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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a plusieurs années, j'ai lu Max de cette autrice. J'avais adoré le roman, notamment parce qu'il m'avait appris beaucoup de choses. Orphelins 88 est donc un livre qui m'a attirée dès sa sortie. Comme je le pensais, c'est un roman qui m'a touchée et révoltée.

La Seconde Guerre mondiale est officiellement terminée mais la misère, de tout type, est plus que jamais présente dans les pays détruits. Beaucoup d'enfants se retrouvent orphelins et errent seuls, comme des âmes en peine. Les Américains recueillent ces enfants et les regroupent dans des centres. Les personnels de ces centres cherchent par tous les moyens possibles à retrouver les proches de ces enfants seuls. C'est ce qui arrive à Josh, un jeune garçon totalement amnésique, recueilli par les Alliés. C'est aux côtés d'Ida, de Wally et des autres enfants du centre que Josh va tenter de retrouver la mémoire et, avec, sa famille.

Le récit est écrit à la première personne et le narrateur est Josh. Je me suis attachée à lui très rapidement. En effet, comment ne pas s'attacher à un enfant arraché à sa famille et complètement perdu ? L'histoire est donc racontée par les yeux d'un garçon de 12 ans : cela rend le roman d'autant plus difficile à lire. Josh décrit les choses tel qu'il les voit, il n'y a pas d'enjolivement. Nous sommes faces à l'incompréhension d'un personnage qui cherche à comprendre comment des hommes ont pu se montrer si cruels envers lui, sa famille, les autres enfants du centre, les gens assassinés. Ce que j'ai aimé avec Josh, c'est qu'on le voit clairement évolué entre le début et la fin du roman. Je trouve que Sarah Cohen-Scali a très bien écrit sa quête d'identité, au fil des pages. Ida est un personnage que j'ai particulièrement apprécié. Sa gentillesse et sa volonté de voir constamment le positif sont deux belles qualités, qui la rendent particulièrement attachante également.

C'est sans surprise que nous sommes face à une histoire dure, avec des passages où la violence des actes et des mots n'est pas cachée. L'intrigue est prenante, j'avais très envie de découvrir les origines de Josh. Je pense que l'écriture de ce roman a demandé à l'autrice un énorme de travail recherche documentaire tant nous apprenons des choses sur ce pan de l'histoire méconnu. Mais tout est écrit avec justesse, cela ne donne pas l'effet d'un manuel d'histoire ! Néanmoins, certains passages m'ont paru un peu trop lents et, dans le même temps, j'en ai trouvé d'autres qui n'étaient pas forcément utiles à l'intrigue…

Orphelins 88 est une lecture frappante et intéressante à plusieurs niveaux. Grâce à une écriture à la fois poétique et incisive, Sarah Cohen-Scalia a écrit un très bon roman, qui saura ravir les lecteurs aimant les romans historiques, mais pas que !
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Après avoir été complètement retournée par l'histoire de Max, l'été dernier, je me posais un bon milliard de questions sur ce que ces enfants étaient devenus, une fois la guerre terminée. J'ai donc été ravie de l'annonce de la sortie de ce nouveau roman, dont l'action prend place dans les années 1945-46.
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Tout comme pour "Max", c'est un roman extrêmement difficile, car les choses qui y sont racontées ont beau être de la fiction, elles s'inspirent d'événements et de personnages tout ce qu'il y a de plus réels...
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L'autrice parvient une fois de plus un véritable tour de force: informer sur une période sombre de l'histoire, donner vie à ses personnages, nous passionner et nous horrifier à la fois.
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De mon point de vue, ces deux romans sont essentiels. Ils agissent comme un rappel, un avertissement sur la bêtise et la colère qui mènent à la folie des humains, rappel essentiel en cette période de montée des extrêmes partout dans le monde... 😔
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Orphelins 88 peut être considéré comme la continuité de Max. Les deux romans abordent une facette de la Seconde Guerre mondiale assez peu connue : les Lebensborn, ces centres dans lesquels les nazis essayaient de créer une race aryenne parfaite. Quand Max se déroulait avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, Orphelins 88 commence là où le premier s'est arrêté, à la même date et au même endroit.

Orphelins 88 se concentre donc sur la vie après la guerre. J'ai beaucoup aimé ce parti-pris, car on a toujours tendance à voir l'après-guerre comme un moment de délivrance et de bonheur alors que, pour un grand nombre de personnes, l'enfer a continué. J'ai trouvé ce roman important par les thèmes peu courants qu'il aborde et par son côté très instructif. Sarah Cohen-Scali a fait un incroyable travail de recherche et a réussi à mêler faits historiques et personnages fictifs (même si certains ont été inspirés de personnes réelles) avec un très bon équilibre.

J'ai beaucoup aimé la manière dont les anecdotes historiques sont mêlées à l'intrigue. Elles ne sont jamais lâchées de manière abrupte, mais on sent que le tout a été très travaillé pour que l'historique se mêle naturellement à l'histoire. Ainsi, on n'a jamais l'impression de lire un manuel scolaire, mais vraiment un roman à part entière, même si en y réfléchissant bien je trouve les faits historiques sont beaucoup présent que la fiction. Absolument tout dans ce roman aurait pu être réel.

À travers son héros, Josh, ce roman nous parle de reconstruction et de quête identitaire, mais il va en réalité beaucoup plus loin que ça grâce à la multitude de personnages secondaires.

Au début du roman, Josh, comme beaucoup d'autres enfants de l'orphelinat dans lequel on le suit, n'a plus d'identité. Il va devoir apprendre qui il est et peut-être retrouver sa famille. Ce roman suit donc son quotidien, la manière dont il va passer outre le conditionnement qu'il a eu pendant la guerre et petit à petit sa compréhension des choses qui sont arrivées. Il ne faut pas s'attendre à énormément d'action dans ce roman, le rythme est lent à l'image de la lenteur de la reconstruction des orphelins de la guerre.

J'ai trouvé les personnages de ce roman extrêmement bien travaillés. Ils sont tous très attachants et compensent le manque de rythme qu'on peut parfois ressentir. Mais, ce que j'ai trouvé le plus fort dans ce roman est la très grande diversité de personnages. Les enfants de l'orphelinat viennent de tous horizons, certains sont juifs, d'autres allemands, russes ou encore polonais. Malgré leurs différences, tous ont des victimes de la guerre et se retrouvent donc comme sur un pied d'égalité. Ce livre donne donc, sans prétention et sans vraiment le vouloir, un beau message de tolérance au lecteur.

Outre les enfants victimes de la guerre, le roman met également en scène la condition des combattants noirs de l'armée américaine à travers le personnage de Wally que j'ai adoré. Il apporte une facette encore différente à l'histoire avec une sincérité qui ne peut laisser indifférent.
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J'ai lu ce livre sans avoir lu Max avant, véritable phénomène de cette auteure, et cette lecture m'a donné envie de le lire !

C'est un roman historique sur l'après-guerre très intéressant. En effet, peu d'auteurs racontent ce moment de reconstruction de l'Europe, et on a tendance à oublier que ce n'est pas parce que la guerre est finie que tout redevient rose. Ici, l'auteure nous éclaire sur une partie méconnue de l'histoire : le plan Lebensborn et ses conséquences. Je ne connaissais pas du tout cela et c'est pour ça que j'adore lire des romans historiques : on en apprend plus.

L'auteure parle ici des enfants, ces enfants arrachés à leur famille, qui doivent survivre coûte que coûte, ceux qui ont été enlevés et qui ne gardent plus aucun souvenir, comme Josh, le héros. Ce sont des enfants brisés par la guerre, par le fait d'être né au mauvais moment, et on ne peut s'empêcher de ressentir l'horreur de ce qu'ils ont vécu. Voir leur innocence brisée est très dur, d'autant qu'ils se comportent parfois en adultes, mais c'est important de voir les dégâts de la Seconde Guerre mondiale. On est touchés par ces enfants, cette histoire et par l'horreur qu'ils ont vécue. C'est un roman dur mais important.

Ces enfants et adolescents vont entamer un périple de reconstruction d'eux-mêmes, en tentant de retrouver leurs familles. Ils font parfois face à des rêves brisés, se retrouvent seuls et j'ai été très touchée par leur rage de vivre et leur espoir. On se rend compte de la difficulté pour les familles de se retrouver dans ce chaos d'après-guerre. Ce livre fait passer beaucoup d'émotions.

Les personnages sont très attachants, l'horreur est présente par des actions ou des pensées, avec d'autres émotions négatives comme la colère, le dégoût, mais aussi des émotions positives comme l'espoir et la joie. On ne peut s'empêcher de vivre avec les héros leur aventure, leur périple pour retrouver leurs souvenirs.

Pour conclure :
Un roman qui nous en apprend plus sur l'horreur du programme Lebensborn et l'après-guerre avec des personnages brisés tentant de se reconstruire.
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Mille mercis à Babelio qui m'a permis de lire ce livre et de découvrir cet auteur.

Dans l'immédiat près-guerre, Josh, ainsi que les autres orphelins de l'orphelinat Lebesnsdorf, réapprennent progressivement à investir leur passé et à se projeter vers un avenir.

Ce livre éclaire des pans méconnus de la seconde guerre mondiale, en particulier le programme d'eugénisme du régime hitlérien, appelé Lebensborn, qui a conduit à l'enlèvement d'enfants de l'Europe de l'Est, estimés "germanisables", ainsi que les violences dont ont continué à faire l'objet les populations juives en Pologne en 1945 et 46.

Très documenté, c'est également un livre au rythme haletant, qu'on ne peut pas lâcher. A recommander à partir de 15 ans, en raison de la dureté des thèmes et de la nécessité d'avoir atteint une maturité suffisante pour les aborder. Ce livre est essentiel pour comprendre cette période noire mais aussi pour éclairer notre époque actuelle, où les victimes sont chassées, repoussées et sont l'objet de violences. Un plaidoyer pour l'humanisme.
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J'aime les livres tournant autour de la seconde mondiale. Par moment un peu long et répétitif , ce qui n'enlève rien à cette histoire, horrible .Un roman qui aborde un sujet difficile
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