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Citations sur Les Vrilles de la vigne (59)

"DIMANCHE. -- Mon cher dimanche de paresse et de lit tiède, mon dimanche de gourmandise, de sommeil, de lecture, te voilà perdu, gâché, et pour qui ? Pour une incertaine amie qui m'apitoie vaguement..."
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Je veux faire ce que je veux. Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux danser nue, si le maillot me gêne et humilie ma plastique. Je veux me retirer dans une île, s’il me plaît, ou fréquenter des dames qui vivent de leurs charmes, pourvu qu’elles soient gaies, fantasques, voire mélancoliques et sages, comme sont beaucoup de femmes de joie. Je veux écrire des livres tristes et chastes, où il n’y aura que des paysages, des fleurs, du chagrin, de la fierté, et la candeur des animaux charmants qui s’effraient de l’homme… Je veux sourire à tous les visages aimables… Je veux chérir qui m’aime et lui donner tout ce qui est à moi dans le monde : mon corps rebelle au partage, mon cœur si doux et ma liberté !
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Je veux faire ce que je veux. Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux danser nue, si le maillot me gêne et humilie ma plastique. Je veux me retirer dans une île, s’il me plaît, ou fréquenter des dames qui vivent de leurs charmes, pourvu qu’elles soient gaies, fantasques, voire mélancoliques et sages, comme sont beaucoup de femmes de joie. Je veux écrire des livres tristes et chastes, où il n’y aura que des paysages, des fleurs, du chagrin, de la fierté, et la candeur des animaux charmants qui s’effraient de l’homme… Je veux sourire à tous les visages aimables, et m’écarter des gens laids... Je veux chérir qui m’aime et lui donner tout ce qui est à moi dans le monde : mon corps rebelle au partage, mon cœur si doux et ma liberté !
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Le frôlement du bonheur… caresse impalpable qui creuse le long de mon dos un sillon velouté, comme le bout d’une aile creuse l’onde… Frisson mystérieux prêt à se fondre en larmes, angoisse légère que je cherche et qui m’atteint devant un cher paysage argenté de brouillard, devant un ciel où fleurit l’aube, sous le bois où l’automne souffle une haleine mûre et musquée… Tristesse voluptueuse des fins de jour, bondissement sans cause d’un cœur plus mobile que celui du chevreuil, tu es le frôlement même du bonheur...
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Il faut vieillir. Ne pleure pas, ne joins pas des doigts suppliants, ne te révolte pas : il faut vieillir. Répète-toi cette parole, non comme un cri de désespoir, mais comme le rappel d’un départ nécessaire… Éloigne-toi lentement, lentement, sans larmes ; n’oublie rien ! Emporte ta santé, ta gaieté, ta coquetterie, le peu de bonté et de justice qui t’a rendu la vie moins amère ; n’oublie pas ! Va-t’en parée, va-t’en douce, et ne t’arrête pas le long de la route irrésistible, tu l’essaierais en vain – puisqu’il faut vieillir !
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Où donc est allé le vent, en mon absence ? Dans quel creux de dune boude-t-il, fatigué ? Un rayon aigu, serré entre deux nuées, pique la mer et rebondit ici, dans ce flacon où il danse à l’étroit...
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Une nuit de printemps, le rossignol dormait debout sur un jeune sarment, le jabot en boule et la tête inclinée, comme avec un gracieux torticolis. Pendant son sommeil, les cornes de la vigne, ces vrilles cassantes et tenaces, dont l'acidité d'oseille fraîche irrite et désaltère, les vrilles de la vigne poussèrent si dru, cette nuit-là, que le rossignol s'éveillé ligoté, les pattes empêtrées de liens fourchus, les ailes impuissantes...
...
Dès la nuit suivante, il chanta pour se tenir éveillé....
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Tu m'as donné les fleurs désarmées...Tu m'as donné, pour que j'y repose haletante, la place à l'ombre, sous le lilas de perse aux grappes mûres...Tu m'as cueilli les larges bleuets des corbeilles,, fleurs enchantées dont le coeur embaume l'abricot...Tu m'as donné la crème du petit pot de lait, à l'heure du goûter où ma faim féroce te faisait sourire … Tu m'as donné le pain le plus doré, et je vois encore ta main transparente dans le soleil , levée pour chasser la guêpe qui grésillait, prise dans les boucles de mes cheveux… Tu as jeté sur mes épaules une mante légère, quand un nuage plus long, vers la fin du jour, a passé , et que j'ai frissonné, toute moite, toute ivre d'un plaisir sans nom parmi les hommes , le plaisir ingénu des bêtes heureuses dans le printemps… Tu m'as dit : "Reviens...
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Si tu passais, en juin, entre les prairies fauchées, tu sentirais, à leur parfum, s'ouvrir ton coeur. Tu fermerais les yeux et tu laisserais tomber ta tête avec un muet soupir.Et si tu arrivais, un jour d'été, dans mon pays, au fond d'un jardin que je connais, si tu regardais bleuir, au lointain, une montagne ronde, tu t'assoirais là, pour ne plus bouger.
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Suis le chemin et ne t'y couche que pour mourir.
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