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Citations sur Le problème à trois corps (129)

J'ai lu le tome I seulement à ce stade. Le scenario est très intéressant bien que parfois dans mon cas la magie de la suspension consentie de l'incrédulité ne fonctionne pas. Je n'aime pas beaucoup le style de la traduction par ailleurs, peut-être laisse-t-il aussi transparaitre un fossé culturel, je ne sais pas, mais je ne m'y retrouve pas toujours. Toutefois, suffisamment intriguée par le contenu et le bien que l'on dit habituellement de la trilogie, je pense que je lirai la suite.
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Wenjie voyait dans ces lignes sans fin comme une représentation abstraite de l'univers : une extrémité reliée à un passé infini, et l'autre à un futur infini. Et, au milieu, une courbe aléatoire sans règle et sans vie traversée de pics et de vallées, comme un désert unidimensionnel tapissé de grains de sable de différentes tailles. Des rangées de grains de sable solitaires, désolées, si longues qu'elles en étaient insupportables. On pouvait longer ce désert d'un bout à l'autre, sans jamais en trouver la fin.
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À l'époque, l'obsession absurde qui consistait à trouver partout des métaphores politiques touchait à son paroxysme. Certains gardes rouges avaient par exemple décrété qu'il serait désormais interdit de tourner à droite, il fallait uniquement tourner à gauche. Les feux piétons avaient été modifiés : on devait dorénavant s'arrêter au vert et passer au rouge (une règle à laquelle le Premier ministre Zhou Enlai mit plus tard un terme). Une pièce de monnaie avait jadis été frappée à l'effigie d'une foule de paysans, parmi lesquels deux portaient une pelle et une houe, or les syllabes signifiant "pelle" et "houe étaient en chinois homophones du mot "éliminer" : des gardes rouges trop zélés y avaient vu un message contre-révolutionnaire prônant l'élimination de la classe paysanne. L'individu à l'origine de la conception de la pièce avait même été sévèrement châtié.
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« Tout ça pour en arriver à cette conclusion : la physique n'a jamais existé et n'existera jamais. »
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En chine toutes les pensées libres et contestataires, après avoir pris leur envol, finissent toutes un jour ou l'autre par s'écraser sur le sol, car la gravité de la réalité est trop lourde.
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A mes yeux, mon idéal est le plus digne qui soit : sauver une espèce d’oiseau ou d’insecte n’est pas différent de sauver l’humanité.
Toutes les vies se valent.
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Ye Zhetai avait survécu à la Révolution culturelle jusqu’à ce jour et il en était toujours à la première étape : non seulement il refusait de reconnaître ses crimes, mais il ne s’était pas donné la mort et n’était pas devenu insensible aux accusations portées contre lui. Lorsque le professeur de physique arriva à la barre, l’expression dans son regard disait clairement : Alourdissez encore ma croix ! Mais si le fardeau que les gardes rouges lui faisaient porter était en effet écrasant, ce n’était pas une croix. Les personnes condamnées à des séances de critique publique devaient en temps normal être coiffées d’un haut chapeau tressé en bambou, mais le sien était en acier soudé. Il portait aussi une pancarte sur sa poitrine, pas en bois comme d’ordinaire, mais une plaque en fer qui n’était autre que la porte du four de son laboratoire, barrée en diagonale d’une grande croix rouge et sur laquelle était écrit son nom en caractères noirs clinquants.
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L’après-midi même, je suis allé voir les ravages sur la côte. La mer avait viré au noir. Emprisonnées dans des membranes huileuses, les vagues paraissaient lisses et sans force. La plage aussi était recouverte d’une couche de mazout. Avec quelques bénévoles, nous avons tenté de sauver les oiseaux aquatiques encore vivants qui s’étaient retrouvés prisonniers de cette marée noire. Ils se débattaient dans le pétrole, on aurait dit des sculptures de bitume. Seuls leurs yeux prouvaient encore qu’ils appartenaient au rang des créatures vivantes. Ces regards, prisonniers d’une nappe de mazout, ont continué à hanter mes rêves durant des années. Nous avons immergé les oiseaux de mer dans du détergent pour laver leur plumage, mais c’était très dur, le pétrole brut était profondément incrusté à leur duvet, et si nous forcions trop, les plumes risquaient de partir avec le pétrole… Le soir venu, la plupart des oiseaux étaient morts.
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- Vous êtes donc tous les mêmes ! explosa soudain Evans de colère. Quand on vous parle de sauver le monde, vous ne pensez qu’aux humains ! Et sauver les autres espèces, c’est dérisoire ? Qui a donné aux humains une telle place d’honneur sur la planète ? Non, les humains n’ont pas besoin d’être sauvés. Ils vivent déjà bien mieux qu’ils ne le méritent.
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Regardez là, cette vermine, la différence de technologie entre nous et eux est de loin plus grande que celle existant entre les Trisolariens et nous. Les humains ont tout tenté pour l’éliminer: ils les ont bombardés de toute sorte de poisons, les ont arrosés par avion, ont essayé d’introduire et d’élever leurs prédateurs naturels, de trouver et de détruire leurs œufs, de les modifier génétiquement pour les stériliser, ils les ont brulés, noyés…Toutes les familles de la région possèdent chez elles des vaporisateurs insecticides de la marque Miehailing. Sous chaque table se trouvent des tapettes à mouche… Mais cette guerre dure depuis le début de l’histoire et les hommes n’ont toujours pas remporté la victoire. La vermine n’a pas été éliminée, elle continue d’aller et venir fièrement sur la terre et son nombre n’est pas forcément moindre qu’avant l’apparition des hommes. En considérant les humains comme de la vermine, les Trisolariens semblent avoir oublié quelque chose: personne n’a jamais triomphé de la vermine
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