Après avoir lu
Max et
Orphelins 88, j'avais très envie de découvrir le 3ème roman de
Sarah Cohen-Scali, dont les sujets principaux font échos à ceux des précédents romans de l'autrice. Malgré une lecture satisfaisante, j'ai été moins emballée cette fois-ci.
Dans
Août 61, nous revivons avec Ben, un vieux monsieur atteint d'Alzheimer, sa vie, depuis son enfance jusqu'à maintenant. Tous ses souvenirs ont un personnage en commun : Tuva, une Norvégienne née dans un lebensborn, qu'il a rencontrée lorsqu'il était enfant à l'orphelinat. Mais très vite après leur rencontre, les deux amis sont séparés et Ben ne cessera jamais de la chercher. Leurs retrouvailles auront lieu un certain soir d'août 1961, à Berlin.
Le roman est polyphonique et ça m'a posé des problèmes de compréhension dans la première partie. En effet, le Ben enfant s'adresse au Ben adulte et il y a une voix inconnue qui fait de nombreux commentaires… Puis on plonge à nouveau dans le passé, mais cette fois avec un Ben adolescent. Je me suis perdue à plusieurs reprises et ça a vraiment impacté mon enthousiasme pour le roman. J'ai préféré la seconde partie, où, cette fois, c'est Tuva qui est la narratrice. Je me suis plus facilement attachée à elle qu'à Ben.
Ce qui fait le point fort de ce roman selon moi, c'est l'Histoire qu'il nous (re)fait découvrir. En effet, on apprend des choses sur le contexte qui entoure la construction du mur de Berlin, sur la vie en RDA et sur la terrifiante Stasi. Étrangement, ce sont des moments d'histoire que j'ai peu étudiés à l'école alors j'étais ravie d'en apprendre plus.
Août 61 est donc un livre un peu inégal, avec une première partie un peu trop longue, qui perd le lecteur, et une seconde bien plus prenante et addictive. Quoi qu'il en soit,
Sarah Cohen-Scali continue avec brio le travail de mémoire qu'elle a débuté avec ses deux précédents romans. Des indispensables pour les férus de lecture et d'histoire !
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