AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 1116 notes
Je retrouve l'écriture brûlante de Philippe Claudel.
Il aime fouiller jusqu'aux tréfonds de l'âme humaine, là où souvent se cache toute sa noirceur.
La Nature accompagne le récit éprouvant mais magnifique.
Commenter  J’apprécie          263
L'archipel du chien de Philippe Claudel m'a été envoyé par les éditions Stock et net galley, ce dont je suis ravie car j'avais très envie de découvrir cet auteur :)
Nous sommes donc sur l'Archipel du Chien où, un matin, trois cadavres de jeunes noirs sont découverts. Ce sont surement des migrants, mais pourquoi donc sont t'ils venus s'échouer ici ?
Le curé, le maire, le Docteur, un pêcheur, l'ancienne institutrice à la retraite, et le jeune instituteur se réunissent pour savoir ce qu'ils vont faire des trois hommes. Les dévoiler au grand jour ? Ou les cacher ?
La décision de les cacher va être prise, mais bouleversera leurs vies paisibles... Car rien n'est anodin quand on prend ce genre de décision, et leur conscience peut les tourmenter...
L'archipel du chien est un conte très noir, au ton mordant, qui m'a captivé de la première à la dernière page.
Cette fable cruelle est bien ficelée. Les personnages sont bien fouillés, on ne peut pas dire qu'ils soient attachants, mais j'en ai apprécié certains, notamment l'instituteur.
Je me suis rapidement demandé comment l'histoire allait évoluer, et je n'ai pas été déçue du choix fait par l'auteur.
Cela montre bien qu'il n'est pas si simple de cacher certaines choses, surtout aussi graves...
Je mets quatre étoiles à ce roman, premier donc que je lis de l'auteur mais pas dernier car j'ai apprécié son écriture.
Commenter  J’apprécie          261
L'île des damnés, non des repentis, non de la révolte, non du mensonge ou bien encore l'archipel des échoués …

Des personnages qui sont restés dans le brut comme dans le roc, sans les nommer, mais ayant le titre de : maire, docteur, curé, instituteur, commissaire et bien d'autre pour se repérer dans ce méandre de pêcheurs, de cultivateurs, de femmes régnant dans l'ombre de leur mari.
Tout le récit est décrit comme un conte sombre, des événements que nous vivons quotidiennement malheureusement.
L'archipel du chien demeure un mystère où un volcan «  le Grau » résonne sa colère. Les terres sont sèches, le raisin ne semble plus donner du bon vin, les poissons sont rares et les hommes s'épient, s'injurient, se discriminent , s'interdisent toute joie sauf celle de fumer et de boire.

Une bien sombre réalité que j'ai lu avec grand plaisir. Personnage très bien construit, des métaphores renouant avec d'autres contes, une écriture que l'auteur a savamment de changeante, de poésie et de dureté dans sa verve.
L'archipel du chien, où l'odeur des morts frise plus que la lave du volcan ne crache que la méchanceté humaine.
Commenter  J’apprécie          250
Magnifique !
Un petit roman intelligent et poignant où l'homme est au centre, où le quotidien semble lisse et ne l'est pourtant pas.
Très bien écrit, le style épuré et simple font que ce texte nous renvoie à notre condition humaine sans juger mais laisse le lecteur réfléchir et tirer ses propres conclusions.
J'ai retrouvé l'atmosphère du "Rapport de Brodeck" du même auteur.
Je ne suis jamais déçue par Ph. Claudel qui sait si bien nous amener au plus sombre de l'humanité, au plus profond de notre conscience.
Très philosophique.
A découvrir
Commenter  J’apprécie          240
Comme dans beaucoup de ses romans (si je les ai bien compris), Philippe Claudel s'attaque aux travers de notre société. Il nomme les personnages principaux de cette histoire par leur profession, (non par leur nom) ce qui rend cette histoire universelle. Elle pourrait se passer n'importe où et montre comment les intérêts économiques et financiers l'emportent toujours sur l'humanité et le respect d'autrui. Jusqu'où l'homme peut-il aller pour l'argent ? Je vous laisse le découvrir dans ce récit où la noirceur n'a d'égale que le tragique des situations. Oui, l'auteur ose moraliser mais qui mieux qu'un écrivain pourrait le faire ?
Commenter  J’apprécie          230
Me suis-je laissée influencée par l'attitude décevante que PH.Claudel a eu lors d'une recente émission télévisée ,envers la grève des cheminots et son altercation avec O.Besançenot ?Toujours est-il que je n'ai pas accroché à ce roman qui m'a semblé cousu de clichés.Cette voix qui décrit la noirceur de l'âme humaine m'a irritée plus qu'elle ne m'a interpellée du fait de son ton hautain et de la moralisation qui s'en dégage. Même si mon optimisme naturel me fait pencher du côté de la croyance que "l'homme est un loup pour l'homme"!cette peinture caricature des habitants , tous plus ou moins dégénérés ou lâches , de ce faux commissaire bavant de mépris et de perversité,me paraît contre productive si tant est que l'idée première ait été de réveiller les consciences et d'engager une introspection chez le lecteur...Le début du roman est pourtant prometteur, car il engage, en effet, une réflexion sur ce qu'il convient de faire dans une situation extréme, sur l'utilité de s'inscrire ou pas dans la loi, mais la suite glisse dans le marasme.Je ne pensais jamais écrire de tels propos sur une oeuvre de P.Claudel dont j'ai beaucoup aimé tous les précedents romans que j'ai lu ...Que c'est-il donc passé depuis "La petite fille de monsieur Linh et cette arrivée dans L'archipel du chien?!
Commenter  J’apprécie          234
Un livre qui présente une nature humaine corrompue, lâche et criminelle. Les personnages me semblaient si repoussants par moments, que je pouvais hésiter entre dégoût et dégoût.

On est sur une île tranquille, protégée au Patrimoine de l'humanité, tournant le dos à l'Afrique, avec des habitations en pierre, et pas de connections vers l'extérieur, sauf la télé. Un volcan, du vin. Un matin, quelque chose d'extérieur et de mort échoue sur la plage. le livre est construit autour de la réaction des habitants face à l'accueil d'éléments extérieurs chez eux qui pourraient perturber des projets, une tranquillité, un train train.

L'actualité des migrants que l'on sait est reproduite, sous un angle vaguement transposé, mais par instants, on a l'impression de lire le journal. C'est d'ailleurs ce qui m'a parfois gênée. Sinon un beau livre assez grinçant.
Commenter  J’apprécie          230
Philippe CLAUDEL que je retrouve avec ‘L'archipel du Chien' est un auteur à l'écriture fluide, propre à se laisser lire sans que le lecteur ne se rende immédiatement compte que, derrière l'histoire, le roman, se dessine une vision de l'Homme et du Monde entaché de ses faiblesses, de ses manquements vis-à-vis de l'autre, de sa suffisance à chercher, à courte vue, son profit à ras de terre. Cet auteur m'avait touché dans ‘Les âmes grises', roman retraçant le long cheminement d'un homme, le narrateur, qui fouille le passé pour retrouver qui il a été, pouvoir le dire, pouvoir enfin se sentir libre de renouer avec son amour de toujours ou par ‘La petite fille de M. Linh' où l'on découvre le Pays des rizières, des forêts, celui des bambous et de la source née entre deux pierres et dont l'eau s'élance suivant cinq directions, comme les doigts d'une main offerte. C'est le pays perdu de M. Linh! Et puis il y a celui où il est perdu, le nôtre… Chaque fois, une écriture fine, ciselée, agréable à lire.
Ici encore, avec sa fable 'L'archipel du chien', Philippe CLAUDEL touche juste ! Même si c'est juste là où cela fait mal à notre humanité… si on prend la peine de lire au-delà du roman, de toucher le fond de l'âme humaine empêtrée dans ses croyances superficielles, les compromissions dont l'Homme est capable à la recherche de son intérêt, d'une petite vie sans histoire, sans envergure, sans résonnance !
L'archipel du Chien est un petit bout de Terre soumis aux caprices du Brau, un volcan qui sommeille et pèse comme une menace permanente sur la tranquillité de tout un chacun. Sa communauté est plus un assemblage de morts, de passifs, d'oreilles et de coeurs fermés à tout ce qui perturbe la routine que de vivants, de questionneurs du Monde avides d'en découvrir la vérité. Son maire, gros patron pêcheur, règne en responsable de communauté … tant que rien ne vient déranger le cours de l'existence sans histoire de cette dernière. Qu'advienne un imprévu sordide, le maire perdra pied, confiance en lui et se révèlera piètre gestionnaire de la crise et de la population. Son curé, depuis longtemps ne pratique plus guère ni les rites, ni les valeurs fondatrices de sa religion ; le médecin est plus préoccupé de la fermeté de ses cigares que de la vérité et du bien-fondé de ses diagnostics ; la vieille institutrice, sarment sec d'une vigne qui ne donne plus de fruits est davantage rongée par la perte de son prestige de maîtresse que par le développement intellectuel de la communauté dont elle a eu la charge avant que n'apparaisse le nouvel instit, un étranger, un malvenu puisque non-natif de l'île. C'est pourtant le seul qui aura un sursaut d'humanité et qui cherchera, contre tous, la vérité. Mais il ne récoltera que le mensonge et le statut de victime !
Effroyable fresque du petit genre humain que ce roman dans lequel Philippe CLAUDEL touche aux problèmes de l'immigration clandestine, des forces occultes de la mafia des passeurs, ceux liés à la recherche de l'intérêt personnel ou pseudo-collectif au détriment de la vérité. Il souligne la bassesse humaine capable de forger les pires mensonges pour dénigrer l'adversaire… Sous ce regard, pas de fin heureuse, seulement le tourment des uns, la perte des autres.
Lire le Monde à travers la voix qui raconte l'histoire de cet archipel est pour le moins dérangeant et pourtant, n'est-il pas vrai qu'ainsi va la vie ?
Au lecteur de décider. Suivre ou se bouger pour que cela change !
Commenter  J’apprécie          230
Même si j'avais acheté le livre dès sa sortie, j'ai hésité longtemps avant de me décider à le lire. Maintenant je peux dire que je regrette d'avoir trop attendu.
L'Archipel du chien est un conte noir qui à travers le comportement des personnages, questionne notre conscience sur le sort des migrants.
J'ai aimé la belle écriture, la manière dont l'histoire a été racontée, l'ironie. Il m'a été impossible de lâcher ce livre bouleversant et émouvant.
Un conseil pour les âmes sensibles : Il vaut mieux faire une petite pause avant de continuer la lecture. La charge émotionnelle est très importante.
Un livre marquant !


Commenter  J’apprécie          224
Nous arrivons à travers les yeux de l'écrivain sur une île qui n'a rien d'enviable. N'y vivent que peu de gens, mais assez pour en former une communauté. Un matin, l'instit, nouveau dans cette ile découvre 3 cadavres sur la plage...Je ne vais pas dévoiler davantage. C'est très bien écrit et se lit d'un trait. Mais certaines questions ne sont pas élucidé...est ce fait exprès ? où n'ai je pas bien lu? D'ommage. Oui, bien sur une critique à l'indifférence de nous les européens face aux vagues d'immigrés qui viennent d'Afrique. Mais il me semblait qu'il y avait plus ?
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (2049) Voir plus



Quiz Voir plus

Philippe Claudel

Philippe Claudel est professeur. Auprès de quel public particulier a-t-il enseigné ?

des aveugles
des prisonniers
des immigrés

5 questions
147 lecteurs ont répondu
Thème : Philippe ClaudelCréer un quiz sur ce livre

{* *}