d'août : place à des vacances bien méritées pour notre détective belge à la moustache en croc ! Repos et farniente seront pour autant rapidement mis en placard, et les petites cellules grises d'Hercule Poirot finiront de nouveau par tourner à plein régime. En villégiature dans le Devon, dans un hôtel chic et très select, une actrice et croqueuse d'hommes (Arlena Stuart) se retrouve cible de bien des jalousies et racontars. Mais il ne faut pas oublier que la mort frappe aussi en plein soleil. La voici qui s'expose à tous les dangers… jusqu'à être retrouvée étranglée sur une crique.
Publié en 1941,
Les vacances d'Hercule Poirot (Evil under the sun) est de nouveau un très bon cru. Les ingrédients sont pourtant de facture classique ; à savoir un triangle amoureux, des personnages hauts en couleur, ou encore des secrets et inimitiés que tous tentent de cacher au risque de passer pour le suspect numéro un.
J'ai beaucoup aimé le cadre de cette enquête qui se déroule sur une petite île du sud de l'Angleterre, très proche de St Loo (ville auparavant retrouvée dans le roman
La maison du péril). Les protagonistes sont également particulièrement bien croqués, et l'on se plaît à détester la belle Arlena, séductrice en diable, ou encore à ressentir un élan de compassion face à notre Poirot (en très grande forme) qui se retrouve à écouter les monologues sans fin d'une Mrs Gardener inépuisable !
Le révérend Lane, un clergyman quelque peu étrange. Les Gardener, un couple d'américains. Miss Brewster, une célibataire sportive. Kenneth et Linda Marshall, respectivement époux et belle-fille d'Arlena. Patrick
Redfern et sa femme, adorable mais quelque peu effacée, Christine. Miss Darnley, une célébrité qui tient sa propre maison de couture. le major Barry qui assomme tout un chacun avec son vécu colonial. Ou encore Horace Blatt, un homme d'affaires toujours en partance. Tous ces suspects auraient pu faire le coup. Si Hercule Poirot a très rapidement remarqué le drame amoureux se jouant entre Arlena Stuart, Patrick
Redfern et son épouse totalement délaissée (Christine), il se questionne sur l'indifférence publiquement affichée du capitaine Marshall, pourtant trompé par son épouse aux yeux de tous.
Agatha Christie aura une nouvelle fois réussi à totalement me mener en bateau. Il faut croire que j'aurais fait une bien piètre détective. La reine du crime nous mène de fausse piste en fausse piste, pour aboutir à un final assez inattendu : Hercule Poirot subira d'ailleurs une tentative d'étranglement accompagnée du qualificatif suivant “Saloperie de misérable vermine fouineuse” ! S'il y a mieux pour passer des vacances de rêve, Poirot ne se laisse heureusement jamais impressionner.
Pour conclure, je ne peux que vous recommander mille fois de faire la connaissance de ce cher Hercule Poirot (si ce n'est déjà fait).
Les vacances d'Hercule Poirot me semble de plus être un roman parfait pour l'été : à lire sous le parasol ou en écoutant le clapotis des vagues.
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