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sur 2994 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plongée au coeur de l'Inde ce roman nous emporte dans une aventure bouleversante. Il permet de rendre compte de l'envers du décor indiens, trop souvent utopique dans le prisme du tourisme. Combat pour l'éducation, combat contre des codes et des traditions pour permettre à des jeunes filles de s'élever tel des cerfs-volants. Je recommande.
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C'est le troisième livre écrit par Laetitia Colombani, auteur de la tresse et des Victorieuses. Cette histoire est celle de Léna qui, après un drame personnel, décide d'aller faire son deuil en Inde. Elle y rencontre une jeune fille qui lui sauve la vie, mais qui ne sait ni lire ni écrire. (Si vous avez lu la tresse avant, vous reconnaîtrais qui est la petite fille). Pleine de compassion, Léna décide d'installer une école en Inde, pour y instruire toutes les petites filles de ce quartier pauvre indien.

L'histoire est très jolie, avec un discours fort sur la place des femmes en Inde. On y retrouve la plume de Laetitia Colombani, avec un rythme rapide, qui nous tient en haleine et qui en fait une lecture très rapide et agréable. J'ai cependant quelques remarques à faire sur son oeuvre.

Tout d'abord, la place de la sauveuse blanche. Il n'est pas nécessaire qu'une personne blanche (européenne) aille en Inde pour y changer les choses. de très nombreuses actions sont menées partout en Inde, par des indiens, pour y changer les conditions des plus pauvres. Il est cependant plus facile (et plus vendeur) de montrer le combat d'une blanche dans le but de “sauver” les pauvres opprimées. Comme c'est au sujet qui est retrouvé dans les Victorieuses, je me permets donc de faire la remarque ici.

Ensuite, le fait que Léna n'ouvre cette école que suite à une tragédie personnelle. Il y a le message que :
l'acte de bienveillance envers quelqu'un ne peut être fait que parce qu'il y a une souffrance personnelle
que l'on est bienveillant, que parce qu'on peut en soutirer quelque chose.

Ainsi Léna n'est pas généreuse pour le simple fait de vouloir faire le bien autour d'elle, mais un peu par égoïsme. Elle ouvre cette école, en partie pour aller mieux et passer outre sa tragédie personnelle.

Revenons d'ailleurs sur cette tragédie. Léna en souffre tout au long du roman, le nom de son mari revient régulièrement, mais pourtant cette douleur n'est que superficielle, elle n'est absolument pas développée à travers le livre. La tragédie en elle-même ne permet pas de faire avancer le roman, ce qui est dommage, elle aurait pu avoir un rôle plus important.

Enfin, un des sujets principaux de ce roman est la place de la femme dans la culture indienne. On voit que l'auteur a effectué de nombreuses recherches… mais les stéréotypes sont toujours très présents. Quand on compare cette oeuvre avec la cité de la joie (qui est également un récit de la vie en Inde), ou avec des documentaires, on se rend compte que les cerfs volants fait abstraction de certaines caractéristiques essentielles de la population indienne, comme par exemple l'entraide ou la bienveillance. le monde n'est pas tout noir ou tout blanc, mais un peu plus complexe. Il est dommage que cette complexité ne soit pas mieux représentée dans le récit.

C'est donc un ouvrage magnifique, féministe et très bien écrit. Mais avec quelques faiblesses. je pense que c'est un récit parfait quand on commence à lire des écrits féministes, mais il faut prendre certains aspects avec un peu de recul.
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Pour moi, ce roman est plus un documentaire romancé qu'un véritable roman; un peu comme les victorieuses qui est plutôt un récit décrivant un peu de l'histoire de l'armée du salut. Ici on a un récit décrivant la condition féminine et le travail des enfants dans certaines castes de population indienne ( en particulier la caste des intouchables ) , le tout enrobé dans l'histoire d'une enseignante qui cherche à se reconstruire après un drame. C'est particulièrement intéressant, instructif et bien écrit.
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Léna est arrivée deux ans plus tôt dans un petit village d'Inde, pour oublier le drame qui a torpillé sa vocation d'enseignante, partir, prendre le large s'était imposé comme une évidence, se perdre loin pour mieux se retrouver, oublier son quotidien, panser ses blessures. Un jour, elle aperçoit un cerf-volant, tenue par une enfant si frêle et menue qu'on dirait qu'elle va s'envoler, on dirait un oisillon tombé du nid. Lalita, une gamine muette d'à peine 10 ans, une orpheline, une gosse abandonnée, la fille d'une videuse de latrines et d'un chasseur de rats. Léna va alors se lancer dans un projet insensé, ouvrir une école pour tous ces enfants.
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Le cerf-volant de Laetitia Colombani
Les romans de Laetitia Colombani ont la douceur d'une caresse et l'odeur de l'Inde. Ils parlent de renoncement, de rêve, de la condition de la femme, de vies brisées et de rêves à poursuivre.
Au delà de cela, ils font réfléchir.
Amoureuse de l'Inde et dotée d'un féminisme latent, les romans de Laetitia m'interpellent. Quelle vie que celle de ces femmes mariées sans que l'on ait même pensé à leur demander leur avis, à des cousins, oncles, qu'importe, souvent bien plus âgés qu'elles et auxquelles elles doivent respect et dévouement ! Quelle tristesse !
Pourtant Laetitia, par le truchement de son écriture douce, met de la poésie et de l'espoir dans ses romans. Elle nous décrit, dans celui-ci, la force et le courage de trois femmes aux vies chagrines qui vont chercher ensemble la guérison.
Un moment très poétique
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