Enfin le tome qui révèle le potentiel que je ressentais depuis le début ! Il se sera fait désiré…
Je persiste sur la lourdeur des dialogues, la formulation « j'ai dit » sans arrêt fini par me filer des boutons et me faire angoisser les dialogues… Je persiste également dans le fait que la narration aurait pu évoluer, les lettres de Léa à sa soeur étaient justifiée et justifiables dans le premier tome, dans le deuxième et le troisième, c'est handicapant plus qu'autre chose et cela contribue à alourdir le tout.
Au-delà de ces critiques récurrentes pour les tomes 2 et 3, nous avons donc ici un tome beaucoup plus dynamique, une héroïne beaucoup moins larmoyante même si elle le reste en partie… Léa est plus mature, plus entreprenante, plus bestiale. Hélas elle reste en deçà de qu'elle pourrait être, je n'arrive pas à m'attacher à elle… Son émotionnel est convenu, trop lissé, et bien trop plaintif.
Mon personnage préféré reste Léo, il est finalement le plus travaillé, c'est un peu embêtant du fait que ce ne soit pas le personnage principal, il éclipse beaucoup Léa qui fait pâle figure à côté. Léo est plus profond, plus dense et plus fascinant dans sa complexité, son aura de mystère entretien l'intérêt du lecteur, il est plus touchant qu'aucun autre protagoniste. Dans le système narratif seules les lettres de Léo sont structurées et dosent l'émotion, la psychologie et le mystère, elles ressortent donc comme un phare dans la nuit et c'est un plaisir de tomber au détour d'un chapitre sur une de ses lettres parmi les longs et fade récits de Léa.
Nora est quasiment inexistante dans ce tome, l'auteur aurait pu en faire une de ces héroïnes sublimes et iconiques qui brillent par un destin tragique, elle reste une ombre, un fantôme, presque un accessoire pour la trame, une excuse pour faire avancer l'intrigue. Décevant vue l'importante qu'elle revêt depuis le début dans le triangle des personnages principaux.
Ce volume et finalement la trilogie entière n'ont d'intérêt que pour le traitement des créatures mythologiques : vampires, stryges, psylles, nâgas. Il y a une véritable originalité dans les rapports entre les différentes espèces, leurs pouvoirs et la façon dont leurs mythologies s'entremêlent. Cet aspect là est brillant, il est le seul qui a su garder mon intérêt pour me forcer à lire les passages insipides. Je l'ai dit dans mon retour pour le tome deux, j'ai failli abandonner, je me félicite d'avoir finalement continué ne serait-ce que pour cet aspect là, c'est vous dire s'il est intéressant…
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