Dans la Grèce antique, on appelait tessère d'hospitalité un osselet partagé en deux parties. On en conservait une et offrait l'autre à son hôte lorsqu'il partait. Le rapprochement des deux moitiés permettait plus tard à ces personnes ou à leurs descendants de se reconnaître et de renouer leurs liens. Voici le sens premier du mot symbole dont l'étymologie grecque signifie : "jeter ensemble". Un morceau de "quelque chose" qui a gardé la mémoire d'un temps où il était unifié... Un fragment d'unité...
Le symbole unifie. Il permet que des univers différents communiquent entre eux. Il est une passerelle, un lien qui relie mais qui peut aussi attacher (double sens du mot lien).
Le symbole réunit quand la société divise. Il coagule, rassemble et synthétise quand le fétichisme dissout, décompose et déstructure. Le fétichisme est au symbolisme ce que la superstition est à la spiritualité.
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J'aime ce mot : "cependant".
Il fait contrepoids aux vérités figées. Au fléau de la balance, il harmonise les plateaux, il équilibre les opposés. Ce mot fonctionne comme un symbole : il complète, il réunit, il répare, il raccommode. Il fait le pendant, il adoucit le paradoxe, il sublime la contradiction. Il donne du rythme, de l'impulsion, du souffle...
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Cependant l’atome, l’énergie, l’inconscient nous rendent ce monde sensible, c’est-à-dire « attrapable. »
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