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Dans un manoir en Cornouailles, la maîtresse de maison se meurt. Sur sa couche d'agonie, elle confie dans une lettre un odieux secret, un secret qu'elle exhorte sa servante de dévoiler à son époux, le maître du manoir. Mais la promesse arrachée à la servante reste incomplète et la domestique fuit la maison dès la mort de sa maîtresse, après avoir dissimulé la lettre, et bien décidée à ne jamais ouvrir les lèvres sur cette terrible histoire.
Quinze ans après, un jeune couple marié s'apprête à rejoindre le manoir de Porthgenna, en Cornouailles. Leur chemin croise celui d'une étrange femme qui fait son possible pour les dissuader d'entrer dans une des chambres de la maison. Abritant en ses murs quelques fantômes, le vieux manoir sur la lande a de quoi effrayer les plus timorés. le secret qui y est caché ne doit jamais être découvert. Pourtant, il ne saurait rester celé : « toutes les vieilles maisons ont quelque part un roman. » (p. 116) Et celui de Porthgenna Tower ne demande qu'à être lu, après tant d'années au secret.
Si je donne si peu d'indications, si peu de noms et si peu de détails, c'est pour ne pas déflorer le plaisir des lecteurs qui passeront par ici. Même si je l'avais percé dès les premières pages, le secret n'est pas révélé avant les trois quarts du roman et je refuse de vous priver de sa découverte ou de la rencontre avec les protagonistes de cette histoire. Wilkie Collins nous balade avec maestria dans une intrigue très efficace qu'agrémentent de nombreux contretemps qui repoussent sans cesse la révélation. S'il faut des nerfs solides pour suivre la lecture ? Oui, un peu. Et ne pas avoir peur de lire jusqu'au bout de la nuit. Vous voulez un secret ? Vous ne pourrez pas reposer le livre avant de l'avoir achevé !
J'ai retrouvé dans ce roman quelques ficelles que l'auteur utilisera dans Armadale, 11 ans après la rédaction de ce roman. La plume est sûre et déterminée : là où l'auteur veut nous emmener, il le fait avec fermeté et talent. Entre secret de famille, ambiance un brin gothique et roman à suspens, Secret absolu porte dès son titre l'affirmation que le secret ne saura rester intact. Au lecteur d'être patient limier : les descriptions, la galerie de personnages secondaires, les réflexions sur l'homme et tant d'autres choses méritent qu'on leur accorde une lecture attentive et tout aussi passionnée que celle qui est donnée à la résolution du mystère. Ouvrir un roman de Wilkie Collins, c'est comme ouvrir un roman d'Émile Zola : la certitude d'une lecture qui haletante, la certitude de tenir un excellent morceau de littérature, la certitude d'en avoir pour sa lecture !
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Le secret

Se plonger dans un roman de Wilkie Collins équivaut à un vertigineux voyage dans le temps dans une ambiance très particulière, liée à la fois à la pugnacité des personnages qu'aucune rédemption ne saurait atteindre, et au contexte social, au coeur de l'Angleterre peu avant l'accession au trône de Victoria, alors que les strates sociales sont strictement définies et les moeurs policées. le statut de la femme est précaire, à la merci des aléas de la vie. Même si l'on sent poindre un embryon de rébellion contre les convenances chez Rosamond, celle qui ne doit pas connaitre le secret.

Ce secret est dévoilé par bribes tout au long du récit où la conscience morale de l'héroïne est mise à rude épreuve, entre le respect des dernières volontés d'une mourante et la crainte de blesser des êtres chers de façon irrémédiable.

Les personnages sont haut en couleur. On pense volontiers à Charles Dickens, contemporain de l'auteur : le vieux misanthrope évoque immédiatement Scrooge du Cantique de Noël. L'analogie n'est sans doute pas fortuite puisque les deux hommes n'ont pas seulement vécu à la même époque, ils étaient aussi beau-frères et amis, et ont pu ainsi partager les mêmes sources d'inspiration.

L'humour n'est pas absent, malgré la gravité du propos. C'est au dépens d'un personnage caricatural, l'hypochondriaque M. Phippen : «Les misères de son estomac l'escortaient fidèlement. Son régime était public et publics étaient ses remèdes».

Si la plume de Wilkie Collins est plus simple et plus abordable que celle de Dickens, on assiste tout de même d à de belles envolées lyriques, particulièrement dans les descriptions des superbes paysages de la Cornouaille, propice aux manifestations surnaturelles pour des âmes émotives ou tourmentées. «Les clartés voilées de la lune, montaient, paisibles et charmantes, dans le ciel oriental»

Confirmation de mon enthousiasme pour cet auteur, découvert il y a deux ans à travers une lecture commune, qui avait fait l'unanimité

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Publié en 1857 (soit trois ans avant La Dame en blanc), Secret absolu est mon premier roman de Collins, le grand romancier rival de Dickens, redécouvert par Michel le Bris et publié chez Phébus.

Difficile de parler de l'intrigue sans en dire trop : en Angleterre, sur la côte de Cornouailles, on découvre une ancienne et honorable famille, mais aussi un secret lourd à porter qui explosera une génération après.

C'est un roman qui se dévore, et qui se lit d'un seul trait, même si l'on se doute plus ou moins du secret dès les 50 premières pages. Un bon roman, servi par une très bonne écriture, mais qui ne m'a finalement pas vraiment transporté… Il est plutôt centré sur des péripéties que sur une véritable psychologie des personnages, et j'avoue que la fin m'a semblé presque mièvre. J'avais envie d'en finir tellement elle m'a paru attendue.

Peut-être qu'à force d'en entendre parler, je m'attendais à plus / mieux ? En tout cas, je ne démissionne pas : j'ai déjà acquis La Dame en blanc, son meilleur roman paraît-il, et j'ai hâte de m'y plonger !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Bon, certes, on devine aisément et rapidement le secret " ce secret absolu" dont il est question mais peu importe (.. le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, disait ce cher Alfred) ! Alors, me direz-vous à quoi bon lire ce roman si l'Intrigue transparaît si vite ? Pour savourer l'écriture tellement moderne car quasi-cinématographique de ce malicieux Collins ! En plus, dans ce roman-ci, fourmillent des descriptions drôles et vachardes (même si l'on reste dans le drame) . : M. Phippen, hypocondriaque et plaintif ( la scène du pliant qui s'enfonce dans la terre est.....pliante) ; M. Munder, le régisseur à "la stupidité opaque" qui n'aime tant que s'écouter parler ; Betsey, la servante quI "noie le plus modeste concentré possible d'idées dans la plus large dissolution de mots" ; Andrew Treverton, vieux misanthrope maussade et son majordorme, tous deux affreux, sales et méchants, quasi-personnages de Reiser.
Collins était-il le père caché de Freud ? (la misogynie en moins..).
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Comme à chaque fois avec les romans de Wilkie Collins, je suis rapidement embarqué dans l'histoire tant les descriptions des personnages sont précises, leurs émotions palpables et les dialogues parfaitement ciselés.
Ici, point de "méchants" personnages comme dans les autres romans, mais un secret inavouable qui m'a fait tourner rapidement les pages pour connaître le fin mot de cette histoire. Il m'a fallu vraiment peu de temps pour ingurgiter les 400 pages de ce tome. De l'émotion, du rire, une ambiance gothique, j'y ai trouvé plein de choses, mais ce que j'aime par dessus tout chez cet auteur est la description des mœurs anglaises durant l'ère victorienne. Une histoire passionnante à lire, et un incontournable pour les aficionados de Wilkie Collins.
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Une nuit tragique, Mrs Treverton se meurt, en laissant son mari et sa petite fille de 5 ans Rosamund. Avant de mourir, elle confie une lettre à sa femme de chambre, Sarah, qui préfère s'enfuir plutôt que d'exécuter ses dernières volontés. Des années plus tard, Rosamund se marie et revient vivre dans la demeure qui a vu mourir sa mère. Mais quel est donc ce terrible secret que renferme cette lettre et cette maison à moitié abandonnée ? Et qui est donc Sarah ?
Un roman dont j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère mystérieuse et le charme désuet. Une plongée dans l'Angleterre du XIXe, entre les Cornouailles et Londres...

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Rosamond Treverton, sur son lit de mort, demande à sa femme de chambre de rédiger une lettre qui révèle un secret. La jeune femme doit la transmettre au capitaine Treverton une fois sa maîtresse décédée. Or, Sarah Leeson se dérobe, cache le pli dans le manoir, s'enfuit pour disparaître. Quelques années plus tard la fille des Treverton (qui s'appelle elle aussi Rosamond) se marie avec Leonard dont le père a racheté le fameux manoir. A la naissance de son fils, Rosamond se voit attribuer, dans l'urgence, une nurse qui l'avertit de ne pas s'approcher de la chambre aux Myrtes dans le manoir de son enfance. Cet événement, au lieu de l'effrayer suscite, sa curiosité. Elle décide de mener l'enquête avec son mari.

Il est facile de deviner la teneur du secret car Wilkie Collins distille des indices au fil des pages. Les personnages sont trop démonstratifs et parfois même tout simplement des caricatures. le style de l'auteur est un peu désuet. Il y a quelques longueurs dans le récit.

Néanmoins, j'ai apprécié l'ambiance du château empreint d'un certain mystère et d'une touche gothique. Wilkie Collins donne un bon aperçu de la haute société au XIXème siècle en Angleterre, c'est un thème qui m'intéresse toujours. Les rapports sociaux entre les maîtres et leurs domestiques, les questions d'héritages sont également abordés.

Le dénouement n'est pas très surprenant, il est un peu décevant. Ce n'est pas le meilleur roman de Wilkie Collins mais ce fut un plaisir de le relire pour le mois anglais 2016.

Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Un roman que j'ai lu en partie et écouté.

Il y a quelques années, j'ai acheté en ebook le Secret de Wilkie Collins car j'avais envie d'un classique policier. Mais depuis deux ans, pas moyen de le lire. Une horreur. A chaque fois, je m'endormais. Je ne sais pas du tout pourquoi cela n'avait pas fonctionné car le style est bien et l'intrigue est plutôt bien tourné. Mais non, pas moyen de le terminé. C'était dommage parce que ce secret, j'aurai bien voulu le connaître. Mais après avoir pesté, je me suis dit que j'allais le prendre en audio (parce que bon. Faut pas pousser hein).

Bref, en audio, avec le jeu de voix de la lectrice, cela s'est plutôt bien passé. Alors, oui il y a des longueurs parce que c'est un style ancien. J'avoue me perdre beaucoup dans les descriptions, surtout dans ceux du voyage. J'avais oublié qu'à l'époque, on faisait beaucoup cela car les gens voyageaient moins que nous. Il fallait donc que les romans puissent donner avec précision les indications diverses. Quant aux dialogues, on n'en parle pas car la gestion des dialogues était aussi différente à l'époque.



Et ce secret ?

Oui, le sujet principal du roman. J'aime beaucoup car il traite des deux facettes d'un secret. le premier est le secret inavoué : celui dont on ne sait rien, qui nous ronge, qui nous obsède car on sait qu'il y en a un et qu'il faut enquêter pour le découvrir. Savoir qu'il y a un secret et tenter de le découvrir est terrible et peut donner des situations véritablement dramatiques. Et sachez le, vous ne saurez pas le secret de suite, l'auteure va vous faire mariner pendant très longtemps et vous en lisez de rage afin de savoir quel est ce secret.

Et puis il est dévoilé. Et on se dit qu'en fait : ce n'est que cela ! Alors qu'on a lu pendant je ne sais combien de pages. Et puis viennent les conséquences du secret, c'est à dire ce que sa révélation va provoquer. Ainsi, la leçon que j'ai envie de vous dire à la suite de ce roman : lorsque vous avez un secret sous le nez. Détournez votre regard. Faites comme s'il n'existait pas. Car un secret détruit absolument tout par nature.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Si l'on pense à l'époque où a été écrit ce roman (époque victorienne) et aux usages de la haute société anglaise, le fameux secret se devine assez vite. Pour autant, l'intérêt littéraire suffit à poursuivre la lecture si l'on aime l'ambiance et le style de Jane Austen ou de Charles Dickens (ce dernier ayant d'ailleurs été un ami de l'auteur). Les descriptions peuvent s'avérer longues -ainsi que les dialogues- mais ne sont pas dénuées d'humour lorsqu'il s'agit des personnages secondaires (Mr Phippen ou Mr Munder). L'auteur, enfin, au gré de nombreux rebondissements, nous amène à la découverte du secret.
L'intérêt de cette histoire réside surtout dans les conséquences de la révélation du fameux mystère, que cette fois-ci le lecteur ne peut deviner.
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C'est un mauvais livre. Pas forcément un très mauvais livre, mais Collins a voulu faire son "Conte de Noël" à lui et le fantôme de Dickens est impitoyable. Il est impossible de ne pas avoir 3 coups d'avance sur des personnages totalement prévisibles. Pas plus de secret (éventé au bout de quelques chapitres) que de beurre en broche: que d'ennui!
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