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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De temps en temps (et de plus en plus souvent), la collection Explora de chez Glénat nous sort un nouvel épisode sous l'impulsion de l'explorateur Christian Clot. Avec ce premier tome sur Marco Polo, il s'agit de s'intéresser au « Garçon qui vit ses rêves ».

Christian Clot s'est, ce coup-ci, associé à Didier Convard et Éric Adam pour produire le scénario de cet album sur Marco Polo, en confiant les dessins à Fabio Bono. Si le scénario est largement fondé, évidemment, sur le fameux Livre des Merveilles du jeune héros, au point même de trop souvent se rapprocher du copier-coller sur certaines descriptions du narrateur, nous suivons pour autant un road-trip émérite, à la fois commercial et aventurier. Dans ce flot d'actions et de réflexions sur la jeunesse et le commerce, injecter un semblant de romance n'est pas un mal, d'autant que, comme dans chaque tome, les auteurs précisent bien que leur version n'a pas vocation à être prise pour argent comptant mais bien pour une version d'auteur » ; en revanche, j'aurais aimé voir davantage se développer la relation entre père, fils et oncle, notamment sur l'organisation du voyage et les connaissances à en retirer : un semblant de psychologie des personnages en plus gagnerait à être mis en avant dans le tome suivant, car il y aura bien une suite aux aventures de Marco Polo depuis la Chine où l'a emmené son voyage aller.
Même si les explorations passent toujours par des connaissances de personne à personne, cette collection s'attache par des biographies à nous faire découvrir des points de vue, des lieux magiques et surtout des scènes empreintes d'exotisme latent. Ainsi, ce – déjà – septième tome de la collection nous fait vivre un véritable périple de milliers de kilomètres et c'est dans cette perspective que le dessin de Fabio Bono devient agréable. En effet, même si nous pouvons toujours pinailler sur certains visages, l'important est ailleurs et réside surtout dans l'enchaînement de lieux magiques et surtout de différents biomes allant du désert sableux aux toundras en passant par la côté méditerranéenne et les contre-escarpes tibétaines. C'est, je pense, ce qui plaira le plus dans le travail de ce dessinateur sur Marco Polo.

Un bon opus donc que ce Marco Polo. L'aspect « le garçon qui vit ses rêves » est bien rendu dans le dessin comme dans la narration, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans l'histoire de cet explorateur, ce qui me fait préférer dans cette collection des albums comme Magellan qui mise davantage sur la difficulté de l'exploration et les relations tendues entre les personnages en conséquence.

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Qui ne connait pas le nom de Marco Polo ? Célèbre dans le monde entier pour son voyage vers la Chine! Et pourtant que sait-on de son voyage exactement?
C'est ce que je me suis dit en voyant cette BD. Une occasion de combler cette lacune historique.
L'histoire bien que romancée est bien documentée. Une leçon d'histoire pendant un agréable moment de lecture. C'est comme ça qu'on aime apprendre!! La Bd est d'ailleurs complétée par un cahier historique intéressant qui démystifie un peu l'extraordinaire voyage de Marco Polo.
Le dessin est bien réalisé et permet de voyager dans les déserts et les steppes mongoles. Les découpages ont tendance à montrer des voyageurs. Les paysages sont superbes mais il en ressort une impression de calme. Un manque de dynamisme.
Le scénario est clair, linéaire. Un peu trop narratif peut être... Je trouve également décevant que les personnages soient peu développés.

En conclusion, une bonne BD historique permettant de découvrir le voyage de Marco Polo. Romancée mais pas à l'excès. C'est plus un récit de voyage qu'un roman.
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Je poursuis dans cette collection Explora ma quête des grands voyageurs. Parmi ces grands explorateurs, il était temps d'aborder l'un des plus célèbres d'entre eux à savoir Marco Polo. La préface signée par Christian Clot de la société des explorateurs français ne cache pas la polémique qui entoure ces voyages si fabuleux que l'on se pose la question de leur crédibilité. Pour autant, le parti pris est celui d'y croire ce qui a toujours été la version officielle.

J'avoue avoir pris du plaisir à découvrir cette vie riche d'un voyage qui a duré près de 24 ans pour découvrir le plus grand empereur de notre planète à savoir le Khan. L'empire s'étend de la mer du Japon à la mer noire. On ne peut pas faire plus vaste. Malheureusement, et une fois n'est pas coutume, cette aventure va se décliner en deux tomes. Il va falloir attendre pour la suite de ce long périple. En tout état de cause, une ballade bien instructive.
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Je ne suis pas fan des histoires d'explorateurs mais les Grandes Découvertes sont au programme de 5e et cette bande dessinée de qualité rend accessible le parcours de Marco Polo aux plus jeunes.
Le début de l'album est un peu compliqué à comprendre du fait du contexte religieux complexe de ce XIIe siècle. Il ne faut pas hésiter à parcourir le dossier documentaire en fin d'album en alternance avec le récit : il apporte des précisions pertinentes, et surtout propose une carte permettant de suivre le long trajet des Polo.

Celui-ci est un mélange d'aventure, de tractations commerciales et de découvertes culturelles. L'équipage, que les circonstances amènent à passer par la terre plutôt que par mer "quels que soient les périls", traverse des déserts (chauds et froids) magnifiquement rendus dans cette BD grand format aux planches hautes et larges (même si mes vignettes préférées sont celles représentant port et bateaux). A chaque escale, les Polo échangent leurs biens contre des soieries, des pierres précieuses et des épices, déjà bien connues à l'époque. Ce qui est nouveau par contre pour eux, ce sont les yaks et les chameaux, la magnétite "qui indique le midi" ou encore la laine de roche permettant de fabriquer des tissus résistant aux flammes ! Parfois la fiction dépasse L Histoire, avec ces épisodes où le jeune Vénitien fait preuve d'un courage qui lui vaudra le statut de "héroïque étranger" et le surnom de "Marco l'audacieux". Il y a d'ailleurs une très belle scène dans les enfers souterrains de la cité troglodyte.

Ce tome 1 se termine lorsque, à l'issue d'un voyage de trois ans, les Polo se présentent devant Kubilaï Khan, "le plus puissant empereur du monde" dont le territoire couvre toute l'Asie centrale, la Perse et la Chine du nord. Rendez-vous dans le second pour suivre les années passées en Chine ("Ils oseront s'aventurer plus loin que quiconque") et le retour en Italie.
Lien : https://www.takalirsa.fr/mar..
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Marco Polo est un peu le saint patron des commerçants & des aventuriers simultanément. C'est une figure sympathique du temps où le négoce et les voyages n'étaient pas encore associés à la conquête coloniale, bien que le célèbre voyageur et conteur vénitien soit un pionnier de la «mondialisation». La famille Polo était spécialisée dans le commerce lucratif des pierres précieuses.

Ainsi que les scénaristes de « Marco Polo – le Garçon qui vit de ses rêves », nouvellement paru aux éditions Glénat, nous le rappellent dans une documentation complémentaire aux aventures de « Marco Polo », l'authenticité du récit du célèbre voyageur vénitien du XIIIe siècle (« Les Merveilles du Monde ») fut contesté de son vivant, et le reste encore par certains érudits aujourd'hui. Mais l'argument de Christian Clot pour dissiper les soupçons fondés sur les inexactitudes du récit m'a convaincu : « (…) le voyage de Marco Polo a duré près de vingt-quatre ans – dont trois de voyage aller, dix-sept en Chine et trois de voyages retours – sur plus de trente-cinq mille kilomètres (sans compter ceux réalisés durant ses années en Chine). Marco était un adolescent rêveur lorsqu'il est parti, un adulte accompli à son retour. Essayez de vous souvenir avec une exacte précision de tout ce que vous avez fait il y a vingt-cinq ans. Les lieux où vous avez été, les distances parcourues, l'ensemble des personnes rencontrées et des événements survenus sur les plans culturel, politique et autres… Faites-le, bien entendu, sans aucune aide, sans internet, amis ou archives pour vous rafraîchir la mémoire (…) »

Au demeurant, que ces aventures aient été vécues ou seulement rapportées par Marco Polo, leur récit mentionne des paysages, des peuples, des coutumes et des rois, inconnus de quiconque n'aurait traversé le gigantesque empire mongol de Gengis-Kahn et ses héritiers, jusqu'à la capitale de l'empire, alors en Chine, avant d'en revenir.

La BD est « librement adaptée » du «Devisement du Monde» et des «Merveilles du Monde» de Marco Polo, parti en 1271 faire du trafic en compagnie de son père et son oncle à l'âge de dix-sept ans. Elle ne s'en écarte que pour combler les lacunes sur la psychologie de Marco Polo (les rapports avec son père) et quelques détails de la sorte, qui mettent du liant dans le récit. Cette fidélité est heureuse et préférable aux scénarios hâtivement construits autour d'un événement historique, qui sert seulement de prétexte à des cavalcades ou des romances qui pourraient aussi bien se situer dans un temps fictif. Pour autant, le côté épique et le rythme n'ont pas été sacrifiés. Shakespeare est la preuve vivante, si je puis dire, qu'on peut faire ouvrage d'historien tout en méprisant les méthodes scolastiques méticuleuses.

Le scénario souligne les lignes étroits qui unissent le commerce, l'aventure et la religion ; le caractère local de la religion, comme de la musique (les deux mots sont synonymes en grec), explique d'ailleurs que Marco, grand voyageur, se soit forgé sa propre religion, des bribes de cultures exotiques s'additionnant à la culture chrétienne de sa région d'origine.

Le vif intérêt de Marco Polo pour les inventions techniques, et le rapport que celles-ci entretiennent avec la magie, en raison des pouvoirs extraordinaires que les inventions confèrent à leurs premiers inventeurs, est également illustré. Cela explique d'ailleurs que, en dépit de la logique rationaliste fréquemment mise en avant dans la technocratie moderne, le merveilleux ou la magie n'est jamais très loin. le discours rationaliste lui-même est magique du point de vue de celui qui n'y a pas été initié. Ce type de rationalisme (il y en a plusieurs) n'est guère qu'une manière pour l'Occident d'affirmer son avance culturelle sur le reste du monde, ce à quoi Marco Polo ne songeait pas. L'Occident chrétien va alors chercher en Orient un allié contre le monde musulman.

Le dessinateur, Fabio Bono, compatriote de Marco Polo, est influencé par le dessin de manga japonais, ce qui est en l'occurrence une coïncidence plutôt heureuse.

NB : les scénaristes citent notamment en référence "Marco Polo, à la découverte de l'Asie", de Philippe Ménard (Glénat, 2009) et Marco Polo, d'Olivier Germain-Thomas (Folio, 2010), ainsi que les ouvrages de Marco Polo.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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