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3,87

sur 137 notes
Dans l'espoir de leur inculquer des bribes de culture générale, le jeune professeur idéaliste Jack Branch donne des leçons sur le mal à travers les âges aux élèves de la petite ville du Sud des Etats-Unis dont il est originaire. L'un d'eux, Eddie, issu des quartiers défavorisés du patelin, attire son attention par un talent d'écrivain balbutiant qui ne demande qu'à s'épanouir. Il est de plus le fils d'un meurtrier... En l'encourageant à écrire sur le crime de son père sous son égide, Jack se donne la satisfaction de jouer au Pygmalion. Il ignore que ce faisant il va mettre Eddie et ses propres certitudes en danger... Un roman magistral, qui distille goutte à goutte les éléments de l'intrigue jusqu'au terrible (et inattendu !) dénouement.
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1954, Lakeland, Mississipi. Jack Branch, enseignant, tout comme son père, dirige un cours de rattrapage sur le thème du mal. le mal sous toutes ses formes, qu'il expose souvent théâtralement pour retenir l'attention de ses élèves. Et pour les impliquer encore plus, il leur demande de rédiger un devoir sur une figure emblématique du mal. Jack décide d'aider Eddie Miller, un élève assez effacé, fils du "Tueur de l'étudiante" à rédiger son devoir dont le sujet est tout choisi : son père.

La narration peut dérouter, elle n'est pas du tout linéaire. Jack, le vieillard, raconte un morceau de la vie de Jack, le jeune enseignant. L'histoire est émaillée de souvenirs parfois imprécis, de rencontres et surtout d'extraits de procès. Nous savons donc dès le début qu'il s'est passé quelque chose mais quoi? C'est là que j'ai trouvé que Thomas H. Cook faisait fort. Car ce roman policier n'en ai pas vraiment un pour moi. Pas de meurtre, pas d'enquête, pas de suspect, pas vraiment de suspens ni de frissons...et pourtant il a réussi à éveiller ma curiosité et à maintenir mon attention avec ses petites insinuations qui en disent trop ou pas assez : " Il n'avait aucune raison d'avoir peur de moi. Ce en quoi, évidemment, je me trompais" ... ah!!! pourquoi? ou encore "Tu n'es pas celui que tu t'imaginais être...elle n'aurait pu se douter à quel point elle disait vrai"...oh!!! pourquoi? Et voilà, tout le long, c'est comme ça, Thomas H. Cook nous laisse languir dans la chaleur du sud et d'un coup, hop, il nous titille et nous réveille. Et ce jusqu'à la fin car c'est vraiment dans les dernières pages que l'on apprend ce qui a mené au procès.

Quant au style, je découvre Thomas H. Cook avec ce livre et je ne regrette pas! J'ai vraiment beaucoup aimé sa façon d'écrire, ou du moins la traduction qui en a été faite. J'ai beaucoup apprécié certaines images : " Son corps dévasté semblait noué comme un tricot trop serré, défraîchi, qui se démaillait un peu plus chaque fois qu'il respirait", " le bon pote [...], plus une présence qu'il fallait remarquer qu'une force sur laquelle compter, plus l'écume qui bouillonne à la surface que le poison qui gît au fond". Et certaines phrases m'ont touchées également : " Parfois, on se détruit, non pas d'un seul coup, mais au gré d'une lente descente, qui se fait à pas hésitants, par paliers, à coups de décisions successives", "Mais si le passé, une fois passé, est d'une approche facile, c'est à l'aveuglette que nous nous enfonçons dans l'avenir, par petits pas et faux pas"...

J'ai apprécié les personnages même si certains font un peu cliché surtout dans les élèves. Sheila, la jolie fille, Dirk la petite frappe, Wendell le copain suiveur, Eddie le timide au fort potentiel...C'est surtout les Branch qui m'ont interessée. le père, vieil homme dépressif, érudit, qui plie sous le poids de l'hérédité et son fils Jack, parfois pédant, parano, jaloux, qui finalement se perd dans sa relation avec son père en voulant agir de façon peut être trop paternelle avec un enfant qui a un lourd héritage paternel lui aussi. A trop flirter avec le mal dans ses cours, il le voit partout et de nombreuses fois, il fait des rapprochements entre les sujets horribles étudiés et les évènements qui se déroulent sous ses yeux. Plusieurs fois je me suis demandé s'il n'allait pas finalement tomber dedans, passer de l'autre côté, et si ce n'était pas ce cours qui avait tout déclenché ou du moins fait remonter à la surface ce qui couvait...

Ce livre m'est apparu plutôt comme le récit d'un fait divers d'un point de vue subjectif qui s'attarde sur la vie des personnages et leur ressenti que comme un roman policier. Mais quand les derniers évènements se précipitent et que la narration se fait se télescoper le destin des personnages, je me suis dis "oh..." Un "oh" de déception car c'était déjà fini et même si l'histoire en elle même n'est pas très originale finalement, elle est assez riche de tout le reste.

"La vie est l'inverse du mythe de la Création. Ce mythe commence dans les ténèbres et fini dans la lumière. La vie, c'est le contraire"

Merci à Babelio et aux Editions du Seuil

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Jack Branch est le dernier héritier d'une famille de notables si typique du Sud des États-Unis : « typique » parce que pétrie de traditions séculaires et confortablement installée dans une des nombreuses maisons de maîtres de la région ; moins typique parce que Jack, comme son père, s'est dédié à l'enseignement de la littérature dans un lycée des Ponts – le quartier défavorisé de Lakeland – et qu'il ne partage pas les préjugés de classe de ses semblables.
De l'autre côté, Eddie Miller, un adolescent effacé qui tente de se faire oublier, et surtout de faire oublier sa terrible ascendance : son père, le « tueur de l'étudiante », qui traumatisa les alentours quinze ans plus tôt. Mort en prison avant d'être jugé, il est depuis l'image même du mal dans cette petite ville du Mississipi.
Le mal, c'est justement le sujet du cours optionnel que Jack dispense au lycée. Divers événements (ici, en dévoiler davantage serait trop en dire !) attirent son attention sur Eddie, qu'il prend peu à peu sous son aile. Dans le cadre du devoir de fin d'année, les élèves doivent écrire sur un individu personnalisant le mal à leurs yeux. Jack suggère à Eddie de se pencher sur l'histoire de ce père si écrasant – dans l'espoir de le libérer de ce fardeau et de lui permettre d'envisager un avenir « normal ». Il tente du mieux possible de l'épauler dans ses recherches et commence à s'attacher à ce jeune homme si surprenant.

En parallèle, Jack évolue dans ses relations personnelles – amoureuses, familiales – et on mesure peu à peu que l'histoire quelque peu tourmentée que traînent les Branch. À ce sujet, j'aurais un petit bémol : à force d'allusions, de demi-explications, Thomas H. Cook finit par frustrer son lecteur qui aimerait en savoir plus, et surtout en comprendre plus.

Le narrateur est un Jack à la retraite, usé, des années après : les allers-retours temporels selon un rythme parfois saccadé nous égarent légèrement au départ, mais rapidement, en laissant entrevoir une issue tragique, ils instaurent une tension qui constitue la véritable trame du récit. Car en effet, ce n'est pas tant un coupable que le lecteur cherche mais un dénouement.
Les amateurs de thriller pur et dur seront donc peut-être déçus : pas de suspense haletant, d'enquête au sens classique du terme ou d'intrigue formidablement ficelée… Mais un roman noir brillant, finement écrit, où la culture et la psychologie sont fondamentales.

Les leçons du Mal m'ont souvent fait penser aux livres de Pat Conroy : pour l'univers dépeint bien entendu, le Sud, si riche en tensions – raciales, familiales, politiques, sociales… –, mais aussi pour l'écriture (et c'est un compliment pour moi, cf le prince des marées) qui mêle ironie, érudition, pessimisme et même un certain goût du rocambolesque.

Les leçons du Mal furent une belle découverte dans le domaine du policier. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans les précédents romans de Thomas H. Cook qui, je l'espère, sont du même acabit !


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J'avais beaucoup aimé les feuilles mortes du même auteur et j'ai été déçu par ce roman.

Le rythme assez lent donne une ambiance mais souffre à mon goût de trop de langueur introspectives pour être tout à fait touchant.
L'histoire a son intéret, et est raconté de façon adéquate mais il a manqué quelque chose pour que la sauce prenne vraiment.
Au final, une petite impressions "tout ça pour ça" : le titre grandiloquent et le sujet des cours me laissait croire à un roman nettement plus torturé. On a seulement une histoire noire introspective qui manque même un peu d'originalité. En particulier, le personnage du prof marginal d'université presque de lettres, on a déjà vu ça bien trop souvent.

Je n'y ai pas retrouvé l'ambiance nettement plus oppressante et étrange des feuilles mortes, qui m'avait nettement plus marqué.
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Ce livre est vraiment une très agréable surprise. le début reste tout de même un peu surprenant, voire un peu confus. Et pour cause, sans aucune indication on passe du présent - où l'action se déroule - au futur - où l'on retrouve le personnage principal, Jack, vieilli de plusieurs années. Cela donne donc un mystérieux mélange qui finalement fait le charme du roman. Par ce procédé, l'auteur distille des indices sur le dénouement de l'histoire, ce qui a piqué ma curiosité et ce qui entretient bien entendu le suspens. Un suspens très présent et qui tient le lecteur en haleine. Si au début l'histoire n'est pas forcément claire ou évidente, plus on avance, plus le final devient limpide et plus la tension monte.

Tout le roman est donc travaillé et on voit que des efforts ont été faits, le style de l'auteur est agréable à lire. C'est pourquoi la fin m'a un peu déçue. Je l'ai trouvée beaucoup trop rapide par rapport au reste du livre. Tout se passe trop vite et donne l'impression que la fin est bâclée. Il est difficile de suivre l'action, j'ai même dû relire certains passages pour comprendre ce qu'il se passait. Un peu déçue par cet aspect mais je ne suis pas désappointée par la fin en elle-même, au contraire, j'ai même beaucoup aimé la petite chute finale, bien qu'un peu triste.

Ce livre est vraiment très intéressant. Il aborde un sujet inédit pour moi, en montrant la progression du mal dans l'esprit d'un jeune homme qui n'y était absolument pas destiné. En effet, Jack est ce que l'on appelle un jeune homme de bonne famille – personnage que j'ai beaucoup apprécié. C'est aussi est un professeur qui donne des cours sur le Mal sous toutes ses formes tout au long de l'Histoire de l'humanité. Cependant sa suffisance va lui jouer de mauvais tours. Lui, qui pourtant devrait en connaitre assez long sur le sujet, par des actes d'apparence anodine, va contribuer à un très grand drame et se retrouver dans une sordide affaire, poussé en cela par la jalousie qui se répand dans ses veines.

Au final, voilà un livre qui m'a vraiment agréablement surprise. Je ne pensais vraiment pas autant accrocher et pourtant je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir fini. Il n'y a que le petit problème de la fin qui me déçoit un peu mais qui ne doit pas vous empêcher de tenter l'expérience !
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Roman de Thomas H. Cook.

"Parfois, mes nuits prennent des airs d'une assemblée de fantômes. Je m'assois dans la pièce de devant et me distrait de mes visions persistantes de Nora, Sheila, de Wendell, et, bien entendu, d'Eddie, en rédigeant de nouveaux cours pour mon ancien cycle thématique sur le mal." (p. 344) Jack Branch, héritier d'une famille de l'ancienne aristocratie du Sud américain, revient sur ses premières années d'enseignant au lycée de Lakeland. En 1954, il avait 24 ans et il donnait un cours thématique sur le Mal, s'appuyant sur des exemples aussi divers que le naufrage de la Méduse, les exactions de Tibère ou les persécutions faites aux Juifs pendant le Moyen Âge. Jeune professeur dynamique et plein d'illusions, il se croyait investi du pouvoir de changer la vie de ses élèves. "Mon véritable objectif était de sensibiliser mes élèves à des actes plus monstrueux que ceux qu'ils seraient susceptibles de commettre, ce qui, en retour, devait les aider à gravir un barreau supplémentaire de l'échelle de leur amour-propre qui était perpétuellement en équilibre précaire." (p. 21) Jack se prit d'intérêt pour le jeune Eddie Miller, fils du Tueur de l'étudiante. En aidant l'adolescent à rédiger un devoir sur son père, Jack ouvrit la porte à des démons qu'il ne pouvait contrôler.

Élevé dans une famille riche et jouissant de privilèges qu'il considérait comme étant mal acquis, Jack Branch souffre d'un sentiment de culpabilité devant le peu de chances auxquelles les gamins qu'il croise au lycée peuvent prétendre. Dans un Sud encore marqué par la guerre de Sécession et dans une petite ville qui juge la qualité de ses populations en fonction de leur quartier d'origine, Jack Branch veut jouer les bons samaritains. "Si je recherchais un jeune paria dont je pourrais changer le cours de l'existence ?" (p. 67) La réponse est oui. Entre condescendance et profond désir d'apporter son aide, Jack s'enlise. Sa relation avec Nora Ellis est porteuse d'espoir. Fille issue du quartier des Ponts, loin de la splendeur des Plantations, elle incarne le renouveau dont la famille Branch a besoin.

Le père de Jack, Jefferson Branch,souffre du mal des "grands fonds". Dépressif et reclus après "l'incident", il représente l'Amérique désolée devant la défaite des idéaux sudistes. Jefferson Branchécrit une énième biographie d'Abraham Lincoln, homme aux nerfs fragiles tout comme lui. Confusément, Jack sait qu'une barrière le séparera toujours de son père, qu'il ne sera jamais atteint des "grands fonds" familiaux. C'est là un des points clés du roman : il s'agit de déterminer si le mal et les travers pernicieux sont héréditaires, si une fatalité familiale règle sur les êtres.

La construction de la scène de la révélation est magistrale. La narration de cet épisode final procède à un va-et-vient hypnotique entre la sérénité figée et poussiéreuse de Great Oakes, la demeure des Branch, et l'haletante réalisation du drame en cours. Les parallèles effectués entre un repas qui refroidit et une vie qui approche de son terme, entre une soirée qui s'éternise et l'imminence de la catastrophe, placent le lecteur au coeur d'un maelström malsain qui n'est que l'illustration du destin aveugle et inepte.

Les leçons du mal n'est pas un roman policier stricto sensu. le récit n'est pas celui d'une enquête, mais d'un témoignage aux accents d'aveux. le shérif Drummond n'est qu'un personnage secondaire et à peine un acteur. le long développement de sa description et l'accent mis sur sa personnalité ne sont que des leurres. le texte est le récit d'un cheminement vers le crime, récit qui dévoile des tenants et des aboutissants, des complicités et des instants fatidiques. Comme dans le cours qu'il enseignait, Jack Branch dévoile les mécanismes du Mal, partant du simple constat que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

L'auteur est habile dans le maniement du ressort dramatique et du suspens. Dès les premières pages, il donne le pressentisment d'une catastrophe et de l'imminence d'un drame. Mais le narrateur - Jack Branch - ménage ses effets et prend le temps de détailler les faits. Inconsciemment ou non, il lance le lecteur sur de fausses pistes et suggére même de fausses victimes. le lecteur devient l'une d'elles : en compatissant pour un personnage qui est supposé souffrir ou mourir, il s'égare et manque les vrais indices. L'auteur parsème le texte de dépositions, témoignages, preuves et minutes de procès, accentuant ainsi l'impression que la vérité est toute proche, mais qu'il manque toujours une pièce pour que la machine infernale soit complète.

Les leçons du mal a tout pour me réconcilier avec le genre policier et le polar. J'ai vraiment apprécié la construction du texte, entre lenteur et imminence, comme si un ressort pressé au maximum n'attendait qu'un effleurement pour se détendre et faire exploser la bombe. Si parfois la langue est un peu épaisse, à l'image de la touffeur du Delta, le récit reste fluide. Il m'a happée. Les quelques 350 pages défilent sans y paraître. Thomas H. Cook propose davantage qu'un bon divertissement. Sa réflexion sur le Mal, somme toute convenue et déjà exploitée, est menée selon un schéma presque pervers qui amène le lecteur à s'interroger sur ses propres attentes du roman policier : jusqu'à quel point voulons-nous du macabre ? Jusqu'où notre imagination nous conduit-elle ? Et, enfin, que demande notre côté sombre pour être repu de violence et de mal ?
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Une attente est savamment créée tout au long du roman par des prolepses incessantes : Jack Branch raconte les évènements qui se sont déroulés en 1957, mais il le fait à la fin de sa vie, ayant ainsi une vision d'ensemble sur son récit et sur les êtres dont il est question. Il fond ainsi les époques, instillant au fur et à mesure des informations sur le devenir des personnages, intriguant le lecteur avec cet évènement mystérieux qui changera leur destin et les mènera au procès dont des extraits sont retranscrits…

- Les références culturelles sont érudites puisque Jack est professeur, il survole l'histoire traquant le mal à travers des personnages historiques ou fictionnels pour raconter leur histoire.

- le style est précis, tout comme la construction, nous prenant incidemment dans ses rets.

MAIS :

- J'ai attendu avec impatience pendant le récit cet évènement violent, extraordinaire qui a changé la vie des personnages. de fait, j'ai trop attendu, et j'ai été déçue quand, enfin, la relation de cette scène évoquée à moults occasions tout au long du roman, est enfin relatée. Pour moi, le suspens est tombé à plat.

- le propos de l'auteur n'était évidemment pas seulement dans l'intrigue policière, il s'applique à décrire la psychologie des personnages avec tellement de minutie, que l'on peut penser que là est l'essentiel de son propos. Pourquoi dans ce cas instiller cette jalousie pernicieuse cadrant peu avec la personnalité de Jack à la fin du roman ? Je ne l'ai pas trouvée cohérente.


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A la lecture de la quatrième couverture je m'attendais à un thriller. Malheureusement je n'ai rien trouvé de similaire... Même en tant que polar, je suis restée dans l'attente tout le long du livre d'une éventuelle explication des circonstances du meurtre.
Le dénouement du livre ne m'a aucunement surprise. Une belle histoire sans plus. La rédaction et les termes employés sur la quatrième couverture comme "un monde des ténèbres" m'ont sûrement induite en erreur.
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Je suis très certainement passée à côté de ce roman salué et apprécié par la critique, mon avis semblera donc sans doute négatif par rapport aux précédents mais j'ai une explication.

L'histoire est captivante dès les premières pages et à la hauteur d'un quatrième de couverture alléchant.

L'écriture est parfaite, Thomas H.Cook manie les mots avec grâce, élégance et érudition et parvient à instaurer une atmosphère pesante et sombre qui sert parfaitement le thème du roman.

Les alternances du temps du récit où présent, passé et futur s'enlacent pour mieux happer le lecteur donnent un relief un peu plus tragique à l'histoire et aux personnages.

« Tragique », le mot est lancé , le roman y baigne littéralement, pourtant le livre porte l'étiquette « Policier » alors qu'il m'est apparu tout au long de ma lecture que l'auteur s'attachait à rendre tragique chaque fait, chaque personnage, chaque destinée. L'intrigue bien que parfaitement orchestrée m'a semblé être une vague excuse et le thème de la destinée tragique prônait sur tout le reste.

J'ai eu du mal à m'attacher à cette lecture et si je l'ai poursuivi jusqu'au bout cela a été uniquement du au fait que l'auteur écrit admirablement bien, mais je n'ai pu me débarrasser de la sensation d'être manipulée par de belles paroles. le final reste surprenant mais le sentiment de tromperie sur le genre a prôner sur le reste.
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Voilà un roman policier tout à fait original et passionnant. Son résumé accrocheur avec pour thème abordé le Mal (rien que ça) et ses nombreuses critiques élogieuses, avaient réussi à susciter mon intérêt, et je dois dire que ce roman vaut vraiment le détour !

Tout d'abord, pour un roman policier, le style de Thomas H. Cook vole vraiment haut. Je ne veux pas dire que le genre policier est souvent mal écrit, loin de là, mais ici l'auteur utilise un langage très soutenu, avec des tournures de phrases un peu guindées et un vocabulaire recherché qui m'ont déstabilisé de prime abord. Impression renforcée par le fait que j'ai parfois eu du mal à resituer l'intrigue, qui fait de nombreux allers et retours entre passé et présent. Néanmoins une fois les bases de l'intrigue et le contexte posé - le vieux Sud des États-Unis au milieu des années 50 - ce choix nous apparaît alors comme fort pertinent. En effet, l'auteur nous introduit auprès de Jack Branch, dont la famille fait partie de la Haute société du Sud, son père étant un ancien professeur très respecté tout comme lui. Ici, le clivage entre les gens des Ponts et ceux des Plantations tient une place importante dans l'histoire, Thomas H. Cook s'efforçant de nous montrer qu'il est difficile de se sortir des préjugés : que l'on soit fils d'assassin ou habitant des quartiers pauvres.

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