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3,99

sur 2847 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un joli roman , qui n ‘a pas été sans me rappeler des films que j'avais beaucoup appréciés, comme Rangoon ou La Cité de la Joie .

On devine au départ un drame personnel qui pousse Lena à s'extraire de son environnement familier, sortir de sa zone de confort, et peut-être aussi à aller découvrir le malheur des autres pour en oublier le sien . Oui, pardon pour cette remarque qui pourrait paraître un brin cynique, mais il y a bien un peu de ça, et , après tout, c ‘est tout à fait humain !

C'est donc une histoire qui nous parle tout d'abord de résilience, de reconstruction, de réparation , pour une heroïne qui va redonner un sens à sa vie en aidant les autres à se donner une chance et un espoir de se construire une existence digne de ce nom .

On découvre l'Inde sous son jour le plus effroyable et le plus injuste , celle des plus pauvres et des plus exclus, ceux que les lois impunément méprisées ne peuvent suffire à protéger, et surtout celle des femmes, premières victimes, comme trop souvent, des usages archaïques qui broient leur moindre velleité ou possibilité d'accéder à l'autonomie, à l'indépendance et au bonheur, et surtout, plus important encore, au respect de leur personne.
C'est une histoire très axée, à juste titre, sur l'importance de l'éducation comme un passeport indispensable pour élever sa condition, sortir de la misère, échapper au joug des traditions, et accéder à la liberté nécessaire pour devenir (plus) maître de son destin .

Celui de Lena va croiser le chemin d'une petite fille qui fera naître son projet d'instruire les plus démunis, ainsi que la route de Preeti , jeune féministe fougueuse qui s ‘est rebellée contre sa famille , et a créé une sorte de brigade de défense des femmes aux interventions musclées, souvent décriées par la population, mais qui force cependant leur crainte et leur respect .
De cette rencontre, et malgré la première défiance de Preeti à l'égard de cette européenne qu'elle soupçonne tout d'abord de n'être qu'une touriste en recherche de sensations fortes, naîtra une improbable mais indéfectible amitié, et une collaboration touchante qui unira leurs forces dans leur lutte .

Mais quand la survie des familles dépend du travail ou des mariages des plus jeunes, comment convaincre leurs proches de les laisser prendre le chemin de l'école ? Ce sera donc l'obstacle majeur et de taille auquel se heurteront Lena et Preeti au cours de diverses péripéties et autres retournements de situation.

Au final, une histoire attachante et instructive, une jolie plume douce et fluide qui se lit facilement, mais si on ne peut que ressentir de l'empathie pour les personnages comme pour leur très louable entreprise, je dois aussi avouer que je n' ai pas non plus été follement passionnée par ma lecture . Peut-être que le sujet aurait justement mérité un style plus intense ou un traitement un peu plus « musclé » qui aurait contribué à exacerber les émotions qu'il pouvait faire naître ?
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Un court roman document-choc qui trouvera un large public acquis d'avance à la cause défendue : l'urgence d'alphabétiser les couches les plus pauvres de l'Inde et surtout les femmes et les filles dont le destin misérable d'esclaves asservis est bien connu.
L'héroïne française, endeuillée par un événement tragique s'enfuit au bout du monde pour tenter d'oublier son malheur, en se plongeant dans plus grand malheur que le sien. Rencontre avec la misère qui a faim en permanencee, les parents qui vendent le travail des enfants, les filles survivant comme proies des violeurs, les traditions de castes toujours vivaces, l'impuissance des autorités souvent corrompues ou indifférentes.
De l'union de leurs faibles forces les femmes en s'unissant démontrent leur résilience et leur combat à mener pour de petits gains dans l'immensité des détresses. L'école est le premier pas, le socle pour bâtir solidement le futur des familles.
Livre utile, militant, fenêtre sans voiles sur le monde à quelques heures d'avion.
Même habillé de poésie et de beaux sentiments, cela reste dur à supporter.
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Une lecture très facile, un peu trop "lisse" à mon goût.

Je trouve que ça manque de profondeur et de détails.

Le sujet est pourtant très touchant et les personnages plutôt attachants mais tout est un peu trop prévisible dès le début.
Le sujet de fond pourrait pourtant être beaucoup plus développé

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J'apprécie cette auteure ; j'ai adoré La tresse et Les victorieuses. Ce roman-ci le cerf-volant m'a moins emballée. On retrouve toujours les thèmes chers à Laëtitia Colombani : une narratrice en déperdition, à la recherche d'un sens à sa vie qui a volé en éclats, la reconstruction grâce à l'aide aux autres, la motivation à mener un projet jusqu'au bout, des personnages attachants ; et pourtant, je n'ai pas retrouvé la profondeur des précédents romans. Cela m'a paru plus survolé : l'intrigue, les personnages.
Immersion en Inde. Léna n'étant plus aux côtés de son homme va tenter de retrouver goût à la vie en s'exilant. Fuir son quotidien, ce quotidien qui lui rappelle le drame vécu qui lui a fait tout perdre.
Là-bas, elle va faire la rencontre d'une petite fille indienne qui joue avec son cerf- volant sur la plage tôt le matin. Un matin, cette petite fille va porter secours à Léna qui est en train de se noyer. de cet événement naîtra un projet : alphabétiser les enfants afin de leur permettre de se construire et de décider de leur destin, non pas de le subir. Dure tâche avec l'aide de Preeti, la cheffe de la Brigade. Ce projet sera salvateur pour Léna.
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Après La Tresse, livre efficace, mais commercial et un peu caricatural, j'emprunte le Cerf-volant à la bibliothèque.


Comme toujours avec Colombani, l'histoire tient la route :

une professeure d'anglais brisée par un drame se démène pour créer une école dans le sud de l'Inde. L'autrice est avant tout une scénariste, je n'ai aucun doute que ses films seront meilleurs que ses livres.

Comme trop souvent avec Colombani, le style est moyen :

« Des filles se pressent devant le QG, d'autres hésitent à entrer. Toutes sont intriguées par cette étrangère qui offre ses services et son temps à qui veut en profiter. Il n'y a ni engagement ni obligation, aucun prix à payer. Juste une heure à partager, au fond de ce faubourg, dans un garage désaffecté ».

Que des lecteurs et lectrices puissent être touchés par les histoires de Colombani, je le conçois (moi, elles me laissent plutôt indifférent), mais le style n'est en rien « magnifique » comme je lis parfois. C'est souvent sans recherche, avec des verbes pauvres et des tournures paresseuses.

Toutefois, j'ai préféré le Cerf-volant à La Tresse, car je l'ai trouvé moins caricatural ; la psychologie des personnages est plus travaillée.

En conclusion, un livre que je ne recommande pas à l'achat (l'autrice et Grasset s'en remettront^^). Je conseille plutôt La Route de la joie ou la création d'une école en Inde, d'Hélène Khim-Tit, justement sur le même thème, en autobiographie.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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3ème roman de Laetitia Colombani après La tresse et Les victorieuses, le cerf-volant est de nouveau un chouette roman, qui m'a cependant moins touchée et emportée que les précédents.
Certains passages sont à mes yeux traités trop rapidement quand ils mériteraient qu'on s'y attarde davantage, me paraissant clés dans la construction du récit et le sujet abordé, à savoir l'éducation et l'instruction notamment des jeunes filles indiennes et donc la construction d'une école.

J'ai trouvé cette brièveté dommage, ne nous permettant pas de se plonger vraiment dans le récit, la culture, le village.
Les personnages sont également traités brièvement, on sait peu de choses sur eux, leur histoire, pas le temps de s'y attacher.

Malgré tout, ce récit reste une lecture agréable et qui se lit d'une traite ! J'ai eu très envie de découvrir davantage la littérature indienne et la culture de ce pays de manière plus générale !
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Léna, enseignante, tente de laisser derrière elle la tragédie qui a tué son mari, en partant pour l'Inde. Lors d'une baignade, une petite fille la sauve de la noyade. Un élément déclencheur qui lui permettra de remonter à la surface. Mais qui des deux sauvera l'autre ?
Ce roman ne nous montre pas l'Inde touristique mais celle de la misère, des laissés pour compte, de l'esclavage des enfants ancrés dans les traditions dont les femmes sont les premières à en pâtir. L'auteure nous dépeint des portraits de femmes combattantes qui survivent en unissant leurs forces. Un léger parfum d'espoir sort de ce roman qui se lit presque d'une traite.
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J'avais besoin d'un petit livre qui me change les idées....
c'est fait....bon ça reste très très proche de "la tresse" mais pour ceux qui ont beaucoup aimé ce livre, vous pouvez aussi lire celui ci.
Attention a ne pas le lire juste derrière car c'est vraiment trop proche, niveau histoire et écriture.
Pas De suspens, mais de l'évasion, teintée de tristesse.
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J'ai globalement été déçu par ce 3ème roman de Laetitia Colombani.
J'avais adoré "la tresse", bien aimé "les victorieuses" et là je suis resté sur ma faim..
Dans "Le cerf-volant" l'histoire nous ramène en Inde. Mais autant les personnages et l'univers étaient très bien traités dans la tresse, autant nous sommes là dans un roman plein de clichés, de lieux communs (mariages forcés, filles violées et illétrées, hommes corrompus etc..) et de bons sentiments (petite occidentale qui veut sauver tous les enfants pauvres d'un quartier en ouvrant une école).
L'histoire en elle même est sympathique, mais prévisible et j'ai eu l'impression de rester extérieur aux évènements.. bref je n'ai pas été transporté..
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J'avais beaucoup aimé la tresse... Celui-ci m'a plu... Je n'ai pas lu le livre mais écouté... Ça ce laisse écouter mais je trouve que les personnages manquent de profondeur.
L'histoire, le combat des femmes, le manque de scolarité sont des sujets très touchants, j'ai été touchée par ceux-ci mais pas par la vraisemblance des personnages... Pourtant, inspiré de personnes réelles, je n'ai pu m'y attacher.
Mais le message que véhicule ce roman est fort.
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