Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et l'opération Masse Critique qui m'a permis d'acquérir ce livre contre une critique.
Ce livre de
Thomas Clearlake, dont je n'ai lu jusqu'à aujourd'hui qu'une seule de ses oeuvres,
Les Forêts d'Acora, dans un genre tout autre.
Je ne sais trop ce que je vais pouvoir ajouter après 115 critiques déjà publiées pour ce livre, donc je m'excuse par avance si certains de mes propos (ou tous!!) ont déjà été écrit par d'autres.
J'ai d'abord retrouvé le style f
luide de Thomas qui m'avait tant marqué la première fois, cette facilité de lecture dont il fait preuve, et qui transporte immédiatement le lecteur dans l'histoire.
Ensuite le sujet traité
lui même qui interpelle immédiatement : le terrain très glissant et délicat de l'enlèvement, la traite et des violences faites sur les enfants.
l'auteur part d'une enquête que mène un agent du FBI. Très rapidement, il nous interpelle sur la séquestration, le trafic et disons carrément le viol de mineurs. Même si ce dernier point n'est pas explicitement exprimé par l'auteur, n'empêche qu'il est présent en filigrane, et demeure dans notre esprit comme un point de réflexion.
Mais très vite, l'auteur nous embarque dans des directions, des ambiances, et même carrément des genres différents, à tel point qu'on ne sait trop, en tant que lecteur, se positionner par rapport aux propos de ce
lui ci. On ne sait plus à quel genre on a à faire, et on a même tendance à se perdre un peu dans le fourmillement d'idées qu'il nous propose.
Oui car l'auteur ne manque pas d'imagination pour nourrir son roman. Et l'on sent également cette volonté de ne pas s'enfermer dans un genre unique. Il est question de sorcellerie, de secte, d'horreur pure (parfois on a l'impression de lire du
Lovecraft), l'auteur nous "baladant" d'une piste à une autre, sans qu'on puisse véritablement se positionner, encore une fois. Cela pourra gêner quelques lecteurs-trices.
Et cela m'a géné non pas en soi, mais par rapport à l'accroche dramatique choisie par l'auteur, l'enlèvement d'enfants, je le rappelle.
Au bout d'un moment, le sujet de départ s'éclipse au point de devenir anecdotique; il s'efface aux profits d'autres considérations, et passe au second plan. Jusqu'à une résolution le concernant ne tenant seulement qu'en une ou deux phrases. Je ne spoilerais personne (au vu des nombreuses critiques) en disant que tous les enfants sont retrouvés sains et saufs à l'exception d'une des petites filles.
En ce qui me concerne, le sujet est trop grave et préoccupant pour n'en faire qu'une amorce, ou une "excuse" au véritable sujet que souhaite traiter l'auteur, et qui apparaît au fil des pages jusqu'à se révéler dans le dernier quart du livre.
Il est clair que ce roman appartient au genre de l'imaginaire mais il reste résolument ancré dans la réalité. Et si la résolution finale s'ancre dans un genre plutôt science fictionnel, n'empêche qu'elle délivre tout de même un message d'espoir, une grande confiance dans l'humanité et l'humanisme (ce qui pourrait finalement très bien définir le genre de ce roman).
La note mitigée, moyenne, reflète mon désaccord sur certains choix de l'auteur, et n'enlève rien ni à ces propres qualités d'écrivain, ni à celles du roman en soi.
Et je me tournerai à coup sûr vers un autre roman de
Thomas Clearlake, auteur que j'apprécie particulièrement.