« Car dorénavant, c'était sûr, il y avait un avenir. Et au fond, c'était peut-être cela la pire des choses. »
Alors ça c'est du très bon !!
C'est l'histoire de Corentin ou celui qui aurait aimé qu'on l'aime.
Né d'une mère condamnée à garder un enfant que personne ne voulait, il sera abandonné dans la forêt, univers ascétique, chez Augustine, son arrière grand-mère qui va l'élever. Forêt qui sera au bout du compte salvatrice…
Il devra repartir pour ses études en ville où il fera des rencontres et fréquentera le monde de l'underground souterrain.
La chaleur est accablante, étouffante depuis quelque temps.
Et soudain…un souffle.
Sidération… choc….
Et soudain le monde du rien.
C'est effarant.
C'est angoissant.
C'est l'apocalypse.
Le monde bascule, les couleurs disparaissent, le bruit disparaît, les étoiles disparaissent.
Sandrine Collette fait appel à nos sens : il n'y a pas de lumière, pas de couleur, l'odeur méphitique règne désormais sur la terre envahie de charognes.
La seule couleur qui demeure est celle du sang.
Seuls subsistent quelques survivants assujettis à la solitude, la tristesse et la monotonie.
Corentin est un survivant.
Sandrine COLLETTE dresse un scénario dantesque et pourquoi pas prophétique...
C'est donc l'histoire d'une survie dans un monde hostile, un nouveau monde dévasté dans lequel, nous, lecteurs, sommes emportés.
Corentin avec sa fureur de vivre, sa volonté d'aimer, va rentrer dans le monde insensé de la survie éphémère. Il va prendre en charge la reconstruction du monde. Corentin va recolorier ce monde.
Les survivants deviennent effroyables, sauvages, perdent la raison.
Ce roman est addictif, terrible, magnétique, captivant.
Sandrine Collette plonge son lecteur dans une ambiance fascinante. Nous sommes surpris et pris dans un rythme effréné jusqu'à la dernière page grâce aux phrases courtes, abruptes qui scandent le récit. le tempo est frénétique.
C'est également l'expression poétique de l'amour et la résistance.
L'intrigue et le dénouement sont exceptionnels !