— Attendez ! m’écriai-je. Ne me dites rien. Voyons si je puis la découvrir par moi-même.
[...]
— Non, je ne vois rien. La dame a eu la frousse. À tort ou à raison ? Il serait difficile de le savoir. À moins que votre instinct…
[...]
— L’instinct ! Vous savez que je déteste ce mot. Quelque chose me dit… Jamais de la vie ! Je raisonne. J’emploie les petites cellules grises. Il y a dans cette lettre un point intéressant que vous négligez complètement, Hastings.
— Tant pis ! Je donne ma langue au chat.
Vous savez, Monsieur Poirot, ma mère m'a parlé...et plus d'une fois. C'est un tel plaisir de savoir que les défunts que nous aimons pensent encore à nous et qu'ils veillent sur nous.
Leur mariage fut plutôt heureux, semble-t-il. C'est ça l'avantage d'épouser une mocheté : on connait son malheur immédiatement, et au moins, elle ne risque pas d'être infidéle.
- Après tout, nous vivons dans un pays libre.
- Le peuple anglais semble en effet victime de cette illusion, murmura Poirot.
Mais après tout, il ne faut pas confondre un assassinat et une "tentative " d' assassinat.
- Moralement, cela revient au-même.
A un Hercule Poirot, il suffit de s'asseoir dans un fauteuil et de réfléchir.
J'ai toujours trouvé que demain succédait à aujourd'hui avec une régularité somme toute bien monotone.
Séparer la question principale de celles qui ne le sont pas, voilà la première tâche d'un esprit ordonné.
- Quel genre d’individu est donc ce docteur Tanios ? s’enquit Poirot.
- Ma foi, c’est un homme plutôt aimable…
Elle s’interrompit, hésitante.
- Mais il ne vous inspire pas confiance ?
- Eh bien ! non. Je ne sais pas si on peut avoir beaucoup de confiance en aucun homme. On entend des choses si horribles sur leur compte ! Ce que leurs pauvres épouses doivent supporter !
J'ai toujours constaté que demain succédait à aujourd'hui avec une régularité monotone.