Mais que vient faire
Busnel dans cette galère? Comment peut-on encenser un bouquin dont les personnages sonnent si faux? Ce livre est la preuve que même avec une écriture agréable, des dialogues savoureux et une intrigue passable, on peut louper complètement son bouquin. Curieusement, dès le premier chapitre, j'ai eu l'appréhension d'avoir en main un livre bâclé. Au fil des chapitres, c'est devenu une certitude et très vite j'ai eu envie d'en finir le plus vite possible pour passer à autre chose. En refermant le livre, je regrette de ne pas l'avoir rendu au libraire dès le début. Je l'ai acheté pour découvrir un nouvel auteur(e) et c'est le mot de
Busnel qui m'a convaincu au moment du choix. Je suis très déçu. J'aime évoluer dans une fiction au fil des personnages riches de leur histoire, de leur psychologie, de leurs blessures, de leurs espoirs. Ici, on ne sait rien jusqu'á la fin du roman sur ce qui motive les deux patrons fous à lier, traumatisés et violents du domaine. On ne comprend pas la terreur subite du frère dans une forêt, alors qu'il nous était décrit lucide, fort et courageux. Comment expliquer l'attirance de l'héroïne pour un désaxé alors qu'elle souffre dans sa chair de la disparition de son frère? Comment peut-on s'attacher à des personnages qui n'ont aucune structure? Il faut dire que je sors enthousiaste de la trilogie écossaise de
Peter May et effectivement, avec Collette, je tombe de haut, coté travail sur les personnages. Quant à l'épilogue, je pense que c'est une des plus mauvaises issues imaginable pour cette histoire. L'auteure a dû vouloir nous montrer son savoir-faire dans la description de la terreur. Même là, elle ne m'a pas convaincu. Seul point positif pour moi de cette lecture, la description des rencontres pendant une semaine de vendanges. Alors
Busnel, ça valait vraiment le coup de soutenir ça?