Némésis

J'aime beaucoup Agatha Christie, et j'arrive quand je lis ses romans à mettre le filtre de l'époque et donc à prendre avec une certaine distance les propos misogynes et/ou désuets qu'ils peuvent contenir et qui étaient malheureusement ordinaires à l'époque de leur écriture.

Mais j'ai eu beaucoup plus de mal à maintenir ce filtre avec celui-ci.
L'histoire en elle-même m'a plutôt plu, sans être transcendante, et ma lecture a été entachée par les propos tenus sur les agressions sexuelles.

Un exemple :
“Il avait certes attaqué une jeune fille, et on peut concevoir qu'il ait abusé d'elle, mais il n'a certainement pas tenté de l'étrangler. D'ailleurs, à mon sens, après avoir vu nombre de cas similaires, il me semble improbable qu'il y ait eu véritablement vi0l. Les jeunes filles d'aujourd'hui, vous ne l'ignorez pas, se servent volontiers de ce terme, leurs mères elles-mêmes insistant souvent pour qu'elles baptisent ainsi une banale aventure au cours de laquelle elles ont été parfaitement consentantes. Or, la jeune fille en question avait eu plusieurs amoureux, lesquels étaient certainement allés beaucoup plus loin que les limites de l'amitié.”

Ou encore : “Une fille attire un garçon à la maison pendant que papa et maman sont au travail et elle le provoque jusqu'à ce que l'inévitable se soit produit. Ensuite, maman conseille prudemment à la gamine d'appeler ça un vi0l.”

Je suis absolument contre le fait de changer ces textes, de les censurer, quel que soit leur contenu. Mais je pense que des avertissements au début des romans seraient intéressant, afin de prévenir le lecteur que ces propos sont d'un autre temps et qu'ils n'ont plus lieu d'être à notre époque.

Elles sont chouettes les mamies. Elles ont une mise en pli violette, racontent comment c'était pendant la guerre, connaissent tous les cancans du village (ceci est une vue d'artiste)...et accessoirement résolvent des crimes. du moins une: la fameuse miss Marple à qui l'on demande de résoudre un mystère dont elle ne sait rien. La moitié du livre consiste donc à la voir se dépatouiller pour comprendre ce dont il s'agit, et la seconde partie nous mène tranquillement vers la solution du mystère. Une petite enquête bien sympa, un peu ternie par le couplet sur la place des filles-comme-il-faut et la mentalité d'un autre temps (mais on ne va pas en vouloir à Agatha Christie, dont la vie elle-même était plutôt en avance sur son époque, de faire revivre les moeurs d'autrefois dans ses livres)


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Némésis est le dernier en date des romans policiers d'Agatha Christie mettant en scène Miss Marple. Ce roman a été publié pour la première fois en 1971. Si Miss Marple vieillit et perd la mémoire, Agatha Christie prend plaisir à retrouver d'anciens protagonistes, comme Jason Rafiel, un riche homme d'affaires que Miss Marple avait rencontré à Saint-Honoré dans le major parlait trop. On retrouve également Miss Temple, qui fut présente dans le Chat et les pigeons (avec Hercule Poirot cette fois). Miss Marple évoque Un cadavre dans la bibliothèque, qui fut également le titre d'un roman d'Ariadne Olliver dans Cartes sur table... Comme quoi, il est souvent intéressant de lire les romans d'Agatha Christie par ordre chronologique, plutôt qu'alphabétique ou selon son inspiration.

suite à la mort monsieur Rafiel une connaissance de vacances, miss marple, de manière posthume accepte de mener une enquête contre une coquette somme... en suivant certaines instructions données par le biais de lettres.
nous voilà partie en escapade au coeur de l angleterre, de ses jardins et de ses monuments et évidemment de ses meurtres.
nous voilà plonger dans l'intrigue au fil des pages... j'ai cru avoir trouvé le coupable... et non, ça ne sera pas pour cette fois ci encore...
j'ai apprécié ce livre, qui se lit très rapidement

Miss Marple reçoit une lettre d'un ami à présent décédé lui demandant de résoudre un crime. Seulement voilà, il ne lui a laissé que très peu d'informations et Jane va devoir se lancer dans une sacrée expédition.

À savoir, il vaut mieux lire « Le Major parlait trop » avant car on retrouve dans « Némésis » des personnages et des allusions au tome 9 de Miss Marple.

Cette histoire se lit très rapidement, les chapitres s'enchaînent bien. En revanche j'ai été un peu déçue par l'enquête et la résolution, j'ai trouvé que le niveau et la tension n'étaient pas aussi hauts que d'habitude.

Les personnages ne m'ont pas autant plu que d'habitude et leur propos à certains moments non plus. J'avais deviné certains éléments de la fin et je n'ai pas été surprise comme c'est très souvent le cas avec Agatha Christie.

Une bonne lecture rapide mais en-dessous des autres Miss Marple.

J'ai trouvé que cet opus mettait du temps à démarrer. J'ai trouvé que l'autrice en faisait des tonnes sur le thème "les jeunes filles d'aujourd'hui..." "les jeunes gens aujourd'hui...", bien plus que dans d'autres de ses livres et de manière plus critique. J'ai été attristée de voir Miss Marple ainsi diminuée. Bref, j'ai été un peu déçue par une Agatha Christie et une miss Marple toutes deux vieillissantes. Ceci dit, une fois la machine lancée - à la moitié du livre environ- l'enquête s'avère une fois de plus captivante et le dénouement satisfaisant.

Pas d'Hercule Poirot cette fois, mais Miss Marple. Une vieille demoiselle qui a le chic de se retrouver mêlée à des enquêtes policières et qui dispose d'un certain talent pour les résoudre. Un bon petit polar de 150 pages un ton en dessous de ce à quoi nous a habitué Agatha Christie. Il y a pas mal d'approximations, de répétitions (dont je n'ai pas saisi le but) et de hasards dans la résolution de cette enquête, l'une des dernières écrites par la romancière. Surtout, la fin n'explique pas complètement comment l’héroïne arrive à ses déductions. Cela dit, la lecture reste agréable et facile à lire.

Némésis - Agatha Christie

Deuxième enquête de Miss Marple que je lis.
J'ai bien aimé. Les polars d'Agatha Christie sont souvent soft, pas de sang, pas de violence ou tout au moins pas de descriptions trop sanglantes ou trop violentes.
Cette fois ci au cours d'une excursion touristique Miss Marple doit retrouver l'assassin d'une jeune fille.

L'écriture agréable d'Agatha Christie nous entraîne à la poursuite du coupable et j'ai passé un agréable moment de lecture.

Et je continue petit à petit ma découverte des romans d'Agatha Christie

Dans cette aventure de Miss Marple, tout est original : la façon dont lui est proposée l'enquête, la façon dont elle est amenée à la conduire, et même le mobile du crime est inattendu - du coup, le coupable aussi !

L'amour peut tuer, mais pas que l'amour passionnel des amoureux, comme le découvrira notre vieille enquêtrice partie visiter jardins et belles demeures pour les besoins de son enquête...

J'ai bien aimé aussi le coup du pull à damier...

(...) Après avoir maintenu son héroïne et ses lecteurs dans le noir complet pendant un long moment, Agatha Christie commence à distiller ses indices, d'abord avec parcimonie, puis suffisamment pour permettre de comprendre assez rapidement d'abord quel est le crime, puis, encore plus rapidement, qui est coupable. La résolution de l'énigme par le lecteur est un peu trop facile à mon goût, je préfère quand je me fais retourner le cerveau et que je suis surprise à la fin.

Néanmoins, la lecture est plaisante et l'intrigue beaucoup moins contemplative que ce à quoi les aventures de Miss Marple m'avaient habituée. Ici la vieille dame est plus qu'une simple observatrice peu présente, au contraire, elle est partie prenante de l'enquête du début à la fin et c'est elle qui mène la danse. C'est bien plus amusant comme ça, surtout que Miss Marple est sournoise et rusée et use de tous les stratagèmes à sa portée pour parvenir à ses fins.

Le seul point qui m'a gênée dans ce livre, c'est que de nombreuses considérations sur les femmes sentent à plein nez le machisme condescendant ou l'indignation (trop) vertueuse de vieille femme aigrie et réactionnaire. En moins de 190 pages, l'auteure nous fait la totale, du honteux port du pantalon à la négation du viol. Je dois dire que j'ai trouvé ça particulièrement horripilant. (...)
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