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4,04

sur 327 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amatrice de récits mythologiques greco-romains adultes, je reste souvent sur ma faim face à l'emballement des parutions de ce genre mais plutôt à destination le lecteurs plus jeunes ou moins exigeants. La recommandation de Piranèse par Madeline Miller, ma référence en la matière, a donc éveillé mon intérêt et à raison, car comme elle le souligne, nous sommes ici face à une très belle « prouesse littéraire, à la fois mystère captivant, aventure à travers un monde fantastique exceptionnel et méditation sur la condition humaine. » Rien que ça !

Pour aller à la rencontre d'un tel texte, il me fallait le bon compagnon, Steven (Maven Litterae), le fut, partant à la découverte de ce texte singulier avant moi et m'ouvrant ainsi la voie. Je le remercie chaleureusement pour cette lecture commune où la plume et surtout l'univers onirique fabuleux de l'autrice ont su me transporter tandis que lui malheureusement passait un peu plus à côté de cette expérience unique.

Je comprends cependant son sentiment, car cette lecture fut cependant des plus étranges. Me faisant beaucoup penser à la novella Méduse pour laquelle j'ai eu un rude coup de foudre, il y a quelques mois. J'ai retrouvé le même sentiment de marcher dans les airs, de ne pas trop savoir où j'allais, mais d'être totalement chamboulée par la plume de l'autrice. Ici aussi, nous avons une artiste du fantastique aux manettes qui pioche aussi bien dans du Théophile Gautier que du Virginia Wolf pour imaginer et conter cette histoire.

Il faut donc accepter d'être dans du pur fantastique et non de la mythologie revisitée simplement et basiquement comme je le croyais. le héros, qui se fait appeler Piranèse, nous conduit dans un étrange monde qui a tout d'un musée abandonné dans lequel il semble errer et errer depuis fort longtemps, tellement qu'il en a perdu le souvenir et le compte. C'est un monde bien silencieux où les statues et autres défunts sont longtemps ses seuls compagnons, avant qu'on ne découvre un « Autre » qui semble le guider et un « 16 » qui semble le défier. Mais quelle est la finalité de cet étrange cheminement ?

Toute la force du récit tient dans cette drôle d'ambiance qui ne tient qu'à un fil, qui nous froisse, nous titille, nous interroge. Tout n'est que mystère : le lieu, le héros, ceux qu'il croise. L'ambiance est froide, calme et presque solennelle, comme dans un mausolée. C'est vraiment étrange d'y pénétrer et vivre avec lui au rythme de ses entrées dans son journal qui ne suit pas une datation classique et de ses pérégrinations qui nous perdent dans les centaines de salles évoquées. Pourtant, la vie et la nature pénètre peu à peu et viennent titiller notre imagination. Pourquoi est-il là ? Que fait-il ? Qui est-il ? Qui sont l'Autre et 16 ? L'autrice mène merveilleusement tous ces mystères.

L'oeuvre referme de nombreuses surprises qui font faire prendre vie au récit, à son décor unique mais aussi au héros singulier qu'on suit. C'est très psychologique, très intérieur et très poétique pour le coup. On fait mille hypothèses certaines confirmées, infirmées, d'autres même pas confrontées. Les culs de sac sont nombreux tant l'étrangeté est partout et nos interprétations nombreuses. C'est le plaisir de cette lecture labyrinthique portée par une autrice qui a de la bouteille dans les récits étranges qui aiment prendre le lecteur à contre-courant. J'ai aimé les pistes évoquées sur la santé mentale, la séquestration, le syndrome de Stockholm et bien d'autres sujets. C'est puissant.

C'est une véritable exploration aux confins de la folie qu'elle nous propose, dans les limites floues entre le réel et l'imaginaire, dont on n'aura jamais clairement les réponses : les racines du fantastique donc ! J'ai trouvé Susanna Clarke très forte pour peu à peu nous faire pénétrer cet univers résistant qui ne veut pas l'être et ce héros terriblement fade et effacé qui va peu à peu prendre vie et corps sous nos yeux. C'est une fantastique épopée intérieure où la poésie se mêle à l'étrange et au douloureux. Ce n'est certainement pas facile, très difficilement résumable et racontable aussi, mais c'est une expérience qui marque assurément et dont il vaut mieux en savoir le moins possible. Comme Méduse, ce texte m'a émerveillée. Merci Steven de m'avoir accompagnée au cours de ce moment unique.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le titre de ce petit roman fantastique, qui est également le nom de son protagoniste, n'est pas anodin. Piranèse tient son nom d'un architecte italien du 18e siècle, auteur d'une série de gravures labyrinthiques intitulées "Les prisons imaginaires" – un titre qui pourrait tout aussi bien convenir au livre dont il est question ici...

Même s'il évolue dans un univers onirique et poétique, Piranèse décrit et analyse ce qu'il voit de façon méthodique et scientifique. le roman prend donc la forme d'un journal dans lequel il note ses observations. Cependant, malgré ses efforts et sa bonne volonté, Piranèse n'est pas un narrateur fiable. Son esprit et le labyrinthe dans lequel il vit lui jouent des tours!

Les nombreuses entrées, aux sous-titres nébuleux et aux dates énigmatiques, ainsi que les énumérations de salles et de statues m'ont d'abord paru intimidantes, mais j'ai eu vite fait d'apprivoiser la forme. Même si l'intrigue se déploie lentement et que tout se joue dans les descriptions et les réflexions du jeune homme, le mystère entourant ce monde plein de symboles demeure captivant.

J'avoue que j'attendais beaucoup de cette lecture. J'avais beaucoup aimé "Jonathan Strange & Mr Norrell", et une histoire qui implique un labyrinthe métaphorique et des références à la mythologie ne pouvait que me plaire! Comme c'est souvent le cas quand on se crée trop d'attentes, j'ai été un peu moins emballée que prévu, mais ça demeure un très bon roman fantastique, singulier et plein de magie.
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J'avais beaucoup aimé le premier roman de Susanna Clarke, Jonathan Strange et Mr Norrell. Je me suis procurée Piranèse dès sa sortie en VO, d'autant plus que le résumé est très intrigant. J'apprécie les récits étranges à la construction originale, et c'est vraiment le cas avec ce roman.

Susanna Clarke met en scène un narrateur nommé Piranèse. Explorateur d'un monde étrange qui semble uniquement peuplé de statues, il rédige un journal dans lequel il note ses découvertes. Il écrit également ses pensées, ses aventures, son respect profond pour ce qu'il nomme la Maison. Nous sommes pleinement immergés dans sa perception, nous lecteurs, et tentons de comprendre l'univers dans lequel il évolue. C'est un procédé très ludique, car certains indices qu'il ne comprend pas, nous avons la clé en tant que lecteurs. Mais l'intelligence de la narration donne l'impression de jouer à une chasse au trésor, car Piranèse et l'autre personne qui errent dans la Maison cherchent la connaissance, une sorte de Pouvoir Suprême.

Tous les indices que nous avons viennent d'écrits. Ceux de Piranèse bien sûr, qui découvre que certains de ses journaux sont plus anciens que ce qu'il pensait. Ces extraits permettent d'avoir des informations sur les halls infinis et leurs spécificités. Petit à petit, nous en découvrons un peu plus sur l'Autre. Mais aussi sur son entourage. Les informations que nous avons sont les mêmes que Piranèse, parcellaires, mais aussi celles d'un esprit naïf qui se prête à un exercice scientifique, mais qui reste avec une connaissance limitée des interactions humaines.

La narration est renforcée par l'onirisme du récit. le premier tiers du récit consiste à décrire l'étrange lieu dans lequel évolue Piranèse. Il s'agit d'une série de halls peuplée de statues variées. Minotaures, enfants, jardiniers… Autant d'éléments étranges qui imitent la vie. Un lieu dangereux aussi, car il y a régulièrement des inondations. La preuve, les seuls compagnons du personnage principal sont quelques squelettes anciens. Qui étaient ces gens ? Pourquoi étaient-ils dans ce lieu vide de vie ? Les mystères sont nombreux, à commencer par ce qu'est La Maison exactement. Mais lorsque de nouvelles personnes font leur apparition dans les halls, Piranèse remet en question son existence.

Susanna Clarke a construit un labyrinthe littéraire au sein d'un labyrinthe physique. le centre du récit met en scène l'emprise mentale et intellectuelle qu'ont certaines personnes sur d'autres. le roman décrit ces phénomènes avec une certaine acuité. Piranèse était un graveur italien dessinant des prisons imaginaires, ce qui donne un indice clair sur certains dénouements du récit, certaines prisons sont littérales, d'autres mentales, et parfois on se laisse emprisonner volontairement, parfois son se laisse piéger malgré soi, mais nous ne sommes plus jamais les mêmes après coup.

Récit intelligent et plein de poésie, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. le roman nous plonge dans un récit à la première personne onirique. Piranèse, notre narrateur, écrit un journal dans lequel il note toutes ses découvertes dans des halls infinis, peuplés d'eau et de statues étranges. Mais le roman va plus loin en révélant une histoire d'ésotérisme et d'emprise, le tout dans une narration originale qui permet de nous immerger totalement dans cette ambiance envoûtante.
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Vous aimez les livres étranges ? foncez sur celui-ci ! Un palais qui s'étend sur des km ... Certaines pièces sont submergées par les océans et les mers ! Deux personnes habitent ce palais étrange : Piranèse et l'"Autre" ... Qu'est ce que ce palais-labyrinthe ? A qui appartiennent les squelettes retrouvés dans certains alcôves ? Tous lecteurs trouvera son compte en lisant ce livre ! Si vous aimez le fantastique, vous trouverez une explication phantasmagorique et si au contraire vous êtes très terre à terre, vous trouverez une explication psychologique ! ce qui est certain c'est qu'une fois fini, vous continuez à penser à cette histoire et surtout à cette ambiance, cette atmosphère onirique ... J'ai beaucoup aimez !
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Une belle lecture qui donne à réfléchir tout en reposant.

J'ai lu ce livre en anglais, et c'était abordable. Je ne suis pas une experte, mais j'ai trouvé que c'était du bel anglais bien écrit.

J'ai été assez surprise de cette lecture, qui ne correspond pas du tout à ce à quoi je m'attendais : il n'y a aucun rapport avec l'Italie, comme semble le suggérer le titre, ni avec l'Antiquité, comme le suggère cette fois la couverture.

On suit l'histoire du point de vue de Piranèse, un personnage au premier abord bien mystérieux, que je trouve très beau. On le découvre alors qu'il a déjà une trentaine d'années et qu'il vit dans « The House » (je ne me risquerai pas à donner des termes français, puisque je n'ai aucune garantie que ça corresponde à la traduction officielle), un dédale sans fin de salles habitées par des statues (et des oiseaux). Il connaît des choses et des concepts qui n'existent pas là-bas, dispose de matériel qui sort d'on ne sait où, et surtout, il ne se souvient que des dernières années de sa vie. Il ne sait rien, et donc le lecteur non plus, sur son passé.

Et ce cas d'amnésie est vraiment bien géré. Plus d'une fois, le lecteur serrera les dents, car lui sait et devine des choses, des concepts, qui sont tout bonnement impossibles pour Piranèse.

« The House » est un lieu très marquant. C'est presque un personnage, un dieu, auquel on adresse des prières et qu'on loue pour ses bienfaits.

Mais le plus marquant c'est Piranèse lui-même. Je ne pense pas avoir déjà vu un personnage avec une approche de la vie aussi zen que la sienne (arrêtez le yoga : suivez plutôt Piranèse dans sa vie quotidienne) : il vit de rien, n'imagine pas une seconde qu'un être vivant puisse être mauvais, et trouve satisfaction et bonheur dans les choses les plus simples. Et c'est communicatif. C'est un personnage vraiment empathique et innocent, qui voit la beauté et le positif dans toute chose, qui respecte son environnement, et qu'on ne peut qu'apprécier (Je ne compte même pas le nombre de citations que j'ai souligné : il y en a un paquet pour un si petit livre).

J'ai beaucoup apprécié tout l'aspect allégorique. le langage des oiseaux, l'interpretation des statues par Piranèse : tout pourrait être sujet à interprétation, tant par le personnage que par le lecteur.

Ce n'est pas un livre bourré d'action : on suit le quotidien de Piranèse, sa solitude, ses occupations. Les 2 ou 3 premiers chapitres peuvent sembler un peu longuets au vu de l'épaisseur du livre, mais il ne faut pas s'arrêter là, ils sont nécessaires pour bien appréhender le lieu et le personnage.

Au final une lecture tres sympathique, un personnage et un lieu à la fois beaux et mystérieux. Je recommande.

La couverture VO est très belle avec ses dégradés de bleu
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Amateur d'expériences étranges, qui aimez être déstabilisés, emportés dans d'indéfinissables ailleurs, plongez dans "Piranèse"…
Vous y serez immergés dans un palais constitué d'une multitude de salles immenses, de vestibules, de corridors et d'escaliers, dont les murs sont recouverts de centaines de statues de marbre. Un monde de pierres et d'eau, soumis aux allers-retours des marées, à la "Beauté incommensurable et à la Bonté infinie", du moins selon Piranèse. Ce dernier, personnage central du roman, aussi étrange que ce contexte dans lequel il évolue, vénère et connaît cet univers par coeur. Il a nommé chacun de ses recoins, chacune de ses statues, établissant un catalogue dans lequel il a noté leurs emplacements, leurs tailles et leurs sujets. Une tâche immense qui parfois lui donne le vertige mais il juge de son devoir, en sa "qualité de scientifique et d'explorateur", de témoigner des splendeurs de ce monde en dehors duquel n'existent que le soleil, la lune et les étoiles, et depuis le commencement duquel, seules quinze personnes dont l'existence est véritable ont existé.

Il n'en reste que lui, et l'Autre, scientifique aussi, qu'il assiste, lors de rendez-vous hebdomadaires, dans sa quête d'un pouvoir secret que l'humanité aurait sottement perdue, l'abandonnant au profit du soi-disant progrès, et qui lui permettait de réaliser des miracles, comme voler, lire dans les pensées ou atteindre l'immortalité.

Ne cherchez pas à comprendre. Laissez-vous porter par la touchante naïveté de Piranèse, son incapacité à concevoir le Mal, sa capacité à l'émerveillement, son amour attentif et sa curiosité pour tout ce qui l'entoure, vivant ou minéral ; la superbe enfin, dont il se pare à nos yeux, en dépit de ses habits déchirés, passés, rongés par l'eau de mer.

La lecture du carnet où il consigne le détail, jour après jour, rend compte d'un quotidien ponctué par la fabrication d'objets avec les vestiges que la marée laisse dans les salles -algues de mer, cailloux, étoiles de mer ou coquillages-, ses conversations avec les oiseaux nichant dans le palais, son observation des physionomies des statues dans lesquelles il décrypte des douleurs, des intentions, des combats. Ses écrits révèlent à la fois une simplicité quasi enfantine et un sens que notre ignorance quant à la nature de ce lieu et à la manière dont Piranèse y a échoué rend obscur.

Et puis un jour, arrive dans le palais un autre qui n'est pas l'Autre…

J'ai été conquise par ce roman original, mystérieux, qui nous sort de nos repères, et par son propos désenchanté, celui de la nostalgie d'une magie dont aurait disposé l'homme, une capacité quasi surnaturelle à l'osmose avec son environnement, à une écoute et une communication permanente avec le monde avec les hommes.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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construit comme un labyrinthe, décrit comme une chimère, se vit comme un rêve. voila ce qui ressort pour moi, de la lecture de Piranèse. Au début, on est perdu, on ne comprend pas, on cherche a comprendre, puis une fois qu'on s'aperçoit que la logique n'est pas celle que l'on connait, on se laisse porté par la construction de l'auteur. Un livre très différent par sa manière d'abordé le sujet, mais passionnant, faut juste y plonger sans... chercher a comprendre. Une belle boucle hors du temps a vivre.
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Piranèse vit dans un Palais aux milliers de salles, peuplé de statues gigantesques et d'oiseaux. Il est devenu spécialiste des marées qui chaque jour submergent certains niveaux ; il sait quand les eaux monteront, et où. Pour se retrouver dans le dédale des salles, savoir où la pèche sera la plus généreuse, comment sécher les algues, Piranèse observe et applique une méthode scientifique ; ses notes, il les partage avec l'Autre, le seul autre homme qui vit au Palais et qu'il croise deux fois par semaine. Si le Palais n'a plus aucun secret pour lui et que la magie des lieux l'enchante, la mémoire d'avant son arrivée se fait lacunaire, trouble. Quelque chose cloche, et ce n'est probablement pas étranger aux tensions qui se font jour suite à la promesse d'une nouvelle arrivée dans les couloirs et les salles.
Avec Piranèse, Susanna Clarke nous immerge dans une cosmogonie fantastique, animée de poésie et d'un souffle mystique. Elle va s'amuser avec la trajectoire traditionnelle de la narration, et à mesure que la magie se dissipe, que les mystères s'éclaircissent, l'autrice nous ramène un peu contre notre gré vers un monde « réel », familier, cruel .
Très beau moment de lecture.
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Il y a plusieurs années, je vous parlais de mon coup de coeur "Jonathan Strange & Mr. Norrell". Avec beaucoup d'enthousiasme, je vais enfin vous parler du second roman de Susana Clarke.

"Piranèse" est une expérience, un lecture unique qui fait ressentir des émotions dures à décrire. On est hanté par se palais en ruine, rythmé par les marais de l'océan qui l'habitude. On y vit avec Piranèse, au fil de ses découvertes. le lecteur est à l'image de son protagoniste : naïf, ignorant.

Il est difficile de parler de l'histoire sans trop en dire tant il ne se passe que peu de choses. Loin d'être ampli de péripéties, c'est la soif d'en savoir plus au fur et à mesure de la lecture de son journal qui nous tient et nous envoûte.

Susana Clarke réussi à nouveau le pari de nous offrir un roman unique, dans deux genres totalement différents et qui pourtant ont un point commun : ils hantent nos pensées bien après les avoir terminés.
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Encore un livre prêté dont on m'a vanté la poésie et la magie, ce qui se traduit souvent par une lecture "coup de poker" pour moi.

Celle-ci s'est avérée particulièrement laborieuse et frustrante dans un premier temps. le fait que l'ouvrage m'a été prêté en langue originale n'a certainement pas aidé.

Principalement, la trame traîne à s'ébaucher. La psyché des personnages, Piranesi et l'autre, deux êtres humains apparemment sans histoire, vivant seuls dans une sorte d'immense labyrinthe et agissant en apprentis démiurges en quête de science universelle, m'aurait presque exaspérée tant cela paraissait absurde.

Ce n'est que passé l'écueil du premier tiers du livre que le récit s'est peu à peu mieux défini et que la condition du protagoniste et de son comparse a fini par prendre sens.

D'autres lecteurs y ont lu magie et poésie. Il m'en reste une intrigue finalement plutôt bien ficelée et une allégorie effarante de la convoitise.
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