Nous pourrions d'ailleurs dire avec le sociologue Edgar Morin que "les femmes sont les agents secrets de la modernité", car la remise en question du patriarcat et sa déstabilisation progressive suivent les étapes de leur marche vers l'autonomie.
Pour chacun et chacune, la terrible loi du monde patriarcal demeure la même : Coupe-toi de tes émotions et de tes sentiments si tu veux survivre ! Le couple risque en fait de demeurer impossible tant qu’un tel esprit régnera dans nos sociétés.
En fait, à partir du moment où un jeune s'avance dans l'adolescence, ses parents n'ont plus à répondre de lui. Il doit maintenant se prendre en main, peu importe ce que fut son enfant. Les mères voudraient vivre à la place de leurs fils pour leur éviter les vicissitudes du destin. Mais on ne peut pas vivre un drame à la place de quelqu'un d'autre. Le fils doit choisir par lui-même ce qu'il veut faire de sa vie.
L'importance de la puberté nous échappe grandement. Les observateurs de la courbe de vie actuelle des individus notent d'ailleurs qu'aujourd'hui l'adolescence se prolonge souvent jusqu'à trente ans. Sans doute parce que nous passons outre à la nature. Lorsque la séparation entre parents et enfants ne se prépare pas à la puberté, elle se fait souvent vingt ou trente ans plus tard à l'occasion de la crise du milieu de vie. Bien des conflits entre parents et enfants pourraient être évités si les parents se pénétraient d'une telle réalité psychologique.
Je pense pour ma part qu'il n'y a pas de processus de guérison qui ne passe en bonne partie par la colère.
L'éternelle adolescente a besoin de plaire à tout prix. Sa stratégie de suivre est d'attirer le regard des hommes par tous les moyens. A moins qu'il ne s'agisse d'un marginale désespérée qui ne s'accroche même plus à une telle illusion, sa stratégie se résume à peu près ainsi : se faire voir, se faire valoir, se faire vouloir et... se faire avoir !
Nous avons souvent besoin que l'autre se plie à notre âme inconsciente. Bon nombre de querelles et de ruptures surviennent lorsque notre partenaire ne répond plus à notre image intérieure d'homme ou de femme.
... si je devais évaluer ce qui constitue le principal motif de consultation psychologique, je répondrais qu'il s'agit à coup sûr du manque d'estime de soi. Il est effarant de constater à quel point nous pouvons manquer d'amour envers nous-mêmes.
En somme l'archétype est une prédisposition qui s'active, qui s'humanise et se personnalise en fonction de l'expérience concrète. Le complexe qui se forme en réaction au vécu personnel n'actualise cependant qu'une partie du champ archétypal. Dans le cas de l'archétype de la mère, par exemple, il contient les opposés qui vont de la mère terrible et dévorante à la mère accueillante et bienveillante. C'est ce qui permet d'ailleurs l'espoir thérapeutique ; il s'agit en somme d'éveiller la partie dormante de l'archétype.
... les complexes ne sont pas négatifs en tant que tels comme le veut la langue populaire lorsqu'elle parle d'un complexe d'infériorité par exemple. Ce sont plutôt les blocs de construction de notre psychisme, constitué, lui, par l'ensemble de nos réactions mentales et sentimentales.