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4,16

sur 1629 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Prix Médicis étranger 2017
Pietro le milanais et Bruno le montagnard, vous se rencontrer dans le Val d'Aoste. Ils ont 12 ans, lorsque les parents de Pietro décident de louer un chalet de vacances à Grana, le père aime les hautes cimes et les glaciers, la mère aime les gens et se lie très vite avec les habitants de ce petit village, elle fera la connaissance de Bruno et de son oncle. Bruno devient l'habitué de la maison de Pietro, qui lui va découvrir la vie dans les bois, suivre les torrents, visiter les « baite » abandonnées. C'est un excellent roman d'apprentissage dans lequel les deux enfants évoluent, chacun au contact de l'autre. Bruno va peu à l'école, Pietro est en conflit avec son père. Il y aura des projets et des rêves, mais comme l'a dit son auteur, c'est avant tout une très belle histoire d'amour. Et on sent très vite qu'il y a une part autobiographique dans ce roman écrit avec beaucoup de sensibilité.
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Elles se trouvent dans l'Himalaya, ces huit montagnes et ce n'est qu'en lisant le livre que vous comprendrez la signification de ce titre !!
et vous ne regretterez pas les quelques heures passées à gravir d'autres montagnes, à glisser sur quelques glaciers ou à transporter le matériau nécessaire à la construction d'une Baita,,maison typique des alpes italiennes du coté du Mont Rose.

Un livre calme, silencieux, sage et précieux, comme les instants de pause nécessaires en plein coeur d'une vie agitée ;
celle de Piero, fils unique d'une famille milanaise venant des Dolomites, autre région montagneuse d'Italie.
Celle aussi de Bruno, lui, né et vivant à Grana dans les alpes, petit montagnard à la famille décomposée, privé d'école ou d'éducation, sauvé par les parents de Piero qui ont réussi à l'amener en classe de troisième.

Deux enfants de 11 ans qui vont devenir adultes, parcourir leurs montagnes, en visiter d'autres, vivre leurs vies, bien différentes, se perdre de vue, se retrouver pour construire ensemble une maison, héritage du père de Piero, planche par planche, pierre à pierre « l' héritage .. me fit l'impression d'une réparation, ou d'une deuxième chance, pour notre amitié interrompue ».
au coeur de la nature, « un mot de la ville d'après Bruno ;..ici on parle de pré, de bois, de torrent, de roche », autant de choses qu'on peut montrer du doigt. »

Un monde d'hommes, de bâtisseurs, de montagnards, rudes et durs, les femmes sont présentes, les mères surtout !! et quelques phrases sont des plus explicites .
Bruno « on est pareils, elle et moi »
«  seulement, elle c'est une femme. Si je vais vivre dans les bois, personne ne me dira rien. Si une femme le fait, on la traitera de sorcière. Si je me taisais, quel problème cela ferait ? Je ne serais qu'un homme qui ne parle pas. Une femme qui ne parle plus est forcément à moitié folle ».

Un livre bienvenu, chaleureux, amical et bienveillant où chaque mot pèse son poids de vie, ancestrale et moderne à la fois, où chaque bouchée avalée renferme son once de coutume et de tradition, où chaque pas laisse une empreinte indélébile dans votre esprit !

Belle lecture !
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C'est l'été. Tandis que le père de Piero marche en montagne, toujours plus haut, toujours plus vite, il avale les sommets, le petit garçon remonte tranquillement le cours d'un ruisseau pour dénicher sa source et se fait un meilleur ami pour la vie.
Au fil des étés passés à Grana, une vallée nichée à moitié en ruines au coeur des Alpes italiennes, on suit Pietro et Bruno, le citadin et le montagnard, devenir adultes et forger leur vie. L'un choisit de partir à l'aventure découvrir d'autres montagnes au Népal mais reviendra toujours à son petit coin de montagne, l'autre restera sur place coûte que coûte, car la montagne est la seule vie qui vaille.
Et entre les deux, l'ombre d'un père pour qui la montagne l'été était la passion de sa vie.

Un roman qui donne terriblement envie de tout quitter pour vivre en autarcie dans une maison abandonnée de toute civilisation ! Ou au moins, de s'évader juste quelques jours respirer l'air pur des sommets, sentir les muscles dans ses jambes et « être » au milieu des beautés simples de la nature.
Malgré toute sa poésie, cette histoire est bien réaliste et elle n'en est que plus touchante. Je la sens déjà partir de mes souvenirs et j'ai déjà envie de la relire pour avoir l'impression d'être au côté de Bruno et Pietro dans leur baita, à boire de la grappa et se baigner dans le lac, seuls au monde ou presque.

C'est une belle histoire d'amitié, doublée en filigrane d'une relation père-fils, et le roman parfait pour retrouver un air de vacances !
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On suit et s'attache à Pietro dès son enfance. le héro nous fait partager avec simplicité sa relation familiale avec ses parents: un père et une mère bien différent. Un père avec qui ce n'est pas toujours simple. Pietro nous emmène aussi en vacances dans les montagnes où il se lie d'amitié avec un enfant du coin. Après un passage sans lien avec son ami des montagnes et le décès de son père, Pietro renoue avec ses montagnes. Il va y vivre de nouvelles expériences, l'amenant à explorer une relation d'amitié très forte et aussi qui il est vraiment lui-même.
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Second livre de cet auteur et second coup de coeur.
Un livre très beau sur l'amitié, les relations père fils et l'amour de la montagne. Un livre vrai, simple, direct, authentique. Une lecture au bord des torrents de montagne et à l'ombre des mélèzes. Un petit garçon dans les pas d'un père différent, lointain, libre. Une amitié à la Marcel Pagnol avec ici Bruno, dans ses alpages, dans le rôle du Lili des collines. Et une mère fragile, encore. Il est nécessaire de lire ce beau livre.
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Superbe lecture du début à la fin. Un beau voyage imaginaire avec le narrateur. Top!
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L'histoire débute dans un petit village du Val d'Aoste, Grana, où les parents de Pietro viennent de louer pour l'été une petite maison, afin de quitter Milan où ils travaillent tous les deux.
La mère est assistante sanitaire. Elle a quitté la Vénétie pour se marier et a abandonné pour la même raison son premier métier d'infirmière, et aussi sa famille qui s'était opposée au mariage. de son premier travail, elle gardera toute sa vie, l'envie d'aider son prochain et se sentira investie d'une mission.
Giovanni, le père adore la montagne et part, dès leur arrivée au village, explorer les sommets pour se changer les idées et oublier son métier de chimiste.
Un jour, la mère de Pietro décide de provoquer un peu le destin : elle aide son fils trop timide et habitué à vivre seul, à faire connaissance avec Bruno, un enfant du pays. Les deux enfants deviennent inséparables !
Bruno va faire découvrir peu à peu les joies et les beautés de la montagne à son nouvel ami. Ensemble, ils explorent les maisons en ruine et en récupèrent tous les trésors, ils remontent le cours du torrent, grimpent dans les ravines, prennent des raccourcis improbables.
Malgré les taloches que reçoit Bruno quand il ne fait pas le travail demandé par son oncle, ou s'il laisse les vaches sans surveillance, et la maladresse de Pietro, qui a été élevé à la ville, les deux enfants se retrouvent tous les jours.
Mais un jour, croyant bien faire, les parents de Pietro proposent à l'oncle d'emmener Bruno à Milan pour qu'il puisse y poursuivre une formation. Les deux familles se fâchent. Bruno sera éleveur comme sa famille ! Les éleveurs doivent protéger les paysages. Ils empêchent la forêt de se régénérer et la nature de reprendre ses droits...
Malgré tout, Pietro se met à aimer de plus en plus les vacances à la montagne et son père décide de l'emmener avec lui en randonnée. C'est le début de leur aventure commune, car malgré le mal des montagnes dont il ne peut se défaire, Pietro va engranger des milliers de souvenirs heureux.
Des années après, alors que Pietro a presque oublié ses vacances d'enfant, sa montagne et son village, pour partir de plus en plus fréquemment et longtemps vers d'autres montagnes, en particulier en Asie, le chemin des deux garçons se sépare pour longtemps.
Pietro qui ne va plus jamais faire de randonnées avec son père, ne sait pas que celui-ci continue à arpenter la montagne avec Bruno.
Il découvre avec surprise à la mort de son père, que celui-ci lui a légué un terrain en montagne sur lequel il n'a pas eu le temps de construire une petite maison. Bruno avec qui le père a effectué de nombreuses balades de reconnaissance, a promis de l'aider à la construire.
En bâtissant ensemble la maisonnette, adossée à un rocher, le temps d'un long été, les deux amis se retrouvent.
« Lequel des deux aura le plus appris ? Celui qui aura fait le tour des huit montagnes, ou celui qui sera arrivé au sommet du mont Sumuru ? » s'interroge Pietro...

C'est un roman écrit dans une langue très poétique. L'auteur nous parle de façon touchante et dans une plume emplie de tendresse, de simplicité et de beaucoup de justesse de l'importance de la transmission, un thème cher à mon coeur.
Il ne nous cache rien pourtant des difficultés de la relation entre ce père, entier et intolérant, et ce fils plutôt effacé qui se cherche et aura besoin de liberté une fois arrivé à l'adolescence.
J'ai beaucoup aimé ce roman largement autobiographique, est-il besoin de le préciser ? On ne peut parler ainsi de la montagne et du ressenti que l'on éprouve en grimpant au sommet que si on l'a vécu soi-même par contre si vous préférez la plage, ce livre devrait vous faire changer d'avis...
Ce n'est pas l'histoire mais les personnages qui occupent toute la place. L'auteur a une façon bien à lui de les décrire dans leur environnement, de nous faire entrer dans leur ressenti, de nous les faire aimer. La montagne est leur refuge à tous, pour oublier le passé, leurs peines et les difficultés du quotidien, leur solitude aussi, leurs déceptions...les difficultés de la vie donc.
Ce roman nous parle de la force des souvenirs et de leur richesse. C'est eux qui nous aident à avancer dans la vie quand tout va mal, même si parfois ils nous rendent tristes.

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Que d'émotion à la lecture de ce roman! J'avais beaucoup aimé" le garçon sauvage", récit autobiographique qui montrait déjà l'amour de l'auteur pour la montagne, mais cette fois, c'est un véritable coup de coeur! Ce livre reprend, certes, les mêmes thèmes, mais sous forme de roman, et en approfondissant le sujet.

le narrateur, double sans doute de l'auteur, tant il lui ressemble, raconte ce que l'on peut considérer comme un parcours d'initiation, en trois parties, trois pans de sa vie: les étés de l'enfance en montagne, où il deviendra ami avec un jeune montagnard, Bruno. le retour, plus de quinze ans après pour construire une maison sur un terrain hérité de son père avec ce même ami. Et enfin, un hiver difficile où il rejoint Bruno, qui va mal et se terre, solitaire.

le livre met en valeur les rapports père-fils compliqués, la pureté d'une amitié d'enfance , sa puissance, la solitude des êtres, la difficulté à vivre en ces lieux isolés, et surtout la beauté sauvage de ces montagnes italiennes, dans le Val d'Aoste , le centre d'une vie, le lieu de retrouvailles, de perte aussi.

L'écriture est vibrante, poétique , pure comme le lien fort des deux enfants.

Je vous engage vivement à emprunter ces chemins caillouteux pour grimper et observer les chamois, le torrent, le lac, les alpages. Et surtout pour rencontrer le narrateur et Bruno. C'est une escalade qui va vous vivifier, vous émerveiller, vous serrer le coeur...
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Une magnifique histoire, telle que je les aime, très épurée et simple, voir rude, comme le milieu dans lequel elle s'inscrit, la montagne, voir la haute-montagne. Certains diront que c'est une histoire filiale, d'un fils se remémorant son père, cet homme qui ne "vivait vraiment" qu'au-delà de la ligne des arbres, tentant de le comprendre après l'avoir repoussé adolescent. Pour moi, c'est surtout une histoire d'amitié, entre Pietro et Bruno, entre le citadin qui passait l'été à la montagne et celui qui y vivait vraiment, qui était façonné par la montagne, au point de ne pas pouvoir la quitter plus d'une demi-journée. C'est également l'histoire des montagnards, vestige d'un ancien temps, dur au labeur, maçon, agriculteur, fromager où il n'y a pas de place pour autre chose que la montagne et le travail. J'ai été frappé par le style, la véracité de certaines citations, toutes dites par Bruno le montagnard. Notre regard de citadin sur la "Nature", notre regard sur la montagne, si éloignée de la réalité des choses et tellement fantasmée.
"Et il disait : c'est bien un mot de la ville, ça, la nature. Vous en avez une idée si abstraite que même son nom l'est. Nous, ici, on parle de bois, de pré, de torrent, de roche. autant de choses qu'on peut montrer du doigt. qu'on peut utiliser. Les choses qu'on ne peut pas utiliser, nous, on s'embête pas à leur chercher un nom, parce qu'elles ne servent à rien."
Très belle lecture
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Fabuleux, un très moment de lecture
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