AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ces orages-là (161)

C'est difficile à expliquer : jusque-là, il y a son âme, ou son ventre dévoré, qui ressemblent à des terres brûlées. Dedans, il n'y a plus rien. C'est un paysage après l'éruption d'un volcan, le monde après la fin du monde. C'est gris. C'est tout nu, tout lisse, on ne peut pas s'accrocher, cela brûle et on ne peut pas marcher. Et puis les sourires d'en face arrivent, que ce soit pour elle ou non, elle les attrape ; et là aussi, c'est comme le monde après la fin du monde. Mais plus tard. Au moment où les forces reprennent et que la terre renaît de ses cendres, parce que après la fin du monde, il y a le début du monde. Un autre. Le suivant. Au fond de Clémence, quelque chose revient à la vie. Elle perçoit presque physiquement la lumière et la chaleur, elle voit, imprimées sur sa rétine, les grandes herbes et les fleurs qui poussent et s'épanouissent et ondulent, qui font un pansement dedans son ventre, et toutes les douleurs et toutes les brûlures s'apaisent, cela dure un instant, un instant seulement. Pendant cet instant, elle entrevoit le salut.
Commenter  J’apprécie          420
Les autres, Clémence ne les a pas encore mémorisés, et chaque fois il y a ce sourire, ce signe pour elle aussi, et Flo et Rémi qui s’activent derrière la vitre, une seconde où elle se sent exister. C’est idiot parce qu’elle ne connaît personne, elle n’a jamais passé la cloison, cloîtrée derrière sa buée – mais Clémence, cela lui fait du bien. Le temps d’un clignement d’yeux, le temps d’un mensonge, cela lui fait de l’amour. C’est difficile à expliquer : jusque-là, il y a son âme, ou son ventre dévoré, qui ressemblent à des terres brûlées. Dedans, il n’y a plus rien. C’est un paysage après l’éruption d’un volcan, le monde après la fin du monde. C’est gris. C’est tout nu, tout lisse, on ne peut pas s’accrocher, cela brûle et on ne peut pas marcher. Et puis les sourires d’en face arrivent, que ce soit pour elle ou non, elle les attrape ; et là aussi, c’est comme le monde après la fin du monde. Mais plus tard. Au moment où les forces reprennent et que la terre renaît de ses cendres, parce que après la fin du monde, il y a le début du monde. Un autre. Le suivant. Au fond de Clémence, quelque chose revient à la vie. Elle perçoit presque physiquement la lumière et la chaleur, elle voit, imprimées sur sa rétine, les grandes herbes et les fleurs qui poussent et s’épanouissent et ondulent, qui font un pansement dedans son ventre, et toutes les douleurs et toutes les brûlures s’apaisent, cela dure un instant, un instant seulement. Pendant cet instant, elle entrevoit le salut.
Commenter  J’apprécie          398
Il y a des gens comme ça, des sauveteurs, des saint-bernard, il y a des gens comme ça : qui ne savent rien faire pour eux-mêmes mais sont des magiciens pour les autres.
Commenter  J’apprécie          350
La nature est le premier modèle de la duperie et de la cruauté, mais cela, ce sont des mots que l’humain a mis dessus : juste, c’est la nature. Il n’y a qu’à suivre son exemple.
Commenter  J’apprécie          300
Chaque soir, sur un cahier, j'écris trois bonnes choses qui me sont arrivées dans la journée. Je veux dire, il faut que j'en trouve trois, chaque jour, pour que la vie vaille d'être vécue, pour trouver une raison d'être. Et parfois il n'y a vraiment pas de quoi, alors peut-être que ça m'a poussée à remarquer le plus petit des petits riens pour pouvoir l'écrire le soir sur une page, tu vois ?
Commenter  J’apprécie          272
Tout se reconstruit, elle le sait. Même après les plus grands combats, et les plus grandes blessures.
Commenter  J’apprécie          270
Le temps du deuil – quelle affreuse, quelle impossible expression. Le temps de cela n'est pas concevable, il est infini, il ne se répare pas, ni ne cesse.
Commenter  J’apprécie          250
Quand on peut pardonner, on peut guérir.
Commenter  J’apprécie          232
C'est idiot de dire qu'une fois au creux de la vague, on ne peut que remonter, tellement idiot parce qu'il faut de l'élan pour cela, il faut du courant, et souvent, quand on est au creux de la vague, on se noie. A vrai dire, une fois en bas, il y a beaucoup plus de risques de couler pour de bon que de chances de remonter à la surface.
Commenter  J’apprécie          190
Il avait refait sa vie, selon cette affreuse expression qui sous-entend que l’on peut gommer celle d’avant et recommencer comme si de rien n’était.
Commenter  J’apprécie          180






    Lecteurs (1645) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Des noeuds d'acier

    Quelle a été la durée de la peine de prison purgée par Théo ?

    16 mois
    17 mois
    18 mois
    19 mois

    15 questions
    78 lecteurs ont répondu
    Thème : Des noeuds d'acier de Sandrine ColletteCréer un quiz sur ce livre

    {* *}