AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 845 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel délice annuel que de se plonger dans le dernier Sandrine Collette, attendu avec tant d'impatience...
Dans Ces orages-là, l'auteure nous raconte une reconstruction, celle de Clémence.
Dès la première page tournée, on ne peut plus s'arrêter.
L'écriture de Sandrine Collette évolue sans cesse et en même temps, elle reste un peu la même. C'est facile, c'est poétique, c'est dur et sans concession.
Ces orages-là est une pépite de plus à son actif.
Clémence est brisée dès le premier chapitre (le prologue ?) et on va traverser avec elle toutes les étapes angoissantes et terribles de sa résurgence. Cette histoire, que l'auteure m'a chuchotée au creux de l'oreille, m'a fait remonter beaucoup de choses, m'a mise en face de milliers d'émotions pas toujours agréables mais tellement vraies.
Oui, en fait, c'est ça : quand on lit un Sandrine Collette, il y a toujours du vrai, de l'authentique, de la dureté.
En un mot comme en cent : j'ai adoré.
Et tant pis pour vos PAL !
Commenter  J’apprécie          50
Terrifiant. Foudroyant. INTENSE. Un immense coup de coeur ♥️
▪️
C'est la première fois que je lis du Sandrine Collette. Ça ne sera définitivement pas la dernière ! En lisant le résumé, quelque chose s'est allumé en moi. Il fallait que je le lise ! Il me faisait envie depuis sa sortie, et je suis retombée dessus à sa sortie poche, je ne pouvais que craquer. Quand je pense à ce que j'ai lu, je n'ai qu'un son, rauque, qui vient de loin. Quelque chose qui ressemble à « wow »… mais pas tout à fait, car ce livre m'a laissée sans voix.
▪️
Une maison, petite et laide. Un jardin, minuscule mais accueillant. Avec un bassin dans lequel nagent quatre poissons et demi. Et demi car le cinquième est meurtri. Mais même abîmé, on peut vivre dans ce jardin. Clémence s'y est installée. Elle a tout abandonné, tout quitté, fui. Elle essaye d'échapper à Thomas et ses orages. Mais Thomas est toujours là. Tout le temps.
▪️
Vous l'aurez compris, on parle de relation toxique, abusive. de relation qui vous bouffe jusqu'à la moelle tellement vous vivez dans la terreur. Un enfer au quotidien. Quasi impossible de se défaire de l'emprise de cette personne qui vous contrôle totalement. C'est brutal. On ne peut être que pris d'empathie pour Clémence. On suit l'histoire de son point de vue. Et on espère. On espère très fort.
Parce qu'il ne suffit pas de fuir.
J'ai adoré les nombreuses références aux contes de fées. D'une part, le côté édulcoré avec les contes, d'autre part, la terrifiante réalité qui nous assomme. C'est criant de vérité. Ça prend aux tripes. le lecteur est pris d'un furieux besoin d'avancer dans la lecture. Pour en savoir plus. Pour espérer. C'est haletant, expressif et absolument efficace.
Commenter  J’apprécie          40
Les douleurs, les errances, les doutes, les peurs et les actes extrêmes d'une femme victime d'une relation toxique auprès d'un homme manipulateur et violent.
Pour cette femme qui s'est sauvée, tout est à reconstruire, reconquérir… mais on ne sort pas indemne d'un tel traumatisme... Les mots de l'auteur, qui nous font partager et comprendre les maux supportés par cette jeune femme, sont sensibles, souvent durs mais toujours forts et douloureux.

On est touché au coeur par cette femme.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai adoré !
Un registre différent des romans habituels, menés avec toujours plus de maîtrise. La "patte" de l'auteure s'affirme et j'apprécie infiniment. Autre changement, et c'est bien aussi : le roman se termine mal.... Je ne vais surtout pas dévoiler la fin, mais elle n'est pas du tout ce à quoi s'attend le lecteur. Encore une fois, maîtrise tjs plus assurée de l'auteure qui embrouille bien son lecteur.
Un grand cru !
Commenter  J’apprécie          40
Le style est parfois saccadé, sec, nerveux. Il happe dès les premiers mots et retranscrit la peur, les doutes les angoisses mais aussi la combativité de Clémence, petit bout de femme qui tente d'échapper à une relation toxique. A d'autres moments, c'est une plume délicate qui prend l'ascendant et illumine la fragilité, la tendresse et les petits riens du quotidien. Une poésie dans les mots qui accompagne le lecteur dans l'introspection de Clémence, ce personnage émouvant pour lequel il est difficile de ne pas ressentir une forte empathie.

Ces orages-là, c'est l'histoire d'une reconstruction à l'image de ce demi-poisson qui nage dans le bassin du jardin de Clémence. Même s'il n'est pas si simple de se libérer de l'emprise psychologique de son bourreau. Alors, il y a plusieurs personnages pour accompagner Clémence : Manon, la meilleure amie ; Flo, le collègue sympathique. Mais surtout Gabriel, pour qui aider Clémence est un chemin vers la rédemption. Et puis aussi, Madame Porte, personnage à la fois secondaire et primordial.

Mais un conseil : n'oubliez pas qu'il s'agit de l'univers de Sandrine Collette… 🤫🤫
Commenter  J’apprécie          40
Clémence a fuit une relation toxique, dangereuse, psychopathe, hyper violente. Elle s'était laissée enfermer dans la bienveillance maladive de son … Fiancé ? Mec ? Jules ? Elle fuit, toute détruite qu'elle est. Thomas l'a éloignée de tout, de ses amis de sa famile et d'elle-même. Peu à peu, elle ose s'adresser à son vieux papy de voisin : Gabriel, qui va la percevoir à travers son masque du "tout va bien", il va beaucoup l'aider. La femme détruite, ravagée, soumise, va se relever lentement,,
Commenter  J’apprécie          40
Sandrine Collette une fois de plus ne nous laisse pas le choix de lui dire que «  Ces orages là » nous laisse «  sans voix »...
Roman qui prend aux tripes sur l'obsession, l'emprise, de relation toxique que subit Clémence.
L'écriture efficace de Sandrine Collette nous plonge dans ce diabolique thriller.... À lire !
Commenter  J’apprécie          40

🌺COUP DE COEUR🌺

🌺Ces orages-là🌺 de Sandrine Collette
- 280 pages - 20,00€

Comment définir Clémence ? Une petite chose terrorisée, aux aguets au moindre bruit. Un oisillon fragile, une femme détruite, brisée, fracassée par un homme.

Clémence est en fuite, elle a tout quitté pour essayer d'exister, de revivre, de vivre et de redevenir humaine.

Elle vit dans une toute petite maison, moche, délabrée où tout est à refaire mais elle a un jardin.

Dans celui-ci se trouve un bassin avec quatre poissons et demi comme elle aime le dire. le cinquième a été à moitié dévoré et est en reconstruction comme elle.

Elle est boulangère et à l'arrière de la boutique, pas besoin de faire semblant, pas besoin de communiquer, pas de contact physique et ça lui va bien.

Elle fuit le monde, le bruit, le noir, la nuit et la forêt.

Elle halète, ne sort que pour travailler à 4h du matin, sur son vélo, été comme hiver quand personne ne circule.

Elle se fait petite, invisible pour ne pas se retrouver sur le chemin de Thomas, son tortionnaire car il la hante nuit et jour.

Va t'elle pouvoir retrouver une vie ? Peut-on oublier l'horreur ? Peut-on voir l'avenir ?

Ce livre est une pépite à découvrir, prêter ou offrir.

Commenter  J’apprécie          30
Ces orages-là ne raconte pas forcément l'histoire d'un homme violent physiquement, mais d‘un homme qui prend plaisir à dominer psychologiquement sa compagne, usant tout de même de sa force pour jouir de sa domination.

Cependant, Ces orages-là n'est pas non plus l'histoire de ce couple qui se délite, mais plutôt celle de la renaissance de Clémence suite à son premier pas vers une nouvelle vie. Grâce à ses amis, Clémence voit l'espoir renaître mais, le chemin vers la guérison est loin d'être linéaire. Il lui arrivera de flancher, de regarder en arrière, d'être totalement perdue.

Sandrine Collette explore sans faux semblant les contradictions liées à cet état de transition, entre l'enfermement psychologique et la reconnexion avec soi-même. Il est fascinant de voir comment l'être humain a besoin de l'autre pour trouver un point d'ancrage. Il est étonnant également de comprendre que souvent, il possède lui-même la force nécessaire pour s'en sortir, même lorsqu'il se sent exténué et vidé de toute volonté et énergie. Difficile de ne pas s'attacher à Clémence tout au long de son parcours vers l'après, vers la délivrance totale. Gabriel est également touchant par son envie de guérir sa frêle voisine, lui qui est d'autant plus détruit par son parcours personnel.
Lien : https://entournantlespages.w..
Commenter  J’apprécie          30
Étant une fidèle lectrice de Sandrine Collette, donc abonnée à ses voyages pour toutes les destinations, j'ai sauté à bord de ce nouveau navire, sans même lire la quatrième de couverture, et la surprise fût complète.

Tout d'abord, pas de dépaysement géographique, de continent à l'autre bout du monde ni de contrée désolée abandonnée par les humains. Clémence peut habiter dans votre ville ou village, votre quartier, votre immeuble ou le mien. L'autrice construit patiemment des récits sombres, très sombres, angoissants, car réalistes et plausibles. "Ces orages-là" ne déroge pas à la règle, bien que, cette fois-ci, ce n'est pas une utopie, puisqu'il entraîne le lecteur dans les abysses sinistres de la psychologie d'une victime démolie par la perversion de son ancien compagnon. C'est un roman intimiste qui peut en dérouter plus d'un.

La dissection de l'âme humaine n'est pas chose aisée, encore moins sa compréhension. Toutes les explications et les analyses du phénomène de l'emprise qu'une personne peut exercer sur une autre sont claires et suivent un schéma de mise en place constant, identique pour toutes les victimes. Cette dépendance est très difficile à intégrer par "les autres", ceux dont l'esprit n'est pas soumis à cette pression continue et perfide, tout comme dans le cas des femmes battues.

Sandrine Collette propose la facette la moins obscure de cet enfer en présentant Clémence après sa courageuse fuite vers un ailleurs, premier pas de son long chemin vers sa reconstruction, avec son mal-être, sa méfiance, sa terrible solitude, sa foudroyante peur aux tripes et sa mésestime de soi due aux humiliations répétées. Se relever est terriblement laborieux et difficile quand le psychisme a été broyé méthodiquement jusqu'à ce que la victime ne puisse plus opposer une quelconque résistance. le tortionnaire est absent, mais le doute et l'emprise sont toujours bien ancrés, annihilant tout esprit de décision par des flash-backs traumatiques incessants. La liberté physique est une chose, la liberté psychique en est une autre. Comment redevenir soi-même quand on vit dans la terreur de la réapparition de l'Autre, que l'on est persuadée de son inutilité et que l'on croit à son inconsistance jusqu'à devenir transparente physiquement ?

le rythme du récit peut paraître traînant et indécis, contrairement aux autres romans de l'autrice qui présentent des personnages accablés par le destin, mais toujours battants et volontaires. Son écriture claque dans la noirceur intime du psychisme d'une femme brisée jusqu'à l'entraîner vers son point de rupture, tout en lui concédant de minuscules victoires, la poussant doucement vers la résilience. En phase avec le comportement et les difficultés de Clémence, elle aide le lecteur à suivre son cheminement, avec toutes ses hésitations et ses interrogations, même lorsqu'elle se met en danger.

La jeune femme est dans une solitude oppressante, craignant qu'un quelconque geste ou une parole malencontreuse soit à l'origine de l'effondrement du nouvel univers qu'elle essaie de se créer pour survivre au cataclysme qui l'a détruite. Pourtant, elle est aidée, sans le savoir, par le silence attentif de son entourage bienveillant. Manon, son amie de toujours, qui connaît son histoire et se veut être une épaule accueillante en la protégeant. Gabriel, son voisin de jardin, brisé par la vie qui est là, constamment présent et à l'écoute de ses moindres terreurs. Et enfin son collègue Flo qui sent son malaise, mais ne veut rien brusquer. Ce cercle restreint constitue une sécurité ténue contre le processus d'autodestruction qui ne cesse de la consumer.

Comme dans tous ses romans, après un essorage en règle des émotions, Sandrine Collette laisse son lecteur lessivé, épuisé, mais pas dans une désespérance extrême. Il y a toujours une infime lueur d'espoir quelque part. Abordant un sujet de société mal compris, les violences conjugales et les relations toxiques, malheureusement bien plus répandu qu'on ne le croit et qui "n'arrive pas qu'aux autres", l'autrice donne une nouvelle marque de son talent de narratrice, en recréant les volutes tortueuses de la soumission et l'énergie surhumaine qu'un être brisé doit puiser au plus profond de lui-même pour mettre un terme à son cauchemar.

Comme le poisson, à moitié dévoré, du bassin de son sinistre jardin, Clémence, et toutes ses "jumelles" d'infortune, ont le droit de vivre libres et de guérir du syndrome post-traumatique qu'inflige l'emprise en se débarrassant de leur culpabilité !
Commenter  J’apprécie          22




Lecteurs (1643) Voir plus



Quiz Voir plus

Des noeuds d'acier

Quelle a été la durée de la peine de prison purgée par Théo ?

16 mois
17 mois
18 mois
19 mois

15 questions
78 lecteurs ont répondu
Thème : Des noeuds d'acier de Sandrine ColletteCréer un quiz sur ce livre

{* *}