L'adolescence et ses longues heures d'ennui...
Voilà ce que vit Evie, l'héroïne adolescente de ce premier roman de l'écrivaine
Emma Cline. Seulement, l'ennui sera de courte durée car notre jeune personnage principale est très vite plongée au coeur d'une secte dont nous avons bien du mal à définir le leitmotiv. Mais ce n'est pas tant la vie de la secte et de son gourou, Russel, qui sont au coeur de ce roman. Non, ce qu'explore l'écrivaine c'est cette relation malsaine et inégale qui se tisse entre Evie et Suzanne. Suzanne est libre, Suzanne est téméraire, Suzanne est belle à sa façon. Dès le premier regard, Evie est captivée par cette fille, tellement captivée qu'elle va forcer la rencontre et faire des choses insensées pour se faire aimer et accepter.
L'adolescence est cette période trouble où les émotions, les sensations sont exacerbées.
Dans
The Girls, il est clair que nous sommes face à une Evie paumée et en manque de confiance en soi. Cette confiance elle va avoir l'impression de la trouver auprès de Suzanne, mais à quel prix ?
L'histoire est racontée par une Evie adulte qui fouille dans ses souvenirs et nous fait revivre les heures sombres de son adolescence. Faute avouée, à moitié pardonnée : j'ai moi-même été captivée par le personnage de Suzanne lors de la lecture du roman. La relation entre les deux jeunes filles m'a immédiatement fait penser au film de
Mélanie Laurent, Respire qui met en scène deux adolescentes aux personnalités opposées qui vont se retrouver prises au piège d'une relation nuisible et dangereuse. Pour ceux d'entre vous qui ne l'ont pas vu, vous trouverez la bande-annonce ci-dessous. Sensible aux questionnements psychologiques, j'ai trouvé qu'
Emma Cline a dépeint de manière juste et honnête le ressenti d'une ado en détresse.
Pour finir, il ne faut pas oublier que
The Girls est une histoire basée sur des faits réels. L'histoire de fond est celle de la Manson Family, un mouvement sectaire dirigé par Charles Manson dans les années 60 aux Etats-Unis.
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