Ne t'enfuis plus

Lu en audio.
Roman à suspense bien évidemment maîtrisé de bout en bout. L'avantage avec ce genre de format est qu'on se laisse plus facilement porter par la voix du narrateur, nos défenses s'abaissent, notre esprit critique s'endort.
J'avoue que ces histoires d'ADN m'ennuient un peu et j'ai l'impression que c'est un peu une facilité que de jouer avec ça...
Mais bon, puisqu' c'est le ressort, une fois ce présupposé accepté, il faut reconnaître que la construction est habile. On se pose des questions quand on doit se les poser. On croit comprendre puis on comprend. Classique.
Ensuite, il y a tout le côté larmoyant nécessaire à la débauche lacrymale destinée à nous émouvoir.
En résumé, un polar de détente sans prise de tête servi par des héros bien dans les standards fictionnels modernes. Sans invention.

Encore un Cohen de bonne facture, mais pas un coup de coeur non plus.
L'histoire est comme toujours bien ficelée, avec ce qu'il faut de morts et de secrets de famille, et le roman est un page turner efficace malgré quelques longueurs au milieu avec notamment un début excellent.
Cependant, les personnages ne sont pas très attachants et pas assez creusés. J'ai par exemple regretté qu'Hester Crimstein (que j'adore) ne soit pas plus présente, et qu'on n'en sache pas plus sur Cornelius ou sur Yvonne, il y avait selon moi matière à développer.

En général, je ne suis pas une grande fan des ces auteurs américains qui publient des romans tous les ans ou presque. Leur profusion d'écriture me dérange un peu. Mais bon. Quand l'occasion se présente, j'aime bien revoir ma copie, les préjugés ne valent rien dans le domaine littéraire et artistique en général. Un ami m'a donné des cartons de bouquins, dont tout un tas d'Harlan Coben. Alors, j'ai testé. Pour la deuxième fois. Cela ne deviendra pas mon auteur préféré en la matière, c'est certain. Mais ce n'est pas désagréable à lire. On passe plutôt un bon moment et l'histoire est malgré quelques longueurs intéressante et arrive à nous faire tourner les pages, jusqu'au bout.

Trouvé par hasard dans la boîte à livres de l'hôtel où je résidais en vacances, j'ai échangé ce livre contre un que j'avais emmené….

Harlan Coben tisse ici un écheveau à l'américaine ou le gentil gagne à la fin avec toutefois des rebondissements tout à fait inattendus…

Lu en deux jours, ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable même s'il faut reconnaître que l'intrigue est particulièrement bien ficelée…

C'est mon deuxième Harlan Coben. Je l'ai écouté en audio sur mes longs trajets pour aller au boulot (sur Audible). le lecteur est top mais l'histoire n'est pas folle.
Je n'ai pas passé un mauvais moment, c'était divertissant mais c'est le genre d'histoire que j'oublierais assez vite.
Il m'a manqué un vrai suspense, j'ai eu du mal à réellement m'attacher aux personnages. Bref, si je ne l'avais pas écouté, je pense que je me serais souvent ennuyée.

Un bon thriller avec beaucoup de suspense. le suspense, pas tant parce que c'était toujours très dangereux (parfois ça l'était !), mais parce qu'il y avait beaucoup de rebondissements surprenants. Les rebondissements étaient souvent si drôles que j'ai régulièrement éclaté de rire en lisant ce thriller. Cela m'a permis de me détendre de la tension accumulée. Et de continuer à lire ce page-turner.


Le scénario tourne autour de thèmes certes intéressants, car ils font malheureusement partie de la réalité dans laquelle nous vivons. Et, comme nous le voyons également dans ce livre, tout cela est encore pire en Amérique qu'ici en Europe (bien qu'il y ait des problèmes similaires ici, bien sûr). Il était donc intéressant de se replonger dans ces thèmes, même si, honnêtement, ils n'ont rien ajouté de nouveau à ce que je savais déjà sur les mondes dans lesquels se déroule le thriller.


Les familles du rêve américain
Les personnages principaux étaient assez éloignés de moi. Dès le début, je n'ai pas aimé la famille d'Ingrid et de Simon (tous deux ont réussi, et Simon est le fils d'un électricien, il est allé à l'université et a ensuite mené une vie réussie, et oh miracle, tous ses enfants sont en bonne santé et suffisamment intelligents pour aller à l'université eux aussi... le rêve américain réalisé). Plus tard dans le livre, le fils de Soeur Adonea (je ne me souviens plus de son nom) est repéré, et oh miracle, lui aussi a eu une vie réussie et des enfants réussis, et tout le monde est en bonne santé, bien et heureux). Comme si les seuls problèmes du monde étaient ceux abordés dans l'aspect thriller de ce livre, mais que sinon dans chaque famille tout le monde est en bonne santé, heureux, raisonnable, tout le monde s'aime... comme c'est irréaliste. Comme le rêve américain.


Bien sûr, il était bon de décrire le contraste entre la famille riche et prospère et la couche la plus nécessiteuse de la population, mais ce contraste opposait les familles prospères aux classes les plus basses de la société, aux criminels, etc. Il ne s'agit pas des gens dans le besoin ordinaires, des gens bien qui ont des difficultés à payer leurs factures. Ou des gens qui ont des problèmes de santé, et de l'assurance maladie en Amérique... Non, c'était soit être riche et avoir du succès, soit être une ordure.


En outre, Coban a écrit plusieurs fois sur le bonheur que peut apporter l'argent, mais aussi sur le fait que Simon et Ingrid étaient toujours occupés et travaillaient dur. Entre les deux, ils avaient le temps de se regarder dans les yeux de temps en temps et ils savaient alors qu'ils s'aimaient. Après quoi ils retournaient au travail et étaient occupés à courir toute la journée. C'est leur définition d'"être heureux" et d'"amour".


En bref
Mais ces réflexions pourraient gâcher le plaisir de lire un très bon thriller, et il ne faut pas. La lecture est très dynamique, il y a constamment des rebondissements intrigants et l'ensemble de la structure est très bien ficelé. Ainsi, malgré l'environnement du rêve américain, et donc le fait que je n'ai pas pu m'identifier à Simon et Ingrid, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce bon page turner.

J'ai eu une certaine difficulté à noter cet nième thriller d'Harlan Coben car ce n'est pas mauvais, c'est très bien écrit et un rythme soutenu sauf que j'ai eu l'impression de regarder un téléfilm dont le sujet a été mainte et mainte fois traité. Et la solution nous vient dans les grandes lignes avant la moitié du roman… En conclusion … l'eau est tiède… à lire dans un train….

"Mais que sait-on de ce qui se passe derrière une belle façade, le sourire des parents, la mine épanouie des enfants ? On a zéro idée de ce qu'il y a derrière une porte close, peut-être la colère, peut-être la maltraitance, des rêves brisés et des espoirs morts-nés."

Je suis une grande fan des séries tirées des romans d'Harlan Coben. J'ai donc voulu tenter pour la première fois la lecture d'un de ses romans.

Mon choix s'est porté sur "Ne t'enfuis plus" publié cette année aux éditions Pocket.
Ce thriller raconte la fugue de Paige et la traque de son père pour la retrouver. Dans ce roman, il est question de meurtres, d'une secte, de génétique, de secrets de famille.
Tous les ingrédients étaient là pour me plaire mais néanmoins j'ai trouvé l'histoire longue à démarrer. Au fur et à mesure des pages, l'intrigue se met en place, on souhaite savoir ce qu'il va advenir de Paige dont le petit ami a été retrouvé assassiné au début du roman.
La dénouement final est rempli de surprises.

C'était une bonne lecture malgré quelques longueurs. Je compte bien découvrir d'autres romans de l'auteur.

Une intrigue capillotractée

Harlan Coben ne perd pas une seconde et nous plonge instantanément au coeur de l'intrigue. Dès le premier chapitre, le lecteur est confronté aux soucis de Simon : sa fille, junkie, qu'il n'a pas vue depuis six mois est devant lui. Une guitare entre les mains, dans Central Park, elle tente vainement de gagner un peu d'argent pour s'acheter sa dose. Que s'est-il passé dans le passé de Paige pour qu'elle passe d'étudiante studieuse et raisonnable à une fille complètement délabrée ?

Après une vaine tentative de communication avec sa fille, celle-ci s'enfuit avec son copain, Aaron. Quelques mois plus tard, il est retrouvé assassiné à son domicile et tous les soupçons portent sur Paige, qui a littéralement disparu de la circulation. Simon va alors tout faire pour retrouver sa fille.

Il sera épaulé pendant un moment par une ancienne recrue du FBI, reconvertie en détective privée et chargée de retrouver Henry Thorpe. Fils du richissime Sebastian Thorpe III, il a disparu, lui aussi, sans laisser de traces.

En parallèle, nous suivons également Ash et Dee-Dee, qui ont été élevés ensemble. Ils semblent vouloir exterminer plusieurs personnes, sans qu'on ne sache réellement pour quelles raisons.

Alors, qu'est-ce qui peut relier toutes ces personnes ? Harlan Coben a vraiment dû se creuser la tête car j'ai trouvé son intrigue très complexe, trop complexe. Ainsi, nous allons reconstituer le fil de l'histoire entre drogués, trafiquants, secte, adoptions illégales, viol… Bref, beaucoup de fis qui s'entremêlent. Et du coup, alors que j'avais envie de savoir ce qui est arrivé à Paige, c'est une toute autre histoire que l'on suit. On va chercher à savoir pourquoi certaines personnes meurent et ce qui les relie entre elles. Et finalement, le seul tort de Paige est d'avoir été en contact avec l'une de ces personnes.
Des incohérences

En plus d'avoir trouvé cette intrigue trop tarabiscotée, j'ai noté pas mal d'incohérences, ou du moins de conclusions hâtives. Bien souvent, les déductions des personnages se font de manières hasardeuses et s'avèrent correctes. Parfois, certains éléments indispensables semblent venir de nulle part et arrivent à point nommé.

Certains éléments ne m'ont pas semblé crédibles. Par exemple, lors de l'assassinat d'Aaron, Simon se rend à son appartement, alors scellé pour enquête. Il n'hésitera pas à passer outre l'interdiction afin de fouiller les lieux à la recherche d'indices. L'inspecteur en charge de l'enquête viendra alors lui demander s'il est entré, il opinera et ne sera pas ennuyé par ce manquement à la loi. Ensuite, sa femme se fait tirer dessus, événement tout de même pas anodin. Il ne sera quasiment pas interrogé alors qu'il se trouvait avec elle, dans un lieu hautement connu pour trafic de drogue. Alors qu'il fait irruption chez les gens, enfreint la loi, les gens lui font instantanément confiance.

De même, son avocate, exécrable au passage, est tellement autoritaire que ça paraît peu plausible. Cette femme surjoue, réagit à l'excès et ça ne semble déranger personne. Ainsi, lorsque Simon est interrogé elle ira jusqu'à menacer l'inspecteur à plusieurs reprises. Il ne fait pourtant que son travail. Chose encore plus surprenante, cette personne disparaît du roman sans crier gare. On n'en entend plus du tout parler jusqu'à la fin du livre alors que Simon va tout de même transgresser la loi plusieurs fois.

Elena Ramirez, détective privée retraitée du FBI, connaît elle aussi pas mal d'incohérences. Je retiendrai notamment l'embuscade dans laquelle elle tombe. Alors qu'il est flagrant pour le lecteur qu'il s'agit d'un piège, grotesque qui plus est, elle se fait avoir comme une bleue. Elle a pourtant la réputation d'être un détective de choc et on imagine qu'un ancien agent du FBI aurait dû être sur ses gardes.
Un style littéraire « léger »

Le dernier point qui m'a marqué en lisant ce roman est son style littéraire. Des dialogues ultra courts, sans incises, parfois complètement saccadés. Des descriptions très pauvres voire inexistantes la plupart du temps. A part certains moments, comme la procession lors de l'enterrement d'Aaron par exemple, j'ai eu le sentiment qu'Harlan Coben n'a fait que très peu de descriptions .Il est vrai que je n'aime pas lorsque les auteurs écrivent des pages entières de détails concernant un paysage, une personne ou un objet. Mais, ici, le texte en est quasiment dénué. Cela présente un avantage, la lecture se retrouve vraiment simplifiée et ainsi le lecteur peut se concentrer entièrement sur l'intrigue qui, elle, est complexe.

Alors que j'avais vraiment apprécié ma première lecture d'Harlan Coben, avec « Sans un adieu », je me suis retrouvée ici avec un livre qui me paraît bien vide. Pourtant, il se lit facilement, rapidement et n'est pas désagréable. Pas de détails gores et sanglants. Et malgré une foule d'avis positifs, je n'ai pas su le trouver à la hauteur. J'attendais de le lire avec impatience, d'autant plus qu'il m'a été offert par les éditions pocket et je suis navrée d'en faire une critique aussi peu élogieuse.
Lien : http://www.serialectrice.com