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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième critique de la journée, et autant vous dire tout de suite que celle-ci n'aura pas la même tonalité que la précédente ! Autant "Le crime de Julian Wells" m'a déçu, autant "Août 61" m'a enthousiasmée. Pourtant les thèmes sont loin d'être joyeux, puisqu'on y évoque les marches de la mort qui ont achevé tant de rescapés juste avant la fin de la seconde guerre mondiale, l'exil de milliers d'enfants à travers l'Europe qui s'est parfois soldé par des drames (comme pour Tuva, l'une des héroïnes du roman), ou encore de nos jours, cette terrible maladie qui tue la mémoire et dont est atteint Ben.
Ben a quatre-vingt-trois ans, et une histoire jalonnée de drames, mais aussi d'amour et d'amitié. le récit commence au moment où il se retrouve à Calais, embarqué au commissariat parce qu'on l'a ramassé dans un camion avec des clandestins. Il ne sait absolument pas comment il est arrivé là, ni qui est "Angela", cette jeune fille qui vient le récupérer pour le ramener à Paris, chez lui, et qui semble sincèrement lui être attachée. Sa petite-fille ? Une étudiante qui loge chez lui en échange de quelques services ? Il ne s'en souvient plus...

Plusieurs de ses "alter ego" vont l'aider à reconstituer sa propre histoire, en remontant depuis l'époque du ghetto en Pologne, quand il s'appelait Beniek et avait vu mourir toute sa famille avant d'être déporté à Mauthausen. Après la Libération, et un séjour à Indersdorf, ce centre d'accueil pour enfants déjà évoqué dans "Orphelins 88", où il va rencontrer Tuva, Beniek va se retrouver à Londres en compagnie de Waldek, (l'ami fidèle rencontré lors d'une marche de la mort) et de nombreux autres orphelins de guerre.

Ben Junior va succéder à Beniek en 1955 pour raconter au Ben d'aujourd'hui la vie en Angleterre, la transformation de l'enfant rescapé des camps en jeune homme indépendant, fan de cinéma et de théâtre, et qui a décidé "d'oublier" volontairement son passé douloureux. Passé qui vient cependant faire des incursions dans sa vie, surtout lorsqu'il apprend le triste sort de Tuva, retournée en Norvège auprès de sa mère biologique.

Dans la troisième partie, nous sommes en 1961, Ben est devenu Beni et se rend à Berlin pour enfin y retrouver celle qu'il n'a jamais oublié depuis leur rencontre à Indersdorf, la fameuse Tuva. Mais le 15 août de cette année-là, tout va basculer, un mur va les séparer une nouvelle fois, deux jours seulement après leurs retrouvailles...Tuva fait le choix de croire à l'idéologie prônée par les dirigeants de la RDA, celle d'une Allemagne qui rejette son passé dictatorial et "forme" sa jeunesse à un nouvel avenir débarrassé des fascistes. Elle, née dans un Lebensborn, est devenue monitrice des Pionniers, une promotion inespérée ! Elle refusera donc de suivre Beni à l'Ouest. Mais au fil des mois et des années qui suivront, peu à peu le voile se déchirera et elle perdra ses illusions.

C'est justement l'histoire de Tuva qui est relatée dans la quatrième partie, de cette séparation brutale en août 1961 jusqu'en 1969. A son tour elle va s'immiscer dans la tête de Ben, et va rassembler pour lui les dernières pièces du puzzle de sa vie. Mais ce n'est pas elle la narratrice...
Et c'est une poupée de chiffon bien malmenée par la vie qui nous livrera la conclusion.
Le Ben actuel est bien présent tout au long du récit, sa mémoire lutte contre "Al" (pour Alzheimer) pour remonter à la surface et parfois c'est lui qui lutte parce que c'est trop dur de se remémorer certaines choses. Il m'a profondément ému, tout comme ses anciens moi, Beniek, Ben Junior et Beni, même si ce dernier m'a parfois un peu énervé par sa passivité face aux événements. La triste histoire de Tuva m'a remuée également, combien ont comme elle été dupés par une idéologie trompeuse qui a joué sur la stigmatisation du nazisme pour recréer une autre forme d'embrigadement et de soumission à un "idéal" ? D'autres personnages revêtent une grande importance dans le récit, comme Angela, William (alias Waldek), ou Lili, mais il serait dommage d'en dire trop.
Sarah Cohen-Scali a véritablement accompli un énorme travail de documentation sur toute la période allant de la création des Lebensborn, ces "fabriques de bébés parfaits", à la fin des années 60, à travers "Max", "Orphelins 88" et "Août 61". Ces trois romans qui ne sont pas une suite mais constituent une trilogie nous apprennent bien mieux que les livres d'histoire le sort des enfants de la guerre, quel que soit le côté où ils sont nés, enfants aryens abandonnés, enfants juifs rescapés des ghettos, enfants déportés, tous orphelins à la Libération. Ces trois romans devraient être présents dans tous les CDI, à mon sens, et proposés aux profs d'histoire pour initier des débats avec leurs élèves à partir de la 3ème.
Je suis certaine que ceux-ci se montreraient bien plus intéressés par notre histoire (pas si ancienne) au travers de tels récits que par les contenus dénués d'affect des manuels scolaires...


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Pour le moment, en Belgique, à Liège, a lieu une exposition s'intitulant « Extra muros », et mettant en scène les murs construits par les hommes. Evidemment, le mur de Berlin y a sa place, et après cette lecture passionnante et fourmillante de détails quotidiens et universels, j'ai encore davantage envie de me rendre à Liège.

Quelle immersion profonde dans l'époque d'après-guerre, où l'on suit le parcours d'un jeune juif réchappé d'un camp de concentration et de la marche de la mort à la libération, pour émigrer en Angleterre et puis en France, mais toujours à la recherche de sa petite amoureuse connue en 1945 puis perdue de vue.

Cette recherche se fait de manière originale, car les différents narrateurs seront ce jeune juif à travers différentes époques : Beniek, puis Ben Junior 10 ans plus tard, et enfin Ben à l'âge adulte et même bien avancé, puisqu'il est vieux et perd la mémoire…Oui, Al(zeihmer) l'accompagne quotidiennement, maintenant, au risque de ne plus reconnaitre les êtres aimés et de ne vivre que dans le passé. A vrai dire, j'ai été un peu perturbée par tous ces narrateurs s'adressant au Ben actuel, mais passons. Car la 2e moitié du roman fait place à une narratrice dont on révélera le nom à la fin, même si c'est facile à deviner. Et c'est très émouvant. Celle-ci raconte l'histoire à partir d'août 61, lors de la construction du mur de Berlin. Nous y voilà ! Nous voilà en RDA avec son cortège d'arrestations, de meurtres, de privations de libertés de toutes sortes y compris celle de rendre visite à son enfant malade et à l'hôpital…

Que d'évènements marquants pour notre mémoire, que de faits bouleversants dont on se sent solidaire ! J'ai été touchée à maintes et maintes reprises, y compris par le présent où l'on voit notre vieillard se débattre avec les médecins qui veulent lui faire passer des tests pour Alzheimer. C'est qu'ils ont raison, ces messieurs, Ben débloque au présent pour vivre dans le passé. Son passé où tant de choses sont arrivées et ont bouleversé sa vie.
A commencer par le 6 juin 1945, et surtout en continuant par août 61.

Déchirant, émouvant, poignant.
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Après Max et orphelins 88, Sarah Cohen Scali clôt ce qui pour moi est une des meilleures trilogie historique. Août 61 est un récit passionnant au coeur de l'histoire européenne, qui évoque le rêve socialiste que fut pour certains cette séparation de l'Allemagne, avant de se transformer en cauchemar. le récit amharique le lecteur par cette histoire d'amour, qui se mêle à tous les changements politiques, comme un fil d'Ariane dans la mémoire de ce vieil homme. Une histoire d'autant plus touchante qu'elle est marquée par les promesses, les absences et les souvenirs, parfois douloureux, parfois porteurs d'espoirs.
On se laisse emporter dans cette mémoire d'une vie, touché par cette lutte contre la maladie d'Elzheimer pour ne retenir que le témoignage d'une Histoire prégnante pour de nombreuses générations
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A 83 ans, Ben perd peu à peu la mémoire à cause d'Alzheimer. Un jour, il se retrouve à Calais, entouré de gens qui le connaissent mais qu'il ne reconnait pas. Quatre voix intérieures, telles de messagers, vont se relayer pour lui rappeler qui il est et quelle est son histoire. En premier lieu, il y a Beniek (Ben enfant) qui lui raconte la déportation, la vie dans les camps puis dans un orphelinat allemand et sa rencontre avec la belle Tuva, jeune norvégienne née dans un Lebensborn. Vient ensuite celle de Ben junior (Ben à 20 ans) en Angleterre où il a été accueilli. Suit celle de Beni qui est retourné construire sa vie en France. pour finir, ce sera celle de Tuva, qui décrit sa vie en RFA de la construction du mur de Berlin jusqu'à nos jours...
J'aime beaucoup les roman de Sarah Cohen-Scali et particulièrement Max et Orphelins 88. Celui-ci ne fait pas exception à la règle : sa façon de parler des événements historiques sont, pour moi, l'occasion d'en apprendre plus sur des moments clés que je connais très mal. C'est une véritable conteuse qui parle de mémoire, de résilience et d'espoir.
Ici, j'ai vraiment apprécié qu'elle ne se concentre pas sur une seule période, que tout ne soit toujours très rose et que son héros, à qui elle ne donne d'ailleurs jamais la parole, soit âgé.
J'ai aimé aussi le parallèle qu'elle fait entre la seconde guerre mondiale et la situation actuelle des migrants.
Un roman que je recommande chaudement à partir de la 3° !
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Il y a 3 personnages principaux dans ce magnifique roman: Tuva, Ben et la Mémoire. La puissance de l'amour des deux premiers, à travers le temps, à travers l'éloignement, à travers les aléas politiques et L Histoire. Tout cela mis en scène et en perspective par les "jeux" d'une mémoire précise et défaillante à la fois. La première partie se situe plutôt dans les années 50, c'est le moment où les enfants qui ont tout perdu pendant la guerre, grandissent, ils sont sauvés. Certains se construisent une vie et un avenir, en taisant ce qu'ils ont vécu souvent. La résilience face aux traumatismes. Mais pour Ben, une souffrance perdure et l'empêche d'être lui-même: retrouver Tuva, celle qu'il a juré de revoir un jour, son amour de jeunesse peut-être, mais son Grand amour avant tout...
La deuxième partie est centrée sur Berlin et la cicatrice qui va marquer la vie des personnages: le Mur.
Je préfère ne pas trop donner de détails, après tout la mémoire qui s'effiloche et se recoud permet un récit haletant et de nombreux rebondissements, mais toute la partie qui détaille la vie en RDA est passionnante et c'est toujours intéressant de ne pas rester sur ses idées reçues, d'aller au coeur de la vie et des pensées des gens qui avaient confiance dans un régime présenté avant tout comme antinazi... Tuva est un grand personnage romanesque, je ne l'oublierai pas.
Comme souvent, un seul conseil: ne vous fiez pas à l'étiquette "roman jeunesse", c'est juste un roman d'amour historique poignant et un coup de coeur!
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Quand Alzheimer vous fait retrouver la mémoire!
Oui c'est le pari de ce roman : Ben, 83 ans, perd la mémoire au point de se retrouver à Calais, prêt à traverser la Manche dans un camion, clandestinement. Pourquoi, alors qu'il a des papiers en règle et un billet?
C'est à travers ses "doubles" qu'il démêle les fils de sa mémoire : Beniek à 8 ans, Ben junior à 20 ans ou encore Beni à 25 ans.
J'avais beaucoup aimé Max et Orphelins 88 et je ne peux que vous conseiller celui-ci aussi. Ce n'est pas une trilogie mais un thème commun et récurrent : comment survivre après la guerre?
J'ai aimé cette manière de construire le récit et la thématique est juste passionnante.
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Merveilleux comme peut l'être un livre sur cette époque tragique. J'avais déjà lu Max et j'avais beaucoup apprécié cette vision de l'histoire peu connue de la guerre 39/45.
C'est richement documenté, on apprend énormément de choses. C'est très rare les livres qui évoquent le côté Est de l'Allemagne, quand je m'y suis intéressée je n'ai trouvé que très peu de livre sur le sujet.
J'ai beaucoup apprécié également le rapprochement avec notre époque et les migrants, le fait que eux aussi viennent d'un pays en guerre.
Le côté mémoire aussi qui est évoqué ici le fait que les gens qui ont vécu ces tragédies ne "racontent" pas car ils ne veulent pas voir leur histoire comme un "fait divers" par les autres.
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je continue avec un grand plaisir la lecture des romans de sarah Cohen Scali. Des romans qui à chaque fois nous emmènent dans un moment de notre passé, de notre mémoire collective....des romans pour ne pas oublier. On y retrouve des personnages attachants, bouleversants.
Avec Août 61, on fit la rencontre de Ben, un vieux monsieur aux prises avec un certain "AL". Avec beaucoup d'ingéniosité dans son écriture, Sarah Cohen Scali nous plonge dans le passé de celui-ci et retrace avec nous son histoire (son enfance, son amour perdu, sa vie professionnelle,....) mais surtout elle met l'accent sur une période sombre de l'Allemagne : la construction du mur de Berlin, le pouvoir politique et sa police secrète qui y on font régner la terreur.
Le destin d'un homme et de cette femme qui se sont rencontrés durant leur enfance,(et qui ont toujours été liés même séparés) des vies brisées, malmenées, surveillées au nom d' un idéal politique que certain espérait mais qui les a pris en otage.

Un très bon roman (avec quelque libertés historiques, elles sont avouées par l'auteur à la fin du livre) mais qui propose une écriture très riche et travaillée.
Un coup de coeur.
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Que dire de ce roman ?
Qu'il était magnifique ? encore une fois faire l'éloge d'un roman historique de Sarah Cohen-Scali ? Eh bien oui !

J'ai reçu ce roman lors d'un masse critique jeunesse, et en sélectionnant ce roman, je savais un peu à quoi m'attendre. J'ai déjà lu Max et Orphelins 88 de la même auteure alors, je savais presque déjà que je n'allais pas être déçue.

Les personnages sont merveilleux. Chacun dans son genre est convaincant et nous apprend beaucoup. Prenons l'exemple de Tuva, cette jeune fille qui est traitée pendant son enfance et son adolescence d'une façon abominable et qui décide de croire à la RDA et au communisme. Ainsi, le mythe des personnes toutes forcées à rester en RDA, détestant toutes le régime dès le début, est démenti. Il est vrai que beaucoup eurent une prise de conscience très tôt mais beaucoup d'autres furent trompés par cet idéal très prometteur. Tuva en fait partie et est piégée dans par son propre espoir.
Ben, quant à lui, ne m'a pas émue comme Tuva a pu m'émouvoir, si généreuse et attentionnée. J'ai pourtant beaucoup apprécié Ben, Beni et Beniek mais celui que j'ai préféré est sans hésitation Beniek. Ce jeune garçon qui ne cesse de se répéter que les pleurs seront pour plus tard après toutes les horreurs qu'il a subies sonne tellement vrai.

Bien sûr, l'espoir nous porte tout au long du roman, l'espoir de voir réunis les deux héros. Cependant ce magnifique roman nous apprend à revoir notre envie des fins heureuses. Il nous apprend à savoir aimer quelque chose sans en espérer forcément une bonne fin et à profiter du moment présent sans se soucier du futur.

Comment parler de ce roman sans évoquer la mémoire ? Comme Sarah Cohen-Scali le dit si bien, dans tous ses romans on peut sentir la grande place que prend la mémoire. Mais ici, elle est même un personnage à place entière. Quelle belle ironie que de faire un ouvrage mémoriel ayant comme point de départ un vieil homme victime de la maladie d'Alzheimer !

En conclusion, encore une fois Sarah Cohen-Scali réussit à créer un chef-d'oeuvre avec des personnages attachants, une histoire qui ne cesse de se renouveler et un point de vue que l'on a pas l'habitude d'aborder. Comme vous avez pu le deviner, j'ai vraiment adoré ! On irait même jusqu'à verser une larme de nostalgie en lisant les derniers mots.

Conseil lecture : Si vous avez aimé ce roman, je vous conseille tout simplement de lire Max ou Orphelins 88, écrits par la même auteur. Dans les mêmes thématiques, le travail de Sarah Cohen-Scali reste époustouflant.
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Après Max et Orphelins 88, Sarah Cohen-Scali est enfin de retour avec un nouveau roman abordant le sujet très important du Lebensborn. Bien que cette fois-ci il n'est pas le sujet principal de l'histoire, il en fait pourtant bien parti.

Dans Août 61, on découvre Ben et son histoire si particulière. Ben et al pour être plus précise. Ben est un vieil homme de quatre-vingts ans qui perd un peu la mémoire et qui a vécu mille vies. al c'est son compagnon, son pire ennemi : Alzheimer. Depuis quelques temps maintenant, ils cohabitent ensemble pour le meilleur et surtout, pour le pire. Au fil de cette perte de mémoire, Ben va devoir se souvenir. Replonger dans ses souvenirs les plus marquant et revenir à cette nuit si particulière d'Août 1961 : la construction du mur de Berlin.

La particularité de ce roman c'est la narration. Une partie de l'histoire nous est racontée par Ben. Mais pas le Ben d'aujourd'hui. le Ben d'avant. le jeune Ben, complètement perdu dans la vie après la Seconde Guerre Mondiale. Il essaye de se reconstruire, de reprendre goût à la vie et prend différents chemins pour se découvrir et se trouver définitivement. Et puis, il y a le Ben adolescent. Celui qui fait sa crise. Pas la crise des ados D4aujourd'hui. Mais une crise existentielle pour lui. Qui est-il vraiment ? Et puis il y a les prémices de l'amour. Sa rencontre avec Tuva, une enfant Lebensborn. Elle est son coup de coeur, son coup d'amour. Elle le marquera pour toujours. Elle et ses cheveux blonds-blancs. Elle et ses grands yeux bleus. Ensemble, ils ont vécu le meilleur comme le pire. Ils étaient inséparables et pourtant. Après cette nuit du 13 août 1961, plus rien ne serra pareil. Un mur, immense, va les séparer et les briser en mille morceaux. le personnage de Ben m'a ému comme jamais. J'ai eu envie de le prendre dans mes bras tout le long de ma lecture. J'ai été complètement attendri par l'histoire de cet homme. Par sa vie et son récit. Plus je tournais les pages et plus je voulais découvrir sa vie, ses souvenirs et surtout : sa force.

« Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de cette ville de Berlin-Ouest, et pour cette raison, en ma qualité d'homme libre, je dis » Ich bin ein Berliner » »

John Kennedy

Et puis il y a cette autre partie de l'histoire. Celle racontée par une personne inconnue à Ben. Enfin…l'est-elle réellement ? al a-t-il encore frappé ? Ben n'en sait rien. En tout cas ce qui est sûr et certain, c'est que Ben apprend et découvre (ou redécouvre ?) la vie de son amour de toujours : Tuva. Son histoire, sa vie, ses hauts et ses bas et surtout : ses secrets les mieux cachés. Et au fil de ce second récit, de cette nouvelle histoire on en apprend plus sur l'après-guerre. Sur l'après Lebensborn. Les violences. Physiques et verbales. Si Ben en a vu de toutes les couleurs, Tuva a vécu un arc-en-ciel entier durant toute sa vie. Et l'histoire de Tuva vous brise en mille morceaux. Cette femme est la définition même de la force et du courage. J'ai eu le coeur brisé, puis recollé, puis encore brisé. Je ne savais plus quoi faire pour elle. Parce que son histoire et ce récit vous envoûtent tellement que vous ne distinguez plus le vrai du faux. Et tout comme Ben, on est hypnotisé.

Août 61 c'est le récit de plusieurs vies. Ce sont les histoires de personnes que vous pourriez connaître. C'est l'histoire d'une époque pas si éloignée de la nôtre. Sarah Cohen-Scali a, encore une fois, su me transporter avec beaucoup de talent. Une plume qui vous rappelle à quel point il faut profiter de chaque instant. Qu'ils soient bons ou mauvais, il faut toujours mémoriser pour ensuite se rappeler tout ce que l'on a vécu. L'histoire de Ben m'a ému aux larmes. Celle de Tuva m'a brisé le coeur. Août 61 c'est un roman parfois dur, parfois doux, parfois réaliste, parfois hallucinant, mais c'est surtout une histoire qui vous en apprend beaucoup sur vous-même.
Lien : https://leslecturesdhatchi.w..
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