Comme beaucoup de lecteurs ici, j'ai suivi
Patricia Cornwell un bout de chemin avant de la délaisser (après «
Dossier Benton ») : je regrettais amèrement son manque de renouvellement, son utilisation systématique des mêmes ficelles narratives et ses retournements de situation bien (trop) téléphonés ou sortis de nulle part.
Cependant, ses premiers livres m'avaient emballée et, en souvenir de bon temps, j'ai pris le risque de cette nouvelle série. Nous repartions ainsi de zéro.
Mon enthousiasme fut vite refroidi. Si la toile de fond aérospatiale ne m'a pas fait peur, si les termes scientifiques ne m'ont pas déboussolée, très vite cependant une question est apparue : tout ça pour quoi ? Pourquoi utiliser tous ces acronymes tirés par les cheveux ? À quoi sert cette profusion de détails techniques pour l'histoire ? D'ailleurs, quelle est l'histoire ?
À la fin de ce premier tome, peu de réponses à ces interrogations.
Face au choix d'abandonner ici définitivement
P. Cornwell, j'ai opté pour la bienveillance et l'optimisme : un premier tome est souvent le synonyme de mise en place, de présentation des personnages, de début de pistes narratives… et puis Kay
Scarpetta reste pour moi un modèle de personnage littéraire, une figure peinte et enrichie au fil des romans par l'auteure, jusqu'à atteindre une profondeur rare pour un être de fiction.
Alors
Patricia Cornwell peut-elle renouveler ce tour de force avec Calli Chase ? Je veux y croire…