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Citations sur Le rapport de Brodeck (448)

"On m'attend."
Je ne réussis à dire que cela.
Le vieil homme secoua lentement la tête. Je réussis à répéter encore ma phrase, mais sans dire qui m'attendait, sans prononcer le prénom d'Emélia. Je l'avais gardé tellement en moi, que j'avais peur de le laisser aller au-dehors de moi, comme s'il risquait de s'y perdre.
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On trouve parfois tellement de choses bizarres dans les livres.
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«- C'est toi qui a lavé le sol ?
- Il faut bien que quelqu'un le fasse ...
- Et cette tache qu'est-ce que c'est ?
- À ton avis Brodeck ?»
Je me suis retourné vers Schloss.
« À ton avis ...» répéta-t-il d'un air las.
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La nuit était douce, Dans le ciel qui s’évanouissait les étoiles frottaient leurs clous d’argent au noir de la nuit. Il y a des heures sur terre où tout est d’une insupportable beauté.
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Je ne savais pas trop quoi penser. Je ne sais toujours pas trop quoi penser. C’est sans doute cela la grande victoire du camp sur les prisonniers : les uns sont morts, et les autres comme moi qui ont pu en réchapper gardent toujours une part de souillure au fond d’eux-mêmes. Ils ne peuvent plus jamais regarder les autres sans se demander si au fond des regards qu’ils croisent il n’y a pas le désir de traquer, de torturer, de tuer. Nous sommes devenus des proies perpétuelles, des créatures qui, quoi qu’elles fassent, verront toujours le jour qui se lève comme une longue épreuve à surmonter et le soir qui tombe avec un sentiment curieux de soulagement. Il y a en nous les ferments de la déception et de l’intranquillité. Je crois que nous sommes devenus, et jusqu’à notre mort, la mémoire de l’humanité détruite.
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Je me souviens d’avoir pensé que les yeux n’ont pas d’âge, et que l’on meurt avec ses yeux d’enfants, toujours, ses yeux qui un jour se sont ouvert sur le monde et ne l’ont plus lâché.
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Je me demande où le vieux avait trouvé ça, dans sa tête ou dans un livre. On trouve parfois tellement de choses bizarres dans les livres.
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Je suis entré dans les draps comme on plonge dans l’oubli.
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Il n’y avait aucune femme dans cette rivière de corps qui grossissait de
pas en pas. Nous n’étions que des hommes, des hommes entre nous. Au
village, il y en a pourtant des femmes, comme partout ailleurs, des jeunes,
des vieilles, des jolies, des très laides, et qui savent, et qui pensent. Ces
femmes qui nous ont mis au monde et qui nous regardent le détruire, qui
nous donnent la vie, et qui, ensuite, ont tant de fois l’occasion de le
regretter.
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« Ne vous excusez pas, dit-il d’une voix aussi imperceptible qu’un souffle, je sais que raconter est un remède sûr.» Je ne sais pas si l’anderer avait raison. Je ne sais pas si l’on peut guérir de certaines choses. Au fond raconter n’est peut-être pas un remède si sûr que cela. Peut-être qu’au contraire raconter ne sert qu’à entretenir les plaies, comme on entretient les braises d’un feu afin qu’à notre guise, quand nous le souhaiterons, il puisse repartir de plus belle. ( P300-301)
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