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EAN : 9782367251189
192 pages
Kontre Kulture (01/07/2017)
4.64/5   11 notes
Résumé :
"On se croirait au Moyen Âge !" Qui n'a jamais entendu, et sans doute prononcé lui-même ce poncif ? Asséné sans réflexion aucune, tant il est admis qu'avant la Renaissance et les Lumières la civilisation occidentale était dans les ténèbres, il illustre parfaitement cette légende noire que l'auteur déconstruit ici, méthodiquement, sujet après sujet, de la représentation artistique à la religion, de l'organisation sociale à celle de la formation, écoles, apprentissage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Réhabilitons le Moyen-Âge !

Dans l'imagerie collective actuelle, il y a avant et après la Révolution: avant, une période sombre et affreuse, après le royaume de la Raison, matrice du bonheur universel...
L'ouvrage va nous démontrer le contraire, nous rappelant que nous sommes bien les héritiers d'un Moyen-Âge plein de richesses, lui-même synthétisant plusieurs millénaires d'histoire humaine.
Et pourtant, au quotidien, celui-ci est stigmatisé: et oui, il faut bien légitimer le legs issu de la fracture révolutionnaire! Les thuriféraires de la bien-pensance font feu de tout bois pour l'enlaidir, mais à l'inverse, ils tentent d'assoir définitivement l'ère de la Raison. Cette Raison, source des pires fractures sociales issues de la Révolution industrielle, des guerres mondiales exterminatrices d'hommes et des multiples génocides !
Alors, retrouvons le Moyen-Âge dans notre quotidien, réhabilitons-le !

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"La légende noire du Moyen-Âge" met en exergue la diabolisation de cette époque pourtant pleine de ressources qui perdura plus de 1000.

L'auteur Claire Colombi évoque, arguments à l'appui, comment des personnalités et mouvements historiques, ont falsifié la réalité pour servir leurs intérêts (notamment au siècle des Lumières, prôné comme période humaniste...).

Comme elle l'évoque page 66, "pour justifier le renversement du monde traditionnel, rien n'est plus efficace que de juger ses ancêtres incapables".

Grâce à des explications claires et (plus ou moins) détaillées, Claire Colombi permet de lever le voile sur certaines interrogations qu'on n'ose évoquer à voix haute, et explique ce qu'était réellement le Moyen-âge et son organisation sociétale.

La télévision, le cinéma, l'art au cours de la Renaissance, tout est décortiqué et contre-argumenté pour montrer que, non le moyen-âge n'est pas aussi noir que certains ont voulu nous le faire croire (tels que Voltaire, Jules Ferry ou encore encore des films populaires comme Au nom de la rose).

"La légende noire du Moyen-Âge, cinq siècles de falsification" est un bouquin intéressant, révélateur, contenant plusieurs sources utiles pour approfondir encore plus les révélations de cette historienne.
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Excellent ! "Pour justifier la Révolution, il faillait bien que l'avant ait été sombre". Ce petit livre est brillant de vérités avec preuves à l'appui : naissance du libéralisme, la réalité sur "l'abolition des privilèges" "Marx et son Capital". Au 19e siècle, l'espérance de vie moyenne d'un ouvrier était de 19 mois. D'autres infos sur l'implication de la maçonnerie dans la révolution, qui coulent de source.. La 3e république est traversée montrant ainsi la nature perverse des républicains via J. Ferry, pour en arriver aux manipulations politiques d'aujourd'hui et la propagande des médias français.
La compréhension de la véritable nature de la république française éclaire grandement sur notre monde d'aujourd'hui.
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Un livre instructif qui nous offre un nouveau regard sur le Moyen Age si injustement traité par les écoles de la République. Les bas clichés auxquels nous sommes habitués sont démontés (à savoir : une période sale, anarchique, terrorisée par l'Eglise, et j'en passe), il nous permet également de comprendre les noms de certaines périodes telle que la "Renaissance" et, enfin, un autre regard est porté sur la Révolution française (autre que celui républicano-centré que nous connaissons tous) et ses drastiques bouleversements. Cet ouvrage n'est pas apolitique, il est donc important de préciser que le regard portée par l'auteur n'est pas entièrement objectif, tout n'est pas à prendre pour argent comptant.

Dans la même lignée, il existe le livre "Pour en finir avec le Moyen Age" de Regine Pernoud et "Le Moyen Age, une imposture" de Jacques Heers qu'il me tarde de commencer.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Si l'on décide de supprimer la mémoire du christianisme, c'est toute la culture française qui disparaît. Même laïque, celle-ci était imprégnée du message des Évangiles et des vies de saints. Aujourd'hui, après des décennies d'école publique, un Français même diplômé, qui regarde le moindre vitrail, le moindre tableau, la moindre tapisserie ou qui lit un poème médiéval n'y comprend rien. Notre propre passé est devenu une culture étrangère. Et cela n'a rien à voir avec la foi ou la pratique religieuse. Nous sommes tous devenus un homme nouveau, né en 1789 et non plus héritiers d'une longue tradition, qui naquit même bien avant le christianisme. Nous avons été déracinés de l'intérieur, mutilés dans nos esprits et rendus collectivement amnésiques. Dans quel but ? Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie et qu'un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir, a écrit Ferdinand Foch avec justesse, un homme sans passé, sans mémoire, sans patrie charnelle est condamné à l'esclavage.
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La culture de toutes les civilisations découle directement de sa croyance religieuse, de son «culte». Que l'on représente le bouddha, les kamis japonais comme le renard à neuf queues, les balam akab des Aztèques, les totems amérindiens, le voyage onirique de Mahomet, le tribunal d'Osiris. le voyage d'Énée aux enfers grecs, la culture est la représentation et l'expression de la croyance religieuse d'un peuple. La culture c'est la représentation du culte. D'ailleurs la culture athée et matérialiste a accouché de l'art moderne : elle ne représente plus rien. Des lignes, des carrés, des nuances de noirs ou de blancs, lorsqu'il n'y a plus de plus de culte, plus de spiritualité, l'homme ne sait plus quoi représenter. La peinture moderne n'est plus figurative, elle est devenue abstraite, c'est-à-dire désespérément vide. Pire, la musique atonale, la poésie sans rythme, sans rimes et sans ponctuation ou encore l'architecture moderne sont basées sur la transgression, le chaos, le laid, l'absence d'harmonie. À quelle divinité est donc vouée cette culture ?
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Il se trouve que les statues grecques et romaines, comme la Vénus de Milo ou le Discobole, sont toutes blanches à cause des outrages du temps. Les sculptures antiques étaient enduites de peintures, très souvent avec une profusion de couleurs que l'on a peine à imaginer. Même les yeux étaient peints, ce qui nous semble très étrange aujourd'hui. Le temps a volé leurs couleurs à ces statues ensevelies et a rongé les pigments des fresques murales des temples. Ainsi la mode «classique» des XVIe et XVIIe siècles, montrant de belles statues de marbre blanc et des édifices monochromes, est-elle une pure invention qui n'a aucun précédent dans l'histoire picturale et architecturale de l'humanité ! Les artistes de la Renaissance ont copié ce qu'ils voyaient, et que les anciens Grecs et Romains n'avaient jamais vu de leur vie une fois les œuvres achevées.
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Il ne sert à rien de prouver, d'argumenter d'expliquer, de démontrer à ceux qui produisent et relaient cette propagande. Ils savent qu'ils mentent. Et ceux qui obéissent aux ordres, qui sont des ignares dans la grande majorité des cas, pressentent instinctivement que ces mensonges sont indispensables, pour maintenir la cohérence et la légitimité du système actuel.
Le Moyen Âge est depuis près de cinq cents ans un repoussoir. Il est le contre-modèle de tous les thuriféraires du progrès. Pour qu'il y ait Renaissance, il faut qu'il y ait eu végétation de la civilisation, pour qu'il y ait Lumière, il faut qu'il y ait eu ténèbres, pour qu'il y ait eu Révolution, il faut que la situation antérieur ait été terrible, pour qu'il y ait libération il faut qu'il y ait eu esclavage, etc.
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Dans la logique chrétienne, l'ignorance engendre le péché et le péché à l'enfer. Pour le salut des âmes, qui est la volonté de Dieu, il faut instruire les hommes, ce qui leur permettra de faire leur salut et ainsi d'accomplir la volonté divine. Si l'on exclut le salut de l'âme de l'équation, l'instruction des hommes n'a pas d'autre but que de faire fonctionner l'État et la société. La Raison pousse à une conclusion logique : le manœuvre n'a pas besoin de savoir lire et écrire pour pousser la charrue.
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