Myron était assis face à Matthew Squires. L’ado était dans le pur style petit bourge puant. cheveux longs et raides qui retombaient sur les épaules, avec la raie au milieu du crâne Il n’aurait pas derape nos la Famille Addams Une acné généreuse pour ne pas dire envahissante un mètre quatre vingt au moins, pour soixante kilos, tout mouillé. Myron se demanda comment ce gosse avaient vécu sa jeunesse sous la houlette hallucinée de son père le bon M. Spot
- Je ne suis pas certain d’avoir une réponse à ca, dit-il.
A la fin de la journée, j’aime bien avoir gagnée. Je ne sais pas pourquoi. J’aime bien les glaces. Et je ne sais pas pourquoi non plus
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- Monsieur, c'est du chantage.
Myron le regarda avec curiosité.
- Je pourrais vous répondre : "Chantage ? Quel vilain mot !" mais là, ce serait vraiment un cliché. Alors je crois que je vais me contenter de : Oui.
En face, un motel crasseux et anonyme, malgré son nom de Court Manor Inn, qui accueillait les clients avec un panneau proclamant en lettres vertes $16.99 DE L'HEURE.
Le guide du Bolitar, Conseil n°83 : quand on vous donne les prix horaires en façade, il est possible que vous ne soyez pas devant un cinq étoiles...
Si un ours chie dans la foret et qu’il n’y a personne alentour, est-ce que ça pue quand même ?
Chad m’a juré qu’il ne lui dirait rien, mais qui sait ce qu’il aurait pu faire pour se venger de moi si je décevais ses attentes ?
Myron voyait très bien. Il n’y avait pas d’insulte plus grave envers un sportif. Vous pouviez manquer de talent, rater par manque de concentration ou être dans un mauvais jour, mais pas craquer. Ne jamais craquer. Ceux qui craquaient n’avaient rien dans le ventre. On pouvait douter de leur virilité.
Esperanza fit claquer ses doigts devant le visage de son patron.
- Allô, la Terre ?
- Hein ?
Les gens adorent le gagnant. Ils ont du respect pour lui. Ils l'admirent, non, mieux : ils le vénèrent. Ils utilisent des termes comme "héros", "courage" et "persévérance" pour le décrire. Ils veulent le côtoyer; le toucher. Ils veulent être comme lui.
La technologie fait plus que dépersonnaliser : elle expose votre vie à tous les vents et tous les regards indiscrets, elle vous étripe en place publique, et après ça n'allez pas rêver à une vie privée.