Une lecture mi-figue, mi-raisin…
J'avais remarqué ce livre à la couverture magnifique sur les réseaux. Mais bien évidemment, je suis passée à autre chose, jusqu'à ce que ma collègue me dise qu'elle allait l'attaquer. Voilà l'occasion parfaite de faire une lecture commune et de découvrir (enfin) la plume de Sandrine.
Le prologue glace le sang. J'ai eu une pensée pour ma collègue, pas spécialement adepte des romans qui cabossent ; je me suis dit que si le reste du récit était du même acabit, la lecture commune allait bien vite péricliter. Et puis non. Ouf !
Clémence, la trentaine, repart de zéro. Elle s'est enfuie de la relation toxique qu'elle vivait avec Thomas, son ex. Installée depuis trois ans avec lui elle l'a quittée du jour au lendemain, en secret, démissionnant de son emploi, emménageant dans une petite maison aussi cabossée qu'elle. Car Clémence a vécu ces années avec Thomas comme une guerre, de laquelle il faut sortir, se reconstruire. Sans oublier que Thomas l'a isolée de sa famille, de ses amis.
Comme dans toute relation toxique où l'autre a une emprise forte, Clémence est percluse de remords d'être partie. Et surtout, elle se retrouve seule. Elle doute, elle se questionne, la solitude est-elle mieux ? Clémence a une estime de soi proche de zéro, une tendance à la négativité, un manque d'énergie, des problèmes de sommeil, une anxiété décuplée. L'impact de cette relation sur sa vie est dévastateur.
J'ai vécu moi aussi une relation toxique par le passé. du coup, au début, je me suis sentie proche de Clémence. Et plus j'avançais dans ma lecture, et moins je me suis identifiée à elle. Car mon ressenti sur le personnage de Clémence est double : autant je l'ai admiré d'avoir réussi à partir, j'ai compatis sur les traumatismes de son enfance, ce qui n'arrangeait rien, autant j'ai eu envie de la secouer comme un prunier à certains moments, là où elle était sur le point de craquer. Je ne comprenais pas où l'auteure voulait nous emmener. le côté psychologique de Clémence aurait pu être un peu plus détaillé, afin que le lecteur saisisse bien le fait qu'il soit tout à fait normal de ne pas maîtriser ses comportements, suite au traumatisme subit. le lecteur n'a pas forcément quelques bases en psycho…La thématique avait pourtant de quoi séduire.
Le rythme s'est avéré trop lent pour moi, avec le recul, on ne peut que constater qu'il ne se passe pas grand chose. Pourtant, la plume de Sandrine est vive, ciselée, elle claque, les phrases sont courtes, tout ces ingrédients auraient du imposer un rythme plus rapide.
Et puis, à la fin, les pièces du puzzle se sont imbriquées les unes dans les autres, et j'ai refermé ce livre en comprenant (enfin, et un peu tard) où l'auteure voulait nous emmener.
Une lecture en demi-teinte, pas hyper convaincue, mais cela n'est que mon avis personnel. Si vous avez envie de lire «
Ces orages-là » allez-y ! Pour ma part, je lirai d'autres romans de Sandrine, pour vérifier si c'est sa manière d'écrire qui ne me convient pas où si c'était juste cette histoire.
« Sauve-toi, tu sais que c'est la seule issue. Avant qu'il ne soit trop tard. Et il était déjà trop tard. »
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