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Gingo de Sarah Cohen-Scali se passe dans un Paris dystopique qui oppose la Cité Blanche, hyper-connectée où les intelligences artificielles sont omniprésentes, et la Cité Bleue dont les habitants, pauvres et coupés de toute technologie, sont sans cesse surveillés. .
Une lecture forte qui fait froid dans le dos, dans la lignée de 1984, et qui amène le lecteur à réfléchir et à se questionner sur la société et les valeurs actuelles.
Et cette fin qui remet tout en question et m'a laissée bouche bée ! Bref, peu d'action mais beaucoup d'émotions avec cette agréable lecture !
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Sarah Cohen-Scali fait partie des auteures que j'apprécie pour ses romans ados, notamment "Max", et "Orphelins 88" que j'ai largement diffusés auprès de mes élèves. "Gingo" n'est pas de la même veine, il s'agit d'une dystopie assez glaçante, surtout que par certains aspects nous ne sommes pas vraiment loin de ce qu'elle décrit.
Une ville à deux visages, comme ses habitants : à l'intérieur, bien à l'abri derrière leur mur, les Blancs sont devenus complètement dépendants aux nouvelles technologies qui régentent leur vie et celle de leurs enfants. Chaque adulte a son APR (assistant Personnel Robotisé) qui prend en charge le destin de l'humain qui lui est confié à l'adolescence, y compris dans les aspects les plus intimes comme le choix d'un conjoint. L'eugénisme est la règle, impossible de concevoir un enfant qui ne répondrait pas aux souhaits de ses géniteurs. Et si la nature ne fait pas assez bien les choses, on le sait dès la conception, et on choisit alors de recourir à la PMA qui garantit un résultat "à la hauteur". Tel enfant deviendra un mathématicien de génie, et le suivant aura des capacités artistiques hors pair, si tel est le désir des parents. Bien sûr l'APR veille à recruter la personne parfaite pour s'occuper de la progéniture si Papa et Maman doivent travailler. Et c'est ainsi que Jade devient la nounou de la famille Alma.
Jade est une Bleue, elle vit de l'autre côté du mur, dans la ville qui encercle la ville ( anciennement Paris). Les bleus sont des rebelles, ils se sont déconnectés lors d'une révolution contre la surveillance exercée par le biais d'internet sur les citoyens, il y a quelques décennies. Ils vivent depuis dans des conditions précaires, ne pouvant avoir librement des enfants que s'il satisfont aux exigences décidées par les Autorités blanches. Dans le cas contraire, la solution est également l'adoption, mais les candidats sont prévenus : les @toptés sont des enfants "différents", aux capacités réduites, et sourds-muets en général. Et on pourra les leur reprendre sans préavis dès qu'on le jugera utile.
Jade voudrait obtenir le droit de concevoir un enfant avec son mari Alban, mais suite à une transgression des règles en cours chez les Blancs, elle se voit refuser sa demande. Elle va donc adopter Gingo, et nouer un lien très fort avec lui malgré les nombreuses difficultés...
L'idée de départ est très intéressante, car même si la situation décrite manque un peu de vraisemblance sur certains points, elle fait appel à des concepts qui sont déjà présents dans nos vies actuellement. L'APR ne fait que pousser un peu plus loin ce réflexe que beaucoup d'entre nous ont déjà, à savoir se référer à Internet pour nous assister à tout bout de champ. Et ceux qui n'ont pas la "chance" d'être suffisamment connectés ou sont moins à l'aise avec les nouvelles technologies se retrouvent vite défavorisés, on l'a très bien constaté lors de la fermeture des établissements scolaires par exemple. Dans le roman, on pousse juste le raisonnement un peu plus loin. le recours à la PMA existe aussi, mais pour l'instant il ne peut heureusement pas être demandé dans le but de programmer un enfant conforme en tout point aux voeux de ses parents. J'espère que nous n'en arriverons pas là !
Je me suis facilement attachée à certains personnages, notamment Jade qui a le courage d'oser exprimer ses désaccords, et essaie de protéger son fils adoptif envers et contre tout. Son mari Alban manque de personnalité, il n'est là que comme faire-valoir. La famille Alma m'a paru sans grand intérêt, à part de nous exposer comment on vit dans la cité blanche, seule leur petite fille semble avoir un peu de caractère. Et bien sûr il y a Gingo, cet @topté si mal parti dans la vie, mais qui a eu la chance d'arriver dans un foyer aimant et d'avoir une mère déterminée à l'aider à surmonter ses "handicaps". Il y a encore un médecin dans l'histoire qui montre un peu d'empathie pour Gingo et donne de l'espoir à la petite famille.
Mais là où j'ai vraiment été déçue, c'est à la fin...bien sûr je ne vous raconte pas, sachez juste que je m'étais dit bien avant dans le récit "elle ne va pas nous faire ce coup-là, quand même", et puis comme ça continuait bien, j'étais rassurée, et là : bam !
C'est là qu'on se dit que ce genre de choses ne passerait pas dans un roman "adulte", mais que c'est dommage de prendre les ados pour des idiots. Heureusement que cela n'arrive pas très souvent, mais je ne m'attendais pas à ça de la part de Sarah Cohen-Scali.
Allez, sans rancune, je reviendrai quand même vers elle, mais....
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Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre. L'univers créé par l'auteur a su me convaincre. Par contre je n'ai pas été convaincue par la fin. J'ai aimé les différents sujets/thèmes abordés comme par exemple la tolérance, la différence sociale, physique ou mentale, mais également les dangers que peut apporter la technologie, notamment sur la liberté de chacun par exemple. Un livre intéressant mais qui aurait pu être plus approfondi.



Les + :





* J'ai totalement été conquise par l'univers créé par l'auteur. J'ai aimé voir les différences entre la cité blanche, une société surconnecté au point qu'ils ne prennent plus aucune décision sans leur intelligence artificielle. Ils se comportent comme des marionnettes dirigées par la technologie. La cité bleue, elle refuse la technologie mais vit dans la misère sociale et financière.


* J'ai particulièrement apprécié les personnages. Jade et son besoin d'être mère est terriblement touchante. Voir tout ce qu'elle fait pour Gingo. D'ailleurs ce petit garçon de par sa différence, son handicap est touchant.



* L'histoire en elle-même est agréable à lire et très intéressante. J'ai été captivée du début à la fin, même si quelques moments étaient prévisibles. J'ai apprécié voir la relation entre Jade et son fils adoptif : Gingo.





Les - :



* La fin m'a profondément frustrée. Une impression de bâclé et d'inachevé qui a vraiment gâché ma lecture !


* J'aurais aimé voir beaucoup plus de la cité blanche. Au début du livre, on a deux points de vue : celui de Jade de la cité bleue et celui de la famille Alma de la cité blanche, mais celui des Alma est vite abandonné malheureusement

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Une très belle découverte! Non seulement j'ai adoré l'univers dans lequel l'auteur nous entraine, mais la fin m'a retournée! Des romans comme j'adore avec une intrigue forte et une fin qui nous met laisse paf! Chapeau l'auteure!
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Je reste mitigée quant à ce livre.
Autant le début m'a vraiment captivée, cette dystopie semblait très prometteuse. Puis, Jade a été renvoyée de son travail et a adopté Gingo. A partir de ce moment, j'ai trouvé la lecture beaucoup moins intéressante et c'est dommage puisque c'est à ce moment là que commence réellement l'histoire.
Je n'ai pas réussi à m'attacher à Gingo, je n'ai même pas réussi à le visualiser, sa description physique étant très succinte (sauf à nous dire qu'il est laid).
La fin du livre m'a laissée également perplexe, le Dr Monge qui disparaît subitement sans qu'on nous explique réellement ce qui lui est arrivé.
Je trouve que le livre n'est pas abouti en fait. Il aurait été bien d'avoir "l'envers du décor", le point de vue, les actions de ceux qui dirigent la Cité Blanche afin de comprendre réellement les enjeux et les aboutissements de ce qui arrive.
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Jade vit dans la cité bleue, elle souhaite avoir un enfant mais son dossier doit être validé par la cité blanche voisine. Mais si elle le souhaite, elle peut devenir famille d'accueil pour un Adopté. Prête à tout pour avoir un enfant, même à devoir travailler dans la cité blanche, Jade va être confrontée à ce monde connecté en permanence, où l'intelligence artificielle introduite à même le corps des habitants régie leur vie, et où chaque naissance est choisie, programmée, l'enfant pouvant être personnalisé à la demande. Et elle fera son choix.
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman d'anticipation qui décrit un monde futuriste mais finalement tellement proche, une dystopie réellement glaçante qui offre de multiples pistes de réflexion sur les dérives que peut apporter l'hyper-connexion dans le futur. le personnage de Jade est très fort, elle très courageuse dans son rôle de mère adoptive du petit Gingo qui est aussi un personnage très attachant.
Je conseille ce roman à tous et attention la fin est percutante et ou mystérieuse à vous de voir !
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"Gingo" est un livre original, déroutant et attachant, comme son personnage principal.
J'ai beaucoup apprécié le début de l'histoire, avec son côté très Black Mirror / Minority Report : jusqu'où peut dériver la technologie ? Qu'acceptera-t-on de sacrifier pour avoir toujours plus de connexion, d'intelligence artificielle qui fasse le travail à notre place et prenne les décisions pour nous ? Et d'un autre côté, si on refuse ces technologies, à quoi se condamne-t-on ?
La Cité Blanche fait rêver au premier coup d'oeil avec sa beauté parfaite, puis fait rapidement peur. Eugénisme, enfants conditionnés, décisions prémâchées, publicité omniprésente... Il n'y a aucun amour dans ces vies, aucune émotion, tout est sous contrôle. Il n'y a que des petits plaisirs creux.

Toute la première partie du roman se situe dans cette ville : Jade, une Bleue, devient la nourrice de deux enfants blancs beaux et sages comme des images.

La deuxième partie de l'histoire se passe dans la Cité Bleue, où Jade et son mari (lequel est gentil mais remarquablement fade tout au long du roman) adoptent un enfant handicapé, sourd et muet.
La raison pour laquelle les Bleus ne peuvent adopter QUE des enfants handicapés n'est pas très claire, ce qui m'a un peu dérangée.
Gingo grandit et se développe tant bien que mal grâce à l'amour de Jade. Ils forment une famille très touchante, et j'ai beaucoup apprécié cette dimension du roman car c'est la première fois que je voyais ces sujets abordés. Gingo est un personnage complexe : il est plein de bonne volonté mais il s'inquiète facilement, il est sujet à des crises de colère ou d'angoisse, sa mémoire à court terme fonctionne mal et il a bien sûr des difficultés à s'exprimer. Tout ça lui rend le respect des règles bien difficile. Pourtant, il ne cesse jamais de vouloir bien faire et de faire des efforts. Son parcours est vraiment admirable.

Et... La fin m'a d'autant plus déçue. J'ai trouvé que cette histoire se finissait en queue de poisson, on ne sait pas du tout quoi penser en refermant le livre.


Ces défauts sur la fin sont vraiment dommage, car j'avais apprécié le reste du roman mais je reste finalement sur une impression mitigée.

Un dernier mot sur le style : il est très simple, sans fioriture, parfois froid. Ce qui aurait pu me déranger dans une autre histoire mais convient bien à l'atmosphère de "Gingo".
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Comme le dit le résumé, il y a deux cotés : Les blancs qui sont tout le temps connectés non stop. Dès le plus jeune âge, on les met en contacte avec leur intelligence artificielle (appareil nommé APR) et ils grandissent ensemble. Où plutôt, l'IA grandit avec son humain. Car les blancs ne prennent aucune décision sans l'avis et consentement préalable de l'APR. Quand le blanc doit être déconnecté ça le rend fou.
De l'autre, les bleus, sont pour simplifier anti-connections. Ils sont pauvres et vivent sous la domination des blancs. Ils n'ont pas le droit de passer le mur sauf si autorisation. Ils ne peuvent pas procréer comme ils le désirent, ils doivent avoir l'autorisation des blancs. Mais ils ont le droit d'adopter des enfants que les blancs leur fournissent et reprennent comme bon leur semble. ] Ses enfants sont différents, et tous les adoptés et leur tuteurs vivent regroupés dans une cité.

Ce monde est juste effrayant et notre avenir pourrait clairement ressembler à ça. Les blancs ne savant pas faire autrement qu'être connecté. Ceux ne sont plus des humains mais des robots qui obéissent à leur IA. Même la procréation n'est plus naturelle et soumise à une simulation. Les enfants sont des gentils petits robots qui ne font jamais de crises, ne disent jamais non... J'avoue que parfois j'aimerais que mes enfants soient aussi sages !!!! Mais au final, non, je préfère les entendre crier du matin au soir que d'avoir des petits robots sans âmes.

Jade adore les enfants et souhaitent de tout coeur avoir le droit de procréer mais elle a un fort caractère et des convictions, des convictions toutes simples qui n'a que pour but le bien être de la vie des enfants.

Malgré tout l'auteur nous donne de l'espoir en montrant que certains IA au contact des humains s'humanisent. de voir que certains blancs, sans capable d'outrepasser les 3 lois et d'embarquer leur IA dans la combine.
Que les bleus peuvent manifester leur mécontentement.



Ça été une lecture assez mitigée. J'ai beaucoup aimé le début avec Jade et la famille blanche. Mais ensuite, une fois qu'elle adopte, je suis restée hermétique au récit. J'ai apprécié le monde créé par l'auteur et j'ai adhéré au choix osé de la fin.


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Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Gingo a été une véritable claque pour moi, un énorme coup de coeur. Sarah Cohen-Scali a travaillé son univers au détail près et, dès les premières pages, on est complètement happés par cette société qu'elle a imaginée. En usant de descriptions précises et en alternant les points de vue de tous les protagonistes, elle nous permet de capter toutes les subtilités de sa dystopie ainsi que les implications de chaque personnage dans les événements de l'histoire. Ainsi, la société qu'elle a créé n'a très vite plus de secrets pour le lecteur qui en comprend parfaitement son fonctionnement. Efficace et prenant, que demander d'autre ?

En plus d'un univers extrêmement bien travaillé, Sarah Cohen-Scali a également réussi à créer une palette de personnages d'un réalisme époustouflant. Qu'il s'agisse de Jade, la pauvre de la Cité Bleue avec ses idéaux, Gingo avec ses pensées d'enfants, Viv la citoyenne blanche qui se laisse complètement guidée par son intelligence artificielle ou encore les intelligences artificielles elles-mêmes, tous sont plus vrais que nature. D'ailleurs, s'il y a bien élément intrigant et intéressant dans cet ouvrage, c'est la relation entre les humains et leur intelligence artificielle. Alors que les êtres humains perdent de plus en plus leur humanité à force de se reposer continuellement sur leur intelligence artificielle, celles-ci, à l'inverse, commencent à développer des traits humains et des sentiments à force de les côtoyer. J'ai tout bonnement adoré ce concept et ai été très émue par certaines réactions de ces intelligences artificielles qui apprennent peu à peu la joie, la tristesse, l'amour, le mensonge.

Et ça, émue par cette lecture, je l'ai été bien des fois. le combat de Jade pour avoir un enfant et élever son fils comme elle le désire m'a tout simplement prise aux tripes. Voir Gingo, avec son retard et ses malformations, apprendre à vivre en société, m'a touchée. Découvrir comment Sarah Cohen-Scali a repris les trois lois de la robotique d'Asimov pour les appliquer aux humains afin qu'ils soient conditionnés à ne jamais désobéir m'a terrifiée. J'ai aimé apprendre à connaître tous ces personnages ainsi que leurs déboires dans cet univers.

En quelques mots, Gingo, c'est un roller-coaster d'émotions et en même temps une lecture extrêmement intelligente qui fait réfléchir, questionne et marque. Bien loin des dystopies à la Hunger Games et Divergente pleines de bons sentimens, ce roman se rapproche plus des grands ouvrages d'anticipation comme La servante écarlate, Un monde meilleur ou 1984. D'ailleurs, il n'a strictement rien à envier à ces titres-là. Personnellement, je dis « chapeau » !
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